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Hockey sur glace - Ligue Magnus
Media Day : entretiens avec les clubs de Grenoble, Mulhouse, Nice et Rouen
 
A l'occasion du Media Day de la Ligue Magnus le lundi 5 septembre à l'Accor Arena de Paris Bercy, l'ensemble des dirigeants, entraîneurs et capitaines des douze équipes de Ligue Magnus était présent pour répondre aux questions de la presse. Retrouvez dans ce troisième et dernier article le contenu de nos entretiens avec les clubs de Grenoble, Mulhouse, Nice et Rouen.
 
Paris, Accor Arena, Hockey Hebdo Guillaume Schwab le 10/09/2022 à 19:53
Brûleurs de loups de Grenoble
 
Joël Champagne (capitaine des Brûleurs de loups de Grenoble)
 
Joël, une nouvelle saison en tant que capitaine de Grenoble. La saison dernière vous avez gagné la ligue Magnus. Le plus dur maintenant ça va être de la gagner une seconde fois, ce que Grenoble n’a pas fait depuis très longtemps. Est-ce que ce n’est pas trop de pression pour vous sachant que vous êtes archi-favoris au vu des effectifs ?
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Joël Champagne (Grenoble)

 
Non, je ne pense pas. Je pense qu’on « deal » bien avec la pression, excusez mon anglicisme, qu’on arrive à bien gérer ça. L’année passée aussi on était favoris, puis on a confirmé que c’était nous les meilleurs. Gagner deux fois de suite c’est dur. En fait ce qu’il faut faire c’est qu’il faut travailler plus fort que ce que l’on a fait l’an passé. Donc c’est beaucoup de travail. On sait quel est le chemin pour s’y rendre, mais faut continuer à travailler, à performer et puis chaque jour toujours être au top à l’entraînement.
 
La stabilité de l’effectif c’est important. Tu joues toujours, notamment avec Sacha Treille ou avec des joueurs qui sont là depuis longtemps comme Damien Fleury ou les jeunes qui sont là depuis toujours. Est-ce que c’est important pour toi d’être dans un environnement que tu connais au début d’une saison ?
 
En ce qui concerne la ligne, je laisse ça à l’entraineur. A lui de décider avec qui l’on joue. Moi personnellement j’aime jouer avec n’importe qui. Surtout que dans notre équipe, on est tous des joueurs qui travaillent très fort, donc moi ça me va. Peu importe avec qui je joue, mon plan de match ne change pas.
 
Comme dit en conférence de presse, tout à l’heure, il y a la CHL qui a commencé et vous êtes dans un groupe très difficile. Est-ce que vous n’avez pas peur que cette compétition vous prenne beaucoup d’énergie pour après enchaîner avec le championnat ? Est-ce que l’enchaînement des déplacements en coupe d’Europe puis en championnat peut devenir épuisant ?
 
Je comprends. Je pense que, en premier lieu, c’est une bonne préparation pour la saison ça c’est sûr. Ensuite, concernant les déplacements, c’est sûr que c’est long mais nous on a le luxe d’avoir un bus couchette à deux étages. Ça nous permet de récupérer après les matches et puis de pouvoir dormir comme on peut. Ensuite, est-ce que ça va nous affecter pour le début de la saison ? Je n’espère pas. J’espère qu’on va bien gérer tout ça et puis je pense que le coach aussi est assez intelligent pour que l‘on puisse se donner quelques jours de congés et que l’on puisse récupérer.
 
 
Scorpions de Mulhouse
 
Kevin Hecquefeuille (entraîneur des Scorpions de Mulhouse)
 
La saison dernière a marqué la fin de ta carrière professionnelle. Comment se passe la transition maintenant que tu as été nommé coach principal de l’équipe ? Qu’est ce qu’il va changer maintenant que des joueurs qui étaient des coéquipiers deviennent  des joueurs à diriger ?
 
