Accueil   Editorial   Liens   Stages et Tournois   Boutique   Petites annonces   Partenaires   Nos flash infos  fb  twitter   RSS
 
 
Hockey sur glace - Division 3 : Strasbourg II (CSGSA)
Strasbourg II : Interview
 
Interview du président et du coach du hockey mineur strasbourgeois. Retour sur la saison parfaite de l'équipe de D3.
 
Iceberg, Hockey Hebdo Joatham Charrue le 02/04/2012 à 16:04
Morgan Madec, président du hockey mineur de Strasbourg

Peux-tu nous parler de la saison de l’équipe de D3, un parcours sans fautes ?

Effectivement, c’est un sans-faute. L’équipe s’est renforcée cet été, déjà avec l’arrivée de Yannick Maillot, pour coacher le hockey mineur et particulièrement la D3. Avec lui ont suivi quelques joueurs colmariens qui ont bien regarni l’équipe, qui ont apporté du nombre et de la qualité de jeu. L’objectif affiché, depuis quelques saisons, est de monter en D2. On est plutôt bien embarqué, rien n’est fait encore mais la mayonnaise prend donc tant mieux.

Est-ce une surprise de n’avoir encore perdu aucun match?

C’est sûr, le côté «invaincu», c’est une surprise. On ne s’attendait pas forcément à ça. Sur l’ensemble des matchs, il y en a eu pas mal qui ont été très accrochés, où les gars étaient présents, d’autres matchs un peu plus faciles. Dans notre poule, on a quand même eu des adversaires difficiles, comme Châlons ou Colmar. Ça a donné des bons matchs très accrochés à chaque fois mais les gars étaient toujours présents, j’espère que ça va continuer jusqu’au bout.

Est-ce un plus pour la formation strasbourgeoise ?

Effectivement, l’idée de la montée en D2, c’est effectivement un tremplin entre le hockey mineur, qui s’arrête à l’équipe U18, et l’équipe de Magnus, puisqu’à Strasbourg, on n’a pas d’équipe U22. C’est le but de cette équipe réserve - D2 ou D3 - d’être un tremplin pour les jeunes qui sortent de la formation strasbourgeoise. Au niveau de la formation, notre équipe U18 est adossée au sport-étude qui fonctionne maintenant depuis 5 ans, avec notamment Julien Burgert ou Timothée Franck qui sont issus de cette formation. Ça fonctionne très bien, avec le lycée Marc Bloch. On est en cours de discussion pour étendre la structure et démarrer dès le collège. On est dans la finalisation, avec le lycée Jean Monnet, pour ouvrir la structure à partir de la 6ème dès l’année prochaine, avec 3 entraînements clubs supplémentaires pour les élèves, afin de les développer et de les emmener vers les structures de plus haut niveau.

La question piège : est-ce que le fait que l’équipe pro ait fait des playoffs de courte durée n’a pas été bénéfique pour l’équipe de D3, qui récupère quelques joueurs et une partie du public ?

Sans dire que c’est bénéfique, c’est vrai qu’il y a du monde pendant ces playoffs, peut-être des gens qui sont en manque de hockey mais je pense qu’il y a un réel engouement qui s’est créé derrière cette équipe de D3. C’est vraiment l’équipe du hockey mineur de Strasbourg, il y avait énormément de dirigeants, de parents de joueurs qui ne viennent pas forcément aux matchs de Magnus mais qui se sentent plus concernés. En plus, les joueurs sont bien connus : Yannick Maillot entraîne tous les enfants donc les parents le connaissent aussi très bien. Il y a du monde derrière. De là à dire qu’on est content que l’équipe de Magnus ait perdu, non, clairement non. C’est vrai qu’on récupère Julien (Burgert) et Pierre (Bougé) qui nous sont très utiles, mais on avait le banc qu’il fallait pour y arriver.

Après la saison parfaite, les playoffs continuent sur la lancée invaincue. Était-ce prévu comme cela ?

Pas nécessairement. On avait toute la saison pour juger un peu du niveau de notre poule, c’était assez dense avec les équipes qu’on croisait. Il n’y a pas eu de gros score comme on a pu voir dans les autres poules donc on ne savait pas trop ce qu’on allait affronter. Au match d’Aubagne, en huitième, on s’impose 5-0 là-bas donc c’était plutôt rassurant, le match retour était néanmoins plus accroché. À Marseille, pareil, on s’impose assez largement et on se met à l’abri dès le match aller, mais l’équipe de Marseille a signé de très bons résultats (11-5 à Colmar en huitième), ce n’était donc pas gagné d’avance. Maintenant, on va rencontrer des équipes des deux autres poules, qu’on ne connaît pas encore, avec notamment des équipes qui descendent de D1, Viry ou Deuil par exemple. Des équipes «une» qui ont des ambitions de monter ou remonter à l'échelon supérieur donc ça va être tendu, mais j’ai confiance en notre équipe, je pense qu’on a ce qu’il faut pour y arriver.

