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Hockey sur glace - NHL : National Hockey League - AHL
NHL : La valse a commencé !
 
La semaine écoulée vient d'amorcer la furie habituelle que l'on retrouve autour de la date limite des transferts (ou "trade deadline" en anglais, et souvent appelée simplement "deadline"), vu que quatre "gros noms" ont été échangé en l'espace de quelques jours. Bien que l'on soit encore assez loin de la deadline, qui est fixée pour le 3 mars, la trêve olympique modifie un peu la donne cette saison et accélère certains transferts. Retour sur les quatre mouvements majeurs de la semaine...
 
Hockey Hebdo, Hockey Hebdo Sylvain Tison le 11/02/2010 à 18:58
I/ Un parfum de déjà vu pour Giguere

Date du transfert: 31 janvier 2010
à Toronto: Jean-Sebastien Giguere (G)
à Anaheim: Vesa Toskala (G), Jason Blake (LW)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Toskala n'est jamais parvenu à s'approcher du niveau qu'il avait montré en 2003-04, lorsqu'il avait posté un bilan de 12-8-4, 2.06 GAA et 93.0% d'arrêt pour les Sharks. Ses deux saisons et demi à Toronto ont été nettement moins concluantes: 33-25-6, 2.74 GAA et 90.4% en 2007-08, puis 22-17-11, 3.26 GAA et 89.1% en 2008-09, et enfin 7-12-3, 3.66 GAA et 87.4% cette saison. De pire en pire, et un niveau franchement médiocre cette saison. Le tout pour la modique somme de 4 M$ la saison. Pas forcément ce que les Leafs attendent de la part de leur gardien titulaire. Surtout lorsqu'on sait que Brian Burke aime construire son équipe depuis le poste de gardien.

Rajoutez un Jason Blake en nette perte de vitesse cette saison, avec seulement 10 buts et 26 points en 56 matchs (soit une projection d'environ 15 buts et 40 points sur la saison, au lieu de 20-25 buts et 50-60 points d'ordinaire), et voilà 4 autres millions de dollars qui ne servent pas à grand chose.

Dans le même temps, Jean-Sebastien Giguere s'est fait piquer sa place de titulaire à Anaheim par l'impressionnant Jonas Hiller. Devenu gardien remplaçant, Giguere n'en coûte pas moins 6 M$ par saison aux Ducks. Un peu cher pour un remplaçant.

Ce transfert permet donc de donner un nouveau départ à Giguere. Il y retrouvera quelques visages bien connus, puisqu'aussi bien Brian Burke (GM) que François Allaire (entraineur des gardiens) étaient à Anaheim lorsque les Ducks ont remporté la Stanley Cup en 2007 avec Giguere comme gardien titulaire. Ce trio parviendra-t-il à reconquérir le titre suprême? Nous verrons bien. Quoiqu'il en soit, le premier match de Giguere sous les couleurs des Leafs s'est soldé par un blanchissage de 30 arrêts face aux Devils. Le second match de Giguere à Toronto? Un autre blanchissage de 30 arrêts. Pour un début, c'est une sacré réussite! Reste à confirmer...

Du côté d'Anaheim, l'espoir repose surtout sur Jason Blake. S'il retrouve la touche de buteur qui lui a permit d'inscrire 40 buts en 2006-07 (seule fois de sa carrière où il a inscrit plus de 28 buts, et également la seule fois où son pourcentage de réussite aux tirs a dépassé 10%), cet échange serait intéressant pour eux. Car pour le reste, ils ne font qu'échanger leur ancien gardien remplaçant contre leur nouveau gardien remplaçant. Il y a cependant peu de chance que Blake atteigne de nouveau une telle production. En revanche, s'il redevient un buteur régulier de 20 buts, le transfert resterait relativement intéressant pour les Ducks.
 
