Du jamais vu (ou presque) chez les Sabres de Buffalo
Après des années de reconstruction difficile, l'équipe sort enfin la tête de l’eau en ce moment.
En date d’aujourd’hui même, ce 25 décembre 2025, les Sabres sont l'une des équipes les plus en forme de la NHL. Pas une des meilleures ! Une des plus en formes, ce qui n’est déjà pas mal. Ils viennent de remporter 7 matchs consécutifs, leur plus longue séquence depuis 2018. Leur dernier succès, 3-2 contre Ottawa le 23/12 a confirmé la tendance.
Avec un bilan de 18 victoires, 14 défaites et 4 défaites en prolongation soit 40 points, ils se sentent bien en route pour attraper une place de Wild Card. Bien qu'ils soient encore septièmes de la division Atlantique, où nagent des franchises qui charbonnent comme Détroit ou Montréal, on peut dire qu’ils sont revenus dans la course.
Du jamais vu ou presque mais dans l’autre sens, à Toronto
L’équipe maudite l’est encore plus que d’habitude. Les feuilles d’érable descendent aux enfers et perdent sans arrêt. Leur fiche actuelle est très mitigée avec 16 victoires, 15 défaites et 5 défaites en prolongation pour un petit total de 37 points. Et ce sont d’ailleurs qui ferment la marche derrière les Sabres, ce qui n’est pas censé arriver, du moins au vu de leurs performances habituelles.
Même si le quatuor phare de l’équipe (William Nylander 40 points, John Tavares (32 points), Auston Matthews (23 points en 31 matchs) et maintenant Matthew Knies (30 points) fonctionne toujours très bien, le reste flanche. La direction de l’équipe a d’ailleurs renvoyé l’assistant coach Marc Savard. L’entraineur chef Craig Berube est lui aussi sur la sellette, puisque l’équipe compte 14.1 % de victoire en 33 matchs, pire ratio depuis la saison 2007-2008, soit il y a quasi 20 ans.
Le Wild est wild
Fiche actuelle : 22 victoires, 10 défaites et 6 défaites en prolongation, et troisièmes de la division Centrale, juste derrière les colosses que sont l'Avalanche du Colorado et les Stars de Dallas. De fait, le club est aussi troisième du classement général. Malgré deux défaites juste avant la pause de Noël (contre Colorado et Nashville, ce qui est peu glorieux pour le coup), l'équipe a connu un mois de décembre exceptionnel, incluant une séquence de 7 victoires consécutives.
Le duo Kirill Kaprizov et Matt Boldy mettent des buts à ne plus savoir quoi en faire. Boldy mène l'équipe avec 43 points, rien que ça. De l’autre côté, le contingent du Minnesota possède la 3e meilleure défense de la ligue (moyenne de 2,53 buts encaissés par match). L'acquisition majeure de Quinn Hughes (échangé de Vancouver en décembre) l’a transformé pour le meilleur. Cette fois, ça ne rigole plus.
Le filet ne tremble que peu également puisque Filip Gustavsson est solide, et que jeune Jesper Wallstedt lui vole presque la vedette avec déjà 4 blanchissages cette saison.
Vancouver, aussi gagnant ?
Bien que les partisans commençaient à s'y préparer, le départ du capitaine des Canucks leur a laissé le coeur bien vide. Les rumeurs - confirmées ensuite - indiquant que Quinn Hughes n'allait pas resigner à la fin de son contrat ne faisaient que enfler.
Pourtant, le 12 décembre au soir, Bill Guerin, le GM du Wild, n'a pas hésité à se défaire de très bons actuels et futurs éléments pour acquérir le défenseur star : les deux avants, Marco Rossi (24 ans et 114 points en 202 matchs pour le Minnesota) et Liam Ohgren (21 ans, 7 points en 46 matchs), l'arrière Zeev Buium (20 ans avec notamment deux titres de champion du monde junior et l'un lors des derniers championnats du monde masculin) et un choix de premier tour lors du repêchage de 2026.
Un retour qui semble - pour l'instant - sourire à l'équipe de la côte Ouest. Depuis l'échange type "coup de tonnerre", Vancouver affiche 4 victoires d'affilé et une seule défaite. Buium s'est d'ailleurs illustré dès son premier match sous les couleurs des Canucks avec une assistance et un but.
(Quinn Hughes a lui aussi ciblé le fond des filets avec une réalisation dès sa première rencontre avec l'équipe de division centrale.)
Un petit tour à Chicago
Les Blackhawks n'ont pas encore réussi à s'extirper des bas-fonds de la ligue, malgré les attentes placées dans leurs jeunes talents. Avec 13 victoires pour 23 défaites, ils figurent maintenant parmi les cinq moins bonnes équipes de toute la NHL. Pas besoin d’analyse poussée pour le voir, la saison de Chicago tourne presque exclusivement autour de sa superstar de 20 ans, Connor Bedard, le petit prodige repêché directement après ses exploits en championnat junior. Et le petit jeune ne déméritait pas : avant de s'arrêter, Bedard dominait l'équipe avec 44 points (19 buts, 25 passes) en 31 matchs. Coup dur cependant : le jeune canadien s’est blessé à l’épaule le 12 décembre contre Saint-Louis. Placé sur la liste des blessés le 15, son absence laisse un vide immense dans l'attaque. Le différentiel des buts est négatif et l’équipe en est à sa 6e défaite, terminant à la dernière place de la ligue.