Ce qui va changer, c’est que je ne peux plus être centré sur moi-même. Je dois penser aux autres. C’est ça la plus grande différence. Quand vous êtes joueur, vous pensez plus ou moins à vous-même et à votre propre performance. Maintenant je dois penser à la performance d’une équipe entière, c’est un gros changement. Concernant la transition, ça s’est fait assez naturellement honnêtement. Moi j’étais prêt à cette transition. J’ai eu une longue carrière, donc je peux être content d’avoir fait 20 ans comme professionnel et maintenant de commencer une nouvelle étape dans ma vie.
 
Comment s’est passée l’intersaison à Mulhouse ? On sait qu’il y a eu des complications avec les points de retrait. Six points en moins c’est quand même beaucoup. Est-ce que ça ne risque pas de vous handicaper pour essayer d’obtenir le maintien ?
 
Non, ça ne change rien pour nous en définitive. L’objectif sera le même, c’est à dire de gagner des matchs de hockey. Les points de pénalité c’est quelque chose que les joueurs ne peuvent pas contrôler et que, moi-même, je ne peux pas contrôler donc voilà... Pour vous dire je n’ai même pas communiqué là-dessus, je n’en ai même pas parlé aux joueurs. Je ne veux pas qu’on se disperse dans ça, je ne veux pas que ce soit une excuse. Donc on va travailler. On va essayer de gagner le plus de matchs possible et puis on verra où on en est après le 44e match. C’est un peu ça l’idée.
 
Dans les mouvements à l’intersaison, il y a le retour de Quentin Papillon donc ça c’est plutôt un point positif pour vous vu qu’il avait eu un rôle important en 2020-2021. Par contre le fait d’avoir une défense assez jeune peut-il être problématique sachant que vous allez jouer contre des grosses équipes avec des grosses attaques ?

Déjà avoir un gardien n°1 c’est très important dans le hockey. On a aussi signé Jean-Philippe Fontaine qui sera un bon gardien n°2. Puis concernant la défensive qui est jeune, on a fait en fonction du budget qu’on avait finalement. On a trouvé des joueurs dans le budget qu’on avait. Trouver des joueurs d’expérience qui ont déjà un certain vécu ça coûte plus cher. Nous n’avions pas les moyens donc voilà on va y aller avec des jeunes défenseurs. On va travailler au quotidien avec eux pour les améliorer déjà individuellement et essayer d’avoir une structure collective qui est forte.
 
Le championnat reste quand même assez homogène, mise à part les grosses équipes devant. Est-ce que du coup cela peut vous laisser éventuellement espérer d’aller en playoffs ?
 
On ne regarde pas les playoffs à l’heure actuelle. Nous on va juste regarder le premier match vendredi contre Briançon et ça sera déjà bien suffisant.
 
 
Aigles de Nice
 
Louis Bélisle (capitaine des Aigles de Nice)
 
Comment s’est passée la préparation avec l’équipe et quels vont être les objectifs de Nice cette saison en Ligue Magnus ?
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Louis Bélisle (Nice)

 
La préparation s’est super bien déroulée. Tout le monde est arrivé prêt et avec une bonne attitude au camp. On a fait beaucoup de hors glace, puis on s’est ensuite entraînés sur la glace avec les coaches, les préparateurs physique et tout ça. On se met en jambes pour le début de la saison. L’objectif va être de faire les playoffs, de ramasser le plus de points possible à chaque occasion. Tous les matches comptent donc on ne veut laisser aucun point sur la table et aller le plus loin possible dans la saison.
 
Quel est ton avis sur le niveau du championnat ? Des équipes comme Grenoble, Rouen et Angers paraissent au-dessus, mais les autres équipes sont-elles plus abordables ?
 
Oui exactement. Il y a des grosses écuries dans le championnat. C’est toujours bon d’aller chercher des points contre ces équipes-là. Concernant les autres équipes, il faut se présenter chaque soir avec l’esprit de guerrier. Aller chercher tous les points possibles, les points à notre portée il ne faut pas les laisser passer. On sait ce que l’on est capables d’accomplir et on veut montrer notre meilleur visage dans la Ligue cette année.
 
