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Hockey sur glace - Championnats du monde
CDM : La Finale pour les Russes
 
Dimanche 18 mai 2008, 13h heure de l'Est. Voila le rendez-vous que s'était fixé le coach canadien et tout un pays pour conquérir la médaille d'or dans le premier championnat mondial organisé au Canada. Après une compétition sans trop de soucis pour « team Canada », ils doivent maintenant affronter l'armada russe en finale. Et on peut dire que ce sont les deux meilleures équipes du tournoi qui s'affrontent ce midi à Québec. Toutes deux encore invaincues, on donnera un très léger avantage aux canadiens sur le papier car ils joueront devant leurs partisans. La première ligne Heatley-Getzlaf-Nash devrait encore faire parler la poudre. Mais ils devront néanmoins se méfier du gardien Evgeni Nabokov, invaincu depuis 120 minutes, et surtout éviter de commettre la moindre erreur qui sera convertie rapidement en chance de marquer par les talentueux attaquants russes. Un match alléchant en perspective pour les nombreux partisans et observateurs assis dans un Colisée Pepsi rempli comme un œuf.
 
Québec / Pepsi Colisée, Hockey Hebdo Sébastien Ehrhard - Fabrice Landrodie / msl le 19/05/2008 à 10:46

Canada     -     Russie

4  /  5 OT


 La Russie de retour sur le toit du monde


Finale : Canada - Russie (18/05/2008) 13339 spectateurs

 

Des erreurs russes payées cash

Et cette finale démarre en trombes puisque la grosse ligne russe va trouver l'ouverture dès leur première présence sur la glace. Fedorov effectue toute une entrée en zone sur le côté droit avant de passer à Ovechkin posté derrière le filet. Ce dernier remet immédiatement pour Semin tout seul dans l'enclave qui ne se fait pas prier pour convertir l'offrande (1'23 0-1 Alexander Semin assisté d'Alexander Ovechkin et Sergei Fedorov).

Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - CDM : La Finale pour les Russes
Jukka Rautio/IIHF-HHOF Images
Cela ne refroidit pourtant pas les hôtes de ce tournoi qui bénéficient dans la foulée d'un de leurs nombreux avantages numériques. Brent Burns et Duncan Keith s'y essaient de la bleue mais Nabokov fait les arrêts. Tout juste la pénalité terminée, Burns feinte un lancer, fait se coucher le défenseur, et envoie un missile pleine lucarne devant un Nabokov totalement masqué qui n'y peut rien (3'54 1-1 Brent Burns assisté de Derek Roy et Mike Green).

Les Canadiens dominent et c'est l'idole de la patinoire, Martin St.Louis qui va nous gratifier d'une pièce de jeu de toute beauté. Il effectue l'entrée en zone puis, d'une subtile passe levée, sert dans la profondeur Chris Kunitz. L'attaquant des Ducks d'Anaheim remet à St.Louis d'une passe arrière mais le tir du petit attaquant échoue sur le poteau opposé (6'58).

Alors que l'on rejoint la mi-tiers, Gorovikov va s'emmêler les pinceaux à la ligne rouge avant de se faire sauter les patins par un joueur canadien. L'arbitre ferme les yeux et c'est Kunitz qui en profite pour un contre. Son splendide lancer nettoie la lucarne de l'infortuné Nabokov (9'17 2-1 Chris Kunitz sans assistance).

Zinoviev tente alors bien de niveler la marque mais Cam Ward est vigilant et repousse de la botte (10'20). Les arbitres sifflent ensuite un faire trébucher plutôt sévère à l'encontre de Zinoviev (10'48). Le palet circule bien entre Heatley, Green et Nash mais les tirs sont peu dangereux face à un Nabokov vigilant. Fedorov, la pénalité à peine terminée, se fait sanctionner pour un retard de jeu après avoir envoyé le puck dans les gradins (13'52). Puis c'est Proshkin qui se rend coupable d'un bâton élevé et va s'asseoir au banc des punis pour les 4 prochaines minutes.

Et les Russes vont récolter ce qu'ils ont semé. Il faut en effet moins de trente secondes aux joueurs à la feuille d'érable pour prendre une priorité de deux buts. Heatley rate complètement son tir qui termine avec beaucoup de chance dans la palette de St.Louis à l'embouchure du filet. Le « petit » attaquant sert idéalement dans le slot Burns qui compte ainsi son second but de la journée (14'51 3-1 Brent Burns assisté de Martin St.Louis et Dany Heatley en double avantage numérique).

