On est assez vite fixé sur ce que sera le match avec un 1er power play pour les Bélougas mais, malgré un gros lancer de Laine bien repoussé par Pek, les visiteurs ne se montrent pas réellement dangereux. D’ailleurs, ce même Laine est à son tour envoyé en prison, avant que Smirnovs n’écope d’une pénalité de match pour une charge à la tête sur Cuzin. Une sanction un brin sévère. Benoît Pourtanel «
on perd un défenseur très tôt alors qu’on a l’habitude de tourner à 5 derrière. Un joueur qui a le palet et fonce tête baissée risque de se prendre un autobus, c’est ce qui s’est passé. Et quand on a la tête baissée, ça donne coup à la tête. » Mais les Nocéens, dont le power play est en berne depuis 2 matches, ne profitent pas de cette longue supériorité, c’est au contraire
Bell qui intercepte une passe de Wagenhoffer le long de la bande, se recentre et fixe Pek avant de le tromper d’un petit lancer du revers au ras du poteau (0-1 à 2’38 ; Bell à 3vs4.)
Les Bisons tentent d’installer leur jeu de puissance, toujours sans grand succès, à l’image de ce lancer lointain de Sinkovic sans danger pour Catelin. Frustré, l’attaquant des Bisons sera à son tour pénalisé dans les secondes suivantes. Les Blagnacais viennent presser les défenseurs nocéens qui peinent à relancer. Peu inspirés, les Bisons multiplient les erreurs techniques.
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| Photographe : Nathalie Clavert |
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Sans évoluer à un haut niveau, les visiteurs se montrent les plus dangereux. Marias-Magill trouve Laine en retrait, mais Pek s’interpose. Avec un bloc équipe très étiré, les Bisons s’exposent aux contres et Bell par 2 fois puis Halme inquiètent Pek qui rassure sa défense (9’) «
J’ai des joueurs qui n’ont pas les points qu’ils espéraient avoir, analysera Frank Spinozzi. Donc j’ai des joueurs frustrés qui trichent offensivement pour récolter des points. En trichant offensivement, tu ouvres des espaces et tu t’exposes aux contres, c’est ce qui se passe depuis le début de la saison. Mais ce soir, j'avais beaucoup de joueurs malades qui ont tenu à être présents, c'est une preuve de caractère et je leur tire mon chapeau.» Slupski tente de secouer les siens mais sa passe devant la cage ne trouve pas preneur (10’) Puis Leppanen tente de profiter du trafic devant la cage de Pek qui répond encore présent et montre qu’il a récupéré de sa blessure.
C’est un euphémisme de dire que le jeu n’atteint pas des sommets, M. Rousselin tente bien de réveiller tout le monde en distribuant des prisons de façon pas toujours cohérente. Les phases de jeu à 5 contre 5 se font très rares, ce qui n’aide pas les 2 équipes à trouver leur rythme «
c’était difficile de trouver du rythme et de s’organiser avec toutes ces pénalités » plaidera Frank Spinozzi. Mais des 2 côtés, on reconnaît que certaines fautes étaient bien là et que l’arbitre n’a pas faussé le résultat «
Mes joueurs ne veulent pas bouger leurs jambes, ils veulent accrocher. C’est des punitions de « fainéantise » et il y en a eu beaucoup ce soir, reconnaîtra le coach des Bisons qui sait aussi manier l’ironie. J’ai le staff médical le plus restreint de la ligue mais la bonne nouvelle c’est que je n’en ai pas besoin. Pour se blesser, il faut souffrir. On ne sait pas souffrir. On met le bâton plutôt que d’aller au contact » Sur le banc d’en face, on n’insiste pas non plus sur les faits de jeu «
Les joueurs ou les coaches ne sont pas bons tous les samedis, c’est la même chose pour les arbitres. Mais je ne mets pas la défaite sur leurs décisions. »
L’éclaircie pour les Nocéens vient d’une belle relance de Colotti qui, depuis sa zone défensive, met sur orbite Slupski qui joue parfaitement le coup en servant Niskagangas pour l’égalisation (1-1 à 14’02 ; Niskagangas ass. Slupski et Colotti à 4vs 4). Plus rien à relever lors des 5 dernières minutes, si ce n’est les punitions qui continuent de pleuvoir. Un tiers temps d’une rare faiblesse, à vite oublier.