Comment se passe la vie de hockeyeur professionnel dans une ville comme Nice, qui n’est pas vraiment réputée pour être une terre de hockey ?
 
Oui, souvent on regarde autour de nous et on se dit que l’on a de la chance de pouvoir jouer au hockey dans une belle ville comme Nice. Depuis que je suis dans la Ligue (ndlr : depuis 2017) il y a toujours un bel engouement pour le hockey. Il y a de plus en plus de partisans et d’intérêt pour le hockey. Puis c’est une superbe belle ville pour jouer, je m’y plais beaucoup. Je suis très content d’être de retour.  
 
 
Dragons de Rouen
 
Fabrice Lhenry (entraîneur des Dragons de Rouen)
 
Fabrice, huitième saison maintenant à la tête des Dragons de Rouen. Est-ce qu’il y a une forme de routine, de lassitude ? Comment aborde-t-on la saison ?
 
Je dirais que c’est un nouveau commencement à chaque fois. Il n’y a pas de lassitude. Comme quand j’étais joueur, je me suis toujours dit que le jour où il y aura de la lassitude... Après 33-35 ans, je me disais que le jour où je n’aurais plus envie de mettre mes patins j’arrêterais. En tant que coach c’est pareil. Le jour où on n’est pas motivé il vaut mieux passer la main à quelqu’un d’autre. Par contre on a la chance de faire un métier passion, donc c’est ça qui fait qu’on a toujours envie de venir à la patinoire retrouver cette nouvelle équipe et ces nouveaux joueurs. C’est toujours intéressant. L’objectif d’un coach c’est de faire progresser les joueurs et que tout le monde prenne du plaisir et ait du succès ensemble, à la fois pour le club et nos supporters.
 
Parlons maintenant de l’intersaison. Environ la moitié de l’effectif des Dragons a changé. Etes-vous satisfait du recrutement réalisé par Guy Fournier ? L’effectif est-il meilleur que l’année dernière en termes de qualité ?
 
Alors déjà à Rouen on fait le recrutement tous ensemble. Guy a tous les contacts et nous propose des joueurs. C’est quand on est tous d’accord sur le niveau d’un joueur et sur son profil que l’on essaye de l’avoir. Pour notre dernier défenseur (ndlr : qui doit remplacer l’ex capitaine Mark Flood qui a mis un terme à sa carrière en août) je crois que Guy a fait trois offres qui n’ont pas fonctionné. Il y en a un qui a voulu reprendre ses études, un autre qui veut devenir arbitre en AHL... On a parfois des réponses un peu surprenantes. Mais sur le reste on est contents de nos nouveaux joueurs. On espère qu’ils vont bien s’acclimater et nous apporter encore plus que pendant les matches amicaux. Du point de vue de l’attitude et du travail on est très satisfaits. Ils sont bien intégrés aussi dans l’équipe. On a fait beaucoup de choses ensemble. Vu que l’on avait beaucoup de nouveaux joueurs, on voulait qu’ils se sentent bien dès le départ et qu’on puisse aussi se connaître en dehors de la glace.
 
Pour revenir sur le recrutement en défense, est-ce que vous vous êtes fixés une « deadline » pour trouver quelqu’un ? Est-ce que cela risque de prendre encore plusieurs semaines sachant que le début de saison est ce vendredi (9 septembre) ?
 
Le plus tôt est le mieux, mais on ne veut pas non plus prendre un joueur pour prendre un joueur. Je pense qu’un joueur étranger c’est très important. Il doit apporter de la plus value à l’équipe. Etre un vrai renfort. Pour l’instant, on n’a pas vraiment trouvé celui que l’on souhaite. Par contre, ceux que l’on a voulus cela ne s’est pas fait. Je ne veux pas prendre un joueur à la va-vite.
 