Le power play restant ne sera pas très efficace mais il faudra tout de même un gros arrêt de Nabokov sur un lancer de Ryan Getzlaf (16'03). Plus grand-chose à signaler jusqu'à la fin de la période qui se termine sur des fautes canadiennes non sifflées.

Les canadiens ont bien profité des 8 minutes et 30 secondes d'avantage numérique en ce premier tiers pour obliger leurs adversaires à défendre et prendre les devants. L'avantage n'est pas volé même si les proportions ne reflètent pas le déroulement de la partie. Les Russes se montrant dangereux à la première occasion. On a hâte de voir ce que cela pourrait donner à égalité d'effectif tant le talent offensif est foisonnant dans cette partie.
 
Tirs : Canada 15 – 5 Russie
 

 
Le Canada défend bien
 
Les Russes commencent du bon pied cette seconde période puisqu'ils évoluent en supériorité numérique pour une faute commise en toute fin de première période. Et la première ligne russe ne va pas se faire prier pour revenir au score. Konstantin Korneyev envoie un lourd slap de la bleue qui rate le cadre mais le palet rebondit derrière la cage pour revenir jusqu'au cercle d'engagement où Alexander Semin le reprend de volée pour tromper Cam Ward (21'14 3-2 Alexander Semin assisté de Korneyev et Andrei Markov en avantage numérique).

Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - CDM : La Finale pour les Russes
Mika Kylmaniemi/IIHF-HHOF Images
Les canadiens réagissent de suite avec une dangereuse déviation devant le filet mais Nabokov effectue tout un arrêt de la jambière (23'02). Malgré cette action, ce sont bien les Russes qui ont retrouvé le « momentum » dans cette partie. Ovechkin par en break, bien servi à la limite du hors-jeu, mais Cam Ward fait un superbe arrêt (24'). Et pour bien montrer que les Russes ne se laisseront pas faire, ce même Ovechkin administre dans la foulée une énorme mise en echec à Dan Hamhuis quelque peu sonné sur le coup. Morozov y va également de sa belle pièce de jeu. Il effectue un énorme travail dans la balustrade pour se présenter devant Ward mais celui-ci fait l'arrêt (24'35).

Ca va d'un camp à l'autre dans cette partie et Staal et Zaripov échouent tous les deux dans le filet de Nabokov après une belle échappée du canadien (26'). Les Russes font toujours quelques erreurs techniques qui peuvent coûter cher et se retrouvent en infériorité pour un retard de jeu. Sur cette séquence, Ken Hitchcock dépêche son équipe d'attaque massive avec les deux artilleurs Burns et Green à la bleue (26'33). Le power play ne donnera rien et ce sont même les russes qui vont se créer deux situations chaudes par Zinoviev (27'40) et Morozov (28').

Les Canadiens continuent de jouer le contre et dans l'une de leurs rares installations en zone russe, ils vont trouver la faille. Getzalf travaille bien dans le coin gauche et sert Heatley complètement oublié au cercle d'engagement gauche. Ce dernier ne se fait pas prier pour prendre le shoot qui passe entre le poteau et la crosse de Nabokov (29'56 4-2 Danny Heatley assisté de Getzlaf). Ce but redonne de l'énergie à une équipe canadienne bien poussée par la foule déchaînée du Colisée Pepsi. Pourtant les russes auront encore deux belles occasions par Zinoviev seul dans l'enclave, mais Ward est solide (32'23). Puis par Ovechkin qui manque un « one-timer » offert par son compère Semin (33'40).

En jouant un peu plus physique, les canadiens parviennent à s'installer en zone offensive et Shane Doan effectue une jolie reprise de volée que Nabokov arrête (34'30). Il y aura encore un déboulé de Kovalchuk dont le rebond ne pourra être transformé dans une cage pourtant vide par Andrei Markov (36'). Les canadiens terminent la période en gérant leurs deux buts d'avance.

Les russes ont tenté d'appliquer beaucoup de pression dans cette période mais les canadiens défendent très bien et jouent parfaitement en contre. Cam Ward a été également solide alors qu'il a subi deux fois plus de lancers qu'en première période.
 
Tirs : Canada 8 – 12 Russie
 

 
Amplement mérité
 
Alexander Ovechkin est intenable en entrée de cette troisième période. Dribbles, tirs et mise en échec, le message est clair, les Russes ne vont pas rendre les armes. Leur jeu en avantage numérique est néanmoins bien contré par la défensive canadienne (42'11). Ward effectue un bel arrêt de position pour contrer la tentative du duo Ovechkin – Kovalchuk (44'03).

