Photographe : Lydie Raillard

La charge du cowboy :

Le powerplay russe n'est guère inspiré en début de tiers, Kovaltchuk voit son lancer bloqué par la défense US. La Russie reste à l'offensive et force, sans parvenir pourtant à prendre un bon angle de lancer. Les Américains, fidèles à leur tactique, continuent de lancer des contres rapides et dangereux.
La Sbornaya tangue,mais ne cède pas, elle repart au contraire de l'avant.

Photographe : Lydie Raillard

Panarin longe la cage et force Campbell à plonger, le diabolique Russe remet en retrait pour Anton Belov qui canonne dans la cage ouverte (1-1 à 23'40).
Les Américains reprennent immédiatement du poil de la bête et accélèrent le jeu. Ils obtiennent un powerplay et pressent, Medvedev tente de sortir le palet mais il l'envoie directement dans le public, ce qui provoque une deuxième faute. Les Etats-Unis prennent leur temps mort. Le 5 contre 3 est plutôt bien négocié par les Russes mais, dans les dernières secondes de jeu, Torey Krug enroule un tir magnifique en pleine lucarne (1-2 à 26'22).
Les Etats-Unis haussent le ton et leur adversaire semble perdre pied dans la rencontre. Arcobello touche le poteau. Le danger est important sur la cage russe, les lancers pleuvent, Bobrovsky s'en sort de justesse plusieurs fois.
La Russie, touchée mais pas coulée, lance une offensive en force, ça brasse devant la cage américaine et le palet finit par franchir la ligne pendant que la foule tonne, mais l'arbitre étend les bras, il aurait donné le coup de sifflet avant. Les Russes respirent mieux mais sans parvenir à se montrer dangereux, à l'image de Mozyakin qui tricote dans le vide. Les Américains lancent toujours leurs contres précis, mais sans effet, à l'image de Nelson qui se heurte à Bobrovsky.

Tirs cadrés : 8 / 6 pour les Etats-Unis
 

La Russie contre elle-même :

Les Russes démarrent fort ce dernier vingt, Malkin, dans l'angle fermé, bute sur Campbell. La Sbornaya s'offre quelques occasions concrètes mais la défense et le portier américain sont en veine cet après-midi. Les Slaves continuent de faire pas mal d'erreurs, pertes de palets et passes ratées en mi-zone. Malgré cela, les Américains n'en profitent pas, ils laissent filer la rencontre.

Photographe : Lydie Raillard

Dadonov et Tikhonov enflamment la défense mais cela ne donne rien. Les Américains sont pénalisés mais, une fois encore, le jeu de puissance russe est complètement inefficace. Une perte de palet ridicule, à la bleue, du défenseur russe permet à Arcobello de partir à l'assaut, il longe la cage et met au fond alors que Bobrovsky ne bouge pas d'un cil (1-3 à 51'52).
La Russie repart mais l'envie n'y est plus, Shipatshyov, en solitaire, vient se planter sur le gardien américain. Les Russes tentent des choses trop complexes et ne tirent pas assez. Plotnikov, dans l'angle, cherche à dévier au second poteau mais le palet, dévié involontairement par la crosse de Seth Jones, termine dans le but (2-3 à 56'19).
Les Russes lancent l'ultime assaut, ils prennent leur temps mort et sortent leur gardien, la CEZ Arena, comble et toute de rouge vêtue, acquise à la cause russe, pousse de toutes ses forces, en vain. Au contraire, Nelson dégage au loin dans la cage vide, scellant le destin de ce match (2-4 à 59'51).

Tirs cadrés : 5 / 3 pour la Russie


Etoiles Hockey Hebdo :

*** :  Torey Krug
** : Jack Campbell
* : Evgeny Dadonov

 

La Sbornaya est de nouveau retombée dans tous ses travers habituels, erreurs défensives, fragilité du gardien, passes ratées, jeu trop alambiqué, powerplay stérile, pas assez de tirs.... Cette stérilité sublimée a permis à son adversaire d'infliger une première défaite à la Russie, pour la première fois depuis 2013. Ce revers en poule est peut-être finalement bénéfique pour les hommes de Znaroks, déjà décimés par les blesssures, cela va permettre à tout le monde de redescendre sur terre et de se remettre au travail.
Les Etats-Unis continuent leur parcours parfait à Ostrava, rapides, jeunes, dynamiques, enthousiastes, solidaires et réalistes, les jeunes loups américains sont partis pour tout dévorer dans ce groupe. Ils ont su profiter des lacunes de leur adversaire pour l'emporter logiquement, malgré une patinoire hostile.