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Hockey sur glace - Championnats du monde
CDM : 1/2 - Canada - Suède
 
La seconde demi-finale, que tout le pays organisateur attend, met aux prises les canadiens, invaincus depuis le début de la compétition aux suédois, tombeurs des tchèques en quart de finale. L'équipe Canada part favorite sur le papier mais elle devra se méfier du jeu collectif très compact des suédois et aussi bien sur, du gardien étoile Henrik Lundqvist, qui détient certainement la clé du match pour la Suède. Coté canadien, c'est Pascal Leclaire qui gardera le filet pour tenter d'envoyer une nouvelle fois l'équipedu pays hôte en finale du mondial.
 
Québec / Pepsi Colisée, Hockey Hebdo Sébastien Ehrhard - Fabrice Landrodie / msl le 17/05/2008 à 15:09

Canada    -     Suède

5   /   4

 


Une rencontre de toute beauté


Demi Finale : Canada - Suède (16/05/2008) 13000 spectateurs

 

De l'ambiance, du rythme et un but de chaque côté

 

Grosse ambiance lors de l'entrée sur la glace des deux équipes : ovation pour les canadiens, hués pour les suédois. Le public a, sans surprise, clairement choisi son camp. Et ils vont en avoir pour leur argent, puisque leurs protégés vont entamer la rencontre de façon tonitruante.

Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - CDM : 1/2 - Canada - Suède
Matthew Manor/IIHF-HHOF Images
Ryan Getzlaf, seul dans le slot, va obliger Lundqvist à s'employer de la bottine gauche (0'35). Pas de but, mais un avantage numérique qui voit les canadiens pilonner le but adverse. L'activité du trio Nash – Getzlaf – Heatley va générer des tirs en pagaille avec plusieurs rebonds dangereux.

Les protégés du coach Gustafsson s'en tirent avec un œil au beurre noir. Derek Roy insiste du revers, puis sert de derrière le filet Jonathan Toews tout seul dans l'enclave. L'attaquant des Blackhawks de Chicago se heurte néanmoins à un Lundqvist déjà chaud-bouillant (4'30). Le brassage qui en résulte va envoyer Magnus Johansson en prison et offrir une nouvelle paire de minutes de power play aux joueurs à la feuille d'érable.

Et ce qui devait arriver, arrive. Nash, bien servit par Burns tire tout d'abord à côté avant que l'incontournable meilleur marqueur et pointeur de la compétition ne fasse se lever la foule. Burns entre en zone sur la droite avant de centrer devant la cage vers laquelle se précipite l'attaquant vedette des Senators d'Ottawa. Sa déviation est parfaite et trompe le gardien suédois sur sa droite à raz glace (5'35 1-0 Dany Heatley assisté de Brent Burns et Mike Green en sup. num.).

Avantage amplement mérité tant la main mise est totale en ce début de match.

Cela a le don de réveiller quelque peu les scandinaves qui tapent le poteau sur un lancer dans le trafic de Jonas Frogen (6'04). S'en suit une période où ils évoluent avec un homme supplémentaire. Pas grand-chose à signaler, si ce n'est peut-être deux tirs à côté de Edler puis de Weinhandl (7'00).

A mi-tiers, le « petit » Martin St Louis est à deux doigts de convertir en but un tir d'Eric Staal d'une habile déviation.

Sur leur lancée, un tir faible de Johansson n'inquiète pas la mitaine de Pascal Leclaire, ni le tir voilé de même joueur. La défensive bloquant bien les possibilités de rebonds (14'59). Shane Doan part alors en contre avec son défenseur Ed Jovanovski, mais ce dernier va perdre l'équilibre avant de pouvoir prendre le shoot (15'30).

Les cinq dernières minutes sont légèrement à l'avantage des joueurs à la triple couronne. Le toujours très remuant Patric Hornqvist se signale en reprenant son propre rebond, sans succès. Weinhandl insiste et sert Martensoson mais Leclaire dit non.

Qu'à cela ne tienne. Wenhandl, encore lui, fait le tour de la cage et trouve Stralman devant le slot. Le défenseur ne se pose pas de question et, d'un tir sur réception, nivelle la marque (19'15 1-1 Anton Stralman assisté de Mattias Weinhandl).

