Avant match: Les Sangliers reçoivent des Castors qui pour la première manche a su plus que préserver ses chances. Certes la situation est loin d'être désespérée pour les clermontois mais ce débours de 1 but a été vécu par les leaders de la poule B comme une contre performance.
 L'objectif d'entrée est dans un premier temps, de revenir sur leurs adversaires, puis de faire la différence rapidement comme ils l'ont fait si souvent cette saison sur leur glace.
Facile à dire, moins à le faire car la pression n'est pas la même. Ce soir, c'est un match couperet et Asnières mène le bal. L'équipe est dotée de 2 très bons compteurs qu'il faudra savoir contenir et d'une défense qui n'est pas réputée pour son laxisme. Elle n'est pas non plus exemplaire, elle s'est trouée sur quelques matchs de poules mais il ne faut pas trop compter là dessus sur un match éliminatoire. C'est une équipe qui a été capable de très belles performances à l'extérieure (à Evry et Limoges) et qui oblige à une certaine méfiance.
Clermont a réussi à contenir en grande partie les fougueux canadiens Rhéaume et Blackburn à l'aller ; ce soir il faudra faire de même mais en plus concrétiser ses occasions tout en étant solidaire en défense autour du gardien Célestin. D'autant que celui-ci aura une forte pression sur les épaules car on sait que l'arrière garde clermontoise est mis à mal par deux défections: Vernet blessé et surtout le tchèque Holik suspendu. 
La foule des grands jours est bien au rendez-vous et il est à espérer que, loin de leur mettre une pression trop lourde, elle saura galvaniser les Sangliers Arvernes et ainsi leur permettre d'atteindre un stade qu'ils n'ont jamais atteint depuis leur retour à ce niveau: les demi-finales de Division 2.
 

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1ère période : La rencontre démarre sous les cris et les hurlements de plus de 1700 supporters mais un peu crispés. Les joueurs commencent prudemment. Ce sont les Sangliers qui gagnent l'engagement et décident d'envoyer sur les filets du fond de la zone d'attaque. Ils obtiennent ainsi le premier engagement chez les Castors, espérant probablement dominer le duel des face-offs. Cela ne sera pas le cas et les franciliens remporteront celui-ci. Et même si dans la foulée ils commettent un dégagement interdit, ils regagnent la mise au jeu suivante. Clermont est averti, les faces-offs sont chèrement disputés.
 Le premier tir est clermontois et si le portier des hauts de seine n’est guère en danger, une certaine fébrilité est perceptible dans la défense par ses coéquipiers. Indéniablement les Sangliers mènent nettement le bal et les tirs se succèdent sur la cage des banlieusards qui doivent souvent procéder à des dégagements dans l'urgence. Un de ceux-ci allant jusqu'à l'en-but du gardien puydomois leur permettant enfin d'obtenir leur premier engagement en terre arverne. Toutefois ils ne s'offrent pas pour autant une occasion franche.

