Des huit équipes participant aux play-offs, Gap est la seule à avoir remporté ses deux premiers matchs. Mardi, les hommes de Basile ont dû batailler jusqu’au bout pour contenir le retour des Gamyos (3-2) mais ont tranquillement déroulé le lendemain (4-0) face à une équipe trop souvent indisciplinée qui s’est fatiguée sur infériorités répétées. Ces premiers matchs ont laissé des traces puisque Kloucek pour Epinal et Carr et Thillet pour Gap sont forfaits.
Arbitres : MM. Bourreau et Hauchart assistée de MM. Courgeon et Barcelo J.
Buts : Epinal : ; 28.03 Matthieu Le Blond (ass Pierre-Charles Hordelalay et Arnaud Faure) ; 45.10 Robin Soudek (ass Vojtech Kloz et Pierre-Charles Hordelalay) ; 45.57 Florian Sabatier (ass Romain Gutierrez et Vojtech Kloz) ; 52.43 Pierre-Charles Hordelalay (ass Matthieu Le Blond) Gap : 12.55 Sean Ringrose (ass Branislav Rehus et Anthony Rech) ; 19.35 Kyle Essery (ass Patrick McEachen et Branislav Rehus) ; 31.19 Patrick McEachen (ass Anthony Rech et Sean Ringrose) ; 34.41 Kevin King (ass Marius Serer et Kristaps Bazevics) ; 36.09 Maurin Bouvet (ass Christian Isackson et Pierre Crinon) ; 56.31 Maurin Bouvet ; 58.29 Christian Isackson (ass Sean Ringrose et Branislav Rehus)
Pénalités
20 minutes dont 10à Scalzo contre Epinal
22 minutes dont 10 à Essery contre Gap
La logique à nouveau respectée :
Le match débute par un long round d’observation pendant lequel les Rapaces ont majoritairement la possesion du palet et s’installent le plus souvent en zone offensive mais sans être bien dangereux. Hocevar s’échauffe face à Rech et Essery tandis que Fouquerel n’a pas à intervenir quand le tir de Kloz passe à côté. Sur l’entame de match, c’est presque le quatrième bloc spinalien qui inquiétera le plus le portier gapençais avec une déviation de Vinatier proche de faire mouche.
La première supériorité est pour Epinal après un accrochage entre Bazevics et Soudek derrière la cage gapençaise (10’09).
Photographe : Célian Steiner
Comme ce fut le cas toute la saison, les Spinaliens sont bien maladroits sur ce power-play. Isackson et Di Dio Balsamo empêchent les Gamyos de mettre la crosse sur le palet pendant une minute avant de les laisser s’installer. Susanj cadre le premier tir spinalien mais Fouquerel n’a aucun mal à le stopper de la mitaine. Les Gapençais mettent fin à la pénalité avec une percée de Da Costa.
Sur une charge de Kloz, la porte du local de la surfaceuse s’ouvre. Le jeu est arrêté et redémarre dans la zone spinalienne. Les Gapençais s’y offrent une longue séquence et sur une passe de Rehus venue du coin, Ringrose ouvre le score d’un superbe tir cadré (13’00, 0-1).
La réplique spinalienne ne se fait pas attendre avec une occasion pour Mulle servi par Cacciotti, finalement mal négociée. Rapenne tente lui de faire le tour de la cage alors que Le Blond avait rejoint péniblement le banc après un coup reçu au visage. Le jeu devient très brouillon des deux côtés mais avec des contacts virils. Hordelalay se présente seul face à Fouquerel pour égaliser mais le Gapençais ne se laisse pas abuser par sa feinte et tend la botte au bon moment.
Les Rapaces vont obtenir leur premier power-play après une crosse haute de Susanj (18’14). Craige tire à côté puis Cacciotti fait une incursion dans la zone des Rapaces, menaçant Fouquerel. Gap se réinstalle et va faire mouche. Essery dévie le lancer lointain de McEachen et ne laisse aucune chance à Hocevar (19’35, 0-2).
