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Hockey sur glace - Ligue Magnus
Magnus - Qui peut payer ?
 
Alors que Villard-de-Lans, sauf miracle, ne sera plus en Magnus la saison prochaine, l'élite française n'a jamais semblé aussi fragile et vulnérable, mais la faute à qui ?
 
Média Sports Loisirs, Hockey Hebdo La rédaction / Laurent Labrot le 31/05/2014 à 09:58
Le hockey professionnel est-il terminé à Villard ? Sauf miracle bien improbable, il semble bien que ce soit le cas, mais au-delà du cas villardien, c'est bien l'ensemble de l'élite française qui paraît de plus en plus fragile avec un contexte économique défavorable, un modèle économique encore largement à construire pour le hockey professionnel, et des perspectives en matière de développement qui paraissent aussi coûteuses qu'incertaines.



1 : Un contexte défavorable et un budget moyen fragile en Magnus

Si l'on prend le cas villardien, celui dont on parle le plus en ce moment, la démission du président, Monsieur Huillier, ainsi que celle du Vice-Président, Monsieur Beuque, ne sont pas consécutives à une mauvaise gestion ni à une absence de résultats, mais bien au constat d'un échec : celui du modèle économique du hockey français. Après plusieurs années passées à sonner l'alerte auprès des collectivités, FFHG, ce n'est certainement pas une décision joyeuse qui a été prise mais bien le constat d'échec d'un système, d'une formule de ligue. Rien que cela, pourront dire certains...mais l'intention de cette série d'analyses est bien de vous le démontrer.

 Difficile de reprocher quoi que ce soit aux deux intéressés, dont on pourra remarquer qu'ils ont contribué financièrement, et durant de longues années, à la survie du club à l'évidente exemplarité des finances. Si l'on compare le cas des Ours avec celui des précédentes disparitions, relégations, on comprend que l'on n'est pas du tout dans le même scénario. A la différence des présidences tourangelles, mulhousiennes passées qui avaient fait danser l'anse du panier, ou encore l'affaire grenobloise qui avait mis en avant, elle aussi, des dérives financières sans entraîner la rétrogradation, Villard quitte la Magnus avec armes et bagages mais sans avoir failli en quoi que ce soit et, avec pour argument principal, son impossibilité à poursuivre son aventure dans l'élite française. Avouons que ce seul aveu a de quoi faire frémir, surtout lorsqu'il est accompagné d'un constat blessant pour tous les amateurs de hockey : si Villard quitte l'élite, c'est qu'il n'a trouvé aucun repreneur, personne n'est intéressé pour soutenir le club.

On pourra rétorquer à cette entrée en matière que Villard est l'exception, le Poucet du hockey français, et que ses difficultés, causées principalement par la petite taille de la ville et le manque général de moyens qui l'accompagne, ne sont pas celles de tout le monde. Sauf qu'au-delà de la morale sportive, nous sommes à la veille de très grosses difficultés pour l'élite française car, sans pratiquer de catastrophisme, on peut dire que Petit Poucet n'est pas seul et que sa situation risque d'en faire réfléchir plus d'un, dirigeant sportif comme investisseur potentiel.
Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus - Magnus - Qui peut payer ?

Lorsque l'on considère, en effet, les projets de structuration de la ligue Magnus par la FFHG, on peut très clairement s'interroger sur le nombre de clubs qui pourront effectivement y souscrire, au point que certaines mauvaises langues, dont nous sommes naturellement, pourront dire que le passage à 12 clubs va pouvoir permettre plus facilement la disparition anonyme de deux cadavres. Sauf que nous sommes en-dessous de la vérité, car on peut aujourd'hui parler de problèmes très sérieux à venir pour au moins la moitié des équipes actuellement en Magnus et ceci en étant optimiste. Pourquoi, pour plusieurs raisons qui sont globalement le manque d'exposition du hockey français et donc le peu d'intérêt pour les entreprises partenaires, l'absence de solutions pour les clubs dans le contexte économique que l'on sait, et qui ne bénéficient, de fait, d'aucune aide structurée de la FFHG, et enfin un cahier des charges pertinent sur le plan sportif mais qui ne paraît pas tenable actuellement.

Au-delà de Villard, plus petit budget de Magnus avec un compte de résultat 2013 de 738.000 euros (produit d'exploitation), on ne peut pas dire que le club moyen de Magnus puisse recruter PK Subban avec seulement 1.368.000 euros, et encore en intégrant dans la moyenne les gros clients que sont Rouen, Grenoble et Amiens, les seuls qui dépassent les deux millions d'euros de budget (respectivement 2.790.000 pour Rouen, 2.246.000 pour Grenoble et 2.153.000 pour Amiens.). Derrière, ce sont, avec tout le respect que l'on doit à ces clubs, des moyens financiers très légers pour un sport professionnel en Europe, surtout lorsque l'on connaît les coûts majorés dans le hockey sur glace que sont les équipements et l'infrastructure patinoire. Certes, on pourra saluer le titre de Briançon qui, à 1.310.000 euros, avait deux fois moins de budget que Rouen cette saison, mais la seule vérité derrière ces chiffres, c'est bien que la majorité des clubs de Magnus sont des structures fragiles qui n'auraient pas les budgets nécessaires pour participer aux ligues des autres pays ayant une équipe nationale en élite mondiale. Si nous sommes dans cette situation, c'est bien à cause du manque de gros partenaires financiers, mais on trouve également d'autres facteurs.

Le modèle des autres ligues européennes, particulièrement dans des pays comme la Grande-Bretagne, où l'on ne pourra pas nous dire que le hockey sur glace est le sport majeur comme en Suède, s'appuie sur des sources de revenus plus diversifiées, dans un contexte qui ne voit plus les collectivités territoriales mettre la main à la poche comme par le passé. Nous sommes déjà en France, dans le pays d'Europe (à l'exception de quelques voisins du sud comme l'Espagne et le Portugal) qui compte le moins de glaces, et donc de public potentiel. Parcourez les patinoires de Magnus et avouez qu'à quelques exceptions près, on est plus proche de la glace d'entraînement que de l'arena digne de ce nom. Comment faire venir le public dans de telles conditions ? Nous sommes ici sur une politique portée par la FFHG qui semble bien difficile à conduire et dont les résultats dans la durée ne sont pas au rendez-vous.