Est-ce qu’il faut impérativement que ce soit un défenseur droitier qui rejoigne l’équipe ?
 
Oui, en tout cas c’est notre volonté première. Parce que l’on n’en a qu’un pour l’instant (ndlr : Enzo Cantagallo) et que je préfère avoir trois défenseurs droitiers et trois défenseurs gauchers. Maintenant, on a déjà recruté Aleksi Elorinne qui lui aime bien et à l’habitude d’évoluer sur le côté droit malgré qu’il soit gaucher. Donc, dans son cas, cela ne nous dérangeait pas. C’est vrai que plus ça avance... On sait que c’est un peu plus compliqué de trouver des défenseurs droitiers. Si on a un profil de gaucher qui sait évoluer à droite, on prendra s’il répond à nos critères à savoir renforcer l’équipe.
 
Un point sur les blessés dans l’effectif avant ce début de saison ?
 
On a eu des blessures récemment, notamment Aleksi (Elorinne), qui devrait être de retour contre Nice vendredi. Ce n’est pas une grosse blessure, mais on a préféré le laisser au repos car les derniers matches du week-end dernier auraient pu ralentir sa guérison. On n’a pas pris de risque. Comme pour François Beauchemin aussi. Par contre pour Florian Chakiachvili ça va prendre plus de temps...
 
Passons maintenant à l’attaque. Trois nouveaux attaquants québécois sont notamment arrivés (ndlr : François Beauchemin, Christophe Boivin et Alexandre Mallet). Vous les avez alignés ensemble en préparation. Est-ce que c’était un choix naturel sachant qu’ils se connaissaient déjà en partie ?
 
C’est une volonté du staff. On les a mis ensemble pour qu’ils s’acclimatent un peu mieux et voir ce qu’ils étaient capables de faire. Ce n’est pas pour cela qu’ils vont jouer toute l’année ensemble... En revanche, il faut souligner qu’ils nous ont donné beaucoup de satisfaction. C’est une des lignes qui est régulière, qui marque souvent. Si ça peut être l’une des meilleures lignes du championnat alors on va les laisser ensemble. Après, il faut aussi penser à équilibrer les autres lignes donc ça me laisse parfois dans ma réflexion. Avec les blessures et les jeunes qui étaient en équipe de France au début, ce n’était pas évident. J’aurais bien aimé mettre deux joueurs expérimentés avec un jeune. Ça ne s’est pas fait au début car je n’ai pas voulu tout changer quand ils sont revenus de l’équipe de France. Les jeunes jouent très bien entre eux également. Ils forment une très belle quatrième ligne qui apporte beaucoup d’énergie. Ce serait bien s’ils pouvaient avoir un peu plus de réussite pour nous amener un but par match. Il faut être patient car ils ont énormément travaillé cet été et ils nous amènent énormément de vitesse.
 
Est-ce que l’idée ce serait de faire un peu comme Grenoble avec les jeunes ? L’an dernier ils ont souvent aligné des jeunes français avec leurs tops scorers... Cela pourrait être envisageable à Rouen ?
 
C’était un peu mon objectif oui. Mais après, dans le cas de Grenoble, un joueur comme Dylan Fabre n’est plus vraiment un junior... Ils ont des jeunes joueurs qui ont maintenant déjà plusieurs années d’expérience en Ligue Magnus et qui ont déjà 22-23 ans. Ce n’est pas comme nos juniors à nous, donc ce n’est pas vraiment comparable. L’année dernière on a fait jouer Jordan Hervé sur des premiers trios et ça s’est très bien passé. Ça reste un objectif, mais le frein cette année a été le fait qu’ils soient partis plus de quinze jours pour un stage avec l’équipe de France juniors. Nous on devait travailler de notre côté et commencer à former des automatismes... Cela va arriver, ça c’est sûr, mais pas pour le début de saison car je pense qu’il est important d’avoir une stabilité et des habitudes pour attaquer le championnat.
 
