En livrant une superbe prestation, notamment lors du premiers tiers-temps, les Mulhousiens ont pris une sérieuse option pour la qualification pour les demi-finales en s’imposant (5-1) dans ce match aller des quarts de finale face à Dunkerque.
Le match entre les Mulhousiens et les Dunkerquois sentait la poudre… Déjà la saison passée, les confrontations entre les deux équipes avaient été âprement disputées et avaient donné lieu à des rencontres épiques. Pour les Scorpions, l’objectif était clair, il fallait à tout prix profiter d’évoluer dans leur patinoire afin de prendre l’ascendant dans la perspective du match retour, toujours difficile à négocier sur la petite glace dunkerquoise où de nombreuses formations se sont emmêlé les patins.
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Dès l’entame du match, les joueurs de Laurent Arnaud se montrent appliqués et déterminés. Pourtant privés de leur attaquant de pointe, le Canadien David Croteau, malade, les Mulhousiens impriment un rythme très élevé et ouvrent le score dès la deuxième minute. Profitant d’une supériorité numérique, le Finlandais Mikko Eloranta, bien servi par BJ Quinto et Lukas Hanzal, trompe Julien Peyre, le gardien nordiste (1-0, 2’13). Les Scorpions ne laissent aucun répit aux Dunkerquois et doublent la mise quelques instants plus tard lorsque le toujours excellent Vincent Bringuet reprend la passe millimétrée de Lucas Tremellat (2-0, 3’37).
L’entame du match est idéale pour les Mulhousiens alors que les Corsaires, eux aussi privés d’un élément clé (puisque Benjamin N’Guyen, touché aux adducteurs, a été ménagé), ont bien du mal à trouver des solutions devant l’efficacité des Alsaciens en attaque et leur solidité défensive. Mulhouse continue de jouer à merveille et le capitaine Julien Aubry se charge du 3-0 (13’52) en reprenant la passe royale de Tomas Tupy.
Le score devient très lourd pour les joueurs de Karl Dewolf qui se doivent de réagir et qui ne s’attendaient pas à être autant malmenés. Les Corsaires refont petit à petit surface sous l’impulsion de Clément Thomas et Clément Derepper qui alertent Marc-André Martel qui doit sortir le grand jeu. Mais le gardien des Scorpions est dans un état de grâce et repousse toutes les tentatives nordistes. Solidaires, soudés et très rigoureux en défense, à l’image des discrets mais efficaces Adrian Durta et Eddie Stahre, les Alsaciens s’offrent de multiples occasions mais manquent un peu de réalisme et se heurtent à un Julien Peyre qui se reprend bien après son entame de match délicate.
Le jeu se durcit et les pénalités commencent à pleuvoir dans ce match très physique et très engagé. Les Corsaires savent qu’ils doivent à tout prix réagir dans la deuxième période et se montrent plus dangereux face à des Mulhousiens qui, après avoir joué avec une intensité énorme dans le premier tiers-temps, baissent un peu le rythme. Les Dunkerquois se pressent devant la cage de Martel qui écoeure les attaquants nordistes en sortant des arrêts superbes. Ni Arnaud Péan, ni l’expérimenté Karl Dewolf, ne parviennent à tromper la vigilance du gardien mulhousien. De leur côté, les Scorpions ont aussi plus de mal à concrétiser leurs occasions en faisant preuve d’un peu trop de précipitation ou en pêchant dans la finition. Pourtant, les Scorpions ne ménagent pas leurs efforts, à l’image du capitaine Julien Aubry, omniprésent. Mais le palet ne trouve pas le chemin des filets et tout va se jouer dans l’ultime période.
Les Corsaires démarrent ce dernier acte en trombe. Arnaud Péan, sorti de nulle part, cueille à froid les Mulhousiens en inscrivant le premier but dunkerquois moins d’une minute après la reprise (1-3, 40’59).
De quoi donner un sérieux avertissement aux Mulhousiens qui ne peuvent pas se contenter de gérer leur avantage. Les Nordistes donnent le tout pour le tout et Martel sauve à maintes reprises les siens. Clément Thomas est à deux doigts de réduire la marque pour Dunkerque mais se voit faucher in extremis par Tomas Tupy. L’attaquant nordiste obtient un tir de pénalité et a l’occasion de se faire justice mais bute sur Martel qui n’a pas hésité à sortir de sa cage pour le déstabiliser. Ce tir de pénalité raté marque, incontestablement, le tournant du match, car si les Nordistes avaient pu revenir à 2-3, nul ne sait si l’issue de la rencontre aurait été la même…
Les Corsaires viennent de laisser passer leur chance et l’ambiance devient électrique dans la patinoire mulhousienne. Il reste moins de dix minutes à jouer et Dunkerque n’a pas dit son dernier mot. Peyre se montre lui aussi impérial dans sa cage et les Mulhousiens ont bien du mal à trouver le chemin des filets. Ce n’est qu’en toute fin de partie que les Alsaciens vont concrétiser leur supériorité. En dépit de la pénalité de match infligée à BJ Quinto à la 58è minute, les Scorpions restent concentrés à l’inverse des Corsaires. Car en deux minutes, Mulhouse va alourdir le score tout d’abord grâce au jeune et discret défenseur suédois Eddie Stahre (4-1, 58’19) puis par l’intermédiaire d’Olli Ruokamo qui, en dépit de l’absence de son grand complice David Croteau, parvient à tromper Peyre de près (5-1, 59’39).
Ces deux buts font très mal à Dunkerque qui risque de payer cher son relâchement dans les ultimes instants du match. Car ce n’est pas avec deux mais quatre buts d’avance que les Scorpions entameront le match retour ce week-end. Mais attention, même avec cette avance relativement confortable, les Scorpions ne devront pas se relâcher et s’attendent à jouer une rencontre délicate dans l’enfer du Nord. La patinoire Miche Raffoux se transformera en véritable chaudron et Dunkerque n’a pas dit son dernier mot. Les Nordistes donneront tout pour effectuer une difficile mais pas impossible remontée de quatre buts… Clin d’œil du destin peut-être mais les Scorpions avaient réussi à remonter un handicap de quatre buts la saison dernière en l’espace de vingt minutes…alors les Dunkerquois se disent, à juste titre, pourquoi pas nous en soixante minutes… Le match retour s’annonce en tout cas palpitant !
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