Les Spinaliens contestent car la crosse d’Essery semblait un peu haute mais le but est bien accordé.
Tirs cadrés : 10 pour Gap, 4 pour Epinal. Gap creuse l’écart :
Hocevar ne chôme pas en début de tiers : il doit contenir deux fois les assauts de Serer et remporte un face à face avec Bouvet qui avait pris la défense de vitesse. Epinal souffle un peu quand Chapelier fait trébucher Fujerik sur l’aile et laisse ses coéquipiers à un de moins (23’47). Pourtant, Soudek rate son tir et laisse Isackson sortir de la zone gapençaise avec le palet. Guttierez en pivot bute dans les jambières de Fouquerel. Le jeu de puissance spinalien est inefficace, les Gamyos commettent même un hors-jeu en tentant de se réinstaller.
Dès son retour au complet, Gap remet la pression sur Hocevar, qui dévie un tir de Rech haut dans le ciel de la patinoire, Kloz est obligé de sauter pour le dégager à la main. Les Rapaces vont se laisser surprendre par un palet sorti de sa zone par Hordelalay. Il parvient à Le Blond, seul à hauteur de la ligne bleue qui s’engouffre sur l’aile et expédie un missile dans la lucarne de Fouquerel (28’03, 1-2).
Photographe : Célian Steiner
Hordelalay passe à un rien d’égaliser dans les secondes qui suivent sur une passe de Soudek. Les Gapençais sont frustrés par la réduction du score et une bagarre éclate rapidement : Essery provoque Scalzo et les deux hommes en viennent aux mains après s’être déjà cherché lors des deux premiers matchs de la série. Les deux combattants récoltent 10’+2’ chacun, assorties de 2’ supplémentaire à Essery pour avoir initié la bagarre (28’36). Epinal joue donc en supériorité et est à nouveau incapable d’en profiter. Dès l’engagement, Isackson part en contre, se défait de Susanj et oblige Hocevar à sortir un superbe arrêt. Les Spinaliens ne feront rien de dangereux et se retrouvent à leur tour en infériorité quand Hordelalay fait trébucher Da Costa dans la bande (30’07). Le jeu en supériorité de Gap n’a rien à voir avec celui d’Epinal : après un arrêt de la botte d’Hocevar, Rehus fait passer le palet entre le dos du gardien spinalien et le but. Gap a raté une énorme occasion mais ce n’est que partie remise, McEachen envoie le palet en pleine lucarne (31’19, 1-3). Une fois de plus, l’indiscipline des Gamyos est punie…
Serer va en prison pour une charge dans les genoux de Soudek (32’24). Isackson s’en donne encore à cœur joie pour faire perdre du temps aux Gamyos et Hocevar doit réaliser un nouvel exploit pour stopper Di Dio Balsamo en break. Malgré l’unique tentative de Guttierez, la fin du power-play est toute aussi laborieuse pour Epinal, dont les malheurs sont loin d’être terminés. King creuse l’écart d’un but magnifique en reprenant en l’air la passe de Serer, ne laissant aucune chance à Hocevar (34’41, 1-4).L’addition s’alourdit encore sur un contre rondement mené par Isackon qui décale Bouvet devant la cage ouverte (36’09, 1-5).
Gap continue de pousser face à des Gamyos dépités. Un tir trop haut de Rech fait tomber sur la glace un second palet qui était resté coincé derrière les plexiglas et le jeu est arrêté après un instant de confusion. Pas de quoi perturber les Rapaces et Rehus, qui se frotte au bouclier d’un Hocevar bien délaissé par sa défense.
On savait la défense spinalienne déjà bien amoindrie et les dix minutes de méconduite de Scalzo ont temporairement aggravé le problème. Gap a su en profiter en marquant trois buts à ce moment pour s’offrir une avance très confortable à l’entame du dernier tiers.
