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Devant plus de 3 200 spectateurs, Amiens a livré une prestation solide, marquée par un démarrage idéal, un passage à vide dans le deuxième tiers, puis une réaction éclatante dans le dernier acte. Les hommes de Kevin Bergin, portés par un Taran Kozun impérial dans sa cage (32 arrêts), ont pris le dessus sur une équipe gapençaise en quête de confiance après quatre défaites consécutives. Les buteurs du soir — Magovac, Plagnat, Gibert, Lemay et Mony — ont fait chavirer un Coliseum rasséréné.
Avec ce succès, les Gothiques consolident leur sixième place et reprennent de l’élan avant un déplacement périlleux à Anglet.
 | | Photographe © Nicolas Leleu | |
Premier tiers : Amiens lance la machine (2-1)
Amiens démarre la rencontre avec détermination, prenant rapidement le contrôle du jeu. Après une première pénalité sans conséquence, les Gothiques concrétisent leur domination à la 15e minute : Aleksandar Magovac ouvre le score d’un tir précis, bien servi par Gauffriau et Djemel.
Les Amiénois doublent la mise quelques minutes plus tard grâce à Antonin Plagnat, opportuniste sur un service de Craig. Mais les Rapaces ne renoncent pas : à six secondes de la sirène, Pulkkinen relance les siens d’un tir bien placé, ramenant Gap à une longueur (2-1). Le Coliseum gronde, conscient que rien n’est encore acquis.
Deuxième tiers : Gap recolle, Amiens tergiverse (0-1)
Le deuxième acte tourne à l’avantage des visiteurs. Malgré une pénalité précoce infligée à Cerda, les Rapaces restent menaçants et parviennent à égaliser à la 26e minute. Hämäläinen, bien servi par Linjala, exploite un contre pour tromper Kozun et remettre les compteurs à zéro (2-2).
Les Gothiques semblent alors douter : imprécisions techniques, sorties de zone laborieuses et manque de tranchant offensif laissent planer le doute. Seul le portier maintient l’équilibre grâce à plusieurs arrêts décisifs. À la fin du tiers, le public du Coliseum, parfois agacé, espère une réaction.
Troisième tiers : l’orgueil amiénois fait la différence (3-0)
Le réveil arrive enfin dans le dernier tiers. Après un début tendu, c’est Gauthier Gibert qui délivre les siens à la 50e minute d’un superbe face-à-face, bien inspiré par Maia et Mony. Ce but libère Amiens, qui retrouve de l’allant et de la précision.
En fin de rencontre, William Lemay scelle presque le sort de la partie d’un tir puissant (4-2, 57’), avant que Mathieu Mony — élu homme du match côté gothique — n’enfonce le clou dans la cage vide (5-2, 58’). Gap, malgré un gardien Zimmermann souvent sollicité, ne parvient pas à inverser la tendance.
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Conclusion : une victoire rassurante avant Anglet
Cette victoire 5-2 redonne le sourire à tout un groupe qui restait sur une série délicate. Solides défensivement et opportunistes en fin de match, les Gothiques ont su puiser dans leurs ressources pour s’imposer face à une équipe gapençaise courageuse mais en manque de réussite.
Avec trois succès désormais au Coliseum, Amiens reprend confiance avant un déplacement important dans le Pays basque. Gap, de son côté, enchaîne une cinquième défaite consécutive et reste englué dans le bas du classement.
 | | Photographe © Nicolas Leleu | |
Analyse : caractère, efficacité et retour de confiance
Cette rencontre aura surtout servi de déclic mental pour les Amiénois. Après deux revers frustrants face à Marseille, les hommes de Bergin ont montré du caractère en s’imposant dans la douleur. Le collectif a retrouvé de la cohérence, porté par un Kozun rassurant dans les moments chauds et un Mony omniprésent, à juste titre désigné meilleur joueur.
Si tout n’a pas été parfait — le deuxième tiers témoignant encore d’un certain manque de constance — le dernier acte a démontré que cette équipe possède les ressources nécessaires pour rebondir.
Gap, malgré de bonnes intentions et un duo finlandais Pulkkinen–Hämäläinen percutant, paie une fois encore un manque de réalisme et de constance défensive. Zimmermann, élu meilleur joueur gapençais, aura longtemps retardé l’échéance.
Amiens peut désormais envisager la suite avec optimisme : la relance est amorcée, et le Coliseum retrouve enfin le goût de la victoire.
 | | Photographe © Nicolas Leleu | |
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