Second élément clef, et sur lequel on ne peut qu'être sévère, c'est bien le plan média de la FFHG avec des droits de télévision dont la gestion questionne. Partenaires privés qui ne respectent pas l'intérêt sportif avec bien peu de retransmissions, chaîne sportive en ligne à péage, au nombre d'abonnés confidentiel, sans budget publicitaire et à l'objectif qui semble être avant tout défensif et même récessif : nous sommes actuellement à une rencontre par semaine et un contrat de télévision qui paralyse toute initiative de retransmission par les chaînes locales, difficile de faire pire ! Il serait temps de revenir à une couverture réaliste qui pourrait être recherchée du côté de la télévision publique par exemple, soit vers une chaîne dédiée et susceptible de disposer de quelques moyens financiers et d'une absence d'ambitions pour les gros sports très chers. Faute d'une couverture audiovisuelle cohérente, quel investisseur va jouer le jeu ? Dans le même sens, de nombreuses ligues européennes disposent d'une régie publicitaire capable d'intéresser des entreprises, et mettre en place une stratégie marketing intéressante. Ce n'est pas le cas, hélas, actuellement, tout comme, du reste, la mutualisation des frais de déplacement ou encore la recherche de partenariat avec une chaine hôtelière pour l'hébergement des équipes en déplacement.

Enfin, sur le plan organisationnel et sportif, on va trouver de nombreux éléments qui risquent fort de rendre le passage vers le hockey professionnel particulièrement difficile.

On peut d'ores et déjà souligner le manque d'intérêt d'une bonne partie du public potentiel pour la formule en place avec, en particulier, une Coupe de la Ligue qui devrait disparaître théoriquement en 2016. Peut-on, par contre, voir la nouvelle Coupe des Champions qui revient cette année comme présentant un cadre susceptible d'intéresser le public ? Tandis que Briançon a accepté sa participation sur invitation du bout de la crosse pour d'évidentes raisons financières, il n'est même pas certain que l'on puisse suivre les rencontres prévues sur une chaine de télévision française ? Même problème pour la Coupe Continentale, surtout si elle se déroule à l'étranger, ce qui est probable, avec plusieurs années d'organisations rouennaises. Les résultats de l'équipe de France aux derniers mondiaux seront-ils à même de pousser quelque peu le public vers les patinoires ? Rien n'en est moins certain, même si on peut raisonnablement considérer qu'il pourrait y avoir un petit plus à ce niveau, mais pas à même de promouvoir le hockey auprès de partenaires publicitaires de premier plan qui préfèreront poursuivre leurs efforts vers Roland Garros et autre Tour de France cycliste.

Mais au-delà de la formule actuelle, quelles sont les exigeances pour les années à venir et surtout combien cela coûte ?



2 : Mais comment Villard a fait pour tenir aussi longtemps, ou la totale incertitude budgétaire face à des coûts en expansion ?



Après lecture du tableau qui est, comme vous pouvez le remarquer, un document officiel de la FFHG, on pourra rapidement formuler quelques observations.

La première est que les évolutions souhaitées sont pertinentes pour atteindre l'objectif d'une ligue professionnelle structurée, sauf que les exigeances financières successives supposent une augmentation significative des budgets, ce qui est loin d'être gagné en temps de crise et surtout suppose, comme évoqué plus haut, un environnement sportif favorable qui, pour le moment, n'est pas au rendez-vous.

La seconde est que, justement, comme nous allons le voir, le club moyen de Magnus actuellement ne dispose d'aucune marge de manoeuvre.

Mais déjà quels sont les grands postes budgétaires d'un club de hockey ? C'est comme pour les autres disciplines et, sauf exception, les salaires qui arrivent en premier.
 

BILANS DES CLUBS 2013




COMPTES DE RESULTATS 2013

Considérons les faibles salaires de Magnus par rapport à nos amis du foot par exemple, et voyons une équipe avec dix professionnels payés en net 1500 euros par mois. Ridicule, diront certains, ils auront raison, mais voyons ce que cela donne. Avec les charges patronales à 2,2 environ, nous sommes à 3200 euros par mois en brut chargé et, en comptant les licences, assurances, on peut évoquer environ 3300 euros. Considérant que le club les libère en fin de saison, soit mars en moyenne, avec reprise en août pour la préparation, nous sommes à 7 mois de contrat (encore une fois hypothèse basse) pour un total joueur à  24.500 et donc, pour 10 joueurs, un total de 245.000. Si vous ajoutez à minima une indemnité de type "prime de match" pour vos plus jeunes joueurs, ainsi qu'un SMIC ou sous-SMIC pour les dix autres en considérant qu'un effectif Magnus tourne normalement autour de 22 joueurs, et vous avez une masse salariale joueurs zone très basse et qui, normalement, ne vous permet pas de jouer un rôle significatif à environ 250.000 euros minimum. Dans les faits, en considérant la réalité aujourd'hui, la vérité se situe globalement en moyenne entre 350.000 et 500.000 euros. Nous parlons ici de la masse salariale joueurs, mais il faut encore ajouter à minima un entraîneur (la pratique des entraîneurs joueurs n'étant heureusement plus trop à la mode en Magnus). Enfin, on rappelle qu'en France, il y a aussi des commissions pour les agents de joueurs, montants assez faibles mais qui peuvent tout de même représenter environ 5% minimum de la masse salariale, faites le calcul vous même...
Certains pourront alors se dire qu'ils connaissent des clubs qui sont en dessous....nous aussi, mais qu'ils se posent la question de la légalité des avantages en nature offerts parfois, voitures, appartements, repas, billets d'avions, la liste peut-être longue. Si vous intégrez effectivement ces acquis pour les joueurs dans les sommes payées, vous trouvez les totaux mentionnés plus haut. Après, le système D est de plus en plus difficile à préserver, avec des services fiscaux, en particulier, beaucoup mieux renseignés sur certains usages.

