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Hockey sur glace - Equipes de France : France (Team France Women)
Mondiaux 2025 : les Bleus veulent gagner du respect !
 
A l'occasion d'un point presse organisé par la FFHG depuis Stockholm, le sélectionneur de l'Equipe de France Yorick Treille et le capitaine des Bleus Pierre-Edouard Bellemare ont exprimé leurs attentes alors que se profilent les Championnats du Monde élite 2025 en Suède et au Danemark. Retrouvez ici les principaux points abordés lors de cette conférence de presse.
 
Stockholm, Suède (visioconférence), Hockey Hebdo Guillaume Schwab le 09/05/2025 à 07:15
Yorick Treille (sélectionneur de l’Equipe de France)
 

Bilan après les matches de préparation

On a réalisé une préparation intéressante, face à de bons adversaires (ndlr : la Suisse, la Norvège et la Slovaquie). Il y a quand même beaucoup de positif, même si les résultats ne sont pas à la hauteur. On veut apprendre à gagner ce type de matches. Le côté négatif c’est le résultat pur, mais on reste avant tout concentrés sur le processus. On remet les compteurs à zéro. C’est comme entre la saison régulière et les playoffs. Pendant la préparation, on a je trouve fait un pas en avant sur le jeu tactique. Bien sûr, le dernier match en Slovaquie est lourd à avaler, on a pris une correction (ndlr : 8-1). C’est toujours positif de rencontrer ce type d’adversité avant une compétition. Le groupe a besoin de cette expérience avant d’aborder une compétition comme les Championnats du Monde.

Concernant le staff des Bleus qui a été élargi et concernant l’apport des nouveaux dont par exemple Luc Tardif Jr le coach de Marseille

Cela apporte beaucoup de positif. Le staff final composé est riche, complémentaire, avec des personnes qui ont des expériences variées. L’idée avec Luc Tardif Jr ou d’autres coaches français en place en Ligue Magnus ou à l’étranger est de nourrir l’échange, prendre et donner en même temps.

Concernant la situation de l’Equipe de France pour les JO2026 (ndlr : tant que la Russie n’est pas exclue des JO par le CIO, l’Equipe de France ne peut pas prétendre disputer le tournoi olympique de hockey sur glace)

On y pense oui et non, mais on ne contrôle pas la situation. On met notre attention sur ce que l’on peut contrôler. Tant que l’on ne nous a pas dit que l’on y aller, on ne se projette pas. Ce serait mentir de dire que ce n’est pas une sujet de discussion mais aujourd’hui on est sur la mission Stockholm 2025 et on ne pense pas à autre chose pour le moment. Ça fait plusieurs mois que l’on s’y prépare tout de même du côté du staff, mais on n’en parle plus pour le moment.

Sur le fait que les matches des Championnats du Monde pourront constituer une préparation pour les JO et sur les objectifs pour ce Mondial 

Chaque match international, chaque rencontre permet de préparer le futur. Dans le vestiaire on a nos objectifs. On veut avoir de grandes ambitions et on veut gagner du respect.  Dans notre groupe, il y a trois niveaux d’équipes : le Canada, la Suède et la Finlande, puis ensuite la Lettonie et la Slovaquie et enfin l’Autriche, la Slovénie et nous. Dans ce genre de compétition, on pense au jour le jour. On veut se présenter et gagner le match du jour, tout simplement. On a un potentiel pour créer des surprises et pourquoi pas espérer accrocher un quart de finale, mais on sait que l’on peut aussi être amenés à jouer notre maintien sur le dernier match.

Concernant l’équipe de Lettonie qui sera le premier adversaire samedi soir (composition de l’équipe, style de jeu) et sur la motivation particulière par rapport au résultat du TQO (ndlr : défaite 5-2 dans le match décisif pour la qualification)

Les effectifs changent d’année en année, mais ça reste une équipe très disciplinée, très en place dans la zone neutre. Ils vont vouloir nous mettre sous pression. On a analysé ça et on a un plan de match qui a évolué. C’est ce que nous allons faire qui va être clé pour espérer gagner ce match après 60 minutes ou 65 minutes. 

Sur sa description de l’Equipe de France et sur l’apport de Cristobal Huet dans le staff

On a de la vitesse, on peut rivaliser avec d’autres équipes sur ce plan-là. On est une famille avec des gars prêts à se sacrifier pour leurs coéquipiers. Il y aura beaucoup d’adversité, il va falloir se donner, bloquer des shoots. C’est un plaisir de coacher cette équipe dans laquelle il y a de beaucoup d’envie et de faim. Concernant « Cristo », on a une relation particulière tous les deux depuis longtemps. Compte-tenu de sa longue carrière, il représente l’identité et l’ADN de l’Equipe de France et a beaucoup de choses à amener notamment une expertise au poste de gardien de but. Les gardiens ont une vision très précieuse et il collabore ainsi sur plusieurs aspects notamment les situations en supériorité et en infériorité numérique. « Flo » Hardy est notre coach des gardiens et « Cristo » un autre membre à part entière du staff d’entraineurs.

