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Hockey sur glace - Equipes de France |
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| France 6 - Kopitar 1 |
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| L’équipe de France faisait son entrée hier soir dans le tournoi Euro Hockey Ice Challenge, organisé à Lyon, face à la Slovénie. Seulement quatre places séparent les deux équipes au classement IIHF et, sur le papier, les Bleus sont en position de favoris sur cette rencontre. Malgré deux effectifs amputés de leurs meilleurs éléments, l’emblématique Huet du côté tricolore en plus de quelques cadres offensifs (S. Da Costa, Roussel, Tardif, Bellemare) et le remplacement des absents du côté visiteur par une toute une légion slovène composée de joueurs évoluant dans le championnat français, les débats ne sont pas pour autant faussés. Bien sûr la présence d’Anze Kopitar, champion en titre NHL avec les Los Angeles Kings, est clairement l’attraction de la soirée et celui-ci est l’objet de tous les regards. |
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| Palais des sports de Gerland (Lyon), Hockey Hebdo |
Jérémy Cret/Laurent Labrot/Damien Magnat le 14/12/2012 à 15:05 |
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 | | Photographe Laurent Lardière | | Les Bleus s'imposent largement face aux Slovènes |
Après le traditionnel échange de fanions entre les deux capitaines, Florian Hardy prend place dans les buts français tandis que Gasper Kroselj se poste devant le filet slovène. On a de la peine à observer les gradins du Palais des Sports tant celui-ci sonne creux.
Les Français sont les premiers à se mettre en action mais Desrosiers, Ritz par deux fois et Bertrand butent sur le portier slovène. Les Bleus se mettent en position inconfortable dès le début de la rencontre quand Gaborit écope de deux minutes de pénalité (2’29).
Les visiteurs conservent la possession du palet mais n’ont que très peu d’occasions durant ces deux minutes, la plus nette revenant au Briançonnais Milovanovic qui tire depuis la ligne bleue mais Hardy repousse aisément (04’05). Les deux équipes étant revenues à cinq contre cinq, on constate que l’équipe de France est bien rentrée dans le match, elle montre davantage d’envie et de conviction tant le rythme qu’ils imposent à leur adversaire est un peu plus élevé. Les tricolores imposent aussi le défi physique, notamment par des charges répétées de S. Treille qui bouscule sans ménagements ses adversaires.
Les efforts des tricolores payent. Gaborit, de la bleue, lance en direction de la cage, le palet est dévié par Treille avant que le puck ne soit repoussé au premier poteau par le gardien, la rondelle parvient jusqu’au second poteau où Guttig n’a plus qu’à transformer l’essai (6’22 1-0 Guttig ass. Treille & Gaborit).
La France a à peine le temps de profiter de son avantage au tableau d’affichage que les Slovènes égalisent. Anze Kopitar, le long de la bande, parvient jusqu’au coin de la glace puis centre du revers, le palet est ralenti par un défenseur français mais le puck revient jusqu’au milieu de la zone où Pavlin le récupère et ajuste en lucarne (8’29 Pavlin ass. Kopitar & Golicic).
La fin du tiers est à l’avantage des Bleus, Kroselj doit alors s’employer à de multiples reprises. Ce dernier repousse d’abord du casque, sur un beau mouvement conclu par T. Da Costa, puis de la mitaine, lorsque Gaborit cherche la lucarne, et enfin de la botte, lorsque Auvitu fonce à la cage plein de conviction.
Le second acte commence par une pénalité sifflée à l’encontre du capitaine de l’équipe de France, Laurent Meunier, coupable d’avoir accroché son adversaire (20’47). Le jeu de puissance slovène ne parvient pas à s’installer en zone française et aucune action dangereuse ne vient inquiéter Florian Hardy dans le but tricolore.
 | | Photographe Laurent Lardière | | F. Hardy stoppe l'offensive slovène |
De retour à égalité numérique, les Slovènes sollicitent le portier français à plusieurs reprises sans que celui-ci soit inquiété outre mesure. Le match ralentit d’intensité, seul Sacha Treille parvient à réveiller l’assistance par ses charges sur les joueurs slovènes. Il faut attendre la mi-match pour voir enfin une équipe prendre l’avantage sur son adversaire. Meunier, en zone neutre, transmet le palet à Desrosiers qui file sur l’aile puis repique dans l’axe avant de servir, sur un plateau, Damien Fleury au second poteau qui ne laisse pas passer sa chance et score (29’50 2-1 Fleury ass. Desrosiers & Meunier).
Les Slovènes tentent de réitérer leur coup de tout à l’heure en voulant égaliser dans la foulée mais Hardy sauve de la mitaine (30’33). Moins d’une minute plus tard, un Slovène est contraint de laisser ses coéquipiers en infériorité numérique. La France ne parvient même pas à conserver le palet, n’investit pas la zone adverse, le power play est stérile.
Les Français ont une nouvelle chance 3 minutes plus tard quand Sodja est conduit en prison par le trio arbitral. Cette fois-ci, le palet circule bien entre les Français installés en zone slovène. Le puck parvient jusqu’à Laurent Meunier, esseulé au milieu de la zone, qui tire en force sous la barre de la cage slovène (35’16 3-1 Meunier ass. Desrosiers & Manavian sup. num.).