On peut également relever que le petit jeu qui consistait, et consiste encore au cas par cas, à faire payer doublement le chômage du joueur par son pays d'origine et par le système français pendant les mois d'été après ses 7-8 mois de contrat. En clair, dans certains pays comme la Suède, on a longtemps fait confiance à toute personne de cette nationalité qui se déclarait au chômage en ayant résidé à l'étranger et joué au hockey en amateur. Dans le même temps, le joueur qui n'a pas officiellement travaillé en France durant l'année pour les Suédois touche ses indemnités également dans notre beau pays. A la signature, le club français souligne comme argument pour moins payer le joueur que ce dernier ne sera pas présenté comme professionnel et qu'il touchera ainsi une double indemnité à la fin de son contrat. Ceci explique pourquoi certains clubs se sont montrés très discrets sur leurs recrutements, ne proposant aucune annonce et n'évoquant jamais les salaires des joueurs alors que de nombreuses ligues rendent publiques ces informations.   Des combines peu reluisantes qui ont permis à certains clubs français de réaliser des économies, sachant que nous ne parlons pas spécialement ici des habitués du bas de classement Magnus. Une habitude mise à mal par les services sociaux suédois qui ont sollicité des Français pour leur traduire les sites webs des clubs et de la presse spécialisée, et effectué une enquête pour tout joueur professionnel du pays théoriquement en résidence en France....avec, à la clef, quelques déconvenues pour des joueurs.

Mais au-delà des abus possibles, dont il faut souligner la réduction depuis le contrôle effectué par la FFHG, l'équation reste malheureusement impossible à résoudre avec le budget moyen. Considérons un budget salaire à 250.000, ce qui est très peu,et poursuivons l'exploration des autres coûts.
 
Avec les évolutions du tableau plus haut, on peut ajouter ces prochaines années (situation de 2017-2018 ici avec le maximum de demandes) : (salaires en brut net chargé)

- Un préparateur physique (peu de chance qu'il soit gratuit, considérons la base d'un mi-temps) très mal payé à 5000 euros la saison de 4 mois, en supposant que le club n'ait plus un tel spécialiste après sa préparation et ne l'envoie pas s'occuper des jeunes du centre de formation....

- Un staff médical (allez, c'est un médecin amoureux du hockey qui vient gratuitement et son ami kiné est également pris d'amour pour le club)...dans les faits, il y a à minima un défraiement mais, allez, cadeau ici...

- Un secrétaire à temps plein (SMIC soit environ 24.000 euros annuels car difficile de ne pas l'employer sur l'année, vu le volume à traiter avant et après saison)

- Un webmestre (allez, un amateur éclairé qui fait le site gratuitement en échange de la très haute considération du staff...cela existe encore). Il peut y avoir quelques frais du type "nom de domaine" mais rien de sérieux....

- Un manager général temps plein (le SMIC vous oubliez, qui signe en dessous de 2000 euros net, soit environ 50.000 euros par an en brut chargé avec le travail en et hors saison ?).

 - Un coach ayant un DES (on va être gentil et lui donner la même chose que le manager....vous avez dit irréaliste, oui c'est justement pour souligner que, même avec un budget poreux à l'extrême, on est encore en difficulté, donc 50.000 annuels pour ce bienfaiteur de l'humanité sous-payé.)

- Un responsable matériel temps plein (allez, un SMIC, sachant que c'est l'un des jobs les plus techniques qui soient...et en supposant qu'il ne reste que 8 mois....16.000 euros

- Un interlocuteur marketing communication (mi-temps minimum au SMIC pour un jeune ancien stagiaire à dix mois car il faut bien qu'il négocie avant ou après la saison, 12.000 euros, allez externaliser l'affaire avec une agence spécialisée et vous ne vous en sortirez pas à ce prix....)

- Un coach adjoint (vous débauchez le coach du pôle espoir que vous poussez sur le banc en soulignant le prestige d'être coach adjoint, cela marche un certain temps avant qu'il claque la porte ....allez, on brade gratuit.)


Conclusion, même avec une politique de clochardisation à outrance, vous êtes à environ 150.000 euros et tout club sérieux se situe dans une vérité plus proche des 200.000 voire 300.000 s'il paye le prix et prend des professionnels expérimentés à tous les postes.

Donc, considérons en zone très basse 250.000 joueurs et 150.000 encadrement et nous sommes à 400.000 environ pour les salaires.

Mais il n'y a pas que les salaires dans un club, voyons également les autres frais.

- Engagement d'une équipe en Magnus : 22.000 euros en 2014-2015

- Engagement des U22, U20, U18, féminines: payés par l'engagement Magnus.

- Déplacements (très difficile à dire, il semble qu'il y ait de très grosses différences selon le régime du transporteur, municipal, privé, après consultation, on peut parler d'environ 60.000 euros minimum.)

- Frais d'arbitrage (en fonction des tirages au sort de coupes, niveau de compétition, les chiffres que nous avons se situent entre 30.000 et 55.000 euros, considérons une fourchette autour de 40.000 qui ne dépend pas du club mais des désignations et nombre de rencontres à domicile)

- Assurances (difficile de donner un chiffre mais il semble évident qu'à minima extrême nous sommes au moins à 5000 euros 

- Repas et frais d'hébergement (avec sandwichs et hôtel à prix amical, on est quand même autour de 20.000 selon nos estimations, encore une fois il y a de grosses différences en fonction des clubs)

- Matériel (en bricolant, on se situe à minima à 60.000 euros, tandis que certaines équipes sont à plus de 120.000. Certains contrats de sponsoring baissent quelque peu la note, prenons 60.000 comme référence faute de mieux, ceci comprend les monoblocs, plusieurs paires de patins par joueur, ensemble des protections, textile hors glace). Selon un des clubs top 4 de Magnus cette saison, les joueurs utilisent entre deux et trois paires de patins par année, et cassent en moyenne 7 crosses sur la saison, avec des équipements de gardien à environ 6000 euros qui font environ une saison, guère plus.