Jean-Sebastien Giguere (crédits: The Canadian Press)


II/ Phaneuf à la conquête de l'Est


Date du transfert: 31 janvier 2010
à Toronto: Dion Phaneuf (D), Fredrik Sjöström (LW), Keith Aulie (D)
à Calgary: Matt Stajan (C), Niklas Hagman (LW), Jamal Mayers (RW), Ian White (D)

Lors de son arrivée dans la ligue en 2005, Phaneuf a fait grand bruit. Non seulement ses mises en échec dévastatrices attiraient directement la comparaison avec le légendaire Scott Stevens, y compris de la part de Stevens lui-même, mais il s'est également illustré en n'étant que le troisième défenseur de l'histoire de la NHL à inscrire 20 buts lors de sa saison rookie, ce que même le légendaire Bobby Orr n'avait pas fait. On lui promet alors un brillant avenir, et beaucoup n'hésitent pas à le classer immédiatement parmis l'élite des défenseurs de la planète, oubliant un peu vite son placement encore erratique en défense et ses erreurs de marquage, ainsi qu'un certain manque de régularité. Mais vu son jeune âge, on reste en droit de s'attendre à ce qu'il progresse dans ces domaines et finisse assez rapidement par réellement faire partie de l'élite.

Ses deuxième et troisième saisons se soldent pourtant par une stagnation de la production offensive, avec même une légère baisse du nombre de buts (17 à chaque fois, tout de même). Plus inquiétant, les progrès défensifs ne sont toujours pas à l'ordre du jour. Qu'importe, la direction des Flames continue de croire en lui. Du reste, comment ne pas croire en un défenseur qui plante un minimum de 17 buts sur ses 3 premières saisons et qui n'a alors que 22 ans?

Il n'empêche que c'est à ce moment que Darryl Sutter, le manager des Flames, fait une grosse erreur qui va le mener, un an et demi plus tard, à échanger Phaneuf. Bien que Dion soit très prometteur, il avait encore pas mal de progrès à faire dans sa propre zone, et n'avait rien d'une vraie star de la défense. Pourtant, en lui offrant un contrat de 6.5M$ par saison pendant 6 ans, Sutter le propulse immédiatement en tant que patron de la défense des Flames et en tant que deuxième joueur le mieux payé de l'équipe, derrière Iginla, mais déjà devant Kiprusoff. Ce qui implique de très lourdes responsabilités, surtout à 22 ans, et encore plus lorsqu'elles sont confiées à quelqu'un qui n'a pas encore le niveau requis pour remplir un tel rôle. D'autant que du côté de Calgary, la pression est très forte au niveau des résultats. Depuis la finale perdue de 2004, chaque année l'équipe s'améliore sur le papier et les fans comme le staff visent donc le titre. Mais année après année, la désillusion est toujours la même: un échec au premier tour des playoffs. Ce qui rajoute un surplus de pression sur les joueurs-clé de l'effectif, dont Phaneuf est censé faire partie.

Sans réelle surprise, la saison suivante est une demi-catastrophe pour Phaneuf, qui obtient son plus faible total de buts et de points en carrière, ainsi que sa première fiche de +/- dans le négatif. Dans le même temps, lui qui avait toujours inscrit au moins 10 buts en supériorité numérique lors de chacune de ses 3 premières saisons, n'en obtient alors que 4. Il poste tout de même 11 buts et 47 points, ce qui reste tout à fait respectable, mais qui n'a rien à voir avec ses 17 buts et 60 points de la saison précédente. Et surtout, le passage d'une fiche de +12 à une fiche de -11 en dit long sur l'état de ses progrès défensifs, à savoir aucun.

La saison d'après, à savoir cette saison, Phaneuf démarre en fanfare avec 5 buts, 9 points et une fiche de +0 sur ses 10 premiers matchs. On se dit alors que la saison précédente n'était qu'un petit accident de parcours, et qu'il se relance enfin sur la bonne voie pour poursuivre sa progression et atteindre l'incroyable potentiel qu'il avait laissé entrevoir à son arrivée dans la ligue. De nombreuses voix le placent comme presque incontournable pour le Team Canada en vue des Jeux Olympiques. Oui, mais... Phaneuf n'a depuis posté que 5 buts et 13 points en 45 matchs sous le maillot des Flames. Et toujours aucun signe de gros progrès défensifs. Sans surprise, Steve Yzerman le laisse de côté lorsqu'il annonce la composition de l'équipe du Canada.

