Arbitres : M. Hauchart assisté de M. Rauline et Furet
Buts : Angers : ; 51:27 Pierre-Luc Laprise (ass Eric Fortier et Thiery Poudrier) Strasbourg : 32:55 Julien Burgert (ass Edouard Dufournet) ; 64:21 Paul Bradley
Pénalités
10 minutes contre Angers
10 minutes contre Strasbourg
Début des demi finales de Magnus, les Ducs d’Angers 2èmes de la saison régulière accueillent l’Etoile Noire de Strasbourg 11èmes. Les Ducs d’Angers ont pu profiter de 7 jours de récupération depuis le quart de finale, les bobos sont soignés, seul Antonin Manavian sera absent car suspendu 1 rencontre. A l’inverse les Strasbourgeois arrivent avec 5 rencontres de haute intensité face à l’autre surprise de la saison les Rapaces de Gap, la décision s’étant faite seulement mardi à Gap. Aucun absent à signalé chez les visiteurs.
Photographe: Franck Salot
Des Strasbourgeois en jambe
Le début de match est à l’avantage des Strasbourgeois, sur la continuité de leurs dernières rencontres, les visiteurs sont préparés à un match de haute intensité. Les Ducs ont du ronger leur frein pendant 7 jours avant de retrouver sur la glace un adversaire.
Surpris ou maladroits, les joueurs locaux connaissent beaucoup de ratés et d’imprécisions, l’intensité obligatoire pour un match de playoff est absente. Les 20 premières minutes sont particulières, les Strasbourgeois ne s’attendant sans doute pas à dominer et avoir la possession du palet. La défense Angevine est toutefois en place pour bien arrêter les attaques adverses. Lauri Lahesalu en tête, ce dernier est le baromètre de la défense des Ducs, son jeu simple et serein rassure ses partenaires, ses relances le sont moins lors de ce match et c’est toute l’attaque des Ducs qui titube. Est-ce le manque de rythme mais les palets envoyés au fond sont récupérés par les Strasbourgeois dont les phases de jeu sont mieux rodées pour se mettre en place.
Ainsi Lehtisalo et Bradley se procureront les occasions les plus franches de ce premier tiers mais Peter Aubry est présent pour réaliser les arrêts. Laprise n’a rien à envier à ses adversaires, sa tentative trouvera le poteau de Hiadlovsky. Les Ducs d’Angevins vont bénéficier de deux situations de supériorité numérique qui ne donneront rien au tableau d’affichage mais qui sont assez symptomatique du manque de réalisme des joueurs locaux.
La fin du tiers arrive vite (peu d’arrêts de jeu) et va permettre à Martin Lacroix de remobiliser ses troupes.
Les Angevins balbutient leur hockey
Le retour des vestiaires offre un nouveau visage des Ducs, l’échec avant est plus important et Vlad Hiadlovsky est rapidement mis à contribution. La domination Strasbourgeoise est terminée et les Ducs assument ce statut, parfois lourd, de favori. Tout n’est pas encore parfait et certaines actions sont gâchées par un contrôle raté ou une hésitation au moment de lancer. Mais ce sont bien les Angevins qui font tourner le palet et obligent les Strasbourgeois à se recroqueviller en défense. La première pénalité Angevine change la donne et permet aux Strasbourgeois de reprendre pied dans la rencontre. Certes le tableau d’affichage n’évolue pas, la faute à un dispositif tactique en infériorité des Ducs toujours aussi impressionnant (un attaquant au pressing, deux défenseurs à la ligne médiane et le dernier attaquant sur la ligne bleue). Toutefois au retour à 5 contre 5, une perte de concentration va coûter cher au Ducs.
Sur une sortie de zone, le palet est intercepté par Dufournet qui s’en va affronter Aubry, feinte le tir pour servir à sa gauche Julien Burgert qui bat d’un tir en hauteur le gardien Angevin (0-1 à 32’55). Sensation au Haras, mais score pas illogique en raison du bon comportement des Alsaciens. Ces derniers fort de cette avance au score vont accepter de reculer pour mieux procéder en contre. A l’inverse les Angevins retombent dans certains travers en tentant d’accélérer leur jeu pour revenir rapidement au score mais pêchent dans le dernier geste.
Photographe: Franck Salot
Un Vlad Hiadlovsky tout de fer vêtu !