C'est en contre que les locaux se créeront leur première occasion lorsque le capitaine Shane Doan reprend un rebond de Derek Roy. Nabokov garde les siens dans le match d'un « big save » salvateur (45'30). L'autre capitaine, Alexei Morozov, est victime d'une crosse haute juste à côté de l'arbitre. Rien de signalé, mais qu'à cela ne tienne, puisque peu de temps plus tard, Tereshchenko converti un rebond après un tir en entrée de zone de Semin (48'55 4-3 Alexei Terescchenko assisté de Alexander Semin et Fedor Tyutin).

Un but amplement mérité tant la domination est russe et le Canada essaye de protéger son avance et évolue en contre.

Ils vont pourtant évoluer à court d'un homme et se retrouver à la merci de l'égalisation. L'attaque de masse russe n'en profite pas et ce sont même Eric Staal et Chris Kunitz qui sont à deux doigts de profiter d'une erreur de relance pour marquer le but d'assurance (50').

Les arbitres ont haussé leur niveau et ne se laissent pas bernés par les deux plongeons de joueurs canadiens.

Les joueurs de Ken Hitchcok sont mis sous l'éteignoir et n'ont d'autre choix que de concéder plusieurs dégagements interdits d'affilée. Le tir soudain d'Ovechkin, suite à une passe de son camarade Semin, est bien repoussé de la botte gauche par Cam Ward (53'10).

Ce dernier reste cependant impuissant face à Ilya Kovalchuk qui, après avoir temporisé, lance des poignets et converti à raz glace dans le petit filet opposé un de ses trois shoots de la période pour créer l'égalité (54'46 4-4 Ilya Kovalchuk assisté de Vitali Proshkin et Alexander Radulov). L'attaquant russe, qui marque là son premier filet du tournoi, se jette ensuite contre la baie vitrée à la manière d'Alexander Ovechkin dans le Verizon Center.

Une minute plus tard, c'est le premier trio canadien qui soulève la foule en venant taper à la porte. Mais ni Rick Nash, ni Ryan Getzlaf ne parviennent à conclure (55'40). Les partisans vont pousser au rythme des « lets go Canada » mais rien ni fera, pas même cette tentative de Getzlaf après que Nash ait été atteint au visage par la rondelle (57'54).

La partie va donc se jouer en temps supplémentaire et on peut dire que le retour au score des russes est amplement mérité au vu de la rencontre qu'ils ont produit. Les canadiens n'ont pas eu voie au chapitre dans ce tiers même s'ils ont bien défendu et essayé de profiter de tous les contres.
 
Tirs : Canada 6 – 13 Russie
 


Temps supplémentaire
 
Photo hockey Championnats du monde - Championnats du monde - CDM : La Finale pour les Russes
Matthew Manor/IIHF-HHOF Images
Après un surfaçage complet de la glace, les acteurs de cette finale repartent pour 20 minutes d'une prolongation en mort subite à 4 contre 4. Après deux minutes de jeu où les deux blocs s'observent, Rick Nash, pourtant excellent pendant tout le tournoi, va commettre l'irréparable en lançant le palet hors des balustrades juste avant de passer la ligne bleue de sa zone. Après quelques tergiversations, les arbitres sifflent une pénalité de retard de jeu au joueur canadien qui rentre la tête bien basse au banc d'infamie 61'55).

Bykov sait qu'il doit saisir sa chance alors que son équipe va évoluer à 4 contre 3. Il lance sur la glace ses quatre meilleurs joueurs offensifs : Ovechkin-Semin devant le filet et Fedorov-Kovalchuk à la bleue. Kovalchuk prend le premier tir dangereux mais Ward fait l'arrêt et Ovechkin redirige le retour au dessus de la cage (62'28).

Le suivant sera le bon ! Fedorov ferme la zone et transmet la rondelle à Kovalchuk posté plein centre sur la ligne bleue. N'étant pas attaqué, il s'avance et place la rondelle d'un fulgurant tir de poignet sous la barre de Cam Ward qui n'aura pas esquissé un geste sur l'action (62'42 4-5 Ilya Kovalchuk assisté de Fedorov et Ovechkin en avantage numérique). Les casques et gants russes volent en éclat alors que tous les joueurs tombent littéralement sur le buteur-héros du jour.

