Si le match aller en Alsace avait été on ne peut plus palpitant et indécis, le match retour en Bretagne a rapidement tourné à l’avantage des Brestois.

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Dès l’entame de la partie, les Bretons, galvanisés, se ruent à l’attaque. Juraj Ocelka, Aleksey Timkin ou encore Mathieu Brunelle alertent Marc-André Martel qui est mis de suite dans le rythme effréné imposé par les hommes de Serguei Toukmatchev. Les Scorpions tentent tant bien que mal de repousser la déferlante brestoise et Martel sort de très beaux arrêts. Après les premières minutes de la rencontre, qui sont incontestablement brestoises, les Mulhousiens parviennent à s’approcher du but gardé par Mojmir Bozik. Mais les attaquants alsaciens manquent de réussite et ne semblent pas très inspirés, commettants au passage quelques maladresses. Laissant trop d’espace en défense, les Scorpions s’exposent aux contres bretons. Ocelka ne se prive pas de chiper le puck. Légèrement gêné par un défenseur mulhousien à quelques mètres de la cage au moment d’armer son tir, Ocelka bénéficie, un peu gracieusement, d’un tir de pénalité à la sixième minute de jeu. C’est la fine gâchette canadienne, Mathieu Brunelle, qui se charge de le convertir en ne laissant aucune chance à Martel (1-0, 5’43).
En dépit de cette ouverture du score brestoise, qui remet les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matches, les joueurs de Laurent Arnaud ne baissent pas les bras. Ils ont même plusieurs occasions de recoller au score. Les Brestois se montrent un peu trop indisciplinés mais les Mulhousiens ne tirent pas bénéfice de leurs situations en supériorité numérique. Ne parvenant pas à installer leur jeu de puissance, les Mulhousiens se font même surprendre par les Albatros qui s’échappent en contre, à l’image du duo slovaque Kaspar-Ocelka. Martel veille au grain mais les actions les plus dangereuses sont, indiscutablement, brestoises. Le gardien des Albatros, Bozik, n’a aucune difficulté à stopper les tirs mulhousiens alors que Martel doit s’employer et réaliser quelques parades pour que le score en reste là à l’issue du premier tiers-temps.

Bousculés et manquant de réalisme, les Scorpions affichent un autre visage au moment de revenir sur la glace pour la deuxième période. Faisant preuve d’une belle détermination, les coéquipiers de Julien Aubry butent cependant sur Bozik et ont du mal à se défaire des Brestois, aux gabarits plutôt costauds… Petit à petit, les Albatros vont reprendre les choses en main et prendre leur envol. C’est d’abord le capitaine, Lilian Prunet (qui a porté le maillot des Scorpions de Mulhouse durant cinq saisons) qui donne l’impulsion à ses coéquipiers. D’un tir puissant, il fusille Martel, masqué par plusieurs joueurs (2-0, 27’32). Brest va alors connaître un moment d’euphorie et va faire souffler un vent de panique au sein de la défense mulhousienne. Les Scorpions, qui se retrouvent en infériorité numérique suite au cinglage de BJ Quinto, vont connaître trois minutes très difficiles. Car les Albatros vont se montrer intransigeants et redoutables d’efficacité en powerplay. Bien servi par Kiska et Maynard (qui disputait là son dernier match avant de prendre sa retraite), Volkov envoie le palet au fond des filets (3-0, 29’31) imité une minute plus tard par Vychodil (4-0, 30’31).
Les Brestois ont creusé l’écart et les choses se compliquent de plus en plus pour les Scorpions dont les pinces sont de moins en moins acérées. Mais que faire face à la domination des Albatros ? Supérieurs dans tous les compartiments du jeu, les Brestois survolent le deuxième tiers-temps et accentuent encore un peu plus leur avance à la 38è minute lorsque Kiska est à la conclusion d’un bon mouvement collectif (5-0, 37’46).

Dans un Rinkla Stadium aux anges, les Albatros peuvent savourer leur titre, eux qui avaient échoué en finale il y a deux ans face à un autre club de l’Est, Belfort. Ils ont réussi à poser la cerise sur le gâteau et le capitaine Lilian Prunet a eu l’honneur de soulever le premier la Coupe, quatre ans après avoir pu brandir la prestigieuse Coupe Magnus avec… Mulhouse. Médailles autour du cou et Coupe à la main, les Brestois sont restés de longues minutes sur la glace, partageant leur joie avec leur public. De leur côté, les Scorpions n’ont pas à rougir de cette cinglante défaite. Ils ont réalisé une superbe saison et ont assuré l’essentiel, à savoir la montée en D1. Les Brestois et les Mulhousiens peuvent déjà penser à leurs retrouvailles puisque leurs chemins se recroiseront dès la saison prochaine…en D1 !