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Hockey sur glace - Hockey en France
CDFR - Conférence de presse FFHG du 16 février 2025
 
Quelques minutes avant le début de la finale de la Coupe de France 2025 à l'AccorArena de Paris Bercy, le président de la fédération française de hockey sur glace Pierre-Yves Gerbeau et le directeur général Eric Ropert ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur les sujets d'actualité autour du hockey français. Retrouvez ici un résumé des principales annonces de la FFHG.
 
AccorArena, Paris Bercy, Hockey Hebdo Guillaume Schwab le 17/02/2025 à 11:30
 

 

Pierre-Yves Gerbeau (président de la FFHG)

On a fait guichets fermés l’année dernière pour la finale de la Coupe de France et c’est la même chose cette année.  On avait vu une première avec la présence d’une D1 (Dunkerque) et je pense sincèrement qu’il y a eu la meilleure ambiance jamais vue pour une finale de Coupe de France. Là, on a les deux plus grosses écuries françaises en finale, ce qui devrait faire beaucoup de spectacle en espérant des prolongations et tirs aux buts pour être totalement impartial.

Photo hockey Hockey en France - Hockey en France - CDFR - Conférence de presse FFHG du 16 février 2025
Photographe : © Yves Le Guillerm
Pierre-Yves Gerbeau (président FFHG)

Concernant l’actualité générale, vous n’avez pas manqué le fait que nos deux équipes de France (féminine et masculine) ont terminé meilleur deuxième des tournois de qualification olympique pour Milan-Cortina 2026. On attend donc avec plus qu’impatience l’annonce du Comité International Olympique (CIO) pour savoir si la France sera qualifiée (ndlr : à la place de la Russie qui serait exclue des tournois olympiques de hockey sur glace). Comme je l’ai souvent dit, on ne va certainement pas célébrer cette qualification parce que cela voudra dire que le désastre humanitaire en Ukraine continue... On est par contre un peu stressés surtout pour nos athlètes, parce que c’est difficile de leur expliquer au mois de juin qu’ils iront aux JO huit mois plus tard sans préparation. C’est un sujet sur lequel on travaille. Monsieur Lappartient, le président du CNOSF et candidat à la présidence du CIO, a aussi du mal à se positionner. J’en ai parlé également à Madame la ministre (ndlr : Marie Barsacq), qui on l’espère sera pérenne car là on a fait trois ministres en six mois c’est un peu compliqué... C’est un vrai sujet d’actualité et comme vous le savez ça rentrerait dans notre cercle vertueux JO2026-Mondiaux 2028 en France-JO 2030 en France. Je pense surtout à nos athlètes et à notre staff. On a quelques joueurs d’un certain âge, je pense notamment à notre capitaine (Pierre-Edouard Bellemare) mais aussi à Sacha Treille et Stéphane Da Costa qui ont longtemps été des grandes vedettes de l’équipe de France mais qui n’ont jamais fait de Jeux Olympiques... Je pense aussi à Laure Baudrit qui a porté les couleurs de l’équipe de France depuis l’âge de 16 ans. On aimerait qu’ils puissent conclure leur carrière internationale sur des JO.

Autre actualité avec les Championnats du monde 2028 où la NHL a décidé de (potentiellement) venir envahir l’Europe (ndlr : une coupe du monde de hockey avec les joueurs de NHL sera organisée en février 2028, potentiellement en Europe, soit seulement trois mois avant les Mondiaux prévus en France). Cela nous pose un problème, pour ne pas dire plus. Donc là aussi, on aura une discussion compliquée avec la Fédération Internationale (IIHF). Le désaccord profond qui existe entre l’IIHF et la NHL nous complique sérieusement les choses.

On arrive vers la fin de l’olympiade donc on est en pleine relance pour l’exposition de notre sport et pour continuer de le faire grandir. Avec la Direction Technique Nationale, on souhaite donner un nouvel élan et continuer nos grandes réformes. On est très occupés et on souhaite prioriser l’humain en premier lieu. Il y a une belle dynamique, les patinoires sont pleines. On a rebattu notre record de licences de la saison dernière en dépassant les 25 000 licenciés. Les patinoires sont en progression, pas seulement en Ligue Magnus, mais aussi et surtout en D1, D2, D3.

