Une semaine après la trêve internationale, les équipes continuent leur calendrier chargé avec la Coupe de France au programme. Pour ces huitièmes de finale, c’est un duel des extrêmes entre les leaders du championnat : les Ducs d’Angers, face à la lanterne rouge, les Drakkars de Caen. Un affrontement qui s’est déjà déroulé à plusieurs reprises cette saison (amical et coupe de la ligue)et qui s’est terminé à chaque fois sur une victoire angevine.
Buts : Angers : 15:29 Eric Fortier (ass Marcello Ranallo et Michael Busto) ; 25:31 Marc Belanger (ass Eric Fortier et Jeff May) ; 29:29 Michael Busto (ass Valentin Michel et Braden Walls) ; 31:08 Michael Busto (ass Jonathan Harty et Valentin Michel) ; 41:02 Braden Walls (ass Cody Campbell et Gary Lévèque) ; 43:40 Jonathan Bellemare (ass Valentin Michel et Braden Walls) Caen :
Pénalités
14 minutes contre Angers
16 minutes contre Caen
Photographe : Franck Salot
Pour ce match, les Ducs sont privés de Baluch (fin de saison) et Mihalik touché au genou. Du côté des Normands, Chauvel fait également défaut à l’effectif alors que Lucas Savoye est titulaire laissant l’ancien Angevin Normandon sur le banc.
Le début de rencontre ne laisse que peu de doutes sur ce qui différencie les deux équipes. Les joueurs de Jay Varady, gavés de confiance par leurs derniers résultats (victoires à Epinal et blanchissage à Mulhouse) sont bien décidés à marquer rapidement la rencontre de leur empreinte. Pour preuve, l’ouverture plein axe de Jeff May pour Eric Fortier, dès la 1ère minute, qui ne parvient pas à cadrer son tir.
A l’opposé, les Caennais, éliminés en Coupe de la Ligue, ne peuvent espérer avec la coupe de France qu’un petit bol d’air par rapport à un championnat qui leur échappe totalement. Et les joueurs de Coach Chauvel ne se simplifient pas la tâche en concédant rapidement des pénalités inutiles : un surnombre dès la 2ème minute, et des « accrocher » significatifs au milieu de la glace. Si les conséquences ne se font pas sentir immédiatement malgré un power play discipliné des Angevins, les organismes des visiteurs sont mis à rude épreuve. Les deux lignes défensives sont surexploitées, laissant à Savoye l’occasion de se mettre en évidence. A l’image des arrêts de la jambière face à Belanger ou l’arrêt mitaine devant Cody Campbell. Le jeune portier caennais ne pourra finalement rien à la fin de la dernière pénalité lorsque Fortier, en face à face, le dribble pour parvenir à pousser le palet sous sa jambière (1-0 à 15’29).
Malheureusement pour les Drakkars, il n’y aura pas de relâchement des Angevins suite à ce but, bien au contraire, Florian Hardy, fraîchement revenu d’une blessure aux adducteurs, n’a pas l’occasion de rester « chaud ». Seules occasions des visiteurs : un palet remonté rapidement par Robert mais mal conclu par Gauthier (6’) et un une-deux Poudrier-Romand non cadré, viendront mettre à contribution le portier angevin. Les Ducs ont maîtrisé aisément ce premier tiers.
Le second tiers est encore plus dominateur pour les Angevins. Très rapidement, les locaux sont bien aidés involontairement par Jérémie Romand qui contre un palet remis dans l’axe par Marc Belanger, pour le dévier… dans son propre but (2-0 à 25’33).
Photographe : Franck Salot
Auparavant, les Angevins avaient déjà mis la pression sur le but visiteur à l’image de Valentin Michel qui tente de jouer un palet mal gelé par l’arrière-garde caennaise (25’19). Ce but libère l’attaque angevine qui joue sans complexe face à des Caennais démotivés après ce coup du sort mais également usés par l’intensité physique proposée par les 4 lignes angevines. La sanction est rapide, le défenseur Michael Busto, de plus en plus à l’aise dans la défense angevine, se mue en attaquant. Si sa première montée est ponctuée d’un tir puissant mais non cadré, sa deuxième tentative est la bonne. Suite à un bon relai avec Valentin Michel, le 6 angevin adresse un tir rapide et précis entre les jambières de Savoye (3-0 à 29’29).
Il s’offre même un doublé, une minute plus tard, d’un slap puissant depuis la ligne bleue après une mise en jeu gagnée en zone offensive (4-0 à 31’08).
La mi-match vient de passer et la victoire angevine ne fait déjà plus de doute tant la domination locale est totale et les Caennais sans réaction. La blessure de Marc Belanger ne modifie en rien les plans du staff angevin qui en profite pour lancer Ranallo, la nouvelle recrue, dans le jeu, lui qui était utilisé uniquement sur les supériorités numériques auparavant.
Le dernier tiers confirme la victoire angevine, deux nouveaux buts angevins sont ajoutés au tableau d’affichage très rapidement. Le premier est l’œuvre de Braden Walls qui, malgré son travail physique dans les coins, n’a pas perdu ses talents de finisseur, à l’image de son but plein de sang-froid et de technique pour feinter Savoye et glisser le palet entre la jambière et la botte du gardien (5-0 à 41’02).
Photographe : Franck Salot
Deux minutes plus tard, Valentin Michel trouve parfaitement ce même Braden Walls devant le but, qui au lieu tenter le tir, dévie astucieusement le palet entre ses jambes pour arriver dans la crosse de Bellemare qui n’a plus qu’à lever le palet pour le placer au-dessus de la jambière de Savoye déjà à ras glace (6-0 à 43’40).
Pour terminer ce quatrième match en 7 jours, Jay Varady peut compter sur ses jeunes pousses et lance progressivement Hebert, Nalliod ou Chiappino aux côtés de joueurs moins utilisés, Jokinen ou encore Doyle. Le niveau s’en ressent logiquement et les Caennais s’offrent enfin quelques occasions. La plus dangereuse sera l’œuvre de Rahkola dont le tir trouvera le poteau de Hardy, la reprise du patin de Geffroy dans le but ne sera pas validée par l’arbitre principal. Lucas Normandon, qui termine les dix dernières minutes dans le but caennais, va réaliser le nécessaire pour ne pas alourdir la note pour les visiteurs.
Au final, la victoire angevine est logique et reflète la bonne dynamique actuelle dans l’ensemble des compétitions. Le deuxième blanchissage consécutif de Florian Hardy dans les buts n’est pas à minimiser tant la confiance est importante pour les gardiens. A l’opposé, le point noir de la soirée est la blessure de Marc Belanger, déchiré aux adducteurs, et probablement absent pour une longue durée. Mais l’essentiel de la victoire est assuré et avec la manière, de quoi penser sereinement au prochain tour.
A l’inverse, si l’horizon était déjà sombre pour les Drakkars, l’élimination dans cette compétition va leur permettre de se concentrer sur un seul objectif… ! Néanmoins le niveau de jeu et l’absence de collectif et de liant entre les joueurs semblent préoccupants. La confiance a également fui cette équipe où les talents individuels que sont les Gauthier, Poudrier, Romand ou autre Selan manquent de soutien pour viser plus haut, bien que ces derniers n’assument pas toujours leurs responsabilités.
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