Les Sangliers Arvernes n’ont pas su enrayer la machine valentinois samedi soir à la patinoire Papadakis–Cizeron. Malgré un début de match courageux et un but aussi improbable que spectaculaire signé Niemelä, Clermont s’incline lourdement face à des Linxs de Valence en pleine confiance (2–8).
Clermont-Ferrand (Patinoire Papadakis Cizeron, Hockey Hebdo
Arbitres : GEORGE Yohan & PEURIERE Frédéric assisté de RANDRIANARIVO Dominique & NEURAZ Steven
Buts : Clermont-Ferrand : ; 14:32 Micke Niemela ; 52:41 François Faure (ass Normunds Vibans et Roman Kizlo) Valence : 00:19 Rudi Maarni (ass Sahrane Zinger et Maxence Bortino) ; 00:53 Franck Amouriq (ass Alexei Baskov et Arnaud Lazzaroni) ; 18:42 Otto Pitkanen (ass Rudi Maarni et Maxence Bortino) ; 19:27 Alexei Baskov (ass Jules Plenet) ; 23:48 Rudi Maarni ; 27:50 Sahrane Zinger (ass Rudi Maarni et Pavel Pchalin) ; 28:16 ( et Maxence Bortino) ; 33:36 Jules Plenet (ass Franck Amouriq et Alexei Baskov)
Pénalités
8 minutes (2-4-2) contre Clermont-Ferrand
6 minutes (0-2-4) contre Valence
Les Linxs dévorent les Sangliers : (8–2)
Pour cette 4ᵉ journée de Division 2, les Sangliers Arvernes espéraient lancer enfin leur saison devant leur public. Mais les Linxs de Valence, menés par un Nans Blanc impérial dans les cages et un Rudi Maarni intenable (deux buts, deux passes), ont dominé les débats du début à la fin. Si Clermont a montré du cœur, notamment dans un dernier tiers plus abouti, le réalisme et la rigueur valentinois ont fait toute la différence.
🥅 Premier tiers : l’éclair de Niemelä dans la tempête
Le match démarre fort et mal pour Clermont. Dès la 53e seconde, Amouriq ouvre la marque pour Valence sur un tir placé qui surprend Jones, puis Maarni double la mise à la 6e minute. Clermont peine à entrer dans son match, multipliant les imprécisions techniques.
Ironie du sort, c’est en infériorité numérique que les Auvergnats trouvent la faille : Niemelä dégage sa zone d’un tir apparemment anodin… mais le palet rebondit et surprend complètement Nans Blanc, finissant au fond des filets pour le 1–2. L’espoir est de courte durée : Valence remet le pied sur l’accélérateur et inscrit deux nouveaux buts coup sur coup en fin de période (Pitkänen 18:42, Baskov 19:27). À 1–4 après vingt minutes, la soirée s’annonce compliquée pour les Sangliers.
❄️ Deuxième tiers : Valence déroule, Clermont subit
Dusan Brincko tente de relancer son équipe en changeant de gardien : Mathis Petit remplace Jones. Mais le scénario ne s’inverse pas. Même en infériorité numérique, Valence continue de marquer : Maarni inscrit son deuxième but de la soirée (23:48). Zinger, Nadjarian et Plenet aggravent le score dans un deuxième tiers cauchemardesque (0–4 sur la période).
Les Sangliers perdent leurs repères, manquent de lucidité, tandis que les Linxs affichent une impressionnante maîtrise collective. Seul lot de consolation : un but valentinois n'est pas validé en fin de période pour un motif resté flou, alors que la sirène venait de retentir.
🔥 Troisième tiers : l’orgueil auvergnat
Menés 1–8, les Clermontois décident de sauver l’honneur. Plus agressifs sur le palet, plus engagés dans les duels, ils parviennent enfin à inquiéter Nans Blanc, impeccable jusque-là. À la 52e minute, François Faure concrétise en supériorité numérique, bien servi par Vibans et Kizlo.
Malgré une fin de match plus équilibrée et quelques belles séquences offensives, les Sangliers n’inverseront pas la tendance. Valence gère tranquillement son avance jusqu’au coup de sirène final.
Clermont s’incline lourdement 2–8 face à une équipe de Valence en pleine confiance. Les Linxs confirment leur excellente dynamique, portés par un collectif solide et un gardien en grande forme. Du côté des Sangliers, trop d’erreurs individuelles et un manque de rigueur défensive ont coûté cher, malgré un sursaut d’orgueil dans le dernier tiers.
Les Clermontois ont montré qu’ils avaient du jeu et du cœur, mais pas encore la constance nécessaire pour rivaliser avec les cadors du groupe. Elliot Jones, pas au mieux de sa forme, a cédé sa place à Mathis Petit, lui-même en manque de fraîcheur après ses exploits face à Bordeaux. La fatigue et les approximations défensives ont fait le reste. Toutefois Clermont a tenté de donner tout ce qu'il pouvait.
À l’inverse, Valence a pu s’appuyer sur un Nans Blanc impeccable — ironie du sort, un gardien que Clermont avait sous la main il y a deux saisons sans vraiment lui donner sa chance. Derrière lui, la rigueur tactique imposée par Jan Dlouhy et l’efficacité offensive de Maarni et Baskov ont fait toute la différence.
Pour Clermont, il faudra vite tourner la page et retrouver de la confiance avant la prochaine échéance, car le potentiel est là… mais encore trop inconstant pour peser dans cette Division 2 toujours plus relevée.