Photographe Yannick Martin

Et la domination clermontoise reprend mais Asnières réussit quelque peu à perturber les velléités arvernes. Ils obtiennent d'ailleurs la première pénalité en leur faveur à 3'17''.  Les Castors peinent à installer leur power play et les clermontois arrivent constamment à ressortir le palet, parfois à la limite du contre.
Revenus à cinq joueurs sur la glace, les auvergnats reviennent vite à l'offensive. Puis à leur tour les visiteurs concèdent leur première infériorité à 5'58''.  Assez rapidement les Sangliers se portent en zone d'attaque et font parler l'artillerie avec beaucoup de trafic autour de la cage ; la déviation gagnante est âprement recherchée. A 7'07'' Martin Kulha finit par trouver ce trou de souris en convertissant en un tir puissant la passe de Brincko (assistance aussi de Florentin) (1-0). Les tirs et les opportunités s'enchaînent toujours malgré l'annulation de l'infériorité. Il ne faudra pas 30'' pour que William Mouly  reprenne victorieusement devant la cage l'offrande de Kulha pour permettre de reprendre, avec ce 2-0, l'avantage sur la série (7'36'' avec assistance aussi de Klinga). Comble de malheur pour les franciliens, c'est un but « bonus » puisque assorti d'une nouvelle pénalité à leur encontre. Clermont tente tout de suite de se réinstaller mais, plus maladroits, ils n'arriveront guère à proposer quelque chose de propre. Ils concèdent même une pénalité stupide à 9'37'' (juste à la fin de celle d'Asnières) pour surnombre. Les Castors semblent un peu mieux maîtriser leur jeu de puissance avec enfin un tir digne de ce nom que Celestin arrive à contrer. Les clermontois arrivent à s'échapper de leur zone pour un premier tir mal contrôlé par le gardien et la défense hélas un peu lente sur ce coup là. Mais, peut être à leur grande surprise, l'arbitre tarde à sifflet l'interruption de jeu qui paraissait sous contrôle du portier, Mouly parvient à gratter la rondelle pour la transmettre à Martin Kulha qui l'expédie dans une cage grande ouverte (à 10'37'').
La supériorité numérique à l'avantage d'Asnières continue. Elle en est vaine ? Non au contraire les visiteurs sont trahis par une certaine nervosité et concèdent à leur tour une série de pénalité à 12'09'' puis 12'19'' (assortie pour cette dernière d'un 2+10 pour Archambault).
A 5 contre 3 à l'avantage des puydomois, ceux-ci ne tardent pas à en tirer profit. Vingt trois secondes plus tard (12' 42'') Vigier transmet à Bohac qui transmet à Kulha qui, d'un tir puissant, s'offre son 3ème but de la soirée.  Il reste encore du temps en supériorité à 4 contre 5. Mais un certain relâchement de la part des arvernes leur font commettre des fautes (pénalité à 14'02 puis 17'07 '') et maladresses, entre autre des arrières qui ratent des passes qui ont la fâcheuse tendance à arriver plutôt dans des crosses adverses. Pourtant Clermont semblent pouvoir contrôler les choses. Cela n'empêche pas les Castors de s'enhardir et porter un peu plus le danger en zone clermontoise. Et sur la 2ème pénalité concédée, (17'07'') Asnières sera récompensé de son opiniâtreté. Sur une belle phase de jeu Emilien Rouyer, posté sur la gauche des buts clermontois, ne manque pas de convertir la magnifique passe transmise par Merbah et Sevcik à 18'56''.
Clermont tente de réagir tout de suite malgré une belle contre attaque d’Asnières que le portier clermontois Celestin déjoue.  Cependant la fatigue des joueurs se ressent sur le jeu et quelques mauvais gestes de nervosité apparaissent. Sur l'un d'eux le pourtant expérimenté Kulha se voit réprimandé par la patrouille à 20'' de la fin de la période.
Décidément pour les supporters, les auvergnats commencent à accumuler un peu trop de pénalités. Rien ne changera jusqu'à la pose.
 

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 2^ème période : Clermont débute ce tiers avec 1'40'' à tenir à 5 contre 4. Sauront-ils se discipliner et éviter de remettre en confiance leur adversaire ? Il y a de quoi douter car alors que les Sangliers arrivent à tuer leur infériorité, avec cette fois des moments chauds pour Célestin, ils se reprennent une nouvelle pénalité à 21'59''. Clermont semble pouvoir s'en sortir avec un relatif contrôle du palet au début mais les Castors finissent par mettre la main dessus et à 22'48'' le buteur canadien Michael Rhéaume bonifie la passe de trois avec ses compatriotes Fillion et Blackburn. 
Revenus à 4-2, il reste plus de 37 minutes à la rencontre et l'espoir revient du côté des franciliens. Cependant les auvergnats sont bien décidés à reprendre la main même si dans un premier temps des maladresses et mauvaises ententes persistent. Au moins ils mettent un terme à la succession d'infériorité.
Asnières, plus en confiance, joue mieux. C'est pourtant à ce moment là que les arvernes réussissent à reprendre leur distance. A 25'10'' l'inévitable Martin Kulha refait parler la poudre en transperçant à nouveau la défense asniéroise par un tir de prés (reprise ou déviation du tir ligne bleu de Vigier). 

