Dos à Dos.

Désireux de montrer à leurs supporters que la défaite face à ces mêmes Ducs le week-end d’avant n’était qu’un accident de parcours, les Dragons entrent de suite dans le vif du sujet et mettent la pression sur les Ducs. Pression qui s’intensifie encore quand Rouen joue en supériorité. Brunelle au dessus (02.28) et Bergström depuis la bleue, mais bloqué par Aubry (03.31), ont l’occasion d’ouvrir le score.

Photographe : Stéphanie Ouvry

Allen - Baluch, choc de costaud

Angers, dans le même exercice, n’est pas plus en veine. Bellemare, dans le slot (04.34), et Fortier, excentré sur la gauche (04.51), se heurtent à Lhenry. Rouen domine quelque peu les débats et Aubry est bien présent. Tout d’abord du casque face a Zwikel qui, sitôt la bleue passée, tire pour mieux surprendre (07.09). Sur un autre power-play, Brunelle, dans le slot, tente une astucieuse déviation sur le tir de Mallette, mais le portier Angevin, bien placé, stoppe (09.54). Salmivirta, légèrement sur le coté gauche, cherche le 5ème trou sans réel succès (10.54).
Les Dragons en ne faisant pas fructifier ces avantages vont-ils le regretter ? Surtout que les Ducs bénéficient à leur tour d’une situation favorable. Pendant ces deux power-play, seul Lahesalu esseulé face au but n’inquiète Lhenry (11.33). C’est au contraire Thinel (13.38) qui part en break pour se présenter seul face à Aubry, qui repousse le tir, mais Bergström, qui a suivit, tente sa chance.
Mais cette fois encore, c’est la botte du cerbère qui envoie le palet hors des limites de jeu (13’39). Le jeu est souvent cantonné en zone neutre et les espaces sont rares. Normal quand on se connaît aussi bien et que l’on se craint. Plus grand chose comme occasion, seul Fortier voit son lancer passer largement au dessus du cadre (15.48). Dans les ultimes secondes, Desrosiers également ne parvient pas à tromper Aubry (19.47).

Un premier tiers où l’on sent bien les deux équipes jouer avec retenue, la récente prestation entre les deux clubs et le manque d’enjeu de la rencontre (surement) n’ayant pas permis d’avoir des actions franches où les gardiens auraient été mis en réel danger. Mais il va bien falloir un vainqueur !

Les Dragons en ouverture.

Rouen reprend son pressing de début de match, ne voulant pas laisser l’initiative aux Angevins. Bien décalé sur la gauche, Olsson adresse un tir précis qui va dans la lucarne droite mais Aubry nous gratifie d’une belle mitaine (21.06). Mitaine qu’il réitère dans la foulée sur une tentative de Salmivirta (21.25). Angers croit à l’ouverture du score (24.13) mais le but est tout naturellement refusé pour une crosse haute, voire même très haute.
près cette alerte sans frais, les normands avec un avantage numérique campent dans la zone offensive, et Babka, une première fois, voit son shoot stoppé par Aubry (28.02) puis une seconde fois repoussé sur sa ligne par Irani (28.10), alors que cette fois le portier est battu. Carlsson, voulant se montrer à son avantage devant ses anciens supporters et coéquipiers, adresse un bon slap qui oblige Lhenry à détourner de la crosse (29.39). La mi-match est passée et le score est toujours vierge.