- Matériel publicitaire et objets à vendre (le club fait du bénéfice mais il doit investir au départ, ici encore les fourchettes sont très importantes, on pourra évoquer à minima et c'est ridicule 10.000 euros d'investissement.)

Paiements indemnitaires pour l'utilisation des infrastructures municipales ou d'agglomération. Nous sommes ici dans des situations très différentes qui vont de la quasi-gratuité à des frais substantiels pour l'embauche de vigiles. Très difficile de donner ici un chiffre, mais il semble de plus en plus difficile pour les clubs de s'y soustraire avec la baisse des fonds alloués aux collectivités. Inscrivons une somme ridicule autour de 10.000 euros la saison.

- Frais divers. Un ensemble divers qui va de l'achat du matériel de musculation à la réparation du véhicule du club en passant par la bureautique et les taxes de la SACEM pour la musique, l'ensemble constitue chaque année un ensemble important, moyenne d'après nos sources en restant encore une fois particulièrement modeste, environ 35.000 euros.

- Amendes de la FFHG : du variable encore ici mais des sommes pouvant parfois être rondelettes. Nous ne donnons pas de sommes mais on peut souligner qu'en cas de problème important, cela peut constituer un joli trou dans le budget.

- Stages de la FFHG : du variable ici encore mais on peut ajouter environ 2000 euros, en étant généreux.

- Expert comptable et Commissaire aux comptes, plus frais divers de gestion et d'affichage officiel pour la structure. Nous sommes sur un minimum de 10.000 euros annuels.

Nous sommes donc sur cet ensemble, encore une fois en zone très basse, à plus de 200.000 euros, pour un total de 700.000, soit approximativement le budget de Villard-de-Lans. Notez bien que nous n'avons pas sollicité nos amis les Ours pour ces calculs mais bien pris des moyennes en zone très basse à partir d'un ensemble d'informations que nous avons.

Mais voyons la suite....

- Centre de formation obligatoire. Le bon gros morceau qui tue pour la fin, obligatoire en 2016-2017. Une telle structure avec le personnel minimal et des prestations tout aussi minimales se situe en budget annuel minimal selon plusieurs documents du Ministère des Sports à 100.000 euros annuels. Notons que le cahier des charges qui accompagne la structure paraît difficilement pouvoir se diférencier des règles du Ministère des Sports. Pour mémoire également, il existe des contraintes en matière d'embauches car le Ministère des Sports veut des personnes ayant des compétences reconnues en matière d'encadrement sportif et de management de structures sportives....pas gratuit, vous l'aurez compris, sans parler de l'investissement initial pour le montage de la structure estimé à 150.000 euros minimum, faites le total du coût en première année de fonctionnement avec un surcoût de création sur deux à trois ans et vous avez une idée du bébé. Nous sommes ici en budget de fonctionnement à 150.000 euros, en ignorant superbement les investissements initiaux. Si l'on veut être réaliste et considérer que ces jeunes ont besoin d'un encadrement qui va du directeur au responsable sportif en passant par quelques autres intervenants qualifiés et non gratuits, et vous vous trouvez à 200.000 euros annuels.

A l'heure du total, nous sommes à plus de 900.000 euros annuels sans avoir considéré le moindre frais de représentation du type "soirée pour les partenaires", frais de participations à des tournois, ou encore la nécessité, dès 2016, d'avoir des fonds propres, ce qui semble indispensable en cas de dépense imprévue de type Prud'hommes pour rester sur des cas précis.

Vous l'aurez compris, si l'on veut un minimum de réserve et d'aisance financière tout en ayant une saison sportive professionnelle normale, nous sommes à plus du million de budget avec, pour être réaliste, une enveloppe nécessaire autour de 1.200.000 euros, 1.300.000 euros.

1.300.000 euros, c'est environ la moyenne des produits d'exploitation des comptes de résultats Magnus sauf que, comme indiqué plus haut, quelques clubs relèvent bien la moyenne. Pour les autres, comment feront-ils dans cette configuration sans augmentation significative de leurs revenus ?

On trouve ainsi, outre Villard, trois clubs à moins d'un million de budget dont on ne peut qu'admirer les efforts ces dernières années, à savoir Epinal (950.000), Caen (953.000) et Morzine-Avoriaz (972.000). Trois équipes qui ne pourront pas suivre sans une augmentation budgétaire significative dont on ne voit pas bien d'où elle pourrait venir. Autre groupe, les millionnaires qui ne sont pas beaucoup mieux comme Chamonix (1.000.000), Strasbourg (1.069.000), Gap (1.078.000), Dijon (1.218.000) et Briançon (1.310.000). Nous sommes avec eux à plus de la moitié des équipes de l'élite française.

Sauvons ainsi du groupe Angers à 1.587.000 et les trois multimillionnaires cités plus haut et vous avez la totalité de la ligue Magnus...de quoi clairement revoir les perspectives, sauf à considérer de nouvelles ressources financières dans les trois ans à venir....

Dans une période où les clubs sont légitimement préoccupés par ces éléments cruciaux pour leur avenir, après des années d'efforts au service du hockey français, de nouveaux éléments largement secondaires viennent occuper le calendrier avec de nouvelles normes concernant le nombre de sponsors maillot et la signalétique du rond central.