Photographe Yannick Martin

Assommés mais pas abattus, les Castors essayent encore de prendre des initiatives mais cela reste brouillon. Sur ce plan les Sangliers ne sont guère mieux mais néanmoins arrivent à des actions plus abouties et surtout font montre de plus de maîtrise, de puissance lors des shoots de la ligne bleu. Ainsi à 27'09'' sur un tir de Magnin, presque anodin, le gardien Cunsolo laisse traîner un rebond que sans vergogne Jérémy Bonnet expédie dans la cage. 
C'est le but de trop pour Cunsolo qui laisse sa place à Marciniak. Peut être le coup de fouet d'orgueil nécessaire ? En tout cas Asnières ne ferme pas le jeu et essaye de se relancer. Le problème est que, Clermont au complet, les banlieusards s'avèrent trop tendres pour bousculer véritablement leur challenger. Ainsi trop de leurs tirs se voient bloqués, offrant quasi autant d'occasions de contre attaque. Pour ne rien arranger Archambault est contraint de laisser ses partenaires 2mn à 4 sur la glace.
Les puydômois refont le siège du but francilien mais moins en réussite ils ne n'obtiennent rien. Revenus au complet, les Castors essayent autant qu'ils le peuvent de profiter de la fougue de leur jeunesse pour mettre la pression sur le porteur du palet avec cependant le risque de contre. Si cela ne se concrétise pas au tableau d'affichage, ils obtiennent la grâce d'une série de pénalités distribuées assez généreusement par le corps  arbitral aux clermontois. La première intervient à 32'31'' et bien évidement les Castors font tout pour s'installer en zone d'attaque. Ils y ont quelques tirs mais manquant par trop de puissance et de précision pour ouvrir la voie au filet. Si tôt revenus à 5 contre 5, Célestin essuie un nouveau tir dangereux car bien caché par le trafic devant sa cage. Mis à part  ce fait les Sangliers dominent sans pour autant que le jeu s'emballe. Une nouvelle pénalité encaissée stupidement par Clermont pour « crosse jetée » par le banc sur la glace, à priori un mauvais passage de crosse à un joueur suite à une casse, à 37'11'' remet les franciliens en supériorité numérique. Elle est suivie d'une autre 1'27'' plus tard soit 33'' en double supériorité pour les visiteurs qui demandent alors un temps mort. L'entraîneur voit là l'occasion de réduire l'écart et peut être ainsi faire un tant soit peu douter la belle ordonnance arverne. Les asniérois évidement font le forcing devant la cage des puydômois qui ne lâchent rien et ne les autorisent pas à trouver des franches opportunités.
A peine revenu à 4 joueurs c'est même Clermont qui s'offre une belle occasion de contre. Frustrés en cette toute fin de période un visiteur en vient à concéder une charge incorrecte qui l'expédie en prison à 4'' de la fin du tiers.
 

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3ème période : les deux équipes démarrent à quatre contre quatre pour une poignée de secondes côté  clermontois, près de 2mn côté asniérois pour lequel le temps n'est plus au calcul. Ces derniers essayent d'emballer la partie quitte à ouvrir la voie à des échappées. Il ne faut pas attendre longtemps après le retour de leur 5ème joueur pour qu'effectivement sur une montée à deux Vladimir Klinga marque à 41'10'' le 7ème but arverne assisté de l'incontournable Martin Kulha.