Photographe : Stéphanie Ouvry

Thinel à l'affut devant Aubry

Plus pour longtemps. Bien que jouant en supériorité numérique, Angers se fait contrer. Au départ, Guenette, qui file sur le coté droit. Il fixe Aubry pour servir à l’opposé Desrosiers qui a devant lui une cage grande ouverte. Il ne manque pas occasion ! (1-0 / 31.37 Desrosiers ass. Guenette et Babka). Le match monte en intensité, tout comme les contacts et les baffounettes qui vont avec. Seul Poudrier en break titille Lhenry (35.27). Survient ensuite l’avalanche de punitions pour les Ducs (trois de suite dont 40 secondes en double supériorité). L’une d’elle est donnée à Aubry pour avoir bougé la cage volontairement (selon l’arbitre).
Petite cause, grands effets, en double supériorité, le palet va de la crosse de Thinel à celle de Salmivirta pour finir dans la palette de Guenette qui décroche la timbale (2-0 / 39.06 Guenette ass. Salmivirta et Thinel). Ce but plonge Aubry dans une colère noire qui lui vaut d’abord 10 minutes pour méconduite, puis, n’étant toujours pas calmé, il écope par la suite de 5 + 20, manifestement pour avoir prononcé des noms d’oiseaux à l’encontre du zèbre. Suite à son expulsion, c’est Normandon qui officie devant les filets angevins.

Rouen dans ce tiers prend l’avantage, bien aidé par l’indiscipline Angevine. La fin de tiers houleuse promet pour la suite, à moins que tout le monde ne se calme pendant le repos. Avec deux unités d’avance, les Dragons ont pris l’ascendant, mais il reste encore du temps à Angers pour revenir… ou à Rouen pour s’échapper.

Les Ducs ont du répondant.

Pas encore chaud, Normandon n’essuie pas de plein fouet les assauts Normands, et pourtant ça chauffe devant son but. Il faut une faute Normande pour enrayer les velléités locales. C’est cette fois Lhenry qui est à l’ouvrage sur des lancers de Fortier (44.25) et de Jokinen (45.28), les deux fois dans le slot.

Photographe : Stéphanie Ouvry

Desrosiers esseulé dans la défensive Angevine

Les portes des prisons ne risquent pas de se gripper tant l’ouverture et la fermeture est incessante. Poudrier se heurte au bouclier de Lhenry (47.15), tandis que Lahusalu voit son tir dévié de sa trajectoire par un joueur qui masque le portier rouennais, ce qui l’oblige à un arrêt reflexe de la mitaine (49.59).
A force de subir le jeu comme les pénalités, Rouen va finir par craquer. Sur un double avantage, le palet circule bien pour finir dans la crosse de Lahusalu, bien seul au poteau droit, pour tromper comme à la parade Lhenry (2-1 / 51.19 Lahusalu ass. Fortier et Poudrier). Réduction du score des plus logique.
L’égalisation angevine arrive quasiment dans la foulée. Bellanger s’échappe sur l’aile droite, adresse un tir sans réel danger, sauf que le portier normand se loupe en visualisant mal la trajectoire du puck, et récupère le palet derrière sa ligne (2-2 / 54.23 Bellanger). Brunelle tente bien de relancer la machine Rouennaise en filant plein axe en break mais Normandon nous gratifie d’une belle mitaine (57.02). Plus rien n’est inscrit, et on va donc départager les protagonistes par une prolongation en mort subite.

Un tiers que l’on aurait aimé voir joué plus souvent à 5 contre 5, avec du jeu et moins de prisons. Sont-ce les réformes avec la tension que l’on connait qui auraient là aussi déteint sur les joueurs ? Angers a su par sa combativité revenir au score pour avoir le droit de disputer un bonus.

Rouen pour finir.

Surement vexé de voir Angers revenir de l’arrière, Rouen monopolise la rondelle et Thinel voit son tir repoussé de la crosse (60.26). Angers subit et les vagues jaunes et noires s’abattent sur les Ducs. Olsson, par une déviation astucieuse, ne parvient pas encore a tromper la vigilance du cerbère, mais trouve bien Fortier pour une explication houleuse (61.06).
C’est encore un défenseur qui va faire pencher le match. Janil, sur la droite le long de la bande, s’arrache tout en puissance du marquage, repique vers le but et d’un tir soudain glisse la rondelle entre les jambières de Normandon, offrant ainsi le succès aux Normands (3-2 / 62.20 Janil ass. Desrosiers et Olsson).