Concernant le fait qu’Adel Koudri a été retranché de la liste finale et Alexandre Texier rappelé pour potentiellement reprendre sa place au poste de centre

Alex peut jouer au centre, et je suis parmi les entraîneurs qui considèrent que l’on ne peut jamais avoir trop de joueurs de centre. C’est une position différente de celle d’ailier. Le poste de centre est une position vraiment importante. Dans notre groupe, on a 6 joueurs qui peuvent jouer au centre dont notamment Aurélien Dair, Nicolas Ritz, Fabien Colotti ou encore Alexandre Texier (ndlr : les deux autres joueurs étant le capitaine Pierre-Edouard Bellemare et Louis Boudon). On va voir selon l’adversaire les joueurs qui seront alignés à cette position, beaucoup d’options sont possibles.

Concernant l’arrivée d’Alexandre Texier au sein du groupe et sa présence samedi soir contre la Lettonie 

Il va nous rejoindre aujourd’hui. Il est déjà arrivé en Europe et a fait un petit détour pour voir sa famille. Il sera présent à l’entraînement de demain (vendredi) et on compte donc sur lui dès le premier match face à la Lettonie. 

Concernant l’engouement du public français pour ces Mondiaux

On est un peu dans notre bulle, mais on a vu lors des matches de préparation que les patinoires étaient pleines, notamment à Marseille où l’on n’a pourtant pas l’habitude d’évoluer. On sait qu’il y a énormément de passionnés de notre sport, qui est assez peu médiatisé en France. J’ai reçu de multiples messages récemment et on sent tout de même un certain engouement.

Concernant le calendrier des Bleus pour ces Mondiaux avec 7 rencontres à disputer en 10 jours et avec notamment trois enchaînements de deux matches en deux jours, et concernant la rotation à prévoir au sein de l’équipe notamment au poste de gardien de but

Il y aura de la rotation oui, notamment pour les gardiens de but, mais ce sera à planifier au quotidien. On essaie de ne pas trop se projeter pour l’instant. Ce genre de discussion a lieu quotidiennement pendant ce type de tournoi. L’ensemble de l’effectif est en pleine santé pour commencer ces Mondiaux et ensuite on va évaluer l’état physique des joueurs au quotidien pour aligner la meilleure équipe possible à chaque match. Le calendrier on le connait. Toutes les équipes sont plus ou moins dans la même situation, même si le calendrier dépend du classement mondial. Il faut performer pour avoir un meilleur calendrier. On a besoin de tout le monde. On va cibler certains matches en particulier dans lesquels on espère prendre des points.

Sur le fait d’être l’entraîneur de son frère Sacha

Ce ne sera pas la première année car je suis dans le staff depuis maintenant 7 ans (ndlr : en tant qu’adjoint avant cette saison), donc ça ne date pas d’hier. Avec Sacha, on entretient la même relation que d’habitude. J’ai pour intention d’échanger avec tous les joueurs de la même manière en faisant preuve de toute la transparence possible. Il n’y a pas de différence entre les joueurs.

Concernant le fait de défier le Canada et notamment ses stars Sidney Crosby, Marc-André Fleury et Nathan MacKinnon

Je ne connais pas ces joueurs (rires). Plus sérieusement, c’est bien de se confronter aux meilleurs, encore plus en Suède dans la Globe Arena (ndlr : désormais Avicii Arena), ça donne des frissons car ça fait partie des lieux importants du hockey mondial. Le challenge est élevé et on va s’attaquer à l’Everest. C’est avec ce genre de matches que l’on grandit, que l’on apprend et que l’on se surpasse.
 
 
Pierre-Edouard Bellemare (capitaine de l’Equipe de France)
 

Concernant ce Mondial en Suède et ce qu’il représente à la fois sur le plan professionnel et personnel

Je n’avais jamais fait de Championnats du Monde en Suède même si ça fait longtemps que j’y habite (ndlr : en 2012 et 2013 lors des Mondiaux en Finlande et en Suède, la France a évolué à chaque fois dans le groupe d’Helsinki). C’est sûr que ce sera plus facile pour ma famille de venir voir les matches. J’ai vraiment envie de bien faire, car ça fait des années que l’on me fait des réflexions dérangeantes ici du genre « mais vous êtes toujours dans le groupe Elite et pas en division inférieure ? ». J’ai envie que l’on réussisse à montrer que la France est une équipe dure à jouer, notamment contre la Suède. J’ai reçu ce type de commentaires durant toute ma carrière en Suède alors mon envie est décuplée pour ce tournoi ici. 