Photographe Yannick Martin

Le sifflet s'emballe pourtant à nouveau 14'' plus tard à l'encontre de Clermont. Les franciliens ne semblent pas parvenir à en profiter. Alors une nouvelle pénalité bien « tatillonne » tombe sur les épaules de Kulha à 42'47'' offrant à nouveau une opportunité aux Castors de réduire le score. Il y a d'ailleurs de véritables occasions pour ceux ci de marquer mais le talent de Celestin conjugué à la leur propre maladresse ou fébrilité, ne leur permettent pas de trouver l'ouverture vers la cage pas plus à 3 contre 5, qu’à 4 contre 5. Les deux pénalités tuées, les auvergnats tentent de garder le contrôle du jeu sans se faire taper sur les doigts par les arbitres. Malgré cela les banlieusards continent à ne pas baisser les bras. Il y a encore quelques piques de leur part mais c'est pourtant bien les Sangliers qui marquent encore à 47'38'' avec une belle descente à deux avec Souchon et Bohac à la conclusion. 
Bien qu'écrasés par le score, les visiteurs font montre toujours de velléités offensives sur la glace d'autant que ce n'est plus guère à Clermont de porter le jeu à 10 mn de la fin. Une nouvelle pénalité contre les locaux va permettre aux asniérois de faire enfin à nouveau briller leur attaque. Ainsi à 51'21'' Archambault récupère devant la cage un palet dévié qu'il n'a aucun mal à pousser dans le but (assisté de Blackburn et Rheaume). Ils ne s'arrêtent pas en si bon chemin, moins d'une minute plus tard Fillion lance Archambaut dont le drible est repoussé par Celestin dans la crosse de Rheaume qui en profite pour ramener le score à 8-4 (à 52'06'').
C'est un rêve fou que d'espérer de tout basculer en moins de 8mn mais à ce rythme là . . . Alors  les Sangliers remettent la pression sur les Castors et accélèrent le mouvement en changeant rapidement ses blocs. Asnières jette ses derniers feux, quitte à s'exposer à des contres ou à la faute. La faute va effectivement venir à 57'19''. Malgré des franciliens qui s'accrochent toujours, les clermontois finissent par installer leur power play. Prenant le temps de faire tourner, Clermont,  à 58'10'', fini par inscrire sa 9ème réalisation par l'intermédiaire d'Hugo Florentin assisté de Bohac et de l'homme du match Martin Kulha qui a donc cumulé 4 buts et 3 assistances.
Les joueurs laissent éclater leur joie. Cette fois le cercueil est cloué et malgré encore quelques attaques adverses et une pénalité à l' encontre des visiteurs, la fin est anecdotique. Les joueurs et partisans ont déjà  la tête en demi finale ; place au tour d'honneur pour remercier un public record.
 

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 Epilogue : Saison terminée pour de vaillants asniérois qui, s’ils n'ont pu véritablement mettre en danger les clermontois, ils n'ont jamais fermé le jeu. Il est vrai que rapidement menés, ils n'avaient guère le choix que de se lancer de toute leur force en attaque au risque de se faire contrer.
Effectif jeune donc perfectible il a peut être manqué d'expérience pour savoir tenir le score du match aller.
 Pour les Sangliers qui visaient de passer enfin ce quart de final, l'objectif est atteint. Pour cela les dirigeants ont délibérément misé sur l'expérience à l'exception notable du poste de gardien dont beaucoup pensait que cela serait le maillon faible. Le jeune Célestin est probablement la révélation de l'équipe car jusque là il a assuré comme un vieux briscard et fait d'indéniables progrès.
Quant aux autres recrues, originaires comme l'entraîneur-joueur Brinko de l'ancienne Tchécoslovaquie, ils ont indéniablement marqué l'équipe de leur (très) grande expérience.
L'absence de Holik enfin de compte a su être gérée et Martin Kulha a particulièrement pesé de tout son poids sur le match. La force des auvergnats est aussi d'avoir su présenter 3 lignes compétitives avec des français, en grande majorité issu de la formation maison et donc se connaissant depuis longtemps (et d'avoir su intégrer ceux qui ne l'étaient pas). Ils ont su jouer pleinement leur rôle tirer vers le haut par les Kulha,  Klinga, Bohac et consorts. Maintenant il serait injuste de passer sous silence le soutien de supporters qui ont su "faire des petits" au point de passer régulièrement la barre des mille spectateurs et dépasser ce soir la barre des 1700. Indéniablement les joueurs étaient motivés pour ne pas les décevoir.