Le début de rencontre est très lent de part et d'autre, les deux équipes affichent une bien pâle volonté et un jeu au ras des pâquerettes fânées. Dans cette entame de rencontre, peu digne de Magnus, c'est Dijon qui se détache doucement. Crowder sert Vas à mi-zone, le Hongrois réalise le premier lancer du match, bien sorti par Buysse. Les Ducs restent à l'offensive mais sont maladroits, à l'image de Ritz pourtant seul face au portier et qui rate complètement son tir.
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| Photographe : Guillaume MEURISSE |
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Au fur et à mesure que la partie avance, les Dijonnais se réveillent, l'offensive bourguignonne est plus incisive et parvient à s'installer. Mais les Ducs sont trop frigides devant la cage, ils s'empêtrent dans la défense morzinoise et Buysse fait l'ultime travail sur les lancers qui aboutissent.
Dijon est emprunté devant la cage et fait de nombreuses erreurs de passes ainsi que des tirs trop simples, Henri-Corentin Buysse étouffe l'assaut dijonnais avec talent.
Crowder parvient à servir Johan Skinnars qui s'échappe en solitaire, il déjoue le portier d'un tir parfait à mi-hauteur (1-0 à 09'09).
Après cette lumineuse ouverture du score, le soufflé retombe, Dijon retombe dans ses maladresses : passes ratées, pertes de palets, mauvaises relances. Morzine-Avoriaz, complètement ailleurs, n'en profite guère et le premier tiers traîne en longueur. Les visiteurs sont pénalisés mais cela ne hausse pas pour autant l'intérêt du match, le powerplay ducal est balbutiant, mal placé et désespérement improductif.
Les Pingouins sortent enfin de leur hibernation et accélèrent le rythme, ils se battent pour tous les palets alors que les locaux sont maladroits, le danger change de camp mais Tillanen veille. Lust s'échappe en break, complètement seul, mais le portier finlandais réalise une impeccable sortie et préserve son but. Morzine, en supériorité, force et les locaux, affolés, peinent à sortir. Mais la sirène met fin à un premier tiers laborieux duquel on ne retiendra que peu de choses.
Tirs cadrés : 18 / 10 pour Dijon
Engagements : 8 / 8
Dijon tire les marrons du feu :
Les Ducs tuent les dernières secondes de l'infériorité sans souci, ils tentent de s'installer et finissent par y parvenir mais ils n'adressent pas de tirs sur la cage alpine.
Morzine, rassuré, contre sans difficulté et apporte de nouveau du danger sur le but dijonnais que le cerbère défend avec rage. La pression est forte sur le but local et les Pingouins finissent par être récompensés de leurs efforts.
Konrad Reeder longe la cage, il est déséquilibré mais, avant de s'effondrer, il parvient à glisser le palet entre les jambières du portier qui n'a pas vu le coup venir (1-1 à 22'28).
Morzine-Avoriaz, rassuré, continue de pousser. Les Ducs, repliés sur leur ultime fortin, défendent avec courage mais peinent à reprendre pied dans une partie qui commence doucement à leur échapper. Finalement, les Pingouins réduisent eux-mêmes l'allure et le rythme de la rencontre repart à la baisse.
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| Photographe : Guillaume MEURISSE |
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On retrouve le niveau du premier vingt avec un jeu très poussif et très maladroit des deux côtés.
Finalement, après de très longues minutes de tricotage en tous sens, c'est Dijon qui repasse la vitesse supérieure. Les Ducs tentent de s'installer de nouveau et font bloc pour passer le roc haut-savoyard.
Decock dribble tout le monde et remet pour Dugas qui tire, Buysse repousse mais l'intenable Decock a suivi et reprend victorieusement le rebond (2-1 à 29'08).
Morzine-Avoriaz se relance rapidement et contre pour réduire la marque mais Kaï Tillanen s'illustre une nouvelle fois devant les filets ducaux. Les Pingouins sont dangereux et forcent le verrou, la défense et le portier assurent et réussissent à maintenir la porte solidement fermée. Dijon gère tranquillement la partie et se repose sur sa maigre avance, stratégie bien risquée car Morzine ne l'entend pas de cette oreille.
