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Hockey sur glace - Equipes de France
France-Danemark : courte désillusion
 
Après deux victoires avec la manière, la France pouvait rester invaincue et remporter la compétition si elle parvenait à s'imposer face au Danemark.
 
Lyon, Hockey Hebdo Laurent Labrot le 16/12/2012 à 12:18
Photo hockey Equipes de France - Equipes de France - France-Danemark : courte désillusion
Photographe Laurent Lardière
D. Fleury à la pointe de l'attaque des Bleus
 Avec deux belles victoires au compteur, l’Equipe de France peut terminer invaincue ce soir si elle parvient à venir à bout d’un Danemark qui, pour sa part, s’est imposé à deux reprises en fusillade face aux Lettons et Slovènes. Même si ce tournoi lyonnais n’est pas une grande compétition, le remporter avec panache est toujours de bon augure avant l’explication finale prévue à Riga en janvier. En face, le Danemark reste dangereux, même privé de plusieurs joueurs de LNH dont Lars Heller.
 
De l'engagement mais pas de buts.

Le match démarre assez vivement avec deux équipes qui sortent assez facilement de leurs zones, mais peinent à assurer des relais productifs à mi-glace. Quelques tentatives dont une de Lassen qui échoue sur Hardy en deux contre un à 4’40 montre des changements volants parfois un peu approximatifs côté français. Pourtant, les tricolores vont proposer une solide séquence d’attaque-défense à 5’12, avec deux arrêts sérieux de Nielsen. Une première pénalité française infligée à Lamperier à 5’57 brise l’élan tricolore, avant que l’adversaire danois ne se mette à son tour à la faute avec une 2’+10’ consécutive à des protestations de la part du fautif.
Les joueurs de coach Backman se sont montré de parfaits gentlemen hors glace lors de ces trois journées mais ayant, il faut bien le dire, multiplié les plaintes verbales et contestations systématiques dès qu’une faute se voyait sifflée contre eux. Une attitude un peu pénible dont il faudra qu’ils se débarrassent lors des compétitions officielles, sous peine de fortes déconvenues, mais qui, ce soir, répondait, il faut bien l'avouer également, à certaines dérives de l'arbitrage proposé lors de cette rencontre.
 Le rythme connaît alors une légère baisse en fin de période, plusieurs lancers trouvant deux gardiens qui font le métier sans avoir à sortir l’arrêt décisif pour le moment. A 15’04, Bertrand manque une occasion, après une série de cafouillages dans la défensive danoise, et les deux équipes vont une nouvelle fois brièvement évoluer à 4x4.
Pourtant, c’est la France qui finit plus fort avec une échappée de Fleury qui est stoppé irrégulièrement, ce qui donne à 16’55 un jeu de puissance français qui lancera à deux reprises sur Nielsen.
Une première période intéressante mais qui a présenté assez peu d’occasions significatives, avec des Français qui semblent un poil plus rapides face à des adversaires volontaires mais paraissant parfois manquer un peu d’accélération.



Photo hockey Equipes de France - Equipes de France - France-Danemark : courte désillusion
Photographe Laurent Lardière
Le Danemark est physique
Des fautes et des gardiens


La reprise paraît souligner la volonté des Français de mettre le turbo, à l’image de Sacha Treille qui, bien servi par Hecquefeuille, échoue dans son face à face avec le gardien danois à 21’14. Cependant, les visiteurs se mettent au diapason avec pas moins de trois tentatives en rafale sur Hardy qui repousse un lancer, bloque un débordement d’ailier, avant de se prendre un slap violent sur son casque à 22’20. Pourtant, la vitesse française semble produire son effet avec une nouvelle attaque-défense ponctuée d’une faute danoise à 5’46, puis une seconde totalement idiote sur Desrosiers à 6’05 qui donne 1’40 de killing aux tricolores.
Mais c’est Sacha Treille qui est pris à son tour par la patrouille tandis qu’il lutte dans le slot et se voit rejoindre la prison, sans qu’on ait franchement l’impression que la faute était évidente. Les minutes passent, les deux équipes se livrent mais ne parviennent toujours pas à créer des décalages très importants. Un joli numéro de Bertrand, très remuant ce soir, à 31’15, échoue sur le gardien, avant que Hardy ne se reprenne trois tirs en vingt secondes, soulignant la capacité de résistance des Danois sans aucun génie, mais qui se montrent capables de se créer des lancers. Sans se décourager, la France poursuit son travail, qui manque de payer enfin quand Fleury lance sur la barre un palet qui lui revenait après un lancer de Sacha Treille à 36’12. Plus dangereux, les Français doivent pourtant regagner une nouvelle fois le vestiaire sur un score nul et vierge. Le premier brassage de la rencontre, à la sirène, vient souligner que les deux équipes, assez proches l’une de l’autre, se livrent un duel physique. Il y a cependant trop de fautes des deux côtés, certaines parfois peu évidentes, dans un ensemble musclé mais très correct que l'on aimerait voir sifflé autrement. En effet, la propension, en particulier de l'un des deux arbitres, à siffler les contacts devant les slots, comme il le ferait pour un match de cadets, ne facilite pas l'explication virile mais correcte entre les deux équipes.