Ultime argument qui plaît également beaucoup aux clubs qui suent sang et eau pour maintenir leurs places en élite, la logique de la sélection qui verrait les petits descendre et se voir avantageusement remplacés par de grosses cylindrées, mais lesquelles ? Avec tout le respect que l'on doit au hockey francilien, il ne compte aucun projet sérieux pour le moment et ses infrastructures sont parmi les plus mauvaises de France. Passons sur le cas marseillais et qui reste-t-il ? Des D1 avec des grosses villes du type Bordeaux ? Pourront-elles trouver les fonds nécessaires dans la durée en cas d'invitation immédiate dans l'élite ? Rien ne permet de le dire. A la limite, le seul club qui pouvait prétendre y entrer sur son potentiel financier et sportif était Lyon, et ils n'ont pas attendu l'invitation pour le faire sportivement.



 
Alors quoi faire et proposer ?

Nous vous proposerons prochainement un second article avec des solutions possibles qui, comme on le verra, ne sont pas nombreuses.


 
 
 
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Réactions sur l'article
 
diable05 a écritle 11/06/2014 à 15:15  
pour répondre à JOB, je pense que ton calcul doit pas être loin du compte pour le salaire moyen.
Après je pense que la médiane est plus faible, avec quelques "gros" salaires (6-8000 € à titre indicatif) qui font monter la moyenne alors que la majorité des joueurs en Magnus (notamment les Français qui sont pas en selection nationale)seraient plutot autour de 1300-1500 € je dirais (sans parler des jeunes qui évoluent en 4ème ligne...).
PS : t'as raison de t’intéresser au HOCKEY !! continue, il faut remplir les patinoires pour notre juste cause ;-)
JOB a écritle 10/06/2014 à 13:14  
D'après l'article

450000 euros /22 joueurs/ 9 mois = 2273 euros brut

Soit 2273 / 1.22 charges sociales

1863 euros net

Le calcul est bon ?

