Encore battus, les Bleus quittent l’élite mondiale
Dans un match couperet qui allait décider de leur avenir dans l’élite mondiale, les Bleus se sont inclinés face à la Slovénie (1-3) pour leur dernier match dans ce Mondial scandinave. Les voilà relégués en Division 1A, à neuf mois des JO-2026, auxquels ils ne savent toujours pas s'ils seront invités. La vitrine s’est assombrie.
9’22 Jezovsek (Masic et Kapel) DSUP,
16’21 Simsic (Kapel et Mahkovec),
59’45 Torok (cage vide
Décidément, les journées de repos ont des répercussions néfastes sur les Bleus. À l'image de sa défaite, vendredi dernier face à l’Autriche (2-5), un autre candidat au maintien, au lendemain d’un « day off », l'équipe de France est passée complètement à travers de son match couperet face aux Slovènes, qui luttait également pour rester en vie dans ce Mondial.
Le constat est douloureux :
l'équipe de France n'a pas su hausser son niveau lors de ses deux matches les plus importants dans son groupe.
Battus ce lundi par la Slovénie (1-3) dans une Avicii Arena de Stockholm clairsemée, les Bleus vont retrouver la Division 1A pour la première fois depuis 2007. Un coup de froid glaçant pour le sélectionneur Yorick Treille, qui vivait sa première expérience internationale en tant que head coach, et pour ce collectif qui va quitter la tête basse la Suède sans la moindre victoire, avec seulement 8 buts inscrits en sept matches. Un bilan famélique qui symbolise l’inefficacité tricolore dans ce Mondial.
Malgré de bonnes séquences, les Bleus n’ont jamais trouvé une issue comptable dans la zone de vérité. L’ADN « made in France », saupoudré de combativité et de dépassement de soi, existe encore, mais il manque trop souvent l’étincelle, l’exploit individuel et l’expérience indispensable dans ces compétitions au rythme soutenu (comme cette fin de match mal négociée face à la Finlande alors que les Tricolores menaient encore 3-1 à la 58’).
A ce niveau, le moindre dérapage se paye comptant. La présence sur la glace de nos expatriés à l’étranger n’a pas eu l’effet escompté pour booster le groupe.
Sans connaître son avenir international immédiat – les Bleus participeront aux Jeux Olympiques de Milan dans neuf mois si la Russie reste suspendue -, le hockey français se serait bien passé de cette désillusion qui ne va pas embellir sa vitrine.
Il faudra tirer des conclusions de cet échec, comme celles de ce dernier round suédois face à des Slovènes plus saignants, vingt-quatre heures après avoir inscrit leur premier point dans la compétition (défaite aux t.a.b. contre l’Autriche 3-2).
Les deux buts inscrits en 1re période ont obligé les Bleus à patiner après le score, une fois de plus. La double infériorité numérique (Bruche et K.Bozon pénalisés simultanément pour avoir fait trébucher) infligée aux Bleus a été sanctionnée par Zan Jezovsek (0-1, 9’22). Sans un excellent Quentin Papillon, qui a pris le relais dans la cage tricolore de Keller, la France aurait même coulé plus tôt. Le gardien des Boxers Bordelais a retardé l’échéance en stoppant un tir de pénalité de Drozg (12’) après un ceinturage de Guebey, mais a dû céder devant Nik Simic (0-2, 16’21), seul au second poteau après un enchaînement de passes rapides.
Côté Français, Alexandre Texier, seul Bleu estampillé NHL, a tenté de dynamiser ses coéquipiers. En vain. Le joueur des St Louis Blues a touché le montant de Horak (5’) et s’est procuré deux nouvelles occasions en contre-attaque sans parvenir à tromper l’ancien gardien des Brûleurs de Loups de Grenoble, imperméable avec ses 28 arrêts.
Le bloc slovène ne s’est pas fissuré par la suite malgré les banderilles plantées par Texier, Tim et son frère Kévin Bozon, Louis Boudon ou encore Anthony Rech, sans atteindre Horak.
Il a fallu attendre la 58e minute pour voir Tim Bozon réduire le score (1-2, 58’05) après une récupération de palet très haute, quand Yorick Treille a logiquement fait sortir son gardien pour mettre un attaquant supplémentaire.
Le doux rêve d’une remontée express a cependant été vite annihilé. Matic Toroc scellait le sort des Français par un troisième but en cage vide dans les ultimes secondes (1-3, 59’45).
Habituée à faire l’ascenseur avec la Division 1A, la Slovénie a pu célébrer sa joie à la sirène. Tout l’inverse d’une équipe de France décevante, plongée dans ses doutes et vers une relégation dans la division inférieure en 2026. Ce sera sans son capitaine Pierre-Édouard Bellemare, qui a annoncé lundi qu'il avait disputé en Suède son dernier Mondial.
La perspective de l’organisation en France du Mondial-2028 et des JO-2030 (le hockey se déroulera à Nice) doivent désormais générer un nouvel élan.