Dès le coup d'envoi, les Gapençais démontrent leur velléités offensives, en assiégeant la cage amnévilloise. Finalement, le premier but ne tardera pas. En supériorité, Tekel à la bleue lance sur Moussier au premier poteau qui dévie superbement pour Rambousek au second. Dietrich est pris de vitesse par la reprise de l'attaquant tchèque. (0-1 à 3'50).

Christophe Planet (Archives)

Les locaux mettent la pression par leur première ligne: Goga, Thomas, Rehor. Les deux slovaques se trouvent parfaitement, pendant que Thomas très en forme ce soir, prend déjà un malin plaisir à coller du Rapaces sur les balustrades. Gasnier se met en évidence sur un centre de Disnard, repris par Hamri. Mais les Alpins sont toujours aussi réalistes. Correia entre dans la zone mosellane et sert Jelen, seul dans le cercle gauche. Il prend sont temps pour loger un superbe lancer en pivot dans la lucarne de Dietrich. (0-2 à 6'23).

Les Gapençais veulent plier le match le plus rapidement possible, et peut-être à l'excès, car se font pénaliser. Un jeu de puissance qui permet à l'offensive amnévilloise de prendre quelques lancers, qui manquent encore de précision. A la onzième minute, Moussier est au sol et reçoit un slap dans le casque. L'arbitre stoppe le jeu et Moussier se relève sans trop de dommage. La vitesse des Rapaces leur permet de ne pas se faire surprendre par les Galaxians qui ont du mal à se rapprocher de la cage de Gasnier. Dès lors, on sent que Mr Forget n'est pas à fond dans son match... Alors que les Amnévilois organisent leur attaque dans la zone gapençaise depuis déjà quelques secondes, l'arbitre ne sifflera le hors-jeu que lorsque le palet passera devant la cage de Gasnier. A ce moment, les Alpins s'attendent à regagner les vestiaires avec deux buts d'avance. Mais une contre attaque lancée par Vyskoc est menée par Paredes sur l'aile gauche, permet à Maurer d'obtenir le palet dans l'axe et d'aller déjouer Gasnier en lui glissant le palet entre les jambières. (1-2 à 19'10).

Les Galaxians vont forcer autant qu'ils peuvent pendant les cinquante secondes restantes. Mais le klaxon retentit avant l'égalisation.

Égalisation qui n'interviendra pas. Jelen trompe le gardien mosellan d'un slap décoché du point gauche.(1-3 à 22'12).

Quelques secondes plus tard, un Gapençais contrôle le palet devant sa cage et se fait surprendre par Thomas qui, d'un coup de palette propulse la rondelle dans la cage d'un Gasnier surpris (2-3 à 23'30).

Les défenses semblent bien fébriles... Les Galaxians perdent le contrôle du palet en zone offensive, et la défense locale n'entend pas les appels de Dietrich qui a remarqué la présence de Charrette à la bleue. Finalement, Moussier lui donne le palet et les deux Rapaces fondent sur la cage du gardien lorrain. Dietrich se jette pour stopper le lancer de Charette mais allongé sur la glace, il ne peut rien lorsque Moussier lui passe la rondelle par dessus. Même Rehor n'a rien pû faire alors qu'il s'est jeté dans la cage.(2-4 à 24'09).

Trois minutes plus tard, alors que les Galaxians jouent en désavantage numérique, le palet est dégagé. Gasnier sort de sa cage pour renvoyer la rondelle mais il n'a pas vu que Kauppinen a enrhumé le défenseur. La flèche finlandaise s'empare du palet et lance dans la cage déserte. Par malheur, l'infortuné Scandinave voit son lancer repousser par le poteau. Les esprits s'échauffent et c'est Maurrer qui en fait les frais. Victime d'un véritable attentat, il ne se relèvera que pour quitter la glace, touché gravement au genou et à la cheville. Là encore, Mr l'arbitre se montre curieusement compréhensif en n'infligeant qu'une pénalité mineure au Gapençais. Une décision totalement incompréhensible qui ne sera que la première d'une longue série. Les Amnévillois ne s'en laissent pas compter, Disnard, derrière la cage, centre pour Hamri qui trompe Gasnier (3-4 à 29'59).

Les Gapençais montrent leur maîtrise technique en se créant de multiples occasions mais se heurtent à un Dietrich en grande forme, qui rivalise de gestes techniques pour stopper les attaquants Alpins. Au klaxon, les deux équipes se quittent sur ce score très serré. Les Galaxians sont bien plus accrocheurs que prévu, malgré un arbitrage déjà pesant. Rehor vient de prendre dix minutes gratuitement...

Avec deux attaquants de moins, les Mosellans se fatiguent. Les Rapaces s'appliquent donc à garder une pression constante sur la défense mosellane. Alors que Goga charge dans un coin, il est pénalisé une fois de plus, pour rien! Sur le jeu de puissance qui suit, Rambousek slap de la bleue dans le trafic, la rondelle est doublement déviée dans les patins, Dietrich est donc impuissant sur ce tir. (3-5 à 43'36).

Malgré cette malchance, les Amnévillois continuent de jouer à fond. Sur un contre toujours mené à grande vitesse par les Rapaces, Goga se jette et le porteur du palet lui tombe dessus en lui adressant un coup de poing en plein visage. Goga se relève et tente de se dégager mais l'arbitre, qui semble ne plus rien comprendre, colle une mineure à chacun des deux joueurs. Les Galaxians se défendent becs et ongles. Revenu au complet, Mr l'arbitre continue son festival, bien imité par Dietrich qui sort tout le catalogue des arrêts hallucinants. A force de pousser, les Galaxians se découvrent et jouent encore de malchance quand Paredes dévie un lancer de Hopson qui entre dans la cage (3-6 à 56'28).

Enfin, André entérine la victoire alpine, en reprenant un centre venant depuis l'arrière de la cage ( 3-7 à 58'01).

Le match est maintenant plié. Loureiro prend cependant une pénalité sortie de nulle part. Le klaxon retentit.

Les Galaxians font grise mine en quittant la glace. En effet, le score au tableau ne reflète pas la qualité du jeu proposé par les Mosellans ce soir. Ils ont réussi à pousser les Rapaces dans leurs derniers retranchements grâce à leur pugnacité et méritaient mieux que ce large score. Quant aux Gapençais, ils sont fidèles à leur réputation, rapides, précis et réalistes. Ils se sont imposés grâce à leur collectif bien rôdé. L'arbitrage indigne à ce niveau de compétition a joué en leur faveur, ce qui retire du mérite aux Rapaces qui pourtant n'avaient pas besoin de ça pour s'imposer.