Hockey Hebdo : Comment abordez-vous cette première saison en D1 ?

Juraj Ocelka : C’est la première fois que le club atteint ce niveau. Ça va être une découverte pour le club et les spectateurs. C’est un challenge très excitant et on a hâte de commencer la saison. On va avoir plus de matches que lors de nos saisons en D2, et c’est ce que veut tout hockeyeur. On est des compétiteurs.


Comment avez-vous construit votre équipe pour relever ce challenge ?

On a fait avec nos moyens qui restent limités. On a gardé une grande partie de l’effectif, je pense que les gars le méritaient et on a complété avec quelques nouveaux joueurs. On est allé chercher des joueurs capables d’apporter quelque chose au groupe. De  l’expérience notamment avec les joueurs étrangers. Mais on mise aussi beaucoup sur le caractère des joueurs. On ne cherche pas des grosses individualités, l’esprit d’équipe doit passer avant tout. On a un souci avec un de nos joueurs tchèque qui a dû rentrer au pays, on cherche son remplaçant.


Est-ce difficile d’attirer des joueurs français de niveau D1 ?

Oui, c’est compliqué. On n’est pas un club capable de proposer des mille et des cents. C’est la raison pour laquelle on doit structurer notre hockey mineur pour avancer et intégrer des joueurs en équipe de D1. On a mis en place des entraîneurs pour toutes les catégories de mineur, ça va porter ses fruits mais il faut être patient. C’est difficile d’attirer des bons joueurs français mais, si on a un budget limité, ce qu’on propose on le tient toujours et c’est un atout. Et puis on avait des bons Français la saison dernière et on compte sur eux cette année.


C’est un atout de miser sur la stabilité ?

J’insiste beaucoup sur la cohésion du groupe et on a la chance d’avoir des joueurs qui se plaisent ici. On a vu les saisons précédentes que les promus réussissaient de bons débuts de saison grâce à une bonne cohésion et un effectif stable. Mais on a un calendrier difficile (Nice, Mulhouse, Nantes et Anglet) et on va être vite dans le bain face aux meilleures équipes. En plus, comme je le disais, on n’est pas au complet en ce début de saison, avec une recrue en moins et aussi pas mal de blessés qui reviennent petit à petit. Lors des derniers matches amicaux, on était loin d’aligner notre équipe-type mais ça permet de donner du temps de glace à tout l’effectif.


Quels sont vos objectifs pour cette saison ?

Notre objectif n’est pas que sur le court terme, on vise le maintien, bien sûr, et à stabiliser le club à ce niveau à plus long terme. On est encore un petit club qui va découvrir le haut niveau, on doit prendre de l’expérience pour apprendre et se structurer. Franchir des paliers et, à terme, former des joueurs capables d’évoluer à ce niveau. Mais on ne va pas être comme des enfants qui regardent les autres jouer. Chaque match commence à 0-0 et on fera tout pour les gagner.


Que pensez-vous du recul des lignes bleues qui va s’appliquer cette saison ?

Je suis assez favorable au recul des lignes bleues, c’est une bonne évolution du jeu et on l’a vu dans les autres pays européens qui l’ont déjà appliquée. Le jeu est plus rapide, il y aura davantage de spectacle. Malheureusement, chez nous, les lignes ne seront pas reculées cette saison, donc il faudra apprendre lors de chaque déplacement.


Quels seront pour vous les favoris du championnat cette saison ?

Je ne connais pas encore bien les autres équipes mais Anglet est ambitieux, Mulhouse a une bonne équipe et Nice devrait être bien. Cholet a bon effectif aussi et ça va être serré de toute façon.

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L'avis de Hockey Hebdo

Comme Val Vanoise, son camarade de promotion, La Roche-sur-Yon mise sur un effectif stable pour réussir son intégration en D1. Une recette qui a fait ses preuves. Et si l'effectif des Aigles manque de repères à ce niveau, l'équipe de Juraj Ocelka semble calibrée pour atteindre son objectif annoncé, le maintien en D1.