Tirs cadrés : 7 pour Epinal, 14 pour Gap Epinal y croit encore… un peu :
Les Gamyos sont revenus sur la glace avec de bien meilleures intentions et Fouquerel doit réaliser trois arrêts dès la première minute face à Kloz et Bouchard. Les Rapaces sont bousculés et poussés à la faute par Epinal : King charge Guttierez avec sa crosse derrière le but et part en prison (41’13). Les Vosgiens livrent leur meilleur power-play depuis le début du match sous l’impulsion d’un Fujerik très remuant mais Gap parviendra tout de même à se dégager.
Comme souvent depuis la deuxième partie de saison, Epinal s’en remet à son trio le plus prolifique Hordelalay-Le Blond-Soudek pour se maintenir en vie et d’une déviation sur un tir de Kloz, Soudek réduit le score (45’10, 2-5).
Fouquerel proteste car il avait heurté Hordelalay juste avant mais l’arbitre lui signale que le capitaine spinalien se trouvait bien en dehors de son territoire et valide le but.
Photographe : Célian Steiner
Dans les secondes qui suivent, Sabatier s’excentre avant de shooter dans les jambières de Fouquerel. Il replonge vers la cage et expédie le rebond entre le masque du gardien et son poteau (45’57, 3-5).
Epinal n’a plus que deux buts de retard et patine plus vite que les Gapençais qui se sont un peu trop relâchés. Poissompré se remet à y croire mais va très vite déchanter quand une mauvaise relance dans l’axe arrive directement dans la palette de Bouvet qui n’en demandait pas tant pour tirer entre les jambes d’Hocevar (46’31, 3-6).
Brad Gratton va alors couper son banc et n’utiliser plus que trois lignes parmi lesquelles Bouchard, coupable de la mauvaise relance, n’apparaît plus. Gap peine à sortir de sa zone et Fujerik puis Faure passent tout près de marquer. Les Rapaces vont se ressaisir et remettre un coup d’accélérateur sans pour autant tromper Hocevar. Le Slovène multiplie les arrêts de grande classe face à Rech et Ringrose, profitant au passage de l’aide de son poteau. Pour une crosse haute, Kloz va sur le banc des pénalités (51’11). Hormis Rech, Gap n’est pas très dangereux sur cette supériorité et se laisse contrer par Epinal. Hordelalay entre en zone, élimine son défenseur et s’arrête devant Fouquerel qu’il feinte pour s’ouvrir le but et marquer du revers (52’43, 4-6).
Ce magnifique but, en infériorité, ramène à nouveau les Spinaliens à deux longueurs de Gap mais le temps presse.
Les Rapaces tentent d’en remettre une couche pour se mettre définitivement à l’abri mais Hocevar reste solide, il remporte même son duel face à Di Dio Balsamo en break. A trois minutes de la fin, Bouchard réapparait sur la glace et Epinal utilise son temps mort pour tenter le tout pour le tout en jouant sans gardien. Fouquerel est assiégé par Hordelalay et ses coéquipiers mais ne s’incline pas. Il faudra deux tentatives à Gap pour sceller le sort du match avec un but en cage vide d’Isackson (58’29, 4-7).
Un anecdotique surnombre permet aux Gapençais de finir la rencontre en supériorité (59’51).
Tirs cadrés : 14 pour Epinal, 18 pour Gap.
Gap mène désormais trois matchs à zéro et aura l’occasion de terminer la série dès ce dimanche soir. Pour Epinal, la tâche s’annonçait compliquée avant même le début du quart de finale, elle semble désormais impossible. Les Gamyos devront tout de même tenter d’arracher une victoire pour éviter le balayage et s’offrir un nouveau voyage dans les Hautes-Alpes. S’ils jouent toute la rencontre comme ils ont joué le troisième tiers –face à des Rapaces certes relâchés- avec de la vitesse et sans prendre trop de pénalités, ils peuvent espérer l’emporter. Pour cela, il faudra aussi resserrer les rangs autour d’Hocevar, souvent bien délaissé par sa défense. Le Slovène a remporté tous ses face à face de la soirée mais ne peut pas à lui seul rattraper toutes les erreurs de ses coéquipiers.
Rendez-vous donc ce dimanche soir à Poissompré pour la suite et peut-être la fin de cette série…
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