Neuilly démarre en infériorité, Vit, pris de vitesse sur la dernière action du 1er tiers, n’ayant eu d’autre choix que de commettre une obstruction sur un attaquant adverse alors qu’il avait 2 bons mètres d’avance au début de l’action. Les Bisons semblent plus énergiques et gèrent bien cette 1ère infériorité… et les suivantes. Incapables de se défaire du pressing de l’unité spéciale des Bisons, les visiteurs ne se montrent dangereux qu’à une reprise quand Rundgren, lancé entre les lignes, défie Pek sans succès. A 5 contre 5, Neuilly domine le jeu et Basic tente la déviation mais Catelin réalise un bel arrêt (25’) De nouveau en supériorité, les Bélougas s’en remettent un peu trop systématiquement aux lancers de Laine qui ne trompe pas Pek (26’17.) Un gardien nocéen qui ne laisse aucun rebond et est incontestablement le meilleur joueur de son équipe.
Son homologue n’est pas en reste et, entre 2 tentatives non cadrées, Basic l’oblige à un bel arrêt alors que l’on atteint la mi-match d’une partie toujours bien poussive. Battus en vitesse de patinage, les Bisons font passer des sueurs froides à leurs supporters quand Niskakangas perd un palet que Marias-Magill est proche de transformer en but. Mais le jeune attaquant des Bélougas, blessé, devra quitter ses partenaires. Déjà un peu courtes, les rotations de Benoît Pourtanel deviennent franchement complexes à gérer.
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| Photographe : Nathalie Clavert |
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Et à voir le temps de glace de certaines lignes, on se demande si les efforts consentis ne se paieront pas en fin de match «
compte tenu des faits de jeu, blessures, expulsion ou de détails qui pèsent, comme Leblanc qui avait oublié ses patins, on a beaucoup tiré sur les mêmes joueurs. Ça peut expliquer un manque de lucidité dans les moments clés du match, analysera le coach blagnacais ».
Neuilly commence à poser son emprise sur le match, et Catelin doit fermer la porte à Niskakangas, Sinkovic et Vinatier dans la 33ème minute, à la grande satisfaction de son coach «
Steven a répondu présent et il a toujours une attitude positive, même quand il ne joue pas. Certains devraient s’en inspirer. ». Mais dans ce temps fort (osons le mot), les Nocéens vont se faire contrer.
Un face off perdu en zone offensive et le contre est rapidement mené avec Leppanen à la conclusion d’un beau mouvement (1-2 à 34’55 ; Leppanen ass. Rouillard et Doroginsky.) «
C’est à l’image de notre saison, reconnaîtra Frank Spinozzi, des bons moments, des moments de doute et des passages à vide. On a 8 victoires pour 8 défaites, tout est dit. J’ai été très dur cette semaine avec mon groupe. C’est la 4ème fois que je les bouscule. A chaque fois, on a gagné derrière. Je vais recommencer cette semaine, mais on ne peut pas faire une saison sur ce mode de relation.»
Sur une action similaire, Bell perd son duel avec Pek et, dans la foulée, les Nocéens vont égaliser.
Sadoun, derrière la cage, s’arrache pour récupérer le palet et orienter le jeu, il trouve Guimbard dans le slot qui égalise (2-2 à 37’13 ; Guimbard ass. Sadoun.) Un peu plus de rythme dans ce tiers, mais un niveau de jeu qui ne décolle toujours pas.