Le dernier tiers pourrait se résumer à une attaque défense. Des Angevins réalisant le siège des buts Strasbourgeois pendant que les visiteurs restent solidaires autour de leur cage. Cage autant que gardien car durant ces 20 dernières minutes, Vlad Hiadlovsky va pouvoir compter sur ses montants pour le suppléer le cas échéant. Le métal va résonner pas moins de 6 durant ces 20 dernières minutes, poteau, transversale tout sera touché lorsque le gardien ne repoussera pas l’échéance.
En effet, le portier Alsacien a repoussé toutes les tentatives durant les 40 premières minutes de quoi décourager voire écoeurer des attaquants Angevins plutôt timorés lors de cette rencontre. Lorsque le métal commence à sonner également, la confiance gagne le camp Strasbourgeois et fait douter les attaquants des Ducs. Ces derniers se compliquent parfois la tâche et préfèrent attendre l’occasion parfaite pour tirer. La tension monte également d’un cran, et seul l’envie de jouer de l’ensemble des acteurs permet à la rencontre de continuer malgré un arbitrage malheureusement absent ou du moins pas convainquant sur cette rencontre.
A 10 minutes du terme, les Angevins bénéficient d’une supériorité numérique, le jeu Angevin se met en place, la succession de passes permet à Eric Fortier de trouver Pierre Luc Laprise seul au deuxième poteau pour l’égalisation Angevine du 48 Angevin dans le filet vide (1-1 à 51’27).
Photographe: Franck Salot
L’égalisation fait du bien aux Angevins qui poussent mais qui tombent également dans la provocation Strasbourgeoise. Ces derniers commencent à lâcher physiquement alors que le diesel Angevin s’est enfin mis en route. Les Angevins ne profitent pas d’une dernière supériorité numérique mais au contraire tombent dans le piège Alsacien. Laprise et Baluch en prison avec Burgert offre la possibilité aux Strasbourgeois de revenir au score mais Peter Aubry répond à Vlad Hiadlovsky sur 2 arrêts parfaits.
Au retour au jeu des bannis, Tomas Baluch est proche de devenir le sauveur des Ducs en voulant reprendre la palet encore libre sous le gardien Strasbourgeois, le coup de sifflet de l’arbitre ne lui en laisse pas le temps. Et l’énervement du gardien Slovaque auprès du corps arbitral enverra Baluch à nouveau en prison. De quoi finir le tiers en supériorité pour des Strasbourgeois à l’asphyxie. Le score n’évoluera plus et désormais seule une prolongation en mort subite désignera le vainqueur.
A 4 contre 4, les espaces sont importants sur la glace et le palet file d’une cage à l’autre. L’apport offensif des défenseurs des Ducs n’est pas négligeable et permet encore de mettre en danger la défense Strasbourgeoise. Celle-ci s’en sort plutôt bien et Cesnek peut ainsi lancer en contre Bradley celui-ci s’en va en face à face avec Aubry avant d’être accroché par un défenseur Angevin l’empêchant de terminer son action. Alexandre Hauchart désigne immédiatement le pénalty (malgré son placement loin de l’action). Paul Bradley se fait justice d’un petit tir entre les jambières de Peter Aubry (1-2 à 64’21).
L’Etoile Noire réalise ainsi un nouvel exploit. Après avoir triomphé des 3èmes de la saison régulière chez eux lors de la 5ème rencontre des quarts de finale, les Strasbourgeois battent les Angevins chez eux dès la 1ère manche de la série. L’avantage de la glace est désormais inversé et la rencontre de demain s’avère déjà essentielle pour les Ducs alors que pour les Strasbourgeois la pression s’éloigne. Les joueurs de Daniel Bourdages ont d’ailleurs joué libéré lors de cette rencontre ce qui leur a permis de mettre en difficulté leurs adversaires. La rapidité des attaquants a souvent eu raison de la défense des Ducs. Point noir la sortie sur blessure de Pierre Antoine Devin touché à l’épaule.
A l’inverse les Angevins ont mis trop de temps à rentrer dans le match et à proposer leur jeu. Le but visiteur a fait douter le banc Angevin et la confiance des attaquants des Ducs a disparu comme en témoigne le nombre impressionnant de poteaux ! La rencontre de samedi s’annonce déjà décisive pour des Ducs qui débute de la plus mauvaise des façons cette série.
RSS
