Côté spinalien, les absents se nomment Gervais, Ouimet, et Rapenne. Leroy joue mais avec un doigt cassé. Côté angevin, Baluch sera le seul absent. Epinal titularise Girard pour son grand retour de blessure, et Angers fait confiance à son 2ème gardien, Neau, et peut aussi compter sur sa dernière recrue, Ranallo.

Photo : Franck Salot (archives)

D’entrée de jeu, le match est plaisant et les deux équipes n’hésitent pas à accélérer avec le palet. Le jeu va donc très vite de l’avant, même si les tirs ne sont que peu nombreux. Les Ducs prennent l’ascendant psychologique sur un tir de Brian Henderson qui passe juste au-dessus de la barre transversale de Girard : le ton est donné ! Rebelote, ou presque, à 4’31, mais cette fois Fortier échoue sur le plastron de Girard. Ce dernier d’ailleurs se montre une nouvelle fois décisif devant Albert, qui arrive seul sur sa droite. Le gardien spinalien laisse un rebond de la botte que Michel ne peut mettre au fond, butant une nouvelle fois sur cette même botte (6’03).
Dix secondes plus tard, c’est au tour de Bouchard, cette fois, d’arriver seul devant Neau après avoir effacé 3 défenseurs adverses, mais l’attaquant vosgien tire juste à côté du poteau gauche. Neau tient bien la baraque, une nouvelle fois devant Gauthier sur un tir puissant (9’32).
La punition se fait peu après, sur un tir très excentré paraissant anodin de Harty, qui rebondit sur la botte de Girard pour ensuite rentrer avec l’aide du poteau (0-1 à 10’23). 

Ce but intervient après que la défense spinalienne ait joué avec le feu, ce qui vient donc clairement punir la nonchalance des Dauphins. Ceci dit, la réponse "bleu et rose" ne se fait pas attendre très longtemps et Casavant parvient à marquer après un centre-tir de Bouchard, sur la droite du but de Neau (1-1 à 11’53).

Puis ce sera au tour de Bellemare de donner la réplique quelques instants plus tard du revers (1-2 à 15’22).

L’entraîneur spinalien sait qu’il faut mettre 3 buts de plus que l’adversaire ce soir, il tente alors des coups de poker et sort, dès le premier tiers, son gardien pour évoluer à 5 contre 3, lors de la pénalité angevine (16’34). Malheureusement, cela se montre infructueux et les Dauphins peinent à se montrer dangereux. Le moindre palet est récupéré par les Angevins, qui font preuve d’une facilité déconcertante, face aux attaques locales.

Résultat logique dans le premier tiers, où Epinal aura tout essayé mais est trop imprécis. De plus, les supériorités et infériorités vosgiennes sont très (trop) laborieuses et on assiste à un fouillis des plus désagréables. Angers a appuyé là où ça fait mal, et n’a pas eu à trop forcer.

Le second tiers commence sur les chapeaux de roue pour Angers, qui réussit à marquer 3 buts en pas moins de 4 minutes par Belanger, Fortier, et May (1-5 à 20’16, 21’02, et 24’09) !! 

Photo : Franck Salot (archives)

Le match semble fini, et la défensive vosgienne montre ses limites. Néanmoins, ces 3 buts ont l’avantage de faire un électrochoc aux Dauphins, à l’image d’Offret qui dépose ses gants pour en découdre avec Walls, ce dernier accepte et le public assiste aux échanges de poings. 2+2+10 minutes de pénalité à chacun, ainsi que 2 minutes pour Doyle pour retenir la crosse, dans le même temps. Epinal évolue donc à 5 contre 4 et c’est le moment où Bouchard décide de partir du but spinalien, pour dribbler tous les adversaires sur son passage et aller marquer en lucarne, malgré un cinglage d’Albert qui est sanctionné après le but, au moment du tir (2-5 à 25’46).

Cette pénalité montre une nouvelle fois que le power-play spinalien est inexistant, et Angers laisse passer les 2 minutes l’air de rien. Peu après, Hagelberg réussi à réduire le score, et les Dauphins pensent revenir (3-5 à 28’53).

Du coup, c’est l’euphorie et les Spinaliens sont clairement dans un temps fort. Epinal pousse  et essaye de revenir au score, mais Bouchard se fait reprendre par la police et, comme depuis pas mal de temps, les adversaires n’ont aucun mal à marquer quand Epinal est en infériorité. Bellemare reprend ainsi victorieusement un tir renvoyé de Campbell (3-6 à 32’48).

Ce but démoralise totalement les Dauphins qui pensaient avoir fait le plus dur. Epinal essaye d’accélérer avec le palet mais les Angevins sont très concentrés et réussissent à le récupérer en un rien de temps. Le doute continue de s’installer dans les têtes vosgiennes qui n’arrivent plus à rien, multipliant les mauvaises passes et les erreurs techniques. L’envie est présente mais la solution n’est jamais trouvée, empêchant donc les Dauphins de passer la ligne rouge médiane, tant les passes sont mal assurées.

Le second acte se termine sur un écart de 3 buts, la faute à Girard pas dans le coup, mais aussi à la défense qui aura multiplié les mauvais choix. Les Angevins n’auront pas eu à forcer leur talent pour marquer 4 buts face aux locaux.

Le dernier acte commence par une pénalité de chaque côté, ce qui donne l’occasion à Girard de faire un bel arrêt devant Henderson mais, à 4 contre 4, ce sont les Angevins (une fois de plus) qui trouvent la faille, par Campbell, puis par Gaborit (3-8 à 42’30 et 44’03).

C’est ensuite au tour d’Hagelberg de s’offrir un doublé, sur un but au raccroc, pour réduire le score (4-8 à 47’21).

Photo : Franck Salot (archives)

Santino Pellegrino sait que le match est tout de même joué d’avance, mais est  joueur : sur les pénalités successives de Gaborit et Walls, Girard déserte la cage, ce qui permet à Cacciotti de marquer avec la complicité du poteau et de revenir à 3 buts d’écart (5-8 à 55’49).

Le match se finit dans une intensité digne d’un match amical, et la nouvelle recrue des Ducs, Ranallo, marque un dernier but anecdotique face à un Girard désabusé (5-9 à 57’35).

Après une énième punition spinalienne, le match se termine et les enseignements sont nombreux. Tout d’abord, la méforme de Girard (remis de sa blessure ?!) combinée à l’absence de Rapenne, Ouimet, et Gervais, ainsi qu’une défense qui n’a pas toujours fait les bons choix, ont logiquement abouti à ces 9 buts encaissés !
Ensuite, les power play spinaliens sont désastreux (1 seul but marqué en supériorité, et encore, sur un exploit personnel de Bouchard) et les infériorités sont horriblement mal gérées, laissant place à un fouillis sans nom (4 buts sur 9 encaissés le sont en infériorité) !
Les Angevins n’auront pas eu à forcer leur talent pour se qualifier facilement. Hagelberg constitue une des seules satisfactions, ce soir, côté Epinal avec ses 3 points !

Les 2 équipes se retrouvent vendredi pour un match de ligue Magnus cette fois, et les erreurs à corriger seront nombreuses, d’autant plus que ce sera Hardy dans les buts, le gardien remplaçant de l’équipe de France, qui fait des étincelles depuis le début de saison avec Angers !