Match à quatre point si l'on peut dire ce soir à Mériadeck. les Boxers affrontent des Vipers en regain de forme depuis deux week-end et dont l'intention est de faire un résultat en terre girondine. Comment l'équipe de Tartari qui est dans une bonne dynamique réagira t'elle ?
Bordeaux, Mériadeck, Hockey Hebdo
Patrice Villey, Murielle Gaston le 21/11/2010 à 10:32
Arbitres : Mr Peronnin assisté de Mlle Girard et Mr Barthe
Buts : Bordeaux : 06:63 Dmitri Lavrov (ass Nicolas Courally et Jean-François Savage) ; 16:03 Romain Masson (ass Xavier Lassalle) ; 18:23 Romain Masson (ass Xavier Lassalle et Jan Majercak) ; 31:26 Nicolas Mariage (ass Alexandre Gagne et Raphaël Larrieu) ; 46:17 Xavier Lassalle ; 47:31 Romain Masson (ass Xavier Lassalle et Jan Majercak) Montpellier : ; 26:38 Mike Zbriger (ass Alexis Billard et Raimonds Danilics) ; 48:48 Jordan Revel (ass Sébastien Aris et Quentin Guineberteau) ; 56:52 Eddy Martin-Whalen (ass Quentin Guineberteau)
Pénalités
14' contre Bordeaux
22' contre Montpellier
Gardiens de but en jeu :
Bordeaux : #29 M. Gasnier
Montpellier : #88 F. Agnel
1° Tiers :
Le match démarre à un rythme soutenu, pour autant très peu de grosses occasions durant les cinq premières minutes hormis un lancer de Danilics pour les Vipers que Gasnier stoppe sans problème. En effet le jeu se concentre principalement à la neutre et les deux blocs étant bien en place franchir la bleue adverse ne se révèle pas simple et si les opportunités d'attaques sont présentes très peu se concluent par une occasion dangereuse.
Dans cette bataille du centre, c'est Savage qui va faire la différence par une remontée le long de sa bande gauche initiée par Dratzen. Le québécois déborde jusqu'au virage de fond d'offensive gauche et cherche Lavrov à l'enclave qui manque sa reprise. Courally en soutien s'en saisit à mi-zone, arme et décoche un tir puissant que Agnel ne pourra pourtant pas stopper trompé par la déviation de Lavrov encore à la zone et libre de tout marquage, 1-0 à 06:53.
Bordeaux prend peu à peu le dessus sans pour autant être réellement à l'abri des incursions montpelliéraines. Si Larrieu et Cadren travaillent fort dans les coins adverses, ce sont les Zbriger, Martin-Whalen ou encore Aris qui porte le jeu le plus rapidement en terre adverse sur la glace. Mais le secteur de la finition pêche un peu et si les centres aboutissent le dernier geste fait défaut. Les stats de tir viendront d'ailleurs sanctionner cette lacune pour ce tiers.
Zbriger manquera l'égalisation à mi-tiers sur un centre de Martin-Whalen ou plutôt Gasnier décodera bien le mouvement de l'attaquant montpelliérain pour anticiper sur son revers et couvrir un palet qu'on tentait de lui glisser sous la botte. Danilics connaitra la même frustration, après avoir effacé Boubé et Majerçak, il se retrouve à deux mètres de la cage, lance Gasnier est en retard sur sa mitaine mais Majerçak est revenu et sa crosse plus le poteau croisent la route du palet qui est dégagé.
Ces actions, bien qu'étant les plus marquantes, n'indiquent pourtant pas le sens réel de ce tiers. La domination territoriale est nettement girondine. Les lancers réguliers manquent cependant soit d'alignement soit de puissance et de ce fait maintiennent les Boxers à portée de tir des Vipers. Physiquement Bordeaux étouffe son adversaire en offensive et à la neutre les impacts sont à l'avantage des locaux qui restent somme toute plus disciplinés dans la charge que leur opposants du soir.
C'est d'ailleurs la discipline qui dénouera ce tiers. Tout d'abord quand Martin-Whalen prend un 2'+2'+10' pour piquage. Si le problème ne vient pas de l'infériorité (puisqu'à ce moment Montpellier était en PP) c'est la conséquence tout d'abord du retour à égalité numérique à quatre contre quatre puis la phase d'infériorité qui en découlera.
Murielle Gaston
Masson assome ses anciens coéquipiers
La remise en jeu est dans la défensive des Vipers, Masson récupère le palet et atterri derrière la cage d' Agnel après avoir éliminé Delisle sur un 360° d'école dans le coin droit et un Danilics au repli un peu passif. L'attaquant bordelais fonce au poteau gauche d' Agnel qui ne le lâche pas des yeux, le force a se jeter au sol pour boucher l'angle mais trop tard, le palet est passé et Bordeaux fait le break 2-0 à 16:03.
Bordeaux toujours en supériorité impose son jeu de puissance et c'est maintenant Kaisjoki qui se met à la faute. Le double avantage des bordelais mettra 10 secondes à fructifier. Majerçak bloque la relance de dégagement à la bleue et lance au but un palet dévié par un défenseur sur la droite du but d'Agnel où Masson récupère, contrôle et slape rapidement. La trajectoire tendue prend le gardien de court qui s'incline pour la troisième fois, 3-0 à 18:23.