A l’entame de la dernière période, les visiteurs peuvent envisager de ramener les 2 points tant les Bisons se montrent dociles. Mais Neuilly entame mieux ce dernier acte en mettant la pression sur la cage de Catelin, sans réussite cependant. Les Nocéens s’offrent toujours aux contres des visiteurs, à l’image de cette échappée de Bell repris in extremis par la défense des Bisons. Bell, encore lui, puis Lundgren inquiètent un Pek qui ne faiblit pas mais les tentatives des Bélougas se font de plus en plus imprécises, à l’image des lancers non cadrés de Halme et Laine sur les longues minutes de supériorité offertes aux Blagnacais
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| Photographe : Nathalie Clavert |
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comme souvent, ce sont les petits détails qui font la différence. Notre power-play n’a pas bien fonctionné. Marias-Magill se blesse, Leblanc avait oublié ces patins à Blagnac et a très peu joué… c’est ce genre de détail qui à la fin font la différence. » Et dans ces séquences, Neuilly retrouve un peu de la solidarité qui fait sa force, à l’image de Dana qui se jette pour contrer un lancer cadré. Pek sort les arrêts qu’il faut, les défenseurs coupent bien les lignes de passes et l’unité spéciale de Neuilly réalise un sans-faute tuant les 11 supériorités des Bélougas. Pour le coach nocéen «
le match se joue là-dessus ». Par contre, en supériorité, les Nocéens peinent à conclure, à l’image de ses 2 grosses occasions de Vinatier.
On approche des 5 dernières minutes quand les Bisons se voient offrir un ultime jeu de puissance. L’occasion pour Frank Spinozzi d’appeler un temps mort
« je leur ai dit qu’on avait beaucoup souffert dans ce match, mais qu’il fallait y aller avec nos forces : faire circuler rapidement la rondelle, créer du mouvement, prendre des lancers. C’était à notre tour de nous faire plaisir, de croire en nous. » Et cela va payer, le palet circule bien, les lancers de la bleue se multiplient et les visiteurs peinent à sortir le palet de leur zone offensive.
Dubuc contrôle justement un palet en zone offensive et son lancer termine dans la palette de Tomasek, posté devant la cage. Le lancer du grand n°22 trompe Catelin et semble sonner le glas des espoirs des Bélougas (3-2 à 56’26 ; Tomasek ass. Dubuc et Pek à 5vs4.)
Suite à un temps mort, Benoît Pourtanel tente son va-tout en sortant son gardien pour les 2 dernières minutes. Les fautes non appelées une minute le sont la suivante, à l’image de cette pénalité appelée contre Cuzin à 50’’ de la fin qui offre un 6 contre 4 aux visiteurs. Retour au jeu pour les 50 dernières secondes mais, comme depuis le début du match, les Bélougas ne peuvent profiter de leur avantage numérique face à des Nocéens très sereins dans cet exercice.
Un match à bien vite oublier pour les 2 équipes. Coté nocéen, on se satisfera de la victoire mais la manière suscite quelques inquiétudes alors que se profilent un déplacement à Anglet et la réception de Nice. Deux parties pour lesquelles on ne donnera pas cher de la peau des Bisons s’ils évoluent au même niveau que samedi soir. Pourtant, les objectifs fixés par leur coach pour la dernière partie de saison sont élevés «
on doit aller chercher 5 victoires et 1 nul sur nos dernières parties. C’est ce qu’on devra accomplir pour se qualifier en play-offs. C’est un groupe à qui il faut fixer des objectifs à court terme. Cette victoire nous fait du bien. j'insiste, certains joueurs n'étaient pas état de jouer mais ont tenu à être présents, ça explique certaines performances et le manque de rythme. J’espère qu’elle nous lancera mais sincèrement, je ne sais pas quel visage mon équipe va présenter d’un match à l’autre. J’ai confiance dans la capacité de mon équipe, mais la question est de savoir si elle se présentera pour les bonnes raisons.»
Coté blagnacais, c’est une belle occasion de prendre 2 points qu’on vient de laisser passer. Pas sûr en effet que les futurs adversaires des Bélougas soient aussi conciliants que les Bisons samedi soir. Mais Benoit Pourtanel garde encore ses espoirs de maintien «
il faut être lucide, on est dans une situation compliquée, on est jeune, mais ce soir on a répondu présent au niveau du jeu et c’est un bon pas vers l’avant. Sur ce type de match, il nous manque de l’expérience. Si on continue avec le même comportement, on gagnera plus de matches que lors de la phase aller et on jouera jusqu’au bout. A domicile, on se met beaucoup de pression par manque d’expérience. Mais on s’en sortira par le travail. »
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