En longeant la côte Atlantique, les Drakkars débarquent à l’embouchure de l’Adour. Face à eux, une forteresse, celle de la Barre, que la tribu basque voudra ardemment défendre. Devant ces envahisseurs, anciens Magnusiens, les Angloys doivent affirmer leur statut de prétendants au titre et enfin parvenir à brandir leurs armes 60 minutes durant. Restant sur un succès précieux face à Nantes et une belle prestation pas récompensée à Mulhouse, les Normands, sans doute pas à leur place au classement, se présentent les lames bien affûtées.
Arbitres : M. Perronin assisté de MM. Barthe et Constantineau
Buts : Anglet : 08:00 Mathieu André (ass Tomas Rubes) ; 08:13 Matthew Brenton (ass Mathieu Pons et Dave Grenier) ; 10:08 Mathieu André (ass Alexander Olsson et Jakub Wanacki) ; 34:30 Lukas Zeliska (ass Alexander Olsson et Tomas Rubes) ; 39:59 Lukas Zeliska ; 47:04 Maxime Suzzarini (ass Lukas Zeliska et Tomas Rubes) ; 53:10 Mathieu André (ass Matthew Brenton et Dave Grenier) ; 57:05 Benoît Ladonne (ass Matthew Brenton et Dave Grenier) Caen :
Pénalités
20 mn (dont 10 mn à Baubriau) contre Anglet
26 mn (dont 10 mn à Arnaud) contre Caen
Julien Bacot
sportemotions.fr
Si la première incursion est normande, le premier lancer est angloy mais il n’inquiète pas Kello bien dans son match. Erwan Pain laisse, dans la foulée, ses coéquipiers pour 2 minutes mais, malgré un bon décalage de Olsson (2’29), le cadre n’est pas trouvé. Anglet se signale déjà.
Pas vraiment dérangés toutefois lors de ce désavantage numérique, les Caennais se portent à l’attaque et la déviation de Gliga échoue sur le plastron de Raibon qui essuie quelques sueurs froides (4’47). C’est ensuite sur une contre-attaque rondement menée que les Angloys ouvrent le score. André, bien servi dans la profondeur par Rubes, trouve une barre transversale chanceuse (8’00, Anglet 1 – 0 Caen).
Il ne faudra d’ailleurs que 13 petites secondes à Brenton pour venir doubler la marque, cette fois-ci sur une belle relance de Mathieu Pons (8’13, Anglet 2 – 0 Caen).
Les Caennais écopent et parviennent tout de même à se montrer dangereux. D’abord par Arnaud qui surprend Raibon d’un joli tir de volée, mais le gardien angloy est sauvé par son épaule. C’est ensuite Léveillé qui, de l’enclave, voit son tir échouer au ras du montant droit. Et à nouveau Arnaud, un peu oublié dans le slot, qui bute une nouvelle fois sur Raibon. Le gardien de l’Hormadi, un peu sonné après une collision involontaire avec le joueur normand, laisse sa place à sa doublure pour quelques instants. C’est ensuite, un peu contre le cours du jeu, que Wanacki décale Olsson en zone offensive, le Finlandais trouve André pour son second but de la soirée, d’un lancer sur réception limpide (10’08, Anglet 3 – 0 Caen). Coup dur pour les Drakkars qui semblaient se remettre à flot.
A 10 secondes du terme de ce premier tiers, Léveillé parvient à faire le tour de la cage de Raibon, déjà de retour devant les filets, il sert Dorey qui remonte de la bleue, mais le défenseur n’est pas récompensé puisque son tir s’écrase sur la barre transversale.
Julien Bacot
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A la reprise, les Drakkars semblent avoir hissé la grand-voile. S'ils ne parviennent pas à trouver la brèche dans la défense basque, les hommes de Luc Chauvel acculent les Angloys devant leur gardien.
A 24’20, à force de défendre, les locaux sont pris par la patrouille et Mathieu Pons est renvoyé pour 2 minutes suite à une obstruction. Toujours pas récompensés de leur efforts sur ce jeu de puissance, les Caennais s’offrent même deux belles frayeurs quand Rubes part seul défier Kello après une mauvaise passe de Léveillé ou encore quand Ladonne manque un tir de pénalité offert après une échappée illégalement stoppée au terme du power-play normand.
La tendance s’inverse finalement et Anglet se retrouve à son tour en avantage numérique mais Wanacki, comme son homologue caennais en fin de premier tiers, ne trouvera rien de mieux que la transversale. Un power-play qui ne porte toujours pas ses fruits et les Basques en sont quittes pour subir une nouvelle fois la pression des Drakkars. Injustement pénalisés pour une obstruction lors d’une énième séquence d’attaque, les Drakkars se retrouvent une nouvelle fois en infériorité, ce sera celle de trop. Bien installé en zone offensive, Zeliska, trouvé par Olsson à travers l'enclave, ajoute une 4ème banderille pour l’Hormadi (34’30, Anglet 4 – 0 Caen).