JOB a écritle 10/06/2014 à 13:05  
Je commence à m'intéresser au hockey et je cherche des infos :
Savez vous quel est le salaire moyen d'un joueur en Ligue Magnus ?
Sylvain73 a écritle 07/06/2014 à 12:39  
pardon pour les quelques fautes, j'ai écrit un peu vite
Sylvain73 a écritle 07/06/2014 à 12:38  
Vous avez fumé la moquette chez hockey hebdo ou quoi?
Les résultats de l'EDF à ce mondial ne sont pas un peu des débuts de résultats du travail de la fédé?
Le wintergame, dans son organisation comme dans sa diffusion sur une chaine nationale gratuite ce n'est pas un peu le travail de la fédé? (en partenariat avec le club de Grenoble bien entendu)
La finale de coupe de France, les derniers match de playoff et quelques matchs de l'équipe de France sur une chaine gratuite nationale ce n'est pas bon pour la médiatisation du hockey en France?
Que les petits budgets descendent et que les gros montent ce n'est pas de la simple logique dans un sport qui se professionnalise?
Depuis quand c'est à la fédé de trouver de l'argent pour les clubs?
Certe ce n'est pas parfait, et il aurait été sympa par exemple de laisser la possibilité aux chaines locales de diffuser les matchs D1 ou D2 par exemple.
Mais encore et toujours, il y a ceux qui agissent et ceux qui se plaignent.
Avant de se plaindre de la fédé, commençont par utiliser toutes les possibiltés que le contexte actuel nous permet (dont les règles de la fédé font parti).
Un exemple éloquent: Le club de Mulhouse (D1) propose pour tous leurs matchs à domicile un résumé complet dans les condition du direct d'au moins 10 minutes et de très bonne qualité.
Ce n'est qu'un exemple, et d'autres font des choses aussi, mais clairement il y'en a qui savent faire parler d'eux mieux que d'autre.
Je pense que c'est ces clubs là qui sont l'avenir du hockey.
Quand à ceux qui descende, la D1 et la D2 sont des très beaux championnats, si vous n'avez plus les moyens de la Magnus, ce n'est pas du tout une honte de jouer au niveau que vos moyens permettent.
C'est un peu insultant pour les clubs de D1 et de D2 de lire que les clubs "historiques" de Magnus devraient rester ad vidam eternam en Elite.
Le sport de haut niveau c'est la compétition et les meilleurs en haut.
Le rôle de la fédé c'est que tout le monde ai les même chances sur le papier, pas de compenser les éventuels désavantages financiers ou géographiques.
Je pense que la fédé va globalement dans le bon sens, et les résultats d'années en années, tant en EDF qu'en terme de stabilisation des championnats et de la diminution des dépôts de bilans de clubs à tous niveaux le prouvent.
Dire le contraire c'est être de mauvaise foi ou partisan à l'extrême.
Le cas Villard est un cas particulier, où l'"actionnaire majoritaire" s'est retiré: c'est ce qui arrive dans toute entreprise quand on ne dépend que d'un ou deux gros client et qu'on les perds.
Une structure solide doit avoir des ressources financières diversifiés.
C'est dommage pour eux et pour ce qu'ils représente historiquement. C'est un club que j'apprécie personnellement, mais la fédé n'a rien à voir avec leur situation.
Elle a juste accéléré ce qui aurait fini par se produire quoi qu'elle fasse.
h@vran79 a écritle 03/06/2014 à 13:56  
Et quand est il de la structuration de la D1? Les clubs ont ils aussi un plan de structures pro (comme en LNB) ou un club promu peut il partir de zero avec une montee en magnus ? Si oui une ligue fermee ne serait pas une bonne solution avec acceptation sur dossier comme en LNB ou en DEL ? Trise constat de voir un club retrograde pour une question de sous quand celui ci a tout fait juste.
Cédro a écritle 01/06/2014 à 14:49  
Cet article a le mérite de poser les bonnes questions, mais il est assez réducteur.
Je ne suis pas du tout d'accord sur la manière dont on parle des Boxers de Bordeaux. Le modèle économique est cohérent concernant ce club de D1 : il prévoit la montée en Magnus dans les 2 prochaines années avec en point de mire 2017. Comme tout le monde le sais du côté de l'Aquitaine, le gros point noir du club c'est la disponibilité de la glace. En effet, nous devons partager Mériadeck avec les artistes qui se produisent. Ce problème sera un lointain souvenir à l’orée de 2017 ou l'Arena de Floirac (une sorte de Zénith destinée à la production de spectacles) verra le jour. Les hockeyeurs auront plus de temps d'entrainement sur la glace. De plus le club a pris nettement le virage de la professionnalisation avec un gros effort dans tous les domaines (Marketing, recherche de partenariats financiers, une billetterie électronique, un accroissement de l'effectif ...).
Il y a bien évidement un fossé entre certains clubs Magnus fragilisés (Morzine, Chamonix, Villard) et les 2 gros clubs de D1 (Lyon qui est le plus près et qui y est parvenu, Bordeaux dans un avenir très proche, Tours qui a un énorme potentiel).
Moi je pose deux critères nouveaux qui seraient plus conforme au modèle économique de la ligue:
* la moyenne de spectateurs :
celle de Bordeaux est bien supérieure à celles des clubs de Magnus en difficulté.
* l'importance de la ville :
je ne pense pas qu'un minimum de 10000 habitants puisse faire injure. il suffit de regarder Briançon (11 876 habitants), beau vainqueur du championnat qui a une belle enceinte avec un beau taux de remplissage.
Quel est le défi le plus important pour les petits clubs : "s'unir ou périr". Je me rappelle du projet avorté de l'union de Chamonix et de Mont-Blanc qui avait été présenté au moment de l’attribution des JO d'hiver 2018 qui avait été un échec pour Annecy. Ce projet allait réellement dans le bon sens avec une construction d'une arena sur Sallanches (15683 habitants) au pied de l'autoroute (je vous assure, c'est important pour les supporters adverses qui se déplacent).
"s'unir ou périr" peu s'appliquer à d'autres formations comme Courbevoie. Qui peut honnêtement dire que ce club a dans un avenir proche ou lointain a les moyens de monter en Magnus (souvenons nous de Neuilly qui n'y a fait qu'un allez retour). Et bien je pense qu'une union avec le club d'Asnières qui dispose d'une des plus belles enceintes de France serait plus qu'intéressante : cela permettrait de mutualiser. Mais pensez donc, on va me répondre que les clubs des 2 villes (collées) ne s'entendent pas (affreux Gaulois).
Reste également les projets à venir : Cergy avec sa future enceinte qui auras le potentiel pour aller en Magnus.
bibifricotin a écritle 31/05/2014 à 14:29  
Bravo et merci à HH de nous informés sur la prospective fédérale.
Même si je suis plus optimiste que vous je salue le travail effectué par la fédé depuis sa création mais elle devrait s'entourer de gens qui veulent que le hockey français soit fort et que le formation des français soit tip top sans être obligé d'aller à l'étranger pour progresser!
Quant à Drap et Hepatus vous proposer quoi?
A part tenter de dénigrer sans arguments, qu'aller vous apporter de différents?
Je me suis abonné à l'équipe 21 et bien je ne le ferais pas cette saison car, les retransmissions étaient d'un niveau vidéo très moyen, ca décrochait souvent voir pas possible de suivre le match en question, les commentaires étaient très partisans et très orientés.