Pour le futur, quels sont les ambitions de cette équipe ? Et est-ce que le club suit, particulièrement au niveau du budget ?

Budgétairement oui, on est vraiment bien soutenu par les collectivités, en particulier le département et la région si on monte en D2. On rencontrerait des équipes pro ou semi-pro, ce qui ne sera pas notre ambition du tout. On veut faire de la formation strasbourgeoise, on ne veut pas recruter à tout-va pour la D2, on va essayer de conserver la même équipe, les mêmes joueurs.




Yannick Maillot, coach et joueur de Strasbourg II

Qu’as-tu pensé du match de ce soir (victoire 15-1 contre Marseille, ndlr) ?

J’ai trouvé qu’on a fait un bon match. Même si le score est très large, on a quand même essayé de garder notre système de jeu de fond, sans se laisser penser à aller marquer. On a essayer de jouer correctement jusqu’à la fin du match, ce qui est loin d’être évident.

Et de l’ensemble de la saison, en tant que coach et joueur ?

On est obligé de dire qu’on fait une bonne saison. On est invaincu, on est obligé de le dire, mais les gars le méritent vraiment. Ils travaillent fort, on a tous adhéré au système, on va tous dans le même sens donc c’est mérité. Si on monte en D2, les gens diront qu’au vu de la saison, c’est normal de monter en D2.

Vous vous attendiez à un sans-faute, au début de la saison ?

Ça aurait été prétentieux de notre part de dire qu’on s’attendait à un sans-faute. On a dû montrer qu’on en voulait, on a dû relever des défis. On n’a pas eu tout le monde tout le temps, on a des jeunes qui sont venus aider pour renforcer, comme à Besançon, où ils ont bien joué, j’étais fier d’eux. On n’a pas eu toujours la plus grosse équipe qu’on pouvait avoir mais, chaque fois, tout le monde répondait présent. C’est une saison où on finit premier mais vraiment avec tout le monde.

Dans ce rôle de coach/joueur, tu as fait deux ans à Colmar, quelle est la différence dans une équipe comme Strasbourg II, dite «de réserve» ?

Ça ne change rien du tout, dans mon état d’esprit. Sauf qu’on est très bien loti à Strasbourg. Pour une deuxième équipe, on est même mieux loti que beaucoup d’équipes «une» en France.

Pour rebondir sur ce point, est-ce que la présence d’une équipe de Magnus est bénéfique ? Et le fait que les playoffs de Magnus ont été courts ?

Les deux joueurs de Magnus qui nous rejoignent (Pierre Bougé et Julien Burgert, ndlr), ils avaient envie aussi d’être là avec nous. Ils ont vu qu’il y avait un bon groupe, ils ont voulu participer. Ils ont fait des déplacements avec nous, ils ont fait du banc, mais ils gardaient le sourire, ils avaient vraiment envie de participer au groupe, et même si l’équipe de Magnus était allée en finale, ils auraient pu être là avec nous pour la fin.
Il n’y a aucune rivalité. L’équipe de Magnus joue au meilleur de son niveau, nous on joue au meilleur de notre niveau pour la suite du club, pour les jeunes qui vont arriver. On essaie d’être là pour former au mieux et faire monter des jeunes. Il ne faut pas oublier que je suis aussi assistant-coach de Daniel Bourdages dans l’équipe de Magnus. Il y a vraiment un lien entre les deux équipes. On travaille tous ensemble, avec le comité également. Aujourd’hui, si on arrive à être en quart de finale en U18, premier en U15 et à accéder au carré final en D3, ce n’est pas seulement mon travail de mon côté. C’est vraiment tout le monde qui répond présent.

Pour l’équipe de D3 particulièrement, les playoffs ont démarré sur la lignée de la saison, sans défaites.

Voilà, on suit notre lignée. On a travaillé sans regarder les autres équipes, en faisant notre système à 100% et c’est avec ça qu’on arrive à ces résultats-là.

Et donc, aujourd’hui, c’est l’accession au carré final. Comment l’abordez-vous ? Est-il possible de jauger le niveau des autres équipes ?

Je m’étais dit que j’attendrais d’être au carré pour y réfléchir.

Plus loin dans le futur, dans les années à venir, quelles sont les prévisions pour cette équipe ?

Ce que j’ai prévu, ce dont j’ai envie, quoi qu’il arrive, c’est de m’occuper de tous les jeunes qui arrivent et de leur trouver du bon hockey à jouer.



 
 
 
© 2024 Hockeyhebdo.com - Reproduction totale ou partielle interdite sauf autorisation des auteurs.
 
Retour
 
 
Réactions sur l'article
 
 
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

     

...Bitte wählen Sie Ihre Sprache... Choose your language in just one click... Choisissez votre langue, clic plus haut...