Decock est violemment chargé et, sonné, doit quitter la glace pour l'infirmerie. Ce coup dur semble un peu réveiller les Ducs qui montrent les crocs et reprennent le contrôle de la rondelle. Les Pingouins, malmenés, sont contraints à la faute et reculent sous l'assaut. L'inévitable Rodi Short canonne de la bleue mais Buysse repousse in-extremis, Skinnars rate d'un cheveu la déviation dans l'angle grand ouvert, M-A est en difficulté.
Finalement, les Ducs trouvent l'ouverture, Skinnars remet vers Ritz, à la bleue, qui fusille le portier d'un tir surpuissant (3-1 à 18'40).
Dijon respire et tient solidement son avance jusqu'à la seconde sirène, les hommes de Tolvanen, très réalistes dans ce tiers, ont su frapper au bon moment et rentrent aux vestiaires avec deux longueurs d'avance.
Tirs cadrés : 17 / 11 pour Morzine-Avoriaz
Engagements : 10 / 9 pour Morzine-Avoriaz
Ne pas vendre la peau du Pingouin avant de l'avoir tué :
Les Dijonnais tentent d'attaquer d'entrée mais la défense morzinoise fait du bon travail et réussit à saper avec efficacité l'offensive bourguignonne. Le match finit par s'équilibrer et les deux équipes offrent un jeu de qualité sans incidence au niveau du score. Les Pingouins accélèrent et réussissent à renverser la vapeur, ils chargent de tous côtés et emportent l'arrière-garde ducale qui est contrainte à concéder une faute.
En infériorité, les Ducs sont acculés et peinent à déployer leur carré.
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| Photographe : Guillaume MEURISSE |
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Doucet lance, Tillanen repousse en urgence, mais le puck ricoche au second poteau pour Brodin qui n'a plus qu'à pousser dans l'angle ouvert (3-2 à 48'07).
Les locaux contrent très vite et imposent leur rythme de jeu, ils font le forcing pour se donner encore un peu d'air mais sans trop de succès. Ils confondent vitesse et précipitation et leurs tirs n'inquiètent guère Henri-Corentin Buysse, à l'aise dans ses bottes. Morzine est mis sous pression et doit concéder une nouvelle faute, l'occasion de faire la différence est belle pour Dijon, mais c'est l'inverse qui se produit, Reeder part seul en break mais Kaï Tillanen s'interpose avec brio, grosse frayeur pour les Ducs.
Ceux-ci repartent au charbon et tentent de convertir leur supériorité numérique, une fois encore le powerplay bourguignon est mal placé et ne donne rien. Les Ducs changent de tactique et décident alors de jouer le chrono en contrôlant la rencontre, les Pingouins suivent le rythme qu'imposent les locaux et le match redevient morne et insipide. Le temps défile en faveur des locaux, Morzine finit par s'en apercevoir et hausse le ton mais les Pingouins n'arrivent pas à imposer leur rythme ni à inquiéter Tillanen.
En fin de partie, Tommie Hartogs demande son temps mort et sort son gardien. Les visiteurs se ruent en avant et font de leur mieux pour égaliser, Dijon se dégage mais le palet passe à côté de la cage. Morzine-Avoriaz revient à la charge mais le temps lui manque, Ritz récupère la rondelle et laisse filer les dernières secondes plutôt que de lancer en direction de la cage vide.
Tirs cadrés : 12 / 9 pour Morzine-Avoriaz
Engagements : 9 / 7 pour Morzine-Avoriaz
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Johan Skinnars
** : Konrad Reeder
* : Kaï Tillanen
Dijon s'impose pour la cinquième fois d'affilée et continue de boucler sa saison en trombe. Une fois encore, les Ducs ont su se montrer réalistes et opportunistes en s'adaptant au jeu adverse. Sans être transcendants, les Bourguignons ont été efficaces et ont proposé un jeu cohérent solide défensivement. Cette victoire est précieuse pour les hommes de Tolvanen qui confortent encore un peu plus leur quatrième place à deux journées de la fin.
Morzine-Avoriaz, après un premier tiers très faible, aura su hausser le ton et jouer intelligemment. Les Pingouins ont exploité les failles dijonnaises avec talent mais n'ont pas réussi à avoir un mental assez solide pour revenir dans la rencontre. Morzine peut se reprocher de n'avoir jamais vraiment su, ou pu, imposer son rythme de jeu et doit donc s'incliner, la plongée au classement se poursuit. Dans un match au rythme un peu trop plan-plan, on retiendra surtout la cinquième victoire d'affilée des Ducs qui se dirigent doucement vers une place qualificative pour le second tour des play off.
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