A noter que sur cette phase les bordelais perdront Cadren avant de rentrer au vestiaire sur une charge de Fojtik qui laissera le bordelais au sol et dont le genou droit touché ne lui permettra pas de revenir sur la glace.
Agnel n'est pas dans la cage car Bilbao a fait rentrer Saez et espérant ainsi relancer son équipe. On assistera à une interruption après seulement 10 secondes de jeu quand Gagné décidé à remettre la pression en offensive par une mise en échec sur Zbriger dans sa défensive fait sauter les plaques de maintien du plexiglas.
Murielle Gaston
Réduction du score montpelliéraine
Dès la reprise c'est Karafiat qui met Saez dans le match l'obligeant à détourner sa frappe de la jambière gauche.
Et pourtant c'est Montpellier qui rentre le mieux dans ce second tiers. Le placement bordelais n'est pas aussi efficace qu'au premier vingt et les attaquants héraultais sont toujours aussi incisifs. Chauvière envoie Revel au fond qui temporise et laisse Aris arriver à l'enclave pour une passe en retrait qui manque le cadre de peu. Aris n'abdique pas et sur une phase initiée par Orsoni et relayée à l'aile par Zbriger sa frappe au près est détournée par Gasnier. Troisième passe en moins d'une minute, ce coup-ci il bloque Lassalle à sa bleue récupère de la gauche s'avance et lance au but où Gasnier cette fois-ci stoppe et met un terme aux ambitions du #44 montpelliérain.
Tartari qui sent que ses joueurs n'y sont pas demande le temps mort et fait bien entendre à ses joueurs que les consignes ne sont pas respectées.
L'effet escompté par le coach bordelais n'est pourtant pas au rendez-vous. Si on note un léger mieux dans le placement, le rythme semble encore faire défaut et ce sont les Vipers qui sont toujours les plus actifs et dangereux. Chauvière qui revient bien dans le match sert parfaitement Croz au cordeau mais ce dernier est trop court devant le but ouvert pour conclure.
Les efforts des visiteurs vont être récompensés assez rapidement dans ce tiers. Gagné a lancé mais hors cadre, Billard récupère remonte, avise Zbriger qui se recentre à la bleue girondine et le sert. Bien démarqué par son patinage Zbriger reçoit la rondelle à la bleue s'infiltre et crochète Gasnier sur sa droite pour glisser au fond, rapide, clair et sans faute technique, Montpellier réduit le score à 3-1 à 26:38.
A l'inverse du premier tiers c'est Montpellier qui prend de court les Boxers. Leur patinage permet d'occuper la glace et leur physique toujours aussi important marque les impacts. Tout cela met Gasnier à contribution et le portier bordelais s'exécute de belle manière maintenant ainsi ses coéquipiers à deux longueurs.
Une pénalité contre Lavrov fera craindre l'espace d'un instant un retour plus proche des Vipers sur les lancers en supériorité de Kaisjoki, les attaques au près de Croz, Martin-Whalen et l'activité bourdonnante en offensive du bloc montpelliérain.
La mi-tiers arrive et Bordeaux se remet progressivement dans son match, Savage et Lavrov sont les premiers à vraiment occasionner un danger potentiel que Saez bien sur sa ligne écartera en couvrant la rondelle. La remise en jeu est remportée par les bordelais. Gagné se retrouve à la direction derrière la cage sur une passe de Karafiat, Larrieu se démarque emmène la défense et relaie la passe du canadien sur Mariage au centre démarqué et trompe Saez sur sa jambe droite, 4-1 à 31:26.
L'efficacité bordelaise est maximale car on assistait ici à la véritable première « grosse » occasion des Boxers. Moins performants dans leur jeu placé les joueurs de Tartari ont tout de même su exploiter à plein cette phase pour maintenir un écart de 3 buts.
L'écart se nivelle peu à peu et on retrouve un équilibre dans le match qui voit des bordelais mieux en place et plus précis dans leur jeu de passes contenir des joueurs rapides et déterminés à foncer à la cage. Zbriger se voit conférer la palme du plus assidus dans ce rôle bien épaulé de Chauvière, Croz et Martin-Whalen leur rendant bien la pareil. L'état d'alerte reste constant dans la défensive girondine dont le bloc vraiment complet sera toutefois mis en défaut extrême très rarement et avec une qualité de relance permettant à ses attaquants d'être eux aussi plus virulents qu'en début de tiers même si moins en vus.
La fin de tiers sera ponctuée par les assauts répétées de Billard, Aris et Guineberteau mais Gasnier solide sur sa ligne et vigilant saura sinon bloquer totalement les lancers, au moins détourner les plus dangereux permettant à son équipe de rejoindre les vestiaires avec toujours l'avantage de trois buts en poche.