Dion Phaneuf (crédits: Getty Images)
 
Phaneuf s'avère incapable d'aligner des performances à la hauteur de son salaire vertigineux, et devient donc un défenseur grassement surpayé. Dans le même temps, l'émergence de Mark Giordano dans la défense des Flames fait que Phaneuf n'a plus rien d'indispensable, surtout vu son salaire. Son départ sonne donc de plus en plus comme une évidence.

Dans le même temps, Brian Burke, le manager des Leafs, aime bâtir son équipe depuis l'arrière. D'abord le gardien, puis la défense, puis l'attaque. Et il aime le jeu physique. Dernier point: il vient de perdre Mike Komisarek sur blessure, alors que ce dernier était sa plus grosse force de frappe dans le jeu physique de la défense. La capacité de Phaneuf à détruire tout ce qui bouge intéresse donc très fortement Burke, qui n'hésite pas à offrir un tiers des buts de son équipe pour en faire l'acquisition.

L'histoire dira si ce transfert va réveiller Phaneuf et le remettre sur le bon chemin. Ce ne serait pas le premier joueur à se révéler meilleur que prévu après avoir été transféré. En revanche, s'il reste sur sa faible progression défensive et sur sa perte d'efficacité offensive, ce transfert sera une grosse perte pour les Leafs.

En dehors de Phaneuf, les Leafs récupèrent un ailier rapide et travailleur en la personne de Fredrik Sjöström. Ce sont en revanche les seules qualités dont il ait fait preuve jusqu'à présent, en plus de 400 matchs NHL. Bon ailier de 4ème ligne malgré tout, où il assure une certaine régularité dans son jeu.

Toronto fait également l'acquisition du jeune (20 ans) défenseur Keith Aulie. Un joueur qui peut tout aussi bien devenir une star que ne rien devenir du tout. Ce géant de 6-foot-6 va devoir épaissir un peu ses 208 lbs s'il veut que sa taille et sa puissance restent un avantage au niveau NHL. Plus important, il devra sérieusement progresser dans son patinage. Non seulement sa vitesse, mais surtout sa mobilité. S'il y parvient, il deviendra une dangereuse arme dans l'arrière-garde des Leafs d'ici quelques saisons. Dans le cas contraire, il ne portera jamais le maillot d'une équipe NHL.

De leur côté, les Flames font l'acquisition d'un bon fabriquant de jeu avec Matt Stajan. Reste à voir s'il parviendra à développer une quelconque alchimie avec Iginla et ainsi devenir le centre qui mettra Iggy sur orbite, ce que Calgary attend depuis bien longtemps, et que Jokinen n'a jamais été. Les chances que Stajan s'impose comme un vrai centre de première ligne semblent cependant assez limitées, mais qui sait...

Pour sa part, Niklas Hagman est un joueur complet qui va permettre aux Flames d'approfondir et de diversifier leur talent sur les ailes. Actuellement dans sa troisième saison consécutive de plus de 20 buts, Hagman apporte également beaucoup de vitesse, un bon niveau défensif, de la puissance physique, et de l'expérience. Bien que les Flames ne manquent pas spécialement de joueurs expérimentés, ils se comportent depuis trop longtemps comme une équipe de jeunes, en s'effondrant un peu trop facilement lorsque les choses ne fonctionnent pas comme ils le souhaitent. Les nouveaux vétérans parviendront-ils à changer cette mauvaise habitude? Seul l'avenir nous le dira...

Autre joueur expérimenté, Jamal Mayers va apporter sa combativité et son jeu très physique. Une acquisition qui permettait par la suite à Darryl Sutter de se défaire de Brandon Prust dans le cadre du transfert d'Olli Jokinen aux Rangers (voir plus loin).

Enfin, même s'il n'est pas Phaneuf, Ian White reste malgré tout un bon défenseur. Moins impressionnant à l'offensive et dans le jeu physique, son positionnement défensif est en revanche nettement meilleur. Et à 0.85 M$ la saison, il a au moins l'avantage de ne pas plomber le salary cap des Flames.


