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Un duel électrique entre candidats au podium
Troisièmes avant le coup d’envoi, les Renards retrouvaient une formation toulousaine qu’ils avaient largement dominée à l’aller (6-2). Mais cette fois, les Bélougas, quatrièmes au classement, ont affiché un tout autre visage. Dans une patinoire de Fontalon pleine (990 spectateurs), l’intensité est montée très vite, donnant lieu à un match rugueux, marqué par 52 minutes de pénalités cumulées. Un contexte propice aux renversements… et aux regrets côté roannais.
 | | Crédit Photo Dominique Bonnefond | |
Première période : tension maximale, efficacité toulousaine
Dès les premières minutes, le ton est donné. Les contacts sont appuyés, les sifflets des arbitres déjà sollicités. Malgré plusieurs situations spéciales de part et d’autre, les gardiens tiennent bon.
Il faut attendre la 15e minute pour voir le tableau d’affichage évoluer : Lucas Audisio profite d’un moment de flottement défensif pour ouvrir le score à égalité numérique (15’15). Roanne pousse en fin de tiers, mais Eliot Peltier et son vis-à-vis Brendahn Brawley s’illustrent. Toulouse vire en tête à la première pause (0-1).
Deuxième période : Roanne frappe fort en supériorité
Dominés physiquement mais plus disciplinés offensivement, les Renards montent en puissance dans le deuxième acte. Les nombreuses pénalités infligées aux Bélougas vont finir par coûter cher.
En double supériorité numérique, Radovan Cutt égalise d’un tir précis (33’51), avant qu’Adam Gajarsky ne fasse chavirer Fontalon juste avant la sirène, encore en double avantage (39’07). Roanne renverse le match en quelques minutes et mène 2-1 après quarante minutes, malgré une opposition toujours aussi musclée.
Troisième période : la force mentale des Bélougas
Les hommes de Claude Devèze ne doutent pas longtemps. Dès l’entame du dernier tiers, Shane Sullivan remet les compteurs à zéro (41’23). Le match devient irrespirable, chaque palet disputé comme un but potentiel.
À la 47e minute, une pénalité roannaise offre une nouvelle supériorité aux visiteurs. Le capitaine André Ménard, déjà très présent physiquement, surgit pour inscrire le but de la victoire (47’38). Malgré un temps mort, une fin de match sous pression et la sortie du gardien roannais, Toulouse résiste jusqu’au bout.
 | | Crédit Photo Dominique Bonnefond | |
Conclusion : Roanne frustré, Toulouse récompensé
Battu 3-2, Roanne laisse échapper des points importants à domicile, sans conséquence immédiate au classement puisque les Renards conservent leur 3e place, juste devant Toulouse. Un statu quo qui n’arrange pas non plus les poursuivants Annecy et Clermont.
Les Bélougas, eux, confirment leur dynamique positive et reviennent à deux longueurs de leurs hôtes du soir avant la trêve.
 | | Crédit Photo Dominique Bonnefond | |
Analyse du match
Ce choc entre prétendants au podium s’est joué sur deux aspects clés : la discipline et la gestion des temps forts. Si Roanne a su exploiter avec efficacité les supériorités numériques, les Renards ont aussi payé cher leurs pénalités dans le dernier tiers.
Comme l’a résumé Éric Sarliève après la rencontre : « Marquer deux buts, c’est trop juste pour espérer gagner les matches. On ne gère pas trop bien nos émotions. »
À l’inverse, Toulouse a fait preuve de patience, de solidité mentale et s’est appuyé sur un excellent Brendahn Brawley, logiquement désigné meilleur joueur côté visiteurs. Une victoire référence pour les Bélougas, qui envoient un signal fort à la concurrence avant la reprise.
 | | Crédit Photo Dominique Bonnefond | |
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