Tirs : 14 partout
Face-Off : 10 partout3° Tiers :
Qui redémarre de la même manière que le deuxième pour des montpelliérains qui doivent réduire la marque rapidement pour espérer revenir et prétendre à quelque chose dans ce match.
C'est Croz qui s'y colle en fixant Paquin sur un contre au centre de sa défensive laissant Zbriger piquer au but de la gauche de Gasnier et déclencher son lancer du poignet. Gasnier est battu, Zbriger lève les bras, mais la transversale s'en mêle et malgré les protestations de l'attaquant, le jeu se poursuit, on a redémarré depuis moins d'une minute.
Bordeaux est encore contenu dans sa zone, les girondins passent occasionnellement la neutre mais tout cela reste encore sporadique. Doit on s'attendre à une copie conforme du second tiers ? Dans un sens oui. Ce sera un début de tiers montpelliérain, avec les infatigables Zbriger, Martin-Whalen et Croz qui porteront le danger le plus pressant. Mais reste ce défaut de finition devant le but qui pénalise le rendement de l'attaque héraultaise.
Murielle Gaston
Paquin très présent à la relance
Gasnier n'y est certes pas pour rien non plus. On peut aisément lui attribuer une grande part dans la réussite de son équipe ce soir au vue de sa prestation. Son sens du déplacement et du jeu lui ont permis d'effectuer le match le plus abouti depuis ses débuts à Mériadeck.
Cela aura pour effet de maintenir son équipe dans le rythme car il saura libérer les palets bloqués sur les lancers pour faire repartir son équipe de l'avant. Majerçak et Paquin seront ses rampes de lancement favorites. Majerçak sera d'ailleurs l'artisan du sursaut bordelais quand il servira Lassalle à la neutre pour lui permettre de s'infiltrer, s'écarter sur la gauche et tromper Saez d'un tir croisé précis et imparable portant la marque à 5-1 à 46:17.
Bordeaux a donc mieux et plus vite réagi dans ce tiers que dans dans le second n'attendant pas d'être pris en défaut pour se relancer.
Mieux encore ils enfoncent le clou. Revel s'est mis à la faute, la supériorité bordelais moins efficace dans le second tiers reprend des couleurs et Lassalle récupère la rondelle au face-off. Masson placé derrière se saisit du palet, arme et lance à la cage. Saez s'en saisit, bégaye sa prise et laisse échapper un palet mourant dans ses filets ponctuant un triplé de l'ex montpelliérain qui choisi bien son jour pour incrémenter son compteur et redoré son capital confiance, 6-1 à 47:31.
Cela aurait il dû assommer Montpellier ? Dans un sens on aurait été peu surpris si cela avait été le cas.,mais on sait aussi que Bilbao et ses joueurs ont de la ressource et donc compter dessus serait assez illusoire. Danilics et Chauvière ont été eux aussi représentatifs de cet état d'esprit. Billard manquera la conclusion de la triangulation initiée par ses prédécesseurs mais l'envie est toujours là. Déconcentration coupable des bordelais ou démonstration d'envie de jouer des Vipers ? C'est en tout cas Revel qui réduira la marque dans la foulée du but de Masson.
La remise en jeu est chez les boxers, Aris et Guineberteau travaillent fort au fond et gagnent le palet. Aris s'écarte de l'enclave, aère le jeu et crée la brèche dans laquelle Revel s'enfonce au second poteau pour recevoir le centre et conclure sur un but ouvert où Gasnier est pris cette fois ce de vitesse, 6-2 à 48:48.
On joue un hockey rapide et sans temps mort dans ce dernier vingt. Le rythme est toujours aussi soutenu et les escarmouches se succèdent de part et d'autre. Les équipes se rendent lancers pour lancers Mariage répondant à Revel, Larrieu à Aris ou encore Gagné à Danilics.
Le chrono tourne et les gardiens remplissent donc leur office. La rentrée de Saez a été déterminante et je me prends à penser que le match aurait pu prendre une autre tournure s'il avait été aligné d'entrée vus ses réflexes et son habileté à se placer. L'épisode du palet « savon » jetant un bémol quand même.
Les cinq minutes sont arrivées et les espoirs des Vipers s'amenuisent avec le temps qui passe. La flamme ne semble pourtant pas s'éteindre et c'est un Martin-Whalen toujours aussi actif qui clôturera la marque sur une action individuelle où partant de l'arrière des buts bordelais pour revenir au poteau droit de Gasnier sans être inquiété, l'attaquant montpelliérain trouvera le plafond de la cage locale pour porter le score à 6-3 à 56:52.
Majerçak et Boubé amèneront leurs coéquipiers à disputer un 5/3 puis un 5/4 en toute fin de match, mais sans conséquence plus grave pour le score que les girondins maintiendront en leur faveur pour remporter ce match et mettre leur adversaire du soir à quatre points.
Tirs : 15 partout
Face-Off : 8 – 14 Montpellier
Le jury Bordelais a désigné les étoiles suivantes :
Pour Montpellier : #19 M. Zbriger
Pour Bordeaux : 1°/ #20 R. Masson 2°/ #29 M. Gasnier 3°/ #77 X. Lassalle
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