III/ Jokinen refait ses valises


Date du transfert: 3 février 2010
à NY Rangers: Olli Jokinen (C), Brandon Prust (LW)
à Calgary: Ales Kotalik (RW), Christopher Higgins (LW)

Acquis peut avant la deadline la saison passée en provenance de Phoenix, Jokinen n'aura jamais convaincu dans l'Alberta. Présenté comme le centre de première ligne dont les Flames avaient tant besoin, il n'a jamais réussit à bien fonctionner aux côtés d'Iginla. Et pour cause: Jokinen est un shooteur. Les Flames avaient besoin d'un passeur. L'erreur de casting coûtant quand même 5.25 M$, Darryl Sutter a décidé de s'en défaire. Surtout après avoir fait l'acquisition de Matt Stajan qui, même s'il n'a pas le même niveau de talent qu'un Jokinen, reste cependant un centre passeur qui ne coûte que 1.75 M$ par saison.

L'erreur de casting, c'est désormais Glen Sather qui la fait. Les Rangers ont du mal à inscrire des buts, malgré la présence dans leurs rangs d'un excellent buteur en la personne de Marian Gaborik. Tout simplement parce qu'il n'y a personne pour alimenter l'ailier Slovaque. L'an passé, les Rangers avaient du mal à scorer. Ils disposaient d'un bon fabriquant de jeu en la personne de Scott Gomez, mais aucun buteur. Ils ont donc recruté Gaborik cet été, mais ont échangé Gomez dans le même temps, se retrouvant ainsi avec un buteur, mais sans fabriquant de jeu. Si le problème a été inversé, le résultat est le même: peu de buts inscrits. Et au lieu de partir à la recherche d'un centre fabriquant de jeu, Sather est aller chercher un tireur de plus. Ou plus exactement: un tireur et du muscle, en échange de deux tireurs. Pas sûr que ce soit de cette manière que l'attaque des Rangers va s'améliorer...

Jokinen est un bon joueur, mais en toute franchise, je me demande toujours ce qu'il fiche au centre. Déjà, comme évoqué, c'est un shooteur. Il ne dispose pas d'une vision du jeu exceptionnelle, et ne peut donc pas réellement créer du jeu. D'autant que s'il est tout à fait correct, son niveau de passe n'a rien d'extraordinaire. Dans le même temps, c'est un joueur très quelconque défensivement. Or vu l'importance du jeu défensif pour un joueur de centre... Enfin, il est loin d'être impressionnant dans le cercle de mise en jeu, finissant bien souvent ses matchs en-dessous de 50% de faceoffs remportés, et parfois même en-dessous des 30%. Le plus surprenant avec tout ça, c'est qu'aucun entraineur n'ait pensé à le réorienter sur l'aile. Rien ne dit qu'il y serait performant, mais il y a fort à parier qu'il y serait plus efficace qu'au centre. Ça mériterait au moins d'être testé...
Olli Jokinen (crédits: Getty Images)

En compagnie de Jokinen, Brandon Prust fait également le déplacement à Big Apple. Entre Donald Brashear, Sean Avery et Brandon Prust, on peut espérer que Gaborik n'ait pas besoin de s'engager à nouveau dans une bagarre, comme ce fut le cas il y a peu face à Dan Carcillo des Flyers. Outre sa grosse présence physique, Prust apporte également une belle régularité au niveau de la combativité et de l'ardeur au travail. Du moins, il en a toujours fait preuve à Calgary. Mais il n'y a pas de raison que cela change, surtout sous la houlette d'un coach aussi exigeant que John Tortorella.

Du côté de Calgary, le staff se dit convaincu de pouvoir ramener Chris Higgins sur une production de 20 buts par saison, ce qu'il a accomplit au cours de ses 3 premières saisons NHL sous les couleurs de Montreal, avant de tomber à seulement 12 buts en 2008-09, et un maigre total de 6 buts en 55 matchs sous les couleurs des Rangers. Outre cette baisse de performance offensive, il faudra aussi lui apprendre à défendre. Higgins n'a en effet jamais posté une fiche de +/- dans le positif, son meilleur résultat dans ce domaine étant une fiche nulle en 2007-08. Au pire, il termine agent libre en fin de saison, donc les Flames pourront le laisser partir si sa production est jugée insuffisante.