Les Danois appuient où cela fait mal.

Le jeu reprend avec un double arrêt de Nielsen dont une reprise opportuniste d'un Claireaux qui sera l'une des bonnes surprises de la soirée. Pourtant, c'est ce même Claireaux qui est pénalisé après une faute bien évitable qui le voit tendre la jambe devant un adversaire à 40'37, avant qu'un joyeux ballet aérien de la crosse d'Henderson ne soit, heureusement pour les Français, pas sifflé.

Pourtant, les efforts français vont payer et c'est Sacha Treille qui reprend un palet qui traîne dans le slot après une poussée d'adrénaline de Fleury qui y va d'une première tentative énergique à 43'23. (1-0)

Pourtant, à la surprise générale, Jakobsen égalise dans la minute au terme d'une superbe action qui le voit protéger son palet en débordement, effectuer un tour complet sur lui-même pour fusiller Hardy d'un revers lucarne de qualité mais à la puissance toute relative à 44'30. (1-1)


Tout est à refaire pour des tricolores que l'on sent un peu moins bien dans le match, avec un lancer de Storm sur le masque de Hardy, lequel va ensuite chercher un palet dans la mélée devant sa cage.

Une explication entre Bertrand et Jensen envoie les deux joueurs au sol, lesquels prennent 2+2 minutes chacun à 46'44.

Pourtant, la poussée danoise se voit contrariée par une pénalité à 55'34, les Français manquant la cage ouverte par Sacha Treille, et on commence à se demander si ils n'ont pas laissé passer leur chance.

A 58'23, Jensen tente de passer Amar dont la défensive est totalement inefficace. Mieux, le Danois y va d'une contre-charge retentissante qui envoie le défenseur français au sol, avant de lancer entre les jambes de Hardy pour une prise de pouvoir des visiteurs, à moins de deux minutes de la fin de la rencontre. (1-2)

La France sort alors son gardien, mais va encaisser un nouveau but en cage vide pour un score final de 1-3.




Photo hockey Equipes de France - Equipes de France - France-Danemark : courte désillusion
Photographe Laurent Lardière
S. Treille décisif face à Nielsen
Quel Bilan après les trois journées ?


Avec deux victoires au compteur pour une défaite honorable, la France propose un bilan positif de son aventure lyonnaise. Clairement au-dessus de ses adversaires lors des deux premières rencontres, elle a pu compter à la fois sur ses cadres mais aussi sur ses jeunes pour proposer un hockey attrayant, c'est à dire physique, technique, et avec une bonne rapidité d'exécution. Globalement, les joueurs ont répondu présents à l'image d'un capitaine énergique et décisif (Meunier), des cadres au niveau (Hecquefeuille, S et Y Treille, Manavian pour n'en citer que quelques-uns). Dans le même sens, on a pu remarquer un jeu souvent assez fluide avec des sorties de zones de qualité et des relais à mi-glace intéressants. Ajoutez à cela une certaine joie d'être ensemble qui se voyait même depuis les tribunes, et vous aurez un bilan tout à fait positif. Ne boudons pas notre plaisir sur les trois rencontres, avec des tricolores au niveau contre des adversaires qui, il est vrai, ne sont pas non plus dans le top mondial à l'image des Slovènes et d'un Kopitar parfois en vacances. Ceci dit, dans une logique de préparation et de revue d'effectif pour Riga en janvier, l'exercice est réussi, plusieurs jeunes joueurs comme Bertrand, Ritz (blessé, hélas, à la main) et autres Claireaux se montrant particulièrement à leur avantage.