 

Tirs : Canada 12 – 11 Suède

 


 

Avalanche de buts

 

Si on pensait qu'on pourrait se reposer pendant le second acte de ce match, les joueurs vont passer leur temps à nous démontrer le contraire. C'est d'abord un « monstre slap » de Mike Green qui heurte le poteau et fait se lever la foule (22'38). Les suédois ne sont pas en reste en veulent prouver au public québécois qu'ils ne seront pas des proies faciles. Sur la contre-attaque suivante, Weinhandl entre en zone offensive et tire de la droite. Le rebond est récupéré par Nicklas Wallin qui s'y prend à deux fois pour tromper Leclaire (22'46 1-2 Nicklas Wallin assisté de Tony Martensson et Mattias Weinhandl).

C'est une des premières fois que le Canada est mené dans ce championnat. Et comme les joueurs à la feuille d'érable ne veulent pas prendre de mauvaises habitudes, ils vont réagir une minute plus tard. Alors qu'ils évoluent en power play, Ryan Getzlaf s'empare de la rondelle, déborde coté gauche son défenseur pour repiquer au centre et tromper Lundqvist sous le bras (23'58 2-2 Ryan Getzlaf assisté de Mike Green en sup. num.).

Le Canada revient dans la partie et le jeu devient plus physique comme en attestent les nombreuses mises en échec au quatre coins de la patinoire. Les partisans poussent leurs protégés encore plus fort dans ce tiers et ils vont être récompensés : Jason Spezza tente de passer entre deux défenseurs mais il est repris. Jason Chimera arrive juste derrière pour dévier la rondelle du patin vers Jamal Mayers qui arrive du banc, complètement oublié par la défensive suédoise. Il ne se fait pas prier pour crucifier Lundqvist (28'31 3-2 Jamal Mayers assisté de Chimera et Spezza). Les suédois ont du mal à résister aux différentes vagues rouges et blanches qui déferlent sur leur cage.

Cependant, la réaction va venir du jeu de puissance. Anton Stralman, encore lui, bien placé au centre à la bleue envoie un lancer précis qui trouve son chemin vers la lucarne de Leclaire complètement masqué par ses défenseurs (31'26 3-3 Anton Stralman assisté de Robert Nilsson en sup. num.).

Les suédois reviennent donc dans la partie une nouvelle fois mais les canadiens vont de suite réagir comme ils en ont pris l'habitude jusqu'ici. Superbement lancé par Ryan Getzlaf, Rick Nash s'échappe à la limite du hors jeu et laisse sur place les deux défenseurs pour aller tromper Lundqvist au dessus de l'épaule (32'29 4-3 Rick Nash assisté de Heatley et Getzlaf).

Le jeu va d'un coté comme de l'autre et les deux équipes se livrent un combat acharné de tous les instants. Mattias Weinhandl, toujours très actif, parvient à s'extirper de la défense mais il est accroché devant la cage (35'37). Cette faute provoque une supériorité pendant laquelle Stralman fait admirer une nouvelle fois son slap dévastateur mais Leclaire prive le suédois du triplé (36'01).

Les suédois ne veulent rien lâcher et se procurent quelques chances de marquer malgré le léger nombre de tirs cadrés. En fin de période, la première ligne canadienne travaille bien en territoire adverse et provoque une faute de Nicklas Wallin qui va coûter cher aux suédois (38'31). A cinq contre quatre, les canadiens bombardent la cage suédoise mais Lundvist résiste. Sur la séquence, Spezza est atteint à la joue par une crosse et au vue du sang, l'arbitre appelle une pénalité de 4 minutes contre Frogren auteur du geste (39'29). Les suédois se retrouvent donc à trois contre cinq pour finir la période. Mike Green va en profiter pour démontrer qu'il n'est pas le meilleur buteur chez les défenseurs de la NHL pour rien. Il récupère le palet dans sa zone et file tout seul vers le camp adverse. Le tir du poignet en pleine lucarne surprend Lundqvist (39'53 5-3 Mike Green assisté de Leclaire en double sup. num.). Les canadiens rentrent donc au vestiaire avec une avance de deux buts.