Guy Fournier (manager général des Dragons de Rouen)
 
Guy, un premier mot sur le recrutement de l’équipe cette année. Le renouvellement de l’effectif était-il souhaité dès le départ ? Etes-vous satisfait des nouveaux joueurs qui ont rejoint les bords de Seine ?
 
Ecoute, on a toujours des changements tous les ans. On garde en général le noyau et après il y a des situations de marché qui font qu’il y a des gars qui partent ailleurs, qui changent de projet. Par exemple, cette année il y a notre défenseur Mark Flood qui a eu l’opportunité d’avoir un autre projet de vie, une autre carrière. On a des départs et des arrivées qui représentent environ 25 à 30 % de l’effectif chaque année. Cette saison, je ne te cacherais pas que je suis assez content des recrues. Il faut que tout ça se mette en place, que la mayonnaise prenne comme on dit. Ce n’était pas toujours le cas lors des matches amicaux, mais je suis assez optimiste pour que l’on passe une bonne saison oui.
 
J’ai posé la même question à Fabrice, mais où en êtes-vous dans le dossier du dernier défenseur qui doit venir remplacer Mark Flood ?  Avez-vous de nouvelles pistes ?
 
On espère que ça va aboutir. Des pistes on en a plein naturellement. Il faut juste que l’on ne panique pas et qu’on prenne un bon joueur, pas juste un joueur pour faire le nombre. Il faut que l’on ait entre guillemets un petit coup de cœur. On a déposé trois offres avec Marc(-André Thinel) là, qui ont été refusées alors que l’on était confiants sur les trois offres. On pensait que ça allait marcher car c’était trois joueurs de bon calibre que l’on aurait aimé. Là il faut trouver notre quatrième coup de cœur, donc on travaille là-dessus. Mais j’avoue que le marché n’est pas facile en ce moment. Je pensais que ça allait beaucoup s’ouvrir  avec les événements en Russie, mais finalement c’est difficile je trouve.
 
Pourriez-vous attendre jusqu’à la fin des camps d’entraînement en NHL/AHL pour éventuellement avoir l’opportunité de récupérer un joueur de talent en balance entre l’AHL et l’ECHL par exemple ?
 
Ça se peut oui. C’est toujours pareil. On peut attendre. C’est d’ailleurs ce que l’on va faire puisque l’on va commencer la saison avec des jeunes. Tant que l’on n’a pas de coup de cœur, comme je disais tout à l’heure, on ne prendra personne. On va faire jouer nos jeunes en attendant. Effectivement, c’est possible que dans quelques semaines on ait d’autres opportunités.  
 
Loïc Lampérier (capitaine des Dragons de Rouen)
 
Loïc, le fait d’être nommé capitaine des Dragons de Rouen pour la première fois est une grande fierté pour toi ? C’est rare qu’un joueur français soit nommé capitaine des Dragons et encore plus que ce soit un rouennais d’origine... Est-ce que ça représente quelque chose de spécial pour toi après toutes ces années au club ?
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Loïc Lampérier (Rouen)

 
Oui, c’est un honneur et un grand plaisir. Cela encourage aussi les jeunes qui sont au club à y croire et à se dire qu’ils peuvent jouer pour cette équipe et y faire de belles choses.
 
Après autant de saisons au club, comment trouve-t-on la motivation de reprendre les patins pour jouer avec l’équipe ? Est-ce que tu comptes poursuivre ta carrière encore plusieurs saisons ?
 
Tant que je prends toujours autant de plaisir comme c’est le cas en ce moment il n’y a pas de raison d’arrêter. Franchement, je ne me pose pas trop de questions. Je m’amuse, je prends du plaisir. Ça passe beaucoup trop vite pour moi en ce moment (rires). On verra par la suite, mais pour le moment je ne vois pas les années passer.
 
Comment se passe l’intégration des nouveaux joueurs dans l’équipe ? Vous avez fait des séances de team building, la préparation, des matches amicaux... Y a-t-il un bon groupe cette année ?
 
