Eric Ropert (directeur général de la FFHG)
« Bienvenue à cette journée de lancement de la Synerglace Ligue Magnus 2025-2026, sur un format que l’on connaît puisque c’est la quatrième édition du Media Day. On va d’abord laisser la parole à quelques intervenants : Sacha Treille, le capitaine des Brûleurs de Loups de Grenoble, Pierre-Yves Gerbeau, le président de la Fédération, puis Grégory Fage, directeur général de la société Synerglace, le « namer » de notre championnat.
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| Photo : Guillaume Schwab |
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En aparté de la Synerglace Ligue Magnus, la saison se terminera avec la réception du Canada à Bercy. Team Canada viendra en effet en France pour préparer les Championnats du monde en Suisse et jouera un match à Paris contre l’équipe de France à l’AccorArena le 10 mai.
Pour refaire le lien avec la Ligue Magnus, les équipes nationales performent quand il y a des championnats forts. La ligue a un impact sur la visibilité du sport au niveau national, voire international à travers les compétitions européennes. Il n’y a pas de sport collectif fort sans une ligue forte. On est engagés avec les clubs de Ligue Magnus pour se préparer et préconfigurer l’existence d’une ligue indépendante à terme. Aujourd’hui, la Ligue Magnus est sous l’égide de la fédération, même si les règlements ne sont pas votés par l’assemblée générale de la fédération mais sont décidés avec les présidents de clubs. On est engagés avec les clubs à l’horizon 2030, à continuer de se préparer pour définir un accord de discipline. Les clubs de Ligue Magnus ont crée leur union cette été, présidée par Monsieur Lagache le président des Spartiates de Marseille. Cette négociation pourra faire avancer la structuration de notre sport. Il y a pas mal de travaux aussi d’un point de vue marketing pour que la Synerglace Ligue Magnus devienne de plus en plus puissante. Le fait d’avoir des images de qualité permet aussi de nourrir un écosystème digital très important aujourd’hui pour toucher non seulement les jeunes générations mais aussi les partenaires.
Le hockey français a des échéances devant lui : Milan à court terme, des Championnats du monde en France en 2028, des Jeux Olympiques en 2030 et en parallèle une structuration de la Synerglace Ligue Magnus qui doit pouvoir aussi bénéficier de cette fenêtre de visibilité pour qu’elle devienne encore plus forte. Les salles sont pleines et le championnat s’est déjà énormément développé, mais il y a un virage clé pour l’horizon 2030. »
Pierre-Yves Gerbeau (président de la FFHG)
« On va déjà remercier notre partenaire historique Synerglace, qui nous accompagne dans les beaux jours et les mauvais jours. Comme cela avait été le cas à Kosice où l’on s’était ratés (ndlr : descente aux Championnats du Monde 2019), ça l’est encore cette année après l’échec de Stockholm. Le premier coup de téléphone que l’on a reçu a été de la part de Greg (Fage) qui nous a dit qu’il ne nous laisserait pas tomber. Encore une fois, c’est important d’avoir des partenaires qui soient à la fois fidèles et qui comprennent notre stratégie de croissance. Cela va être une année importante à la fois pour notre Ligue et pour notre sport, puisqu’on a eu la chance, après l’avoir provoquée, d’être qualifiés aux Jeux Olympiques pour les équipes masculines et féminines qui seront donc à Milan. Notre objectif, que l’on a appelé « cercle vertueux », est en cours. D’abord les JO2026, on l’on espère des exploits avec Monsieur Treille. Ensuite, bien sûr, les Championnats du Monde 2028 à Lyon et à Paris et enfin les Jeux de 2030 dans les Alpes françaises. En termes de partenariats et de modèle économique, on essaye vraiment de ne pas rater le cap ni ses trois grosses opportunités. On sait que le Gouvernement a bien expliqué que la mannette d’ajustement du budget du Sport est limitée. En ce moment, le budget du Sport représente 0,1% du budget de l’Etat et cela continue de diminuer. Pour des sports comme le nôtre, il est absolument indispensable d’attirer des partenaires économiques beaucoup plus conséquents à la fois à travers la Ligue Magnus mais aussi pour supporter nos efforts de développement. On a 98% de nos licenciés qui n’ont pas la chance de faire une carrière comme celle de Sacha (Treille).
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| Photo : Guillaume Schwab |
| Pierre-Yves Gerbeau (président FFHG) |
C’est une année importante qui représente le début de notre cercle vertueux. On sort d’une année record à tous les niveaux. On était très inquiets pendant le Covid car on pensait perdre beaucoup de licenciés. Nos clubs ont fait énormément d’efforts, ce qui fait que l’on n’a pas perdu énormément de licenciés. Depuis l’après Covid, on bat des records de fréquentation. Bravo à l’ensemble des clubs de Ligue Magnus qui sont désormais bien informés, ont des patrons marketing de haute volée qui comprennent très bien ce qu’est un fan, et proposent des méthodes de fidélisation. C’est vrai que l’on a un produit qui s’est beaucoup amélioré, que ce soit sur la glace dans les patinoires mais aussi avec le nouveau partenariat avec Sportway. On est bien placés pour rentrer dans une nouvelle ère où l’on va essayer de saisir l’attrait de notre sport.
