Après une préparation tronquée par les blessures, ponctuée par des résultats assez décevants, la France ouvrait son mondial russe face à l'Allemagne. Si les deux pays sont co-organisateurs des prochains championnats du monde, les deux équipes ne comptent pas se faire de cadeaux pour ce premier match où la victoire est primordiale pour se lancer dans la compétition.
Favorite sur le papier, l'Allemagne se met en évidence rapidement par Macek qui lance sur Huet, lequel repousse vers Schütz lui aussi en échec (1'52). La France, bien en place, réagit rapidement, Desrosiers cherchant Fleury près de la cage mais celle-ci bouge (2'37). Le jeu est assez équilibré mais ce sont les Allemands qui maîtrisent le mieux la rondelle.
Pourtant, après un gros travail dans la bande en zone défensive, Meunier lance Perret côté droit, celui-ci temporise bien face au dernier défenseur adverse et délivre un caviar à Damien Raux, défenseur aujourd'hui, qui conclut en cage vide (1-0/ 3'38/ Raux ass. Perret et Meunier).
IIHF
La France prend confiance mais se fait sanctionner de deux minutes. Le jeu de puissance allemand ne produit pas grand-chose et est proche de prendre le second but sur un nouveau contre orchestré par Perret et Meunier mais la cage est déplacée par un défenseur allemand qui s'était jeté pour contrer le palet (5'35). Les Français bloquent bien les actions allemandes et se montrent dangereux dès qu'ils le peuvent, à l'image de Ritz qui lance à la cage, Charles Bertrand, seul devant le filet, n'étant pas loin de dévier victorieusement (8'03).
L'Allemagne, plutôt malmenée, va être beaucoup plus offensive dans la seconde partie du tiers. Les joueurs de Marco Sturm vont toutefois tomber sur un mur, et non des moindres, en la personne de Cristobal Huet. D'abord sur un gros lancer de Boyle, le cerbère des Bleus fait le job (12'35). Pas aidé par ses coéquipiers qui multiplient les pénalités stupides, dont deux surnombres dans ce tiers, "Cristo-wall" va éteindre toutes les mèches.
Seindenberg (16'20), profitant d'un mauvais changement de ligne, aura une belle opportunité à son tour mais la porte se fermera aussi pour lui. En supériorité toute la fin de la période, dont quelques secondes en double avantage numérique, l'équipe d'Allemagne ne trouve pas la faille malgré un rebond relâché par Huet devant Schütz mais le goalie reste impérial (18'10) et les Bleus peuvent souffler.
La France reprend en infériorité et, cette fois, les joueurs allemands vont concrétiser. Sur un gros slap de la bleue de Gogulla, le palet est repoussé par Huet, sur la droite, sur Rieder qui ne manque pas la cage ouverte (1-1/ 20'26/ Rieder ass. Gogulla et Schütz).
L'égalisation ne refroidit pas les Français qui vont à leur tour bénéficier d'un avantage numérique puis d'un second, avec 21 secondes en double avantage. Desrosiers décale idéalement Da Costa au second poteau mais Pielmeier fait l'arrêt (25'22). A court de solution, Fleury tente un lancer voilé qui frappe le haut de la barre transversale (25'42). De retour à égalité numérique, la France continue à poser des problèmes à l'Allemagne bien moins dangereuse en ce début de tiers.
Pielmeier sera même sauvé une nouvelle fois par sa barre après avoir échappé de sa mitaine un lourd slap de Chakiachvili en entrée de zone (30'30). On retrouvera, quelques instants après, le même duo et cette fois le lancer du défenseur rouennais sera bien stoppé par le portier (33'24). La France, sans réellement dominer, propose de bonnes séquences, avec des relances rapides prenant la défense adverse de vitesse. Néanmoins, une nouvelle pénalité de Meunier, viendra casser la mécanique. L'Allemagne installe son jeu de puissance et Huet va démontrer une nouvelle fois toute sa classe. Tout d'abord, il ferme bien son angle devant Reimer qui place son revers au-dessus (35'24) puis devant Flaake, pourtant seul devant lui, il réalise tout un arrêt (35'50).