On souhaite s’engager pour des patinoires vertueuses. Avant la dissolution du président Macron, on avait un accord avec Monsieur Béchu, qui a porté la patinoire d’Angers et était ministre de la transition écologique, pour qu’il y ait un décret ministériel pour que personne, que ce soit dans le privé ou dans le public, ne puisse construire une patinoire si elle n’est pas vertueuse. Deux patinoires ont ouvert à Douai et à Dreux, qui ne sont pas carbone zéro mais qui sont vertueuses. Il n’y a pour le moment qu’une seule patinoire totalement carbone zéro à Oslo en Norvège. On a deux gros projets de patinoire zéro carbone avec la patinoire de Chamonix et la patinoire de Nice, qui sera la patinoire pérenne olympique. On veut non seulement continuer de travailler sur le parc de patinoires existant, mais aussi empêcher la fermeture des patinoires deux mois en été parce que cela coûte plus cher en argent et en énergie d’enlever et de remettre la glace. On est associés à des experts, on a fait les assises de la glace pour notamment s’appuyer sur la géothermie. L’objectif n’est pas seulement national, car si nos sports doivent survivre il faut que cela soit dans des équipements vertueux. Je souhaite passer un message à nos amis de Boulogne-Billancourt pour qu’ils continuent de se battre pour la sauvegarde de leur patinoire. Il y a des élections municipales qui vont arriver en 2026 et le destin de la patinoire fédérale, construite par la Fédération française de hockey sur glace à l’époque, n’est pas encore scellé. Beaucoup de patinoires ont fermé en Ile de France, pour des raisons liées au coût de l’immobilier notamment, mais il existe des projets.

Notre stratégie médias marche extrêmement bien depuis le déploiement de Sportway. La qualité des images est meilleure, les abonnements sont en développement. On commence à attirer de nouveau l’attention de la chaîne L’Equipe, même si le match d’aujourd’hui sera diffusé en différé, afin qu’ils se rendent compte que le hockey sur glace a beaucoup évolué depuis qu’ils ont été partenaires. C’est important d’attirer de plus en plus de convoitises, car quand on voit le désengagement de l’Etat qui personnellement me choque profondément... Là où nous en tant que petite fédération de sport on s’est fait déshabiller pendant quatre ans pour être citoyens afin de favoriser Paris 2024, on se retrouve sur le devant de la scène entre 2026 et 2030 mais on nous dit « c’est vachement bien le sport, mais y a plus de sous ». Cela nous pose de grosses problématiques, même si on a été de plus en plus autonomes. Quand Eric (Ropert) et Luc Tardif ont crée la Fédération (ndlr : en 2006), il y avait plus de 40% d’aides de l’Etat alors qu’aujourd’hui c’est moins d’un tiers... Sur la haute performance et les équipes de France, on a besoin de l’aide de l’Etat parce que ce n’était pas forcément prévu d’aller aux Jeux Olympiques. L’ANS nous aide, mais il faudra qu’il y ait une petite stabilité politique ou étatique pour pouvoir solidifier ces accords-là. Pour 2030 les fédérations de sports d’hiver vont être au COJO qui va être nommé mardi avec Edgar Grospiron à sa tête au Groupama Stadium de Lyon. On espère que l’on sera écouté pour obtenir les moyens de préparer nos jeunes pousses. On a notamment une très bonne collaboration avec la ville de Nice, notamment avec Monsieur Estrosi que l’on a vu avec Eric (Ropert) il y a quelques semaines et avec qui on a parlé autant JO que de l’après JO.

Concernant un éventuel soutien politique vers un candidat à la mairie de Boulogne-Billancourt qui s’opposerait à la fermeture de la patinoire

On soutient nos licenciés et les gens qui portent le projet. On ne fait pas de politique, mais on a essayé d’apporter plein de solutions et de propositions pour sauver cette patinoire, non seulement historique, mais qui compte plusieurs centaines de licenciés de sports de glace. Je pense que ce serait dramatique qu’en région parisienne on ferme un équipement qui fonctionne bien et qui vit bien alors qu’il existe des solutions... On ne va pas se mêler des élections municipales, ce n’est pas notre rôle.