 

Tirs : Canada 15 – 12 Suède

 


 

Serré jusqu'au bout

 

Bengt-Ake Gustafsson envoie dans la mêlée son gardien remplaçant Mikael Tellqvist en remplacement d'un Lundqvist qui, même s'il n'a grand-chose à se reprocher, n'aura pas livré la marchandise.

Tellqvist sera bien échauffé par le reliquat de trois minutes d'avantage numérique de la deuxième période. Quelques tirs de la pointe, deux ou trois rebonds, et le voilà bon pour le service. En fin de séquence, Getzlaf combine avec Nash mais le lancer fini dans le plastron du portier (43'24).

Les canadiens confisquent la rondelle à des suédois qui semblent résignés. Nul doute que le but tardif de Mike Green, offrant une priorité de deux buts aux siens, aura fait très mal.

Patrick Sharp est à un puck-check près de clouer le cercueil lorsqu'il repique devant la cage suite à une action individuelle (47'50). Ne voulant pas mourir ainsi, le capitaine du jour, Niklas Backstrom, récupère un palet perdu sur la gauche du gardien mais ne parvient pas à le pousser au fond (48'00).

En face, c'est la bottine de Tellqvist qui repousse le tir de Jason Spezza en entrée de zone (50'30). Les suédois insistent par l'intenable Weinhandl qui feinte le tour de la cage avant d'essayer de glisser le caoutchouc derrière Leclaire. Ce dernier ne mord pas et ferme la porte du patin (51'15).

Le rythme tombe légèrement, et comme souvent, c'est à ce moment que le match sera relancé. Fabricius lance de loin et provoque un rebond que Warg ne parvient pas à conclure. Il insiste et, après avoir fait le tour de la cage, trouve la faille et insuffle une vague d'espoir aux nombreux partisans suédois (54'21 5-4 Frerik Warg assisté de Karl Fabricius et Niclas Wallin).

Sur un mauvais jeu du dernier défenseur des jaunes et bleus, Rick Nash aura l'occasion d'en terminer avec un 1 contre 0. Tellqvist ne fait pas le premier geste et stoppe des bottes ce qui sera peut-être le tournant de la rencontre (55'42). Un peu plus tard, Michael Holmqvist manque de peu de niveler le score en tirant dans le trafic, mais juste à côté (57'50).

On approche du terme et les décibels vont encore monter d'un cran lorsque le coach scandinave rappelle son gardien au banc pour provoquer l'avantage d'un homme (59'20). Mais rien n'y fera, même pas le tir de Magnus Johansson vers une cage bien encombrée de joueurs des deux équipes. Cela rase le montant avant qu'un défenseur ne parvienne à sortir la rondelle de la zone sous les acclamations des partisans (59'50).

 

Tirs : Canada 10 – 11 Suède

 

Tirs au total : Canada 38 – 34 Suède

 

 

Meilleurs joueurs (élus par les officiels) :

 

Canada : Mike Green

Suède : Anton Stralman

 


 

On aura assisté à une magnifique demi-finale dans un amphithéâtre plein comme un œuf de supporters déchaînés. Contrairement à celle de cet après-midi entre la Russie et la Finlande, l'enjeu n'a pas pris le pas sur le jeu. Ce fut un match riche en buts et chances de marquer qui a finalement vu la victoire de l'équipe possédant le plus de talent offensif.

Les suédois ont élevé leur niveau de jeu et ont été à deux doigts de créer l'exploit. Ils ont su profiter de leurs occasions de marquer mais ont peut-être pêché par leur indiscipline offrant aux canadiens les munitions pour les battre. Henrik Lundqvist, même s'il n'a pas été mauvais, n'aura pas fait le match parfait nécessaire aux siens pour passer en finale. Niklas Backstrom a bien été muselé, contrairement à Mattias Weinhandl, grande révélation sur ce tournoi.

Les canadiens ont été fidèles à ce qu'ils avaient montré jusque là. Du jeu, des buts, de l'intensité, bref, tous les ingrédients nécessaires pour devenir champions du monde dimanche. La première ligne (Nash – Getzlaf - Heatley) est monstrueuse, même si tout le monde peut marquer.