Pourquoi alors les Français ne sont ils pas passés face au Danemark, ne manqueront pas de demander nos lecteurs en quête d'un bémol négatif après le précédent paragraphe très positif ? D'une part, avec de nombreux jeunes joueurs, la gestion d'une rencontre face à des Danois expérimentés n'est pas facile. On trouvera également, d'autre part, quelques déceptions dans le groupe avec Amar en pleine responsabilité sur le  second but danois et, dans une moindre mesure, un Desrosiers qui n'était pas franchement dans le coup hier. De quoi revoir certaines participations aux joutes à venir...  Enfin, et l'avis qui suit pourra être contesté, chacun formulera ses propres conclusions, Hardy, malgré son élection, surprenante pour nous, au titre du meilleur joueur de la rencontre, ne nous a pas semblé donner toutes les garanties avec deux buts évitables, particulièrement le second. Si le Cristobal national ne prend pas les affaires en main en janvier, la succession pourrait être difficile, Lhenry ne paraissant pas disposer, par ailleurs, d'une marge très grande sur ses deux rivaux présents à Lyon.  

Pourtant, avouons bien qu'au final, l'Equipe de France va avoir à Riga sa plus grande chance de participer à des jeux olympiques depuis bien longtemps. Certes, les Lettons seront favoris à domicile, mais les tricolores ont les moyens de parvenir à passer, avec également des Kazakhs qui avaient bien réussi aux Français lors de leur dernière rencontre aux mondiaux et des Anglais dont on ne voit pas trop comment ils pourraient contrer les joueurs de coach Henderson. Depuis le retour dans le groupe A jusqu'aux brillants résultats en Finlande, lors du dernier mondial, l'Equipe de France ne fait désormais plus rire personne à l'image des Suisses qui avaient pris certaines mauvaises habitudes à l'endroit du voisin français... La conclusion à tout ceci, provisoire bien naturellement, est que la France pourrait bien se retrouver en Russie pour une olympiade dans quelques mois, une situation impensable il y a encore quelques années.
 
 
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Réactions sur l'article
 
Gondra a écritle 17/12/2012 à 10:32  
Faut pas trop s'enflammer pour la qualif, au complet la Lettonie, c'est quand même un cran au-dessus. Alors à Riga, ça serait un vrai exploit que de passer.
Et puis le Kazakhstan est aussi capable de nous embêter.
Isaia a écritle 17/12/2012 à 09:37  
A la limite, je veux bien que LHENRY n'ait pas de marge par rapport aux deux gardiens engagés dans ce tournoi, mais il a pour lui l'expérience, et a toujours répondu présent dans les matches couperets, à Rouen, comme en EDF...
Les jeunes HARDY et QUEMENER sont prometteurs mais ... jeunes (belle phrase ;o) ) et doivent encore apprendre, quoi de mieux qu'un tournoi "amical" pour le faire.

HARDY et QUEMENER sont encore très jeunes, n'oublions pas que la maturité d'un gardien est bien plus tardive que celle d'un offensif par exemple.

A voir toutefois si Cristo sera libéré pour le tournoi qualificatif pour les JO.

Là, comme ça, je dirais Cristo - Lhenry - Quemener.

Sait on quelles ont été les raisons du non choix de Lhenry sur ce tournoi ?
snake a écritle 16/12/2012 à 22:12  
Bonne analyse, moi je suis à 100% d'accord sur les gardiens, sur le premier but, le 360° du danois est sans puissance à l'arrivée et pas franchement à bout portant, sur le second, il se le prend entre les jambes....on est pas en magnus, il faut être capable de sauver la baraque sur ce genre de coup, et moi je n'ai jamais vu Hardy le faire dans un match important...désolé car je n'ai rien contre lui franchement....après je n'ai pas de remplacement à suggérer
lo95 a écritle 16/12/2012 à 17:04  
Très bon article mais je n'adhère pas complètement au passage concernant les gardiens....Quoi qu'il en soit l'objectif c'est la qualification aux JO qui compte, aux 2 coachs de l'équipe de France de sélectionner les 3 meilleurs gardiens
Pouet a écritle 16/12/2012 à 14:51  
Très bon article, excellente analyse ! Notons tout de même que la sélection de la Lettonie était très "light" à ce tournoi, ce sera pas la même pour les qualifications olympiques. Il faudra être solides pour s'imposer à la Riga Arena.
 
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