Mettre un agent de jouer consultant, je trouve cela très indécent, vis a vis des joueurs qui ne sont pas sous contrat avec l'agent (exemple pour la finale de la coupe de la ligue) .
Désolé mais moi j'aimais bien les retransmissions des TV locales.
Voila merci encore en espérant que l'exemple villardien fasse réfléchir un peu plus les instance fédérales.
jeanluc a écritle 31/05/2014 à 12:51  
Personnellement je vois défiler les exigences de la Fédé avec effarement, me disant que nous ne devons pas suivre la même ligue. Comment une majorité de clubs de smicards pourra-t-elle répondre à un tel cahier des charges ? La réponse est simple, elle ne pourra pas, et cet article a le mérite de le démontrer.
Sven Dringtéléfonson a écritle 31/05/2014 à 11:54  
Bravo pour cet article qui, si on prend une fourchette basse comme c'est le cas, démontre tout de suite les limites du hockey pro en France.
Et il me semble qu'il manque une chose dans les diverses dépenses des clubs, ce sont les logements des joueurs qui pour certains peuvent atteindre de belles sommes.
La Fédé veut gérer la Ligue Magnus comme la NHL !!!
charly25 a écritle 31/05/2014 à 09:28  
ok l'article parle de problèmes que tout le monde connait depuis longtemps.
Que fait le fédération depuis 5 ans pour valoriser le hockey ? pas grand chose.
1) pour faire connaitre le sport il faut le médiatiser (heureusement un club comment Grenoble innov avec winter game)
2) valoriser l'équipe de France qui a fait un super mondial (pratiquement rien sur les chaines publiques)
3)faire des matchs de gala avec l'EDF faire venir les chaines publiques des sponsors. Il faut que la fédé montre un dynamisme
4)avant d'imposer un cahier des charges lourd pour certain club il faut commencer par les aider a se structurer (charger de statuts etc).
5) envoyer Briancon en CHL c'est prendre un risque énorme pour le club financièrement.
6)sportivement quel intérêt?????????? voir une équipe perdre 6 matchs (ca fait rire le médias)
7)faudrait déjà que la fédé se professionnalise
qu'elle arrete de dire "le hockey dans les grandes villes" (ça évite de faire le travail)
combien de revenu droit TV???? combien de sponsor juste pour la LM???? etc etc
pantang a écritle 31/05/2014 à 01:30  
Cet article a pour mérite de rendre les cerveaux limités ou orientés plus orientés et limités encore...déjà que l'on me précise ou je peux lire une autre analyse du même type, ensuite qui a le courage de la faire? jamais vu.
Après pour l'amateur de l'équipe 21, on va quand même se souvenir que payer déjà pour une retransmission techniquement très médiocre, parfois annulée au dernier moment sans explication, moi je dis non...ensuite c'est super comme logique, vous proposez une rencontre par semaine et personne d'autre que vous n'a le droit de diffuser, j'ajoute pour confirmer la tendance de l'article que je ne vois pas pourquoi un média comme hockey hebdo ferait de la pub et encouragerait un tel système. Qui est sectaire, celui qui a le courage d'écrire sa vérité qui me semble largement être la mienne, ou celui qui viens faire la leçon et surtout défendre des intérêts particuliers et leurs petits fromages?
AcerZ3 a écritle 30/05/2014 à 22:18  
Bravo monsieur Labro pour votre article.
Effectivement les hockeyeurs n'ont pas de salaires mirobolants.
Effectivement comme les intermittents du spectacle lorsque la saison est terminée, c'est l’inscription
au chômage.
J'ajoute que dans bien des clubs les U22 doivent payer leurs crosses pour être sur la glace. Pas de sous salaire non plus.
Pendant ce temps de jeunes footeux de 15 ans touchent parfois 500 euros /mois
hepatus a écritle 30/05/2014 à 21:32  
Bonsoir, aprés avoir lu cette belle litanie, je me pose tjrs la question de savoir si un "journaliste "se croit detenir la vérité. C'est deconcertant. Il faut sortir de votre redaction . Critique des retranmissions. Des matchs de magnus sur equipe . fr qui ont le merite d'exister. (Pour 25 euro par an, trouver moins cher, je depense plus en achat de pain par mois)Pas de pub, ni une information du match retransmis. On se demande pourquoi ? Je pense que c'est la derniére fois que je me connecte sur votre site. Vous êtes a l'image des differentes federations régionales.. Protectionnistes et sectaires
robitaille a écritle 30/05/2014 à 17:36  
Avant que Drap me cloue au pilori je corrige ma faute
C'EST le coût exorbitant ;)
pardon au grand patron Mr Capello ;)
robitaille a écritle 30/05/2014 à 17:31  
Oula, ca fait peur ce genre d'article si cela est avéré.
Moi je ne ferais pas dans la polémique comme Drap qui, a part critiquer, ne propose pas grand chose à l'eau du moulin hockey français.
Lorsque l'on souhaite donner des leçons aux auteurs de l'article, il faut être clean et en matière d'orthographe, désolé mais y a du boulot MR Drap. vite le Bescherel.
Moi ce que j'ai noté dans l'article c'est le cout exorbitant des frais d'arbitrage.
Comment, avec une ligue pro ou les matchs seront encore plus nombreux, les clubs vont'ils faire pour payer le trio de zèbres? en ticket restaurant ?
Pour la Magnus, si tu lis bien Drap, il est spécifié que les clubs auront la charge des U22, et pas que sportivement que les clubs doivent devenir des sociétés (SASP) à part entière et plus des associations comme c'est le cas pour 80% de la Magnus.
MR Labrot et HH ont le mérite de poser les vrais questions pour que le hockey grandisse sereinement et que l'on ne retrouve pas d'autres clubs qui prendront la même décision courageuse de Villard de Lans, dans un avenir proche
tempest a écritle 30/05/2014 à 13:53  
On retrouve l'éternel problème du sport professionnel français qui ne peut vivre/survivre que si il est largement subventionné ...... avec comme contrepartie que la première démarche d'un club pour fonctionner et de voir quelles subventions il peut avoir , alors que cela devrait être de voir si le business plan est viable ......
on voit d'ailleurs dans les tableaux d'exploitation que la moyenne de billeterie est 2 fois moindre que la moyenne des subventions ..... vu la répartition de la population française , il faudrait au moins 4 clubs de magnus en IDF !!!! il n'y en a actuellement aucun .... peut-on imaginer du sport professionnel dans des infrastructures ou il y a maximum 1000 personnes ..... ou dans des villages de 10000 habitants ou moins ....
cette situation n'est pas spécifique au hockey (c.f. luzenac au foot qui monte en L2 pour un village de 550 habitants ) , des inepties bien françaises qui sont malheureusement maintenant directement mises à mal par la situation de nos finances publiques.
Il est évident que le projet fédéral est bien structuré , encore faut-il que tout le monde prenne conscience de la réalité économique du sport professionnel (chose que les dirigeants de villard semblent avoir pris)
pantang a écritle 30/05/2014 à 13:46  
quelques remarques qui vont dans le sens de cet article qui a bénéficié à l'évidence d'informations de première main.
