Arbitres : M. Turbert assisté de MM. Baudoin et Pitrou
Buts : Dijon : 08.15 Simon Bourgin ; 32.09 Colton Sipperley ; 32.41 Colton Sipperley (ass Loïc Chabert et Quentin Mahier) ; 59.31 Loïc Chabert (ass Abel Albrech et Kyle Lightfoot) Toulouse-Blagnac : ; 13.24 Valentin Audisio (ass Nicolas Chauveau) ; 24.05 Pierre Byé (ass Brett Magee) ; 25.12 Ugo Boccassini ; 25.37 André Menard ; 32.58 Pablo Sudor ; 37.15 Jake MacDonald ; 48.26 Maxime Foulon (ass Pierre Byé) ; 57.37 Pablo Sudor
Pénalités
12 minutes contre Dijon
12 minutes contre Toulouse-Blagnac
Premier tiers : Brouillon de match
(1-1)
Un début de match étrange et très énervé.
Dès la deuxième minute (1’08), le capitaine de Dijon, Loïc Chabert prend crosse haute. Voilà qui ne lui ressemble pas. Le dernier match à Trimolet avait été très propre, mais c’est comme si le club toulousain était venu mettre du sel dans les plaies de Dijon et réveiller des vieux démons d’indiscipline. Moins de trente secondes plus tard, second arrêt de jeu qui coupe le démarrage du match. Chappa, le numéro 92 des bélougas, fait crier le public après une obstruction un peu malpropre. On n’y voit donc pas très clair dans ce début de jeu.
Le capitaine visiteur André Menard, tente une échappée pour relever le niveau. Il est suivi de près par le défenseur canadien arrivé cette année à Toulouse : Brett Magee. Le rebond contre le gardien dijonnais est terrorisant mais finit par ressortir et repartir loin du point sensible. Si l’assaut des bélougas n’était pas très élégante, autant dire qu’en face, on n’assiste pas à un feu d’artifice non plus. L'attaque dijonnaise est médiocre, tournante, hésitante, brouillonne. Pour achever le tableau, un combat démarre alors que le chrono s’est arrêté à 16 minutes pile. Quand on vous disait que le jeu était énervé… On se demande bien pourquoi d’ailleurs, parce que l’affrontement vient un peu comme un cheveu sur la soupe. Le jeu reprend tant bien que mal. De son côté, Toulouse ne défend pas bien. Les joueurs bougent comme des piquets, il n’y a pas de souplesse et quand quelques ducs arrivent à se frayer un chemin jusqu’à la cage, aucun n'est suivi d'assez prêt par la défense. L’attaque dijonnaise serait bonne, les locaux feraient un carnage.
Mais le carnage est ailleurs. Une deuxième bataille éclate à 14'18. Le match est sur pause, Chabert part à la négociation. Des sifflements stridents hurlent, signe d’une indignation du public. Certes Sipperley n’a fait que répondre à une mise en échec mais de là à monter au créneau comme ça : l'arbitre est obligé de se coucher sur les joueurs qui se tiennent à la gorge ! A croire que courent encore dans les rangs des vieilles rancœurs mal cicatrisées. Les pénalités pleuvent. Heureusement, fleur au milieu d’un désert d’action aléatoires : Simon Bourgin arrive à ouvrir le score des locaux à 8’15. Les ducs se voient déjà rentrer ce soir avec trois points dans la musette. Mais l’effet de rebond attendu après cette bonne nouvelle ne vient pas. A ce stade, tous les joueurs semblent déconcentrés, les arbitres sont bousculés, des joueurs de Toulouse travaillent leurs quarts loin de l’offensive, les charges sont violentes ... on ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe.
Dans ce lot de tumulte, Pacôme Courtoison sort un arrêt magnifique, un petite beauté, faisant ricocher le puck d’un coup de hanche alors qu’il est déjà étalé de tout son long sur la glace.
A 10’14, Chane Sullivan, l’américain de 26 ans venu soutenir les bélougas, prend deux minutes pour charge incorrecte. Le power play dijonnais est certes en attaque, mais loin d’être joli car les adversaires ne sont pas fous et dégagent le palet sans arrêt. Comme les ducs ont bien du mal à le garder, le jeu n’avance pas vraiment. Les rebonds des tirs cadrés visiteurs sont dantesques mais toujours assez loin propulsés pour être nettoyés par la défense. Puis Valentin Audisio marque un but quasiment à l'engagement à 13’24. S’en suit une longue séquence d’attaque des visiteurs, qui tirent beaucoup mais font tout autant sonner les poteaux. Heureusement, car quand les defenseurs rouges ne sont pas là, la cage de Courtoison est souvent ouverte. Voilà déjà une douzaine de tirs essuyés contre à peine 6 côté local.
A un partout, rien n’est joué, mais si l’attaque dijonnaise ne fait rien, l’équipe coulera vite.
Deuxième tiers : Copie bouillonnante
(3-6)
Triste de ce constat, le deuxième tiers essaie de commencer joliment. Lacroix qui avait démarré sur les chapeaux de roue il y a quinze jours contre la deuxième équipe d’Anglet fait un bon début de vingt avec Bourgin, sans pour autant que cela ne se révèle fructueux. A 21’57 et 23’32, chaque équipe prend deux minutes. Aucun power play n’est productif. Après une attaque fulgurante qui rebondit trop fort et loupe de peu le fond des filets, Toulouse prend l’avantage avec un but marqué entre les bottes de Courtoison, peu artistique certes mais qui fait le travail. Joli ou pas, c’est au fond. Pierre Bye récupère une offrande de Brett Magee bien placé et marque à 24’05. Moins de deux minutes plus tard à 25’12 : bis repetita, marqué par Ugo Bocassini, qui trouve la porte grande ouverte, le cerbère dijonnais encore tout affairé à sa gauche n’est pas arrivé assez vite de l’autre côté. Le schéma se reproduit en moins de 25 secondes. Ce troisième but des bélougas est le jumeau du précédent par André Menard. Exactement identique, sur l’exacte même erreur du gardien. Pacôme est démasqué. Sa faiblesse est apparue aux yeux des visiteurs qui repèrent le filon.