Les coéquipiers d’Anze Kopitar, bien transparent ce soir, n’ont même pas le temps de s’emparer du palet que les Bleus entrent en zone adverse. Henderson percute littéralement le défenseur qui se trouve devant lui et l’envoie au sol puis se fait servir par T. Da Costa, Henderson contrôle la rondelle et l’envoie au fond des filets (15’48 4-1 Henderson ass. T. Da Costa).
Magnifique enchaînement de la part d’Henderson sur cette action qui se voit récompensée par un but. Les Slovènes prennent littéralement l’eau et se contentent de limiter la casse jusqu’au gong annonçant la fin du second tiers.
La dernière période débute comme la précédente. Anthony Guttig doit rejoindre le banc d’infamie pour deux minutes (41’45). La supériorité numérique slovène n’est alors que très peu efficace, seul Pavlin, bien décalé, tente sa chance mais il ne peut finalement que tirer sur le gardien français. Guttig prend une nouvelle fois le chemin de la prison quand il est sanctionné pour retard de jeu (43’58). Les Slovènes sont incapables de se rendre en zone française et encore moins d’inquiéter l’arrière-garde des Bleus, c’est même la France qui se procure la meilleure occasion pendant ces deux minutes. En contre, Ritz passe magnifiquement à Bertrand qui échoue de peu en face à face avec le portier slovène (45’00). Les Français corsent un peu plus l’addition lorsque Sacha Treille effectue un gros travail en zone adverse avant que Fleury ne propulse le puck au fond des filets (46’38 5-1 Fleury ass. Treille & Guttig).
 | | Photographe Laurent Lardière | | A. Kopitar à la manoeuvre |
Le jeu devient un peu plus physique, sans doute dû à l’agacement évident des Slovènes. C’est cette fois Antonin Manavian qui laisse ses coéquipiers en infériorité numérique. Les visiteurs ont toutes les peines du monde à tirer avantage de la situation. C’est même le portier slovène qui se fait peur sur un tir français anodin, en fond de glace, qui parvient jusqu’à sa cage.
Les Français clouent le spectacle en inscrivant un magnifique but en supériorité numérique. Le jeu à 3 entre Guttig, Fleury et S. Treille est très bien exécuté, S. Treille à la conclusion expédie le palet en pleine lucarne de fort belle manière (58’30 6-1 S. Treille ass. Guttig & Fleury).
La France était favorite avant le début de la rencontre. Le déroulement du match et l’opposition proposée par la Slovénie ne leur a pas permis d’inverser les rôles. Cette équipe slovène dans laquelle, on le rappelle, manquait plusieurs joueurs a fait bien pâle figure devant une équipe de France, elle aussi privée de certains cadres, mais volontaire, rôdée et appliquée. La présence de gros éléments dans l’équipe, tels que les frères Kopitar, n’a pas permis à la Slovénie de mener les débats ni même faire jeu égal avec la France. On s’attendait à voir le « gros poisson », en la personne d’Anze Kopitar, surnager au sein de cet effectif composé de nombreux représentants de Ligue Magnus. Il n’en a rien été. Les mauvaises langues diront que celui qui a remporté la dernière Stanley Cup ne s’est que donné la peine de venir et s’est contenté de faire de la figuration pour faire plaisir au père sélectionneur. Les autres, plus cléments à son égard, reconnaîtront tout de même qu’il est venu honorer le maillot alors que tant d’autres stars (NHL, KHL ou autres) auraient refusé de venir pour un tournoi amical en France en plein milieu de saison. L’auteur de l’article pense que la vérité se trouve entre les deux opinions, le joueur, capable d’accélérer à tout moment, est venu honorer le maillot tout en veillant bien à ne pas se blesser. C’est dommage pour le spectacle et pour tous les fans de NHL qui venaient voir un des 5 meilleurs joueurs de la ligue nationale dans leur patinoire favorite.
Du côté français, les satisfactions sont nombreuses à l’issue de la rencontre. Elle a montré que cette équipe sait (et ne doit) jouer qu’en imposant son rythme, rapide, et en ne refusant aucunement le combat physique face à des nations telles que la Slovénie. Les gros gabarits (les Treille, Manavian, etc) sont capables de travailler fort, notamment dans les coins et de ressortir les palets. Si on excepte le premier jeu de puissance, les situations de supériorités numériques ont permis aux Français de se créer des situations dangereuses devant le but slovène et même de scorer à plusieurs reprises. Alors que sa titularisation pouvait en effrayer quelques-uns, Florian Hardy a livré une copie propre ce soir en faisant « le boulot » même s'il n’a jamais été en grand danger pendant les 60 minutes. La grande satisfaction, ce soir, est évidemment la performance de Damien Fleury, élu homme du match, qui apporte autant offensivement (2 buts et une assistance) que défensivement en effectuant de nombreux replis essentiels. La ligne Fleury, S. Treille et Guttig a été et sera décisive a n’en pas douter.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** Fleury
** S.Treille, Guttig
* Meunier, Hardy, Pavlin
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Réactions sur l'article |
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| snake a écrit | le 14/12/2012 à 17:47  |
| Super analyse, très intéressant, je vois mieux ce que ce match a été. Visiblement la France est en forme, espérons... |
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