Tirs : Canada 0 – 2 Russie
 

Tirs au total : Canada 29 – 32 Russie

 

Meilleurs joueurs (élus par les officiels) :

Canada : Brent Burns
 
Russie : Sergei Zinoviev
 

 
Meilleur joueur du tournoi (élus par les officiels) :
 
Dany Heatley (Canada)
           
Equipe type du tournoi :

Gardien : Evgeni Nabokov (Russie)

Defenseurs : Mike Green (Canada), Tomas Kaberle (Rep. Tchèque)

Attaquants : Dany Heatley (Canada), Rick Nash (Canada), Alexander Ovechkin (Russie)

 


Cette grosse affiche entre les deux meilleures équipes de la compétition a accouché d'un match intense, serré avec beaucoup de buts (comme l'avait espéré le coach Bykov après la demi-finale gagnée contre la Finlande). Il est dommage que la partie soit entachée de décisions arbitrales litigieuses tant d'un côté comme de l'autre. Mais au final, c'est la meilleure équipe sur la glace qui l'a emporté.

Les canadiens, après une entame de match comme souvent tonitruante, ont semblé un peu baisser le pied sous les assauts de leurs adversaires. Une fois de plus, le trio Nash – Getzlaf – Heatley s'est montré dangereux lors de chacune de leur présence. Le second n'a pas été en reste, notamment grâce au travail incessant de Martin St.Louis. En défensive, c'est Brent Burns qui a été le plus en vu … offensivement en inscrivant deux buts. Le gardien Cam Ward ne comment pas d'erreur sur cette rencontre plutôt tournée vers l'attaque.

Les Russes remportent enfin un trophée mondial après une longue disette de 15 années. La malédiction sur le pays organisateur se poursuit puisque le dernier champion titré sur ses terres est l'Union Soviétique en 1986 à Moscou. Après une première période passée à se défendre en désavantage numérique, les russes ont mis la main sur la rencontre lors des deux dernières périodes. Ils se sont heurtés à une bonne défense canadienne avant de trouver l'ouverture et forcer la prolongation. Alexander Ovechkin a, une nouvelle fois, débordé d'énergie alors que son camarade de club Semin n'a cessé d'affoler les défenseurs adverses. La ligne Morozov – Zinoviev – Kovalchuk a été précieuse et ce dernier a inscrit ses deux seuls buts de la compétition au meilleur moment (pour créer l'égalité en fin de troisième tiers et en temps supplémentaire pour offrir le titre à son pays). En défense, Andrei Markov et Ilya Nikulin ont été solides alors que le gardien Nabokov a effectué quelques arrêts clés aux bons moments.

 

Conférence de presse

 
Ken Hitchcock (coach Canadien)
 
Félicitations à l'équipe russe et à leur coach. Ce fut un très bon match de hockey. C'est bien sur décevant de perdre mais nos jeunes joueurs ont beaucoup appris. On a bien démarré mais on n'a pas été capable de maintenir la pression sur les russes ensuite. Ils ont gagné beaucoup de mise en jeu et du coup ce sont eux qui démarraient les actions avec la rondelle. A partir de la fin du second tiers, on a beaucoup défendu et jouer en reculant. En tout cas, c'était un match très émotif et je pense que nos jeunes joueurs auront appris ce qu'était un match avec pression.
 
Que pensez-vous de la dernière pénalité appelée et du niveau de l'arbitrage ?

J'ai revu l'action à la vidéo et la pénalité est bien là. Au niveau de l'arbitrage, j'ai été agréablement surpris du bon niveau tout au long de la compétition.

 
Vyacheslav Bykov (coach russe)
 
On a beaucoup respecté cette équipe canadienne qui a très bien joué durant tout le tournoi. Ce fut un match spectaculaire, tout le monde était gagnant. La chance a été avec nous à la fin.

Ce ne fut pas facile pour nous au début mais avec la patience et la discipline, nous avons su revenir malgré tout. Au troisième tiers, nous avons joué avec 3 lignes plutôt que 4 et cela a payé au niveau de l'intensité. Je suis vraiment très heureux et très fier pour mes joueurs. C'est une victoire très important pour le hockey russe et toutes les personnes qui ont patienté pendant ces 15 ans peuvent être fier de leur équipe.

Après les suspensions et les performances moyennes de Kovalchuk, vous lui avez quand même fait confiance pour ce match ?

Oui, car j'ai confiance en tous les joueurs de mon groupe. Je donne toujours la chance à mes joueurs. Ilya a répondu présent et j'en suis très heureux.

 


 

Galerie Site IIHF

 
 
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