Pour Kotalik en revanche, les Flames devront faire avec, il est sous contrat jusqu'en 2012. Et pour une équipe comme Calgary qui peine à scorer, on peut s'interroger sur la pertinence d'acquérir un joueur réputé offensif, mais qui n'a inscrit que 28 buts sur ses 120 derniers matchs NHL avant le transfert. On peut également s'attarder un moment sur sa fiche de -18 cette saison avec les Rangers. Enfin, on s'interrogera sur le montant du salaire, en l'occurence 3 M$ par saison. La moitié de la production offensive de Kotalik provient du jeu de puissance, où son slapshot depuis la bleue fait (du moins, faisait...) des ravages. Si l'on en juge par ses performances sur les deux dernières saisons, il n'inscrit qu'environ 10 buts à égalité numérique par saison, soit la production d'un joueur de 3ème ligne. Sauf qu'il défend beaucoup moins bien qu'un joueur de troisième ligne, et coûte trois fois plus cher. Pas sûr que son apport sur le jeu de puissance justifie le surcoût. Surtout lorsque cette production est pour le moins aléatoire.

Au final, Calgary fait l'acquisition de deux joueurs qui n'ont à priori que peu de chances de leur apporter quoi que ce soit. Et dans le même temps, ils perdent Jokinen, qui même s'il n'a jamais apporté ce que Calgary attendait de lui, reste néanmoins un joueur talentueux. Et ils perdent également le coeur à l'ouvrage d'un Prust, même si ce dernier a été remplacé par Jamal Mayers dans le cadre du transfert de Phaneuf.



IV/ La tentation du démon

Date du transfert: 4 février 2010
à New Jersey: Ilya Kovalchuk (LW), Anssi Salmela (D)
à Atlanta: Johnny Oduya (D), Niclas Bergfors (C), droits de Patrice Cormier (C), 1er tour de draft en 2010

La première réaction qui vient à la lecture de cet échange serait de se dire que les Devils ont lâché beaucoup pour obtenir le sniper Russe. Si l'on pousse un peu l'analyse, c'est en réalité un vol pur et dur que vient de réaliser Lou Lamoriello, le manager des Devils.

Johnny Oduya est un très bon défenseur, même s'il n'obtient pas toujours la reconnaissance qu'il mérite, mais ce n'est pas non plus un défenseur élite. Niclas Bergfors est un bon espoir de tout juste 22 ans, mais il y a peu de chances qu'il devienne mieux qu'un centre de deuxième ligne. Un bon joueur et un bon espoir, mais pas de quoi s'aligner face à l'un des meilleurs buteurs de la planète. C'est pourtant à peu près tout ce que les Thrashers reçoivent en échange de leur désormais ex-capitaine.

En effet, Patrice Cormier a récemment été suspendu pour le restant de la saison. Et à un si jeune âge, une absence prolongée à l'écart de la compétition provoque presque systématiquement des dégâts considérables et irréversibles sur le développement du joueur. Ses chances de pouvoir un joueur être un joueur professionnel de calibre NHL sont donc désormais assez minces, bien que toujours existantes. De plus, qui voudrait jouer aux côtés de quelqu'un qui se permet de balancer des coups de coude en pleine figure en dehors du jeu?

Si les Thrashers obtiennent un premier tour de draft dans cet échange, on peut rester sceptique quant à son utilité. Les Thrashers n'ont pas particulièrement la réputation d'être très bons dans leurs choix de draft, c'est le moins que l'on puisse dire. Autant ils s'en tirent honorablement lorsqu'ils doivent choisir dans le top-10, lorsque les choix sont extrêmement évidents, autant il est rare qu'ils fassent de bons choix par la suite. Or ce premier tour sera très probablement entre le 25ème et le 30ème choix au général. Et à une telle place, ce ne serait pas la première fois qu'Atlanta choisirait un joueur qui n'atteint jamais le niveau NHL.