Et alors qu’il ne reste qu’une petite seconde à faire dans ce deuxième acte, les Angloys prennent définitivement le large grâce à une seconde réalisation de Zeliska (39’59, Anglet 5 – 0 Caen).
Les Caennais, qui ont pourtant su hausser leur niveau de jeu depuis le début du tiers, rentrent aux vestiaires sans avoir mis à profit leurs efforts, la faute probablement à un Hormadi brillant, qui semble mieux gérer son match que lors ses précédentes prestations à la Barre et qui parvient à se montrer solide en zone défensive.
Julien Bacot
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Un cran en dessous physiquement, les Drakkars semblent s’éteindre à petit feu. Brenton après une chevauchée fantastique échoue sur Kello (44’30). S’ils ne s’écroulent pas sur un nouveau jeu d’infériorité, les hommes de Luc Chauvel, à bout de souffle, vont encaisser un sixième but par Suzzarini, bien seul dans le slot (47’04, Anglet 6 – 0 Caen). Durant ce troisième tiers, c’est clairement au tour des Caennais de subir les offensives Angloyes. Zeliska manque la cage de peu sur un caviar de Rubes (51’10), André n’est pas mieux loti quand Kello enlève son lancer du bouclier (52’20) mais l’attaquant de l’Hormadi se rattrape, une minute plus tard, pour signer son triplé (53’10, Anglet 7 – 0 Caen).
Les Normands n’existent plus. Rubes, Olsson puis Zeliska tenteront leur chance face au portier Caennais juste avant que Benoît Ladonne, en échappée, parvienne à glisser la rondelle entre les bottes de Kello, dépité (57’05, Anglet 8 – 0 Caen).
Soirée difficile pour les Drakkars qui se relevaient tout juste d’un début de saison compliqué. Le groupe de Luc Chauvel a manqué de réalisme lorsque les occasions se sont présentées, notamment lors d’un second tiers, mieux négocié. Ce soir, c’est la première fois que l’attaque Caennaise reste muette en championnat, pas aidée par son meilleur pointeur Karl Léveillé, transparent ce soir. Ils repartent donc bredouilles de la Barre mais la marche semblait bien haute pour les Normands ce soir.
Plus appliqués que lors des derniers matchs à domicile, les Angloys signent sans doute ce soir la prestation la mieux aboutie depuis le début de la saison. Tous concernés par le repli défensif, et quasi parfaits sur le plan offensif, les joueurs de l’Hormadi chassent ainsi les vieux démons qui hantaient encore les travées de la Barre et parviennent à se rapprocher des Niçois avant de partir pour les affronter samedi. A souligner aussi, le premier jeu blanc de la saison pour Sébastien Raibon, et pas des moindres. Pourvu que ça dure.
La réaction d’Olivier Dimet (Coach d’Anglet) : « A force de travailler, on prend conscience de certaines choses. C’est vrai que, ce soir, c’est notre match le plus abouti, notre match référence à la maison et je pense que c’est une bonne chose pour l’équipe, ça fait du bien au moral. Depuis un certain temps, on demandait de la constance et de la rigueur dans notre jeu, ce soir on a fait un match plein parce que Caen est clairement la meilleure équipe qu’on a rencontré depuis le début du championnat. Le score est lourd mais, au premier tiers-temps, on sort à 3 à 0 et, sans les exploits de notre gardien, ça aurait pu être bien différent. Derrière on a été sérieux du début à la fin et c’est une bonne chose. Maintenant on se projette déjà sur le match de Nice et on y va pour faire une autre grosse prestation. On a entamé ce soir une série de 4 gros matchs et on se déplacera dans la même optique que ce soir. On sait très bien que, si on veut ramener quelque chose de Nice, il va falloir qu’on fasse le match parfait donc on va se préparer en conséquence.
En ce qui concerne le blanchissage de Raibon, je pense que c’est une très bonne chose pour lui et que c’est amplement mérité parce que, par moments en début de saison, il n'a pas été chanceux et on ne l’a pas vraiment aidé. C’est une juste récompense pour son travail. C’est quelqu’un de très professionnel et qui est le plus exemplaire possible dans sa préparation et dans sa mentalité ».
Les étoiles du match : Sébastien RAIBON, Mathieu ANDRE, Matthew BRENTON (Anglet).
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