La France croit avoir fait le plus dur mais, alors que le capitaine revient sur la glace, la défense française flotte et Schütz, entre les cercles, trompe Huet avec l'aide de la palette de Dieudé-Fauvel qui dévie légèrement la trajectoire de la rondelle (1-2/ 36'50/ Schütz ass. Gogulla et Hager).
Sans paniquer, la France repart de l'avant. Desrosiers, depuis le cercle droit, montre la volonté de ses coéquipiers à revenir dans la partie (37'15). Le jeu s'emballe et le chaos est proche quand l'Allemagne, en contre, manque la cage par Rieder qui contrôle mal le puck et ne peut conclure (38'15). Le jeu repart dans l'autre sens, Da Costa vient échouer du revers sur Pielmeier d'un rien (38'25).
La France continue son forcing et, sur une bonne action de jeu, va convertir ses occasions, Claireaux déviant un lancer de Béron entre les bottes du cerbère allemand (2-2/ 39'10/ Claireaux ass. Béron et Chakiachvili).
Une égalisation qui intervient au meilleur moment pour la France, juste avant le buzzer.
La troisième repart tambour battant pour les Français, malheureusement Bellemare, bien trouvé par Desrosiers, n'arrive pas à pousser la rondelle dans la cage pourtant vide (40'15). La France se fait rattraper par ses travers avec une nouvelle pénalité contre elle.
Heureusement pour elle, Huet, dans un grand jour, sort une énorme parade sur un décalage parfait de Draisaitl pour Reimer qui se fait voler un but par le gardien vétéran (43'32). L'Allemagne ne se détache pas et se fait même pénaliser à son tour. Fleury, peu en réussite durant la préparation, tente sa chance mais son slap puissant ne trouve pas la faille (44'27).
La France joue bien et se montre la plus dangereuse, Raux, entre les cercles, trouvant la mitaine du solide Pielmeier (46'29). Les minutes défilent et les défenses se resserrent. Les opportunités se font plus rares des deux côtés de la patinoire. Seul Reul, d'un slap bien détourné par Huet (50'18), ou Claireaux, décalé par Auvitu (52'58), auraient pu modifier la donne sans réussite pour eux. Nous aurons donc droit à des prolongations pour ce match d'ouverture pour ces deux équipes. Prolongations
La France, peut-être plus mobile, prend le contrôle du jeu dans cette situation de quatre contre quatre. Muller concède une pénalité stupide en s'emparant du palet à la main dans sa zone (61'12). Les joueurs de Dave Henderson ont une superbe opportunité et d'ailleurs le coach français prend son temps mort.
Cela n'aura pas tellement d'effet, les joueurs au coq n'arrivant pas à déstabiliser le bloc allemand. Chaque équipe aura une dernière cartouche pour tuer le match, la première pour la France avec un trois-contre-un pas très bien négocié que Bellemare ne peut conclure (63'52). La dernière sera allemande, Draisaitl ne trompant pas Huet, toujours impeccable sur sa ligne (64'30). Pénalty
L'Allemagne commence la série
- Draisaitl s'élance mais son tir rapide ne trompe pas Huet
- Desrosiers feinte bien Pielmeier mais la botte bloque le revers
- Rieder fait presque la même feinte que Desrosiers et échoue également
- Fleury prend un lancer rapide qui trouve la lucarne du gardien
- Goc se présente face à Huet mais sa feinte est repoussée par la crosse du goal
La France remporte donc ce premier match en ayant réalisé une belle recontre d'équipe. Evidemment, les nombreuses pénalités concédées seront à corriger pour les prochaines rencontres, le jeu déployé a été très plaisant dans l'ensemble. Si les nombreuses absences en défense pouvaient laisser perplexe avec ce mondial, le match d'hier a rassuré en partie. Le mondial est donc pafaitement lancé pour les Français qui, avec cette victoire, se retirent un peu de pression pour la suite du parcours.
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