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Hockey sur glace - Equipes de France
Stéphane Da Costa : Arrête-moi si tu peux
 
On avait cru un instant qu’il manquerait à l’appel. Une crosse reçue en plein visage en mars dernier, puis une qualification de Binghamton en play-offs ont failli priver l’équipe de France d’un de ses plus grands talents. Mais Stéphane Da Costa fait bien partie des Bleus qui se sont rendus à Minsk pour disputer les championnats du monde. Aux côtés de Pierre-Edouard Bellemare et d’Antoine Roussel, le jeune Francilien exprime son talent. Son parcours ? Un voyage vers le Texas à 17 ans, un contrat avec la franchise d’Ottawa (NHL) à 22, puis de nombreux aller-retour entre les Senators d’Ottawa et ceux de Binghamton, en American Hockey League (AHL). Retour sur l’ascension d’un gamin qui cherche encore à s’ouvrir les portes de la NHL
 
Média Sports Loisirs, Hockey Hebdo Guillaume Rantet le 19/05/2014 à 11:18
C’est l’un des attaquants les plus prolifiques de l’équipe de France. L’un des plus jeunes, aussi : Stéphane Da Costa n’a que 24 ans. A Minsk, le jeune Français continue sur le rythme qu’il avait cette saison avec les Senators de Binghamton. Pour sa troisième année en American Hockey League (AHL), Stéphane Da Costa a marqué 18 buts et obtenu 40 assistances. Un total de 58 points qui fait de cette saison sa meilleure depuis cinq ans. A l’époque, Stéphane Da Costa patinait avec les Musketeers de Sioux City, dans la meilleure ligue junior des Etats-Unis, en United States Hockey League. Il avait terminé sa seconde saison avec un total de 67 points : 31 buts et 36 assistances. Une performance qui lui avait valu de disputer le Match des étoiles avec la division ouest. A l’époque, Stéphane Da Costa commençait son rêve américain.
 

Danse avec les Loups :

Un rêve qui commence en 2006. Le Franco-Polonais, originaire de Dammarie-les-Lys, ville de région parisienne (Seine-et-Marne), ne parle pas anglais, mais rêve de NHL et de hockey. Alors après avoir débuté sa formation à Viry puis à Amiens, il tente de réaliser son rêve de gosse.
Photo hockey Equipes de France - Equipes de France - Stéphane Da Costa : Arrête-moi si tu peux
Photographe : Christophe Moreau
Une première année avec les Tornado du Texas, en North American Hockey League, deux autres à Sioux City. Puis Stéphane Da Costa complète sa formation en championnat universitaire avec Merrimack College. Dans le Massachusetts, il collectionne les récompenses : désigné meilleure recrue de la saison et nommé dans l’équipe de la saison en 2010, il fait également partie de la deuxième équipe des étoiles deux années consécutives (2010 et 2011).
La porte de la NHL s’ouvre au Français : nous sommes en 2011, et de nombreuses franchises de la prestigieuse ligue l’observent attentivement. Ce sont finalement les Senators d’Ottawa qui l’engagent à titre de joueur autonome et non par l’habituel « draft ». Le reste de l’histoire s’écrit face à une autre franchise canadienne : les Maple Leafs de Toronto. D’abord le 2 avril 2011, pour son premier match en NHL. Puis le 8 octobre 2011, pour son premier but, et sa première grosse charge. C’est le capitaine des Maple Leafs, Dion Phaneuf, qui se charge de lui souhaiter la bienvenue dans la cour des grands. Le choc lui fait perdre son casque. Le jeune Da Costa est propulsé vers la glace. Sa tignasse blonde s’envole.


Fenêtre sur cour :

Problème : la porte de la NHL reste entrouverte. Depuis trois saisons, Stéphane Da Costa ne parvient pas à l’ouvrir définitivement. S’il devient, à seulement 21 ans, le quatrième tricolore à jouer en NHL,
Photo hockey Equipes de France - Equipes de France - Stéphane Da Costa : Arrête-moi si tu peux
Photographe : Laurent Lardière
les Senators d’Ottawa le laissent s’aguerrir en Ligue mineure. Direction l’équipe filiale de la franchise, les Senators de Binghamton (New York), qui évolue en AHL, la plus relevée des Ligues mineures nord-américaines. Si bien qu’aujourd’hui, le jeune attaquant connaît peu le Canada, où il retourne quand Ottawa a besoin de lui et juge ses performances intéressantes. C’est-à-dire peu souvent.
Il laisse ainsi Antoine Roussel (Stars de Dallas) seul pour représenter la France en NHL. Alors le jeune Français finira-t-il par se faire une place sur le glaçon d’Ottawa, ou tentera-t-il sa chance dans une autre franchise ? Certains ont évoqué un retour en Europe, en Suisse. D’autres, un intérêt des Devils du New Jersey et du Wild du Minnesota. Ou encore une possible arrivée chez les Panthers de Floride… En attendant, les faits démentent les rumeurs : depuis son arrivée au Canada, les Senators d’Ottawa l’ont toujours remis sous contrat.



Les Sentiers de la Gloire :

Le choc entre son visage et une crosse lors d’un match entre les Senators de Binghamton et Syracuse a failli mettre en péril sa participation aux championnats du monde. Mais le jeune Français est solide, et sa belle saison ne s’arrête pas là. Désigné meilleur joueur des Senators, il ne manquerait pour rien l’événement, lui qui joue pour l’équipe de France depuis les U18 et l’équipe espoir.
Photo hockey Equipes de France - Equipes de France - Stéphane Da Costa : Arrête-moi si tu peux
Photographe : Christophe Moreau
C’est notamment grâce à ses prouesses lors des championnats du monde U18 qu’il a attiré l’œil des recruteurs américains.
Alors non seulement Stéphane Da Costa fait partie du voyage des Bleus à Minsk, mais il fait parler ses talents d’attaquant en multipliant les buts. Stéphane Da Costa a même fait le voyage en famille : son frère, Teddy Da Costa, patine aussi pour les tricolores. Car, en réalité, Stéphane est le troisième des frères Da Costa à faire du hockey son métier. Et le seul qui a traversé l’Atlantique pour ça. Les plus âgés, Gabriel et Teddy, se ressemblent beaucoup dans leurs trajectoires. Des débuts à Gap, plusieurs saisons passées en Pologne, le pays d’origine de la mère des Da Costa, et aussi en Ligue Magnus.
Mais c’est le dernier Da Costa qui s’impose à Minsk comme l’un des meilleurs Bleus. Parmi ses bonnes performances, son match face au Canada. En signant deux buts, c’est lui qui a permis à l’équipe de France d’accrocher les Canadiens et de les emmener aux tirs au but. Une lucarne et une feinte, les deux spécialités du chef. Le Canada a ainsi (re)découvert Da Costa. Au cas où Ottawa l’aurait oublié.
 
 
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Réactions sur l'article
 
Le Gazier a écritle 19/05/2014 à 18:12  
Et 4 points de plus aujourd'hui conte le Danemark ! Bravo.
 
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