Cela promet une finale explosive face à des russes n'ayant rien à envier à leurs futurs adversaires. On espère un match du même acabit que celui-ci afin de combler tous les fans de hockey dans les tribunes et devant leur petit écran.

 



Conférence de Presse


Pascal Leclaire (gardien Canada)

 

Est-ce spécial de gagner ici à Québec ?

 

Oui, c'est très spécial. Nous sommes très content que les partisans soient derrière nous. C'est rare que ces événements se passent chez nous donc on en profite. La foule est super, lorsqu'ils font la vague par exemple on le sent.

 

Avez-vous eu la pression en seconde période lorsque les suédois menaient au score ?

 

Non, pas de pression spécial, j'ai confiance en mon équipe donc je suis en bonne condition pour faire mon travail.

 

Qu'en est-il de l'alternance avec Cam Ward ?

 

Ca fonctionne bien. Je ne sais pas si je jouerais la finale mais si c'est Cam, je serais à fond derrière lui. Le but est de gagner en équipe. Je serais très content si je joue mais le plus important est la victoire de l'équipe.

 

Comment voyez-vous la confrontation avec les russes ?

 

Ces séries entre Canada et Russie sont toujours très spéciales. On est là pour jouer les meilleures équipes du monde et affronter les meilleurs joueurs. Cette année les russes ont vraiment une belle équipe et je pense que les deux meilleures équipes s'affrontent en finale.

 

 

Ben-Agt Gustafsson (coach Suéde)

 

Je tiens à féliciter l'équipe Canada. Nous avons rencontré une très grande équipe. On était prêt mais pas assez pour l'emporter. Je suis déçu de la défaite mais satisfait du travail de mes joueurs.

 

Pourquoi avez-vous changé de gardien en début de 3ième période ?

 

Henrik m'a dit qu'il était épuisé et usé. Je l'ai donc remplacé par Mickael qui a fait un excellent travail. Pour demain, je ne sais pas encore qui sera le gardien partant.

 

 

Ken Hitchkock (coach Canada)

 

Ce fut un beau match, très intense et émotionnel. Nous avons été impressionné par la détermination de l'équipe suédoise qui n'a rien lâché dans la partie. Maintenant nous pensons à la médaille d'or avec le match de dimanche.

 

Avez-vous été anxieux à un moment de la partie ?

 

Au moment où le coach n'a envoyé que 4 joueurs sur la glace alors que nous jouions à 5 contre 5 ! Trêve de plaisanterie, c'est vraiment plaisant de coacher un match comme celui-la. Avec l'intensité qu'il y a, c'est plus facile. On a joué une très grosse 3ième période ce qui nous a permis de conserver l'avantage.

 

Votre équipe a toujours réagi au bon moment ?

 

Oui, on réagit bien quand on est poussé dans nos retranchements. On a la capacité de pouvoir accélérer lorsque c'est nécessaire, de pouvoir passer « la seconde vitesse » quand il le faut.

 

Sera-ce différent contre la Russie ?

 

Ils sont un peu comme les suédois. Ils ne font pas de pressing avant mais ils vous font payer très cher chaque erreur que vous faites.

 

Qu'en est-il de la rotation de vos gardiens contre la Russie ?

 

C'est Cam Ward qui va démarrer la finale. Il sera très important de ne pas donner de chances aux russes.

 

Que pouvez-vous nous dire de votre jeune défenseur Mike Green ?

 

Il est vraiment très fort pour son age. Il est très patient avec la rondelle, pas nerveux du tout, il n'a pas peur de tenter des choses difficiles. Il me fait penser à Sergei Zubov. C'est un très bon joueur d'avenir.

 

Etait-ce spécial de jouer à Québec avec cette foule en délire ?

 

Oui c'était vraiment spécial. On espère tous jouer dans des « buildings » comme ici. On ressent l'atmosphère des bons vieux matchs NHL. Le public est proche et c'est parfois difficile de donner les consignes sur le banc car la foule est très bruyante. C'est si fort une ambiance comme ça, que c'est vraiment plaisant de jouer des matchs ici.

 


 

 
 
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