Franchement, ça ne fait qu’un mois que l’on est ensemble mais le groupe se construit très bien, vit très bien. Pour le moment on construit des bases solides pour l’avenir. C’est sûr que l’on a encore des choses à améliorer sur la glace et tout ça. Nous sommes sur de bonnes bases pour la suite.
 
En ce qui concerne l’alignement, tu avais l’habitude de jouer avec Anthony Guttig, qui est passé de l’autre côté du banc, et aussi avec Rolands Vigners. Là il faut vous trouver un troisième compagnon de trio. En ce moment c’est Kelsey Tessier qui centre votre ligne. Est-ce un profil complémentaire avec vos caractéristiques d’ailiers à Rolands et à toi ?
 
C’est une question de complémentarité et de sensations sur la glace.  On est encore en début d’année. Cela va changer et des automatismes vont se créer. Franchement tout le monde peut s’adapter. Tout est une question de réglages.
 
Dernière question au sujet de l’équipe de France. Tu n’as pas été des derniers rassemblements. Est-ce toujours un objectif pour toi, par exemple de disputer les championnats du monde l’année prochaine ?
 
Moi tant que je jouerais en pro, si on m’appelle je serai là avec grand plaisir.
 
Marc-André Thinel (manager général adjoint des Dragons de Rouen)
 
Un mot sur ta reconversion, comment ça se passe depuis que tu as raccroché les patins ? Quel est ton nouveau rôle au sein de l’équipe ?
 
Ça se passe très bien. Ma carrière de joueur s’est terminée avec le covid donc je n’ai pas vraiment su à l’avance que j’allais jouer mon dernier match. Ça s’est fait un peu par visio... Le projet était que je rentre dans le staff. J’ai eu la chance de toucher un peu à tout que ce soit manager avec Guy ou coacher avec Fab. J’ai choisi de faire plutôt du management, mais je suis resté proche des joueurs, de la vie de vestiaire. J’ai fait les déplacements, c’était bien. Cette saison j’ai pris la décision d’être vraiment dans le management avec Guy et c’est super. J’adore ça franchement. C’est exactement ce que je voulais et Guy m’aide énormément avec ça. Ça me laisse aussi un peu plus de temps avec ma famille, ce que je n’ai pas pu faire pendant de nombreuses années. C’était vraiment ça le plan. Pour l’instant, j’essaie de faire un peu l’éponge en apprenant le plus possible avec Guy pour espérer prendre la suite après quand il sera parti. Il y a beaucoup de travail à faire et je le réalise chaque jour. Ce n’est pas juste faire le recrutement et le management, il y a plein de choses à côté et j’adore ça.   
 
Est-ce que le but est d’essayer de faire connaître Rouen, notamment au Québec ? On sait que beaucoup de joueurs québécois sont passés chez les Dragons. Est-ce tu penses que Rouen commence à être un club pris en considération par les jeunes joueurs là-bas s’ils n’arrivent pas à percer plus haut ?
 
Franchement, ce n’est pas moi qui vais amener ça. C’est déjà là. Même quand je jouais encore on me posait beaucoup de questions. Chaque année on reçoit beaucoup de CVs de québécois qui veulent venir. Moi quand je suis arrivé il n’y avait pas encore les réseaux sociaux, mais maintenant avec ça c’est vraiment connu. Quand tu regardes l’année dernière les résultats en Ligue des Champions ou même les années auparavant...  Ça se sait, les gens en entendent parler. Quand tu contactes les nouveaux joueurs, même s’ils n’ont jamais évolué en Europe, ils connaissent très bien Rouen ou même la Ligue Magnus. C’est sûr qu’en tant que québécois, c’est plus simple pour nous d’aller recruter là-bas. Mais on est déjà très connus et on se dit même parfois que l’on a un peu trop de québécois (rires). C’est vraiment facile pour nous de s’intégrer, il n’y a pas la barrière de la langue et le fait de compter des joueurs du Québec reste dans notre culture ici à Rouen.

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