Côté moutarde, les passes manquent de rigueur et de sécurité. C'est tout azimut. À 12'28, Courtoison qui a pris un coup au moral (on ne peut pas lui jeter la pierre : trois buts encaissés en une minute trente…) attrape à la mitaine un palet qui aurait pu finir dedans comme les 2 précédants. C’est un bel arrêt mais c’est aussi un aveu. Décidément trop lent à arriver au deuxième poteau pour fermer la porte, sa stratégie est celle du plongeon, toute mitaine sortie.
Les Toulousains reviennent encore et encore au trou magique qui leur a donné deux buts, espérant coincer un fois de plus le nouveau duc sur sa faiblesse à gauche. Pour redorer son blason, le goalie de 25 ans a un bon puck tracking. Quand le palet arrive de loin, il est sent toujours où il est, même avec la vue bouchée. Heureusement d’ailleurs car on vient de passer sous la barre de la mi-temps et voilà plus de 4 minutes que Dijon n’a pas décollé de sa zone de défense.
Et puis… Ce qu’on appelle le miracle dijonnais. Décevants, les ducs ont des coups de panache dans la déroute. A 8'03, ils tirent pour seulement la 3e fois du tiers sur le Loïc Corvet. Et ça rentre. C’est Colton Sipperley, tout seul qui attrape un rebond et la colle au fond. Il remet le couvert à 32’41, assisté par Chabert et Mahier, faisant goûter à l’équipe d’en face la saveur amère des buts en rafale.
Vexé, Toulouse part rechatouiller la gauche de Courtoison. Et c’est banco pour le numéro Banco pour le numéro 64, Pablo Sudor. Patrick Lacelle envoie par dépit sa 4e ligne... on est loin d'un jeu brillant mais à défaut de se passer le palet, la ligne a le bon goût de se prendre un coup de coude et de décrocher un power-play qui se passe en défense. Oblak fait tout ce qu'il peut pour ramener l’offensive. Il aura passé le match à faire remonter le palet en direction de la cage. Il y arrive 7 secondes avant la fin dudit power-play. Valtat et Bourgin essaient de remonter aussi à l’attaque mais c’est finalement Toulouse qui marque, après avoir récupéré une énième passe perdue des locaux.
Le tiers mouvementé (6 buts en moins de 8 minutes) se termine tout de même sur un déficit local de 3 buts. Ce ne sont pas trois erreurs mais trois manquements qui en disent long sur les pas qu'il y a encore à faire pour que Dijon soit une véritable équipe de deuxième division. Troisième tiers : Mauvaise note
(4-8)
A la troisième rentrée, on compte beaucoup de tirs cadrés en peu de temps. A vrai dire, personne ne fait de passe dans aucune des deux équipes donc le jeu ressemble à un ballet d’essuie-glace. Chaque équipe à tour de rôle fait monter un attaquant en échappée puis se fait mettre en échec une fois à la cage. Le palet repart de l’autre côté et rebelotte. On pourrait tenir longtemps comme ça mais autant dire qu’en termes d’émotion et de qualité de jeu… on est loin de se régaler.
Sur le coup des 45’00, quelques joueurs blancs évitent de peu un hors-jeu avec un joli jeu de passes en arrière. C’est cependant le signe d’une grande fébrilité et d’une grande précipitation.
Toulouse cueille Courtoison sur la gauche, encore une fois pour son 7e but.Rien à dire de plus, les buts sont tous quasiment identiques. C'est la 4e ligne qui joue sur le retour de but. Le public s’inquiète devant un quintet mal accordé qui se croit attaquant même en jouant à côté de son gardien. Dans les 10 dernières minutes, le jeu prend en hargne dans le rythme. Heureusement les pénalités ont cessé. La ligne de Lacroix reprend enfin du service mais l’audace est perdue. Ligthtfoot revenu avec les premiers tire sans succès dans le plastron du n°39. En défense Toulouse fait bloc sans être très précis. A la fin d’un power play offert par le cinglage du Toulousain Damien Bourguignon, Kyle Lightfoot perd une occasion en or de déjouer la mitaine de Corvez et, dans la panique renvoie sur Sipperley qui la perd. C’est Pablo Sudor qui la récupère et qui marque le coup de grâce.
La fin de tiers se fait dans la zone défensive des locaux, raidis par la lourdeur du score. MAIS ! Jusqu'au bout Dijon fait ce qu'il sait faire de mieux : surprendre. Et c'est presque pire qu’une grosse défaite bien nette. La frustration est immense de voire Chabert marquer un 4e but pour son équipe. Le but est rapide et furtif. C’est la preuve que les Ducs savent faire et cela rend d’autant plus rageant de les voir s’aplatir.
Prochain match de Dijon le 25 octobre à Roanne qui vient de battre Valence en prolongation. Retour à Trimolet le 1er Novembre pour affronter Clermont-Ferrand.