L’excellent début de saison de l’Etoile Noire en a surpris plus d’un. Mais depuis la défaite contre Dijon le 25 octobre, elle reste sur une série de six défaites consécutives, dont la dernière en date contre les mêmes Albatros le 5 décembre (5-3). Actuellement onzièmes au classement, la révolte est impérative pour les joueurs de Strasbourg s’ils ne veulent pas sombrer dans la zone rouge.
Arbitres : M. Barbez N. assisté de MM. Caillot et Metais
Buts : Strasbourg : 12.31 Sébastien Trudeau (ass Jan Pardavy et Elie Marcos) ; 57.20 Sébastien Trudeau (ass Elie Marcos et Peter Bourgaut) Brest :
Pénalités
8 minutes contre Strasbourg
18 minutes contre Brest
Alignement strasbourgeois
1ère ligne : Trudeau/Marcos/Pardavy [Bruneteau/Danford]
2ème ligne : Cibula/Shupe/Burgert [Peroff /Goldberg]
3ème ligne : Michel/Chipaux/Bourgaut [Stritz/Bougé]
4ème ligne : Goncalves/Shupe/Baeumlin
Première sous-couche
Strasbourg n’a visiblement pas l’intention de rater son entame de match, comme ça lui est parfois arrivé cette saison, et se donne d’emblée les moyens de porter le danger à la cage. Le premier tir est à mettre à l’acompte de Burgert, servi par Goldberg (1’09). Une passe en retrait ratée de Trudeau pour Danford en zone offensive déclenche un trois contre un brestois bien stoppé de la mitaine par Hiadlovsky (5’18).
Photographe : Christophe Moreau
Vladimir Hiadlovsky a arraché son premier blanchissage
Goldberg remet son équipe dans les rails d’un shoot depuis l’enclave servi par Cibula de derrière le but, après un beau contrôle orienté de la palette du vétéran slovaque à hauteur du ventre (5’32). Un accroché de Shupe vient briser cette dynamique offensive (5’48) mais Brest passe à deux doigts du sabotage en abandonnant un palet dans sa zone à Baeumlin et Goncalves.
Hiadlovsky doit néanmoins rester vigilant d’un arrêt couché face à Alexandre Quesnel en break sur l’aile (7’11).
De retour à égalité numérique, un mauvais rebond contre la bande n’est pas loin de surprendre Léo Bertein suite à un dégagement anodin de Goldberg (10’27). Ce dernier s’y prend ensuite plus directement pour essayer de le tromper, d’un tir voilé de du coin de la bleue détournée de l’épaule (12’02).
C’est au tour de Brest de se mettre à la faute, Crossman hérite de deux minutes pour accrocher (12’14) et Strasbourg ne manque pas l’ouverture. Trudeau, en grande forme, exécute Bertein d’un one-timer depuis un point d’engagement, servi par une passe de Pardavy posté sur l’autre [1-0 à 12’31, assisté d’Elie Marcos, en sup. num.].
Shupe retourne en prison pour cinglage mais les Albatros sont moins habiles que leurs adversaires du soir dans l’exercice (12’48). Parti en contre avec Marcos, Trudeau choisit l’option individuelle et soigne son tir en se replaçant plein axe mais Bertein détourne de l’épaule (14’29). Hiadlovsky, peu sollicité mais attentif aux moments cruciaux, gèle les tentatives de près de Romand (15’31).
Un cinglage de Dian offre un nouveau jeu de puissance aux locaux (18’32). Le power play est parfaitement en place, avec des tentatives répétées notamment de Peroff (18’43), puis de Goldberg à la pointe, mais Brest ne craque pas une seconde fois.
Tirs cadrés : 13-6 Strasbourg
En attendant que la peinture sèche
Photographe : Christophe Moreau
Les arrières strasbourgeois n'ont jamais baissé la garde
Le second tiers va voir les débats s’équilibrer progressivement. Le tir de Cibula est dévié de la mitaine au-dessus (21’23). Hiadlovsky bloque de la botte le lancer de Vladimir Holik à la ligne bleue (25’53