Malheureusement pour les fans des Thrashers, cet échange fait un sinistre écho au catastrophiquement mauvais transfert de Marian Hossa il y a deux an. En échange de cette autre star, Don Wadell n'avait en effet obtenu que Colby Armstrong (9 buts et 18 points en 54 matchs cette saison), Erik Christensen (qui n'est déjà plus à Atlanta et n'a franchit qu'une seule fois la barre des 10 buts dans sa carrière), les droits d'Angelo Esposito (passé du status de futur star à celui de futur rien du tout tant il ne progresse pas), et un 1er tour de draft, qui fût finalement le 29ème choix et a vu les Thrashers sélectionner Daultan Leveille, péniblement auteur de 9 buts et 17 points en 38 matchs pour sa saison rookie en CCHA (college US).

Ou comment transformer un puissant duo Kovalchuk-Hossa en... pas grand chose. Si Don Wadell finissait par se faire licencier de son poste de manager des Atlanta Thrashers, il n'y aurait franchement pas de quoi s'étonner...

De son côté, Lou Lamoriello créé la surprise en faisant l'acquisition de Kovalchuk. Les rumeurs annonçaient plutôt les Rangers, les Bruins, les Blackhawks, les Kings, et les Flyers parmis les équipes parties à la chasse de Kovalchuk, et évoquaient parfois les Flames et les Blues comme d'autres candidats possibles. Autant pour les rumeurs! C'est finalement dans le système ultra-défensif de Jacques Lemaire que la star Russe va être en charge d'exprimer son talent de buteur.

Si l'on peut avoir quelques doutes quant à la compatibilité Kovalchuk / trappe en zonne neutre + jeu défensif, il n'y a en revanche aucun doute à avoir sur le fait que les Devils sont mieux armés offensivement qu'ils ne l'étaient avant l'échange. Or justement, les Devils commençaient à peiner à scorer.

Il n'en reste pas moins que Kovalchuk termine agent libre en fin de saison, et qu'il a refusé une grosse offre de contrat de la part des Thrashers peu avant le transfert. Si le montant de l'offre faite par Atlanta n'est pas connu, Wadell l'a en revanche commenté comme étant "le plus gros contrat offert de toute l'histoire de la franchise". Soit Kovalchuk n'avait absolument aucune envie de rester à Atlanta, soit il est très gourmand sur ses exigences salariales. Actuellement, c'est plutôt la seconde piste qui est évoquée dans les bruits de couloirs, et quelques uns évoquent le fait que le Russe voudrait un minimum de 10 M$ par saison. Or jusque là, Lou Lamoriello n'a jamais vraiment été du genre à offrir des contrats d'un montant astronomique. Mais jusque là, il n'était pas non plus du genre à faire l'acquisition d'un pur sniper avant la deadline...
Ilya Kovalchuk (crédits: Getty Images)

Si Zajac et Kovalchuk parviennent à se trouver sur la glace, les Devils pourraient vite disposer de l'un des duos les plus prolifiques de la ligue. Rajoutez Martin Brodeur à l'autre bout de la glace, et cette équipe peut viser grand... très grand...


D'autres transferts sont encore à venir d'ici au 3 mars, même si l'on peut s'attendre à une certaine accalmie d'ici à la fin des Jeux Olympiques. Mais il est certain que d'autres mouvements sont en préparation. Plusieurs noms reviennent régulièrement dans les rumeurs, même s'il faut toujours se méfier de ces rumeurs. Voici cependant une liste non-exhaustive de joueurs qui pourraient changer d'équipe dans les semaines à venir: Michael Ryder (Boston), Alexei Ponikarovsky (Toronto), Lee Stempniak (Toronto), Garnett Exelby (Toronto), Ray Whitney (Carolina), Jaroslav Halak ou Carey Price (Montreal), Martin Biron (NY Islanders), Marek Svatos (Colorado), Sheldon Souray (Edmonton), Marty Turco (Dallas), Mike Modano (Dallas), Raffi Torres (Columbus)... et la liste est encore longue!

Il reste un peu moins d'un mois à attendre avant de voir comment les pièces vont se placer sur l'échiquier.
 
 
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Réactions sur l'article
 
a écritle 11/02/2010 à 21:52  
C'est vrai que du coté des Rangers, j'ai l'impression que l'équipe se décompose saison après saison... Glen Sather est le Bob Gainey des Rangers...
 
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