Concernant l’équipe de France qui jouera les Championnats du monde 2025 à Stockholm en mai, et le fait que la composition de l’équipe doive se rapprocher de celle qui disputerait potentiellement les JO en février 2026

Ce n’est surtout pas mon rôle de remplacer Yorick Treille qui est notre entraîneur national. Il a son équipe qui s’est bâtie. On a vu beaucoup de prospects sur le dernier stage en février. Pour le court terme, effectivement les deux évènements sont très rapprochés. Il peut y avoir des blessures, des questions de disponibilités. On a Alexandre Texier qui joue en NHL, d’autres joueurs dans plusieurs ligues d’Europe... Yorick fait son travail et le fait très bien. A lui d’amener les deux meilleures équipes possibles pour mai 2025 à Stockholm et on l’espère février 2026 à Milan.

Concernant le fait qu’un joueur en bonne santé qui renoncerait à disputer les Mondiaux en mai 2025 serait inéligible pour les Jeux Olympiques

Ce n’est pas possible en France, car la loi française stipule que l’on ne peut pas refuser une sélection. Cela n’est jamais arrivé. J’ai moi-même été très fier de porter le maillot de l’équipe de France. Tous nos athlètes internationaux, féminins et masculins, font des sacrifices énormes pour jouer en équipe de France. Quand ils ne sont pas sélectionnés c’est une catastrophe. L’honneur du maillot est important dans notre sport et cela a été porté par Philippe Bozon et maintenant par Yorick Treille.

 

 
Eric Ropert (directeur général de la FFHG)

Photo hockey Hockey en France - Hockey en France - CDFR - Conférence de presse FFHG du 16 février 2025
Photographe : © Yves Le Guillerm
Eric Ropert (directeur général FFHG)
Concernant Sportway, il y a 38 000 comptes crées sur la plateforme mais on ne peut pas donner le nombre d’abonnés payants. Pour donner un comparatif avec nos amis de Fanseat, au bout de sept ans il y en avait 20 000. Comme il y a de la co-diffusion avec BFM régions et Sport en France, il faut aussi cumuler les audiences car il y a un certain nombre de matches visibles gratuitement. On est en tout cas au-dessus des prévisions d’abonnement et l’on n’a pas d’ambition « maximum ». On aimerait bien doubler le nombre d’abonnés la saison prochaine. Le modèle marche à partir du moment où on a un minimum de personnes qui financent le système. Concernant les paris internationaux, il y a un modèle économique avec Sportway de partage des revenus, mais rien ne change en ce qui concerne les paris sur le territoire national.

On n’a pas d’analyse sur la répartition géographique des abonnés à Sportway, on peut dire qu’environ la moitié des personnes enregistrées le sont sur la plateforme Magnus et l’autre moitié sur la plateforme HockeyFranceTV où il y a la D1, la D2 et les matches de jeunes. C’est un peu une surprise car on pensait que la Magnus serait rapidement devant, mais c’est bien de voir que beaucoup de gens sont intéressés par le reste. Forcément, on pense que ces personnes-là sont proches géographiquement des différentes équipes puisqu’ils suivent leurs enfants, leur famille ou leur équipe de cœur. L’équipe de France a toujours été un sujet différent, avec un attrait particulier, plus important que le championnat lui-même. Les meilleures audiences du hockey français ont toujours été pour l’équipe de France ou la finale de la Coupe de France pour le côté évènementiel ou pour le Winter Game, quand on l’a fait, car il y avait un côté différent.

On travaille pour organiser à nouveau un Winter Game, même si c’est compliqué car les deux précédents à Grenoble et à Lyon avaient été organisés avec les clubs eux-mêmes, notamment avec l’OL dans le cas de Lyon. C’est compliqué pour les clubs de gérer un évènement comme celui-là en plus de tout le travail qu’ils font pour remplir les patinoires. On a une discussion avec les clubs pour peut-être en faire un produit national, géré par la Ligue, et qui tournerait géographiquement à l’image de ce que fait la NHL par exemple. L’équipe marketing que l’on a mise en place, à savoir deux personnes à temps plein, doit traiter ce sujet-là prochainement avec les clubs pour pouvoir faire des Winter Game de façon récurrente. Pour les lieux, on ne sait pas encore, mais c’est en discussion.


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