Toutefois la rencontre du jour ne se limite pas au premier paragraphe. Depuis de nombreuses saisons, quelqu’en soit la division : Elite, Divisions 1, 2 ou 3, les hôtes visiteurs des clermontois ont toujours redouté l’affrontement avec les Sangliers Arvernes réputés pour leur qualité de jeu et leur résistance légendaire. Les rencontres sur la patinoire clermontois sont souvent très disputées et serrées. Beaucoup d’équipes leaders dont certains gros bras de l’élite sont venus se casser les dents et quelques crosses au point de se faire éliminer lors de matchs à qualification.

Gaëtan Boucheret

Après les Scorpions de Mulhouse, c’est au tour des Lions de Lyon de se mesurer aux Sangliers Arvernes. La saison passée le niveau de jeu des clermontois avait fortement impressionné Christer Eriksson le coach lyonnais. Les rhodaniens avaient du batailler dur pour l’emporter sur le score de 4 à 2 (1-1, 1-1, 2-0) au cours d’une rencontre assez forte en rebondissement. Peut être que les clermontois allaient récidiver cette fois, voir plus. Ils en ont donné l’impression jusqu’à la seconde pose. Un soupçon d’espoir flottait dans la patinoire clermontoise, le public y a pourtant cru avant la modification sans appel du synopsis de la rencontre.

Cette rencontre ne s’annonçait pas comme une partie de plaisir pour les locaux. C’est du gros qui allait se produire dans l’antre auvergnate. Une équipe de joueurs assez expérimentés ne serait-ce que par l’apport de nombreux renforts étrangers. Plus disciplinés et rigoureux. L’expérience a fait la différence dans cette Game.

]Dès l’entame les rhodaniens imposaient leur style. A peine quatre minutes de jeu et les lyonnais ouvraient le score sur une première infériorité numérique clermontoise. Environ une minute trente plus tard, Clermont égalisait lors d’un face à face sur la glace à cinq contre cinq. Un but et une situation de jeu qui donnaient le ton de la première partie de ce match. D’un côté des lyonnais atteint dans leur orgueil suite à leur défaite contre Cholet, prêts à soulever des montagnes et de l’autre des clermontois ne voulant rien concéder aux hôtes visiteurs. Dans cet état d’esprit, inscrire des buts n’était pas chose aisée surtout lorsque le jeu semble être équilibré. Lors d’un rebond Lyon reprenait une petite longueur d’avance profitant encore d’une supériorité numérique. Malgré quelques attaques et contre attaques, aucune des deux équipes ne parvenaient à scorer d’avantage.

Gaëtan Boucheret

Le second tiers, semblait être identique au premier. Les lyonnais prenaient une sérieuse option en inscrivant leur troisième but trente trois secondes après que l’arbitre ait relancé les hostilités. Un but marquait une fois de plus lors d’une supériorité numérique mais à 5 contre 3. A mi match les rhodaniens réitéraient leurs offensives affichant un autre point au tableau toujours en supériorité numérique. Deux minutes plus tard, à leur tour les clermontois profitaient d’une supériorité numérique pour tromper le portier rhodanien. Ce but redonnait un certain espoir aux clermontois mais en vain toutes tentatives restaient infructueuses. Malgré une certaine domination, les lyonnais ne parvenaient pas à faire mieux que garder leur avance sans pouvoir accentuer plus le score.

Pour le troisième tiers, rebelote quelques minutes de jeu, un cinquième but lyonnais toujours en supériorité numérique. Le match semble être plié. La victoire des lyonnais devient indiscutable. Les clermontois font de la résistance mais celle-ci n’est que théorique : sur papier. Les lyonnais dominent largement, les clermontois sont aux abonnés absents. Rien ne va plus dans les rangs clermontois. A presque dix minutes de la fin, coup sur coup les clermontois prennent deux buts. Les premiers buts rhodaniens marquaient à égalité numérique. C’est la débâcle du côté auvergnats. Le temps mort demandé par Clermont ne changera pas la donne. Les choses ne s’arrangeront pas pour les auvergnats. Ils prendront un autre but alors qu’ils se trouvaient en supériorité numérique. Dans les deux dernières minutes d jeu complètement dépités les puydomois en prendront un dernier dans la lucarne.

Gaëtan Boucheret

C’est sans doute la pire fin de match que les clermontois aient offerts à son public. Certes le calibre n’était pas le même. Les chances de réussite face à l’ogre rhodanien étaient minimes. Difficile de s’imposer et pourtant jusqu’à la fin du second tiers Clermont pouvait encore y croire à défaut d’une victoire, malgré la petite avance lyonnaise, le nul était à portée de crosse si la discipline avait régné dans les rangs auvergnats. D’autant que les contreperformances récentes des rhodaniens et la qualité de prestation de jeu en ce début de rencontre laissaient quelques espoirs. Même si le combat ne semblait pas d’égal à égal d’avance. Après analyse de la rencontre, les rhodaniens ouvraient le score et prenaient une petite avance en infligeant un second but aux auvergnats. Clermont a été le premier à marquer un but alors que les deux équipes étaient à égalité de joueurs sur la glace. Il aura fallu aux rhodaniens pratiquement la fin de la partie pour en faire de même face à une équipe complètement épuisée. Plus de la moitié des buts lyonnais ont été inscrits par les visiteurs alors que Clermont purgeait des pénalités dont certaines un peu fantaisistes mais qui trouvaient leurs places dans le scénario de cette rencontre. Clermont avait su résister et mener son jeu malgré quelques erreurs de concentrations avant de sombrer définitivement en cette fin de match.
Jouer dans la cours des grands n’est pas une évidence, mais les clermontois dont les qualités de jeu ne sont plu à démontrer devront faire un effort supplémentaire pour gérer les fins de match un peu difficile et surtout ne pas baisser les crosses en fin de partie. Le résultat est là, une fois de plus.
S’il est une leçon à retenir de cette rencontre pour les clermontois face aux Lyonnais, c’est la maitrise des seconds à serrer une défense même en infériorité numérique pour mieux se relancer en attaque. Reste aux auvergnats de savoir retenir cette modeste leçon.