Habs go up
20 victoires, 17 défaites, Montréal est sur une jolie pente. L’équipe se « reconstruisait » depuis des années interminables mais sort du brouillard. Une victoire éclatante de 6-2 contre les Bruins de Boston le 23 décembre a confirmé que la franchise tricolore ne devrait pas sa place en série à la chance. En plus, Nick Suzuki, le capitaine, connaît la meilleure saison de sa carrière. Avec 40 points (10 buts, 30 passes) en 36 matchs, il est sur un rythme pour franchir les 90 points.
La neige est toujours au sommet
C’en est à soupirer d’aise (ou de rage selon les partisans) mais l’Avalanche du Colorado est loin devant tout le monde dans tous les domaines. Nathan MacKinnon, avec 61 pts, est actuellement le meilleur pointeur et buteur de la ligue. Martin Nečas, 16 buts, 31 passes et donc 47 points, s'est parfaitement intégré au premier trio, devenant le complément idéal de MacKinnon. Makar n’est pas en reste avec 43 points et évidemment, il mène tous les défenseurs de la NHL. Son différentiel est positif de 32 buts, l’équipe n’a pas perdu un seul match à domicile depuis le début de la saison et en est à sa 6e victoire d’affilée. Les grands absents
Tristan Jarry, d’Edmonton s’est blessé bas du corps le 18 décembre contre Boston (son 3e match avec les Oilers). Il devrait manquer environ 2 semaines.
Seth Jarvis des Hurricanes a percuté le poteau à pleine vitesse contre Florida le 19 décembre après un accrochage. Absent pour une "période prolongée".
Elias Pettersson, de Vancouver a manqué les 8 derniers matchs. Aucune information précise n’a été donnée à son sujet.
Brandon Montour, de Seattle s’est fracturé la main lors d'une bagarre avec Brent Burns (de l’Avalanche Colorado) le 16 décembre. Il sera absent pour au moins 4 semaines.
Here's the altercation with Brent Burns that took Brandon Montour out of the game.
J.T. Miller, des NY Rangers s’est blessé à l’éaule le 20 décembre sur une mise en échec de Nick Seeler (toujours des Flyers). Son état est réévalué à la semaine.
Le 12 décembre. L’enfant du pays, le gardien Stuart Skinner, né à Edmonton, et qui gardait les filets du club de la ville, a été échangé.
3 jours avant, alors qu’Edmonton affrontait les Stars, Skinner a accordé 8 buts sur seulement 22 tirs. Le passage à vide n’a pas été pardonné car le matin du 12 décembre, il est échangé aux Penguins de Pittsburgh contre Tristan Jarry.
Pour rendre les choses encore un peu plus âpres, le calendrier voulait que le premier match de Skinner sous les couleurs des Penguins, le 16 décembre, soit... contre les Oilers d'Edmonton.
Et puis comme si ce n’était pas assez, c’est pendant ce match, que la superstar allemande des Oilers, Leon Draisaitl, a atteint le plateau historique des 1 000 points sur un but de Zach Hyman... marqué directement … contre Stuart Skinner. Forcément, dès que le but a été marqué, tous les joueurs des Oilers ont sauté sur la glace pour célébrer l'exploit de Draisaitl. Le pauvre gardien à quelques centimètres de ses anciens coéquipiers en liesse, restait seul dans son demi-cercle.
Le capitaine Connor McDavid a été vu plus tard dans le match (après un but dans un filet désert) en train de donner un petit coup de bâton amical sur les jambières de Skinner. Passage de flambeau historique sur la banquise de Penguins
Sidney Crosby a battu Marco Lemieux. Le joueur connu de tous, et sans doute même de ceux qui ne s’intéresse que de très loin au hockey Sidney Crosby avait marqué son premier point en carrière en octobre 2005. Il aura donc mis 20 ans pour en marquer pas moins de 1724. Son point gagnant s’est fait sur un but contre les Detroit Red Wings.
Comme évoqué précédemment, le départ de Stuart Skinner a été le drame de la semaine, le 21 décembre a égaillé les conscience car c’est le jour où le "Kid" est devenu le "Roi" de Pittsburgh. Sidney Crosby a officiellement dépassé Mario Lemieux pour devenir le meilleur pointeur de l'histoire des Penguins.
Avant le match, Crosby n'était qu'à un seul petit point d'égaler le record mythique de 1 723 points détenu par "Le Magnifique". Mais Crosby n'a pas fait durer le suspense, en milieu de première période, Crosby fait dévier un tir de la pointe d'Erik Karlsson. La foule explose : avec son 1 723e point, il rejoint Mario Lemieux. Moins de cinq minutes plus tard, sur un avantage numérique, Crosby fait une assistance à Rickard Rakell qui marque. Crosby devient donc seul au sommet de l'histoire de la franchise.
Mario Lemieux lui-même a félicité Sidney. « J'ai été là pour ton premier point, et je suis fier d'être là pour ce record. Personne ne le mérite plus que toi. »
Pour couronner le tout, les Penguins ont remporté ce match 4-3 au tirs au but, mettant fin à une série de huit défaites consécutives.
Les pépites
Zach Werenski : This is a D-man
Zach Werenski was in some serious pain after blocking a shot in the 3rd period, and needed assistance getting off the ice 🤕😬 pic.twitter.com/Kj8W18G5Lp