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Hockey sur glace - LHJMQ - Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec
Seul en plein coeur de l'Europe, à 20 ans
 
Alain Rioux, Québécois de naissance, nous parle de son expérience en Europe avec Viry-Châtillon et Genève-Servette.
 
Montréal// HH Québec// NTD, Hockey Hebdo Nicolas Thibeault-Dallaire le 27/12/2012 à 18:53
                                     

Après mon entrevue avec Jean Gagnon, directeur général adjoint des Remparts de Québec, j’ai voulu en apprendre davantage sur les motivations d’un joueur à poursuivre sa carrière sur le vieux continent. Maintenant, c’est au tour d’Alain Rioux de nous parler de son expérience chez les Européens.
Photo hockey LHJMQ - Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec - LHJMQ - Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec - Seul en plein coeur de l
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Alain Rioux accompagné de l'attaquant des Bruins de Boston Patrice Bergeron


Alain Rioux n’a jamais eu la chance de participer à un match de la Ligue Nationale de hockey, mais il a tout de même connu une belle carrière dans les majeures. Comme tout Québécois, son histoire commence dans l’association de hockey mineur de sa région. Il a gravi les échelons et a même tourné le dos au circuit Midget AAA pour évoluer avec les Cascades de Beauport dans le Junior A, à l'âge de 16 ans. Ce fut une décision qui lui a porté fruit lorsqu’on connaît la suite des choses : << Par la suite, j’ai joué avec les Remparts de Québec pendant 3 saisons. À la fin de cette troisième campagne, j’ai dû prendre le chemin de Shawinigan où je fus échangé aux Cataractes. Ce qui m'a permis de rejoindre mon frère Pierre>>

À la fin de cette saison, il prend la direction de l’Europe pour aller y jouer avec Genève-Servette, en Suisse. Au cours de son voyage, il prend un autre avion et revient en Amérique du Nord pour finir la saison avec les Cataractes comme joueur de 20 ans.
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La famille Rioux: Claude, Axel, Pierre, Stéphane, Alain, Patrick, Aline et Maëlle (de gauche à droite)
 

Lors de la saison suivante, Alain Rioux ne voulait plus jouer au hockey. Il voulait devenir comptable. Par contre, au cours de l'été 1981, il reçoit une offre d'une équipe française. Il prit donc la décision de continuer sa carrière de joueur et de retourner en Europe. << Le hockey était ma vie. Je ne pouvais m’empêcher de jouer. Je suis donc retourné là-bas et j’y suis resté pas moins de 12 autres années >>.

Mais comment la Suisse et la France ont-elles séduit Alain Rioux ? << Je suis parti avec Alain Bouchard. Les deux, nous sommes arrivés là-bas où le propriétaire de Genève-Servette nous attendait. Il nous a montré notre studio, nous a donné une carte de la ville et nous a dit ‘’vous habitez ici, la patinoire est là, vous avez votre premier entraînement dans 3 jours, on se revoit là- bas... >>. À cette époque, Alain Rioux n’avait que 20 ans ! Imaginez, 20 ans et vous retrouver tout seul en plein cœur de l’Europe : << Ça m’a pris quelques mois avant de trouver tous mes repères. Mais il faut dire que la qualité de vie est très bonne, l’appartement et l’auto sont fournis et le salaire est bien. En plus, nous payons beaucoup moins d’impôts qu’ici. >>

Même si les joueurs immigrés sont bien traités lorsqu’ils arrivent, il ne faut pas croire que tout est rose : << C’est comme partout ailleurs ! Tu te dois de donner tout ce dont tu es capable. Sinon, on va te remplacer assez rapidement >>.

Lorsque je lui ai demandé quel était son plus beau souvenir de son passage en sol européen, l’homme de 52 ans n’a pu s’en tenir qu’à un seul. << Il y en a plusieurs ! Ma participation au championnat du monde de 1987 en Italie, mes deux titres de champions de France avec mon équipe de Viry-Châtillon en nationale 1, ainsi que mes parties jouées avec l’équipe française, lors des matchs de qualifications pour les Olympiques de 1988 à Calgary, sont tous des souvenirs qui, pour moi, sont immortels. >>

Malgré qu’il ait aidé l’équipe de France à se qualifier pour les Olympiques de 1988, il n’a pas touché la glace en sol canadien sous les couleurs du pays : << Je n’ai pas joué car, lorsque l’équipe est partie vers Calgary, on m'a remplacé par un joueur d'origine française >>. À titre informatif, la France a terminé 11e, lors de ces Olympiques, incapable de signer une victoire. Seule la Norvège avait fait pire.

Après 11 ans de carrière au sein des organisations de Genève-Servette ainsi que de Viry-Châtillon, Alain Rioux décide de revenir aux sources : << Je suis revenu ici avec, en tête, l’idée de devenir conseiller financier >>. Il accroche donc ses patins en 1993.



Le hockey mineur au Québec

Selon Alain Rioux, le système que préconise hockey Québec n’est pas ce qu’il y a de mieux : << Ce n’est pas normal que, dès la catégorie Atome ou Pee-wee, les résultats passent avant le développement et le plaisir que peuvent avoir les enfants en jouant au hockey. Et si on parle du hockey élite, c’est pareil ! Prenons exemple sur la Suède. Eux, ce sont des professionnels qui s’occupent du hockey mineur élite afin d’assurer un développement de qualité. Je ne suis pas en train de dire que nous n’avons pas de joueurs de qualité ici, mais nous pourrions faire beaucoup mieux, seulement en confiant le développement de nos jeunes à des professionnels au lieu de mettre des parents derrière le banc, qui souvent n'y connaissent pas grand-chose. Aujourd’hui, Alain Rioux est conseiller financier dans une firme à Québec et se plaît très bien dans ce qu’il fait. De plus, il peut se compter très chanceux d’avoir à ses côtés ses deux fils, Jonathan (27 ans) et Guillaume (24 ans). Il est d'ailleurs devenu grand-papa du petit Edouard, il y a 6 semaines.

Nicolas Thibeault-Dallaire
@nicolasthibeaul
 
 
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Réactions sur l'article
 
thibo_hockey a écritle 27/12/2012 à 20:03  
Salut à toi philfly,

Je suis celui qui a réalisé l'entrevue avec Alain Rioux. tu peux être sûr que je lui fait savoir tes salutations et je lui dit de passer sur le site afin de voir ton commentaire.

Amitiés,

Nicolas
philfly a écritle 27/12/2012 à 19:34  
Dommage qu'Alain ait oublié Conflans sainte Honorine et quelques belles fêtes au Vésinet. Beaucoup d'excellents souvenirs de cet entraineur/joueur. Amitiés à toi si tu me lis.
 
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