Concernant l’équipe de Lettonie et la motivation particulière par rapport au résultat du TQO

Il y a un sentiment de revanche contre la Lettonie oui, car ce n’est pas la première fois qu’on perd la qualification olympique face à cette équipe. Lors de notre dernière confrontation, on n’a pas réussi à se présenter face à cette équipe. Le match sera difficile peu importe les joueurs qu’ils vont aligner. Cela fait longtemps que l’on n’a pas réussi à les battre. Lors des Mondiaux de l’an dernier on est allés en prolongation et on avait un goût amer de ne pas l’avoir emporté au final. Cette année on ne veut pas avoir de regret. 

Sur sa description de l’Equipe de France

Mon sentiment, c’est que comme par le passé on se retrouve avec un peu une équipe de « chiffonniers », dure à jouer contre. On a un mix entre des vétérans et des jeunes qui ont faim pour se montrer et gagner leur place. C’est difficile de comparer les différents Mondiaux et les différentes équipes, mais sur les matches de préparation j’ai remarqué qu’il y avait au sein du groupe une certaine patience et une confiance dans nos capacités offensives. L’une des différences comparé aux années précédentes serait qu’avant on avait des joueurs qui pensaient plus pouvoir faire la différence individuellement grâce à leur qualité technique, alors que maintenant on sent un vrai collectif et une envie de jouer tous ensemble.

Concernant le discours à tenir aux autres joueurs 

On parle de nos valeurs à chaque tournoi. C’est un sujet que je ne trouve pas particulièrement difficile à aborder, mais il faut le faire au bon moment. Le matin d’un match par exemple, chaque joueur est un peu dans sa bulle et veut faire un bon entraînement. Ce qu’il faut surtout faire comprendre à tout le monde, c’est que notre équipe comparée à celles qui ont beaucoup de joueurs talentueux, doit vraiment travailler fort. Sur ce plan-là, on doit en faire plus que d’autres équipes. Ce discours est très important, car certains vont jouer leur premier Mondial (ndlr : Antoine Keller, Fabien Bourgeois, Yohan Coulaud et Kévin Spinozzi). Comme Laurent Meunier me disait à l’époque, il faut de la patience, de la rage et être des chiens galeux !

Concernant son club pour la saison prochaine et la poursuite de sa carrière de hockeyeur

J’ai toujours dit que ma décision allait dépendre des prochains JO. Je pourrais continuer à jouer au hockey, mais si finalement on ne va pas aux JO 2026 à Milan ce sera difficile pour moi de forcer ma famille à subir de nouvelles absences. Je tiens à souligner que j’ai été très agréablement surpris depuis mon retour en Europe de la qualité de vie et de la façon dont cette saison s’est déroulée sur le plan familial. Concernant mon futur club, ce sera soit Ajoie soit Skellefteå. Le choix se résumera uniquement entre ces deux équipes-là pour la saison prochaine. Aujourd’hui il y a encore de l’incertitude, mais on fait avec. Je mets ça de côté pour l’instant car cette situation est purement personnelle. Avec ma famille, on ne sait pas si on va déménager vers les Etats-Unis ou rester en Europe. Il y a trois options sur la table : Etats-Unis, Suède ou Suisse. Mais je comprends la situation et je considère que je n’ai pas à me plaindre car on n’a pas obtenu la qualification olympique sur la glace. Si l’on va aux JO c’est du bonus. On sait bien qu’il y a une guerre en ce moment et on ne peut pas se réjouir de la situation. Encore une fois, ce problème-là ne se serait pas posé si on avait obtenu la qualification l’été dernier.

Concernant le fait de défier le Canada et notamment ses stars Sidney Crosby, Marc-André Fleury et Nathan MacKinnon

J’ai eu la chance de jouer contre eux pendant 10 ans en NHL. C’est plus pour certains autres joueurs de l’équipe que ça peut être spécial et je le comprends. Pour ma part, j’ai à la fois joué avec eux et contre eux (ndlr : avec Fleury à Las Vegas et avec MacKinnon au Colorado). Ce que je dis aux autres joueurs de notre équipe, c’est que c’est vraiment une chance pour nous en tant qu’athlètes français et parce que l’on est parvenu à rester en élite mondiale que l’on a la chance de jouer contre eux. C’était le rêve d’une vie quand je suis arrivé en Equipe de France de jouer contre ces joueurs là. Ils sont très bons à la fois offensivement, défensivement et ils jouent 82 matches par année de très haut niveau. Il va falloir ne pas trop les respecter. Je me souviens que les fois où on a fait un exploit il y avait un respect mais aussi une rage et un gros cœur. Les joueurs adverses disaient qu’on était chiants à jouer contre. Il faut aussi profiter du fait que nous on joue avec des joueurs que l’on connaît bien depuis plusieurs années et avec qui on a des automatismes, alors que ce n’est pas toujours le cas des grosses équipes lors des Mondiaux.

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