Je tiens à féliciter le coach de Grenoble ici présent pour les performances en CHL (ndlr : victoires de Grenoble en Allemagne face à Bremerhaven et à Berlin). C’est la première fois depuis le quart de finale de Rouen il y a quelques années que l’on a une équipe de Ligue Magnus qui gagne deux matches de suite. Bravo d’avoir montré la qualité du hockey grenoblois, mais aussi du hockey français, sur la scène européenne. La saison démarre bien. Les projets de développement notamment des patinoires à Nice et à Chamonix vont permettre d’améliorer encore la fréquentation car les patinoires actuelles ont une faible capacité. Ce sera aussi deux patinoires à carbone zéro ou en tout cas très vertueuses. Sans cela, c’est un danger de mort pour notre sport ou les sports de glace en général. On va devenir exemplaires et le crier haut et fort lors des Jeux Olympiques 2030 à travers la patinoire de Nice.
Concernant nos ambitions pour les Jeux Olympiques 2026, vous savez sûrement que la NHL s’arrête et qu’il y aura tous les meilleurs joueurs du monde de toutes les nations. Heureusement que l’on a tiré un « petit » groupe avec la Suisse, le Canada et la République Tchèque... On espère bien figurer, faire honneur au maillot et pourquoi pas peut-être un exploit ? On a déjà battu tout le monde, les Russes, le Canada... C’est déjà une grande récompense, parce qu’il y a de grands anciens qui n’ont jamais été aux Jeux Olympiques. La dernière fois c’était en 2002 à Salt Lake City... Dans notre sport, pour se qualifier il faut taper un top 8. Cela n’était pas arrivé depuis plus de vingt ans donc c’est une belle récompense. Concernant l’équipe féminine, pourquoi pas un exploit également. Un quart de finale serait grandiose. On va jouer en direct sur France 2 et Eurosport donc cela va nous offrir beaucoup d’exposition. On aimerait bien figurer et bien représenter la France et les valeurs qui font la force de notre sport. Je parlerais de ces ambitions-là plutôt que d’ambitions sportives.
Afin de préparer les Jeux Olympiques 2030, on reçoit de l’aide pour le sport de haut niveau et on a un programme que l’on va annoncer dans les semaines qui viennent. On souhaite révolutionner notre approche de la haute performance. Comme on l’a fait pour notre réforme de l’arbitrage, on va se faire accompagner de personnes compétentes, ayant une reconnaissance au niveau mondial et surtout proches de l’ADN du hockey français. On souhaite bâtir sur l’expérience des Jeux de 2026 à Milan et Cortina et sur celle des Championnats du monde en France de 2028, qui sont deux évènements idéaux. On a beaucoup œuvré avec Eric pour persuader l’IIHF de ne plus avoir de trêves internationales avec des tournois amicaux. Cela concerne notre ligue mais également les ligues européennes en général. Envoyer des joueurs salariés pour disputer des matches amicaux sans enjeu et potentiellement revenir blessés ce n’est pas terrible. Enfin, on a un ersatz cette année. On va organiser le premier tournoi européen des nations, qui est un peu comme la Ligue des Nations au football. La France va être pays hôte au mois de novembre de ce premier tournoi qui aura lieu tous les ans pendant les trêves internationales de novembre, décembre et février. C’est important pour les joueurs et pour le staff de disputer des matches à enjeu »
Grégory Fage (Directeur Général de Synerglace)
« Nous serons encore partenaires cette saison et sommes très fiers d’accompagner le développement du hockey français. On sait que les instances fédérales et les clubs font un travail remarquable, comme on le voit au niveau des affluences. On a la chance de pouvoir assister à des matches avec énormément de spectacle. On est clairement très fiers d’accompagner la fédération et la ligue pour cette année et je l’espère bien plus encore. On a des échéances importantes et nous avons vocation à apporter tout notre soutien à ce sport qui représente les valeurs que l’on veut véhiculer au sein de notre société. Cette année, on a accompagné les clubs dans une démarche de prise de conscience environnementale et sociétale avec le lancement de la labellisation avec Fair Play for Planet et Julien Pierre (ndlr : projet financé par Synerglace dixit Eric Ropert). Comme je l’ai déjà dit, c’est la première fois qu’une ligue professionnelle s’engage collectivement alors que vous vous battez tous les week-ends sur la glace. Tout le monde s’est engagé dans une démarche d’amélioration de la consommation du sport. »
Julien Pierre (fondateur de Fair Play for Planet)