Comme le dit Snake, le cadre posé par la FFHG suppose des transformations qui au final doivent conduire à une ligue élite française composée de clubs pro. Lisez bien avant de faire des commentaires à côté de la plaque, il s'agit par exemple d'avoir un préparateur physique officiel pas de prendre un abonnement avec le prof de zumba du coin...
Plus sérieusement, en considérant qu'il faut des fonds propres, que vous pouvez avoir des frais du type prud'hommes, on a toujours des surcouts imprévus, on arrive clairement à un million deux, un million trois, et aucun club de Magnus ne dira le contraire.
Ce que je trouve intéressant, c'est de mettre ainsi les choses sur la table, et le résultat global est la, comme le dit bien Snake, il n'y a pas pour le moment de modèle économique.
Je confirme un centre de formation c'est au moins 100.000 sur un sport collectif, à mon avis l'article en prend pas en charge le mineur qui est bien souvent lui géré par une association à côté
snake a écritle 30/05/2014 à 13:36  
Dans le hockey français il y a ceux qui posent les questions et ceux qui démolissent, n'est ce pas Drap, qui ne s'est toujours pas remis de s'être fait virer certains messages de supporter ultra dans le passé et qui mène campagne contre ce média depuis quelques mois sur les forums...le respect commence par écrire le nom du journaliste correctement....
Sur les centres de formation, certains existent mais avec quels moyens? Des investissements financés et ancrés, on doit pas avoir les mêmes informations, si vous considérez les critères du ministère des sports, on est absolument pas dans les clous...arrêtons de raconter n'importe quoi, la moindre structure coûte autour de 100.000 euros à l'année c'est une évidence, le nier c'est pour moi de la mauvaise foi.
Sur les droits Télé, ici encore je crois qu'il est évident que l'audience d'une chaine web privée est confidentielle, faut pas être un génie pour le mesurer...si c'était de bons chiffres, on aurait vu le communiqué la dessus depuis longtemps...quelques milliers tout au plus.
Le préparateur physique, un joueur, sauf que la demande fédérale est qu'il soit pro, avec ses diplômes, à Grenoble vous avez Gervais dans ce cas, le club a passé un accord avec sa boite à ce sujet, et il est payé...à côté de la plaque drap désolé....
Après, faudrait aussi avant d'écrire n'importe quoi lire l'article...il est précisé que dans le cadre de la réforme, les clubs devront changer de statut, donc que tel ou tel soit encore en loi 1901 ne change strictement rien car ils devront avoir changé de statut sous deux ans...
Non l'article montre bien qu'en hypothèse financière basse, nous sommes plus que limite avec la moitié au moins des clubs de Magnus, et en considérant que la FFHG demande des choses logiques pour une ligue pro, ce qui est dit, il y a très clairement un problème de modèle économique.
Hurricane a écritle 30/05/2014 à 12:47  
@ Ange et Vin : une politique média dans un sport comme le notre n'a qu'un but : être vu.
Les besoins médias du hockey ne sont pas ceux du foot. Le foot brasse tellement d'argent qu'il y a bien longtemps que les recettes de billetterie ne suffisent plus à faire vivre les clubs. Dans ce cas et dans ce cas là seulement, la télé devient une source de revenu vitale. Votre raisonnement sera valable lorsqu'il y aura un Coliséum ou un Pôle Sud dans chaque ville ayant un club de Magnus. D'ailleurs, l'article place bien la rareté et la taille des patinoires en tête des préoccupations !
Hurricane a écritle 30/05/2014 à 12:34  
Les experts comptables peuvent y trouver à redire, cet article a le mérite de poser les vrais problèmes du hockey français, à commencer par celui de la non-mutualisation des frais de transports et une politique médiatique indigente. La seule planche de salut serait un contrat avec l'Equipe 21 pour une diffusion en clair gratuite sur la TNT. La politique de vendre les droits au groupe Canal + montre clairement ses limites. La vérité cruelle c'est que l'EDF a fait plus pour la visibilité télévisuelle du hockey français en 15 jours que la politique média de la FFHG depuis sa création !
Par contre, je trouve incohérente votre conclusion sur les clubs des métropoles type Bordeaux. Vous mettez en doute la capacité de ces clubs à tenir la distance, alors que vous annoncez dans vos colonnes que les Boxers ont obtenu une rallonge de 300 000 € ce qui équivaut à une masse salariale "joueurs" de Magnus d'ores et déjà, selon vos propres critères !
A part ça, votre article pose les bonnes questions, même si les réponses pourront varier. On ne peut pas vous reprocher de ne pas faire avancer le schmilblick !
Ange et Vin a écritle 30/05/2014 à 12:15  
Pas du tout d'accord sur les retransmissions télé. Ce que propose l'Equipe n'est peut être pas parfait mais ils ont fait une grosse campagne de communication dans leurs journaux papier et télé concernant la diffusion des matchs de Magnus. Et faire cette pub là coûte énormément d'argent c'est pour ça que c'est ridicule de les accuser de n'avoir aucun budget pub pour le hockey.
drap a écritle 30/05/2014 à 11:29  
de plus quand on veut faire un article pro, il faudrait commencer par le commencement
-donner un budget sans préciser le type de structure du club, et si celui intègre encore le mineur ou pas?
car comparer briançon et angers ou gap et bien leur situation n'est pas la même.
briançon en SASP
les deux autres en associations loi 1901
ils n'ont pas les mêmes charges.
drap a écritle 30/05/2014 à 11:17  
sauf que quand on fait un article pour démolir le travail de la fédé, il faut aussi mettre un peu plus de vérité comme souvent chez vous Monsieur Labro.
il parle des centres de formations obligatoires et ne va pas au bout de sa recherche.
beaucoup de club sont plus avancé sur le sujet que vous pouvez le penser comme souvent pour preuve ne serais ce que pour le labèle filière U18 qui elle est aussi obligatoire il y a déjà beaucoup de club qui remplisse les critères Amiens, Angers, Caen, Dijon,grenoble, rouen, strasbourg et avec le HC74 ca augmente vite le nombre puisque morzine et cham y sont sont associés. donc les investissement sont déjà lancé et encré, donc vous pouvez déjà retirer la création de celui ci, puisque se sont des étapes qui sont franchis régulièrement.
Après concernant les droits télé avez vous des chiffres à communiqué sur le nombre d'abonnée?
car dires que les chiffres sont confidentiel sans chiffres cela ne veux pas dire grand chose non plus.
le préparateur physique peut aussi être un joueur vous n'y avais pas pensé? pourtant à coté de chez vous c'est ce qu'il vienne de faire non?
d'autres part certain club n'ont pas un préparateur attitré mais s'abonne à des centres exemple chamonix qui est en entrainer sur le physique par le CEOPS.
Mais bon il aurait été plus sage de prendre votre téléphone est de discuter avec Mr Ropert directement avant de pondre cette article.
Romain49 a écritle 30/05/2014 à 10:40  
Excellent article !
a écritle 30/05/2014 à 10:26  
Ah ben en voilà un article qu'il est bien documenté (comme dirait Coluche !) !
Bravo à Laurent Labrot d'enfin poser les bonnes questions !!!
 
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