« Je suis ravi d’être partenaire de la Synerglace Ligue Magnus aux côtés de Grégory. Merci à l’ensemble des clubs pour leur investissement pendant cette année. Ce n’était pas forcément évident car vous avez tous des contraintes plus ou moins variées et on vient rajouter un peu de boulot à tout cela. On pense qu’il y a une vraie plus value à s’engager dans cette démarche. Pour rappel, l’ensemble des clubs de Ligue Magnus s’est engagé dans cette démarche depuis septembre de l’année dernière. A date, les douze clubs ont rempli l’intégralité du référentiel en ligne, neuf clubs ont été audités et sept clubs sont labellisés. Un nouvel audit aura lieu à la fin du mois. L’objectif est d’arriver à 100% des clubs audités et labellisés d’ici la fin de la saison. On a prévu avec la ligue et la fédération plusieurs temps d’échange pour accompagner les clubs dans la mise en œuvre d’actions concrètes. Les journées Fair Play for Planet seront rééditées cette année fin janvier/début février. Un nouveau partenaire va nous accompagner, il s’agit de l’éco-organisme Ecologic France qui va vous permettre d’être équipés de bacs de récupération de déchets pour chacune de vos patinoires. On a pu constater que 80% des clubs audités proposent des tris bi-flux pour l’ensemble de leur public, 40% ont supprimé les bouteilles en plastique, 90% utilisent des Ecocup®. Enfin, 50% des clubs sensibilisent leur public et leurs partenaires. On souhaite vous accompagner pour que vous puissiez saisir le label Fair Play for Planet comme un outil pour pouvoir toucher un nouveau public, voire de nouveaux partenaires attentifs à ces aspects. »
Marco Gonzalez (responsable de Sportway France)
« Au-delà d’une plateforme OTT traditionnelle, ce que nous avons fait avec Sportway et nos partenaires DMC Studios Automated est un gros travail de recherche et de développement pour pouvoir mettre en place un concept de captation inédit. Il ne s’agit pas d’une production automatisée standard. Nous avons annoncé plus tôt dans la journée un nouveau partenariat avec une fédération nationale de hockey (ndlr : Espagne) ce qui porte à une douzaine le nombre de fédérations avec lesquelles on travaille. Ici, c’est le seul cas où nous avons mis en place un concept de captation qui nous permet de puiser parfois jusqu’à huit angles de caméra différents avec des ralentis. C’est un produit audiovisuel très riche, très mature. Des chaînes de télévision nous demandent maintenant de plus en plus souvent de récupérer des images parce que l’on a positionné le contenu à une qualité qui ne s’était jamais faite au niveau du hockey sur glace, même dans des marchés où ce sport est plus développé comme en Suède ou en Finlande où nous travaillons depuis une dizaine d’années. Merci de nous avoir fait confiance. L’année dernière, c’était notre première saison ici et c’était très important de pouvoir livrer la marchandise. On a mis l’accent sur la production et l’aspect technique. On s’est assuré d’avoir une couverture uniforme sur l’ensemble du match. Cette année, on va passer à l’étape suivante et pouvoir entamer un travail de promotion et de commercialisation de la plateforme pour pouvoir aller chercher plus de fans, plus d’abonnés et d’usagers. Merci à tous les clubs, car je sais que vous faîtes beaucoup pour nous aider à élever la qualité du produit, vous nous facilitez l’accès à des commentateurs, on vous dérange souvent pour installer du matériel, déplacer du matériel... On a été accueillis partout avec beaucoup d’enthousiasme, j’espère que cela va continuer.
Cette année, nous allons introduire de nouveaux éléments en termes de gestion de contenu et l’une des choses sur lesquelles on planche est la possibilité de centraliser la distribution de clips à l’attention des médias ou encore le fait de pouvoir offrir des outils de « clipping » disponibles beaucoup plus rapidement que par le passé. On travaille là-dessus et on espère pouvoir communiquer quelque chose lors des premières semaines de la saison. »
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| Photo : Guillaume Schwab |
| Sacha Treille (capitaine de Grenoble) |
Sacha Treille (capitaine des Brûleurs de Loups de Grenoble)
« Pour faire un retour en arrière sur la saison passée, c’était une saison très spéciale. Il y a eu beaucoup d’arrivées, on était un peu en reconstruction entre le départ annoncé de notre manager général Jean-François Dufour, l’arrivée de notre nouveau coach et plus de dix nouveaux joueurs. Il a fallu du temps pour mettre tout cela en place. On a tout de même été réguliers tout au long de la saison en atteignant le premier objectif qui était de finir en tête de la saison régulière et attaquer les playoffs avec l’avantage de la glace. Pendant cette saison, on a connu aussi des moments de doute notamment avec ces deux finales perdues (ndlr : Continental Cup et Coupe de France). Avec du recul maintenant, je pense que cela nous a donné la force pour aller chercher ce titre en fin de saison. Il y a aussi les départs marquants de Damien Fleury et de Kyle Hardy, deux gros noms du hockey grenoblois qui ont annoncé leur retraite juste avant les playoffs. C’était un coup de boost pour tout le monde. Enfin, je ne peux pas parler de cette saison sans avoir une grosse pensée pour la famille Messin (ndlr : médecin de Grenoble et de l’équipe de France de hockey décédé le 8 avril dernier). Directement après cette belle fête et cette belle coupe, il y a notre bon Ben qui est parti bien trop tôt. Je voulais lui rendre hommage aujourd’hui. Pareil après nos deux victoires sur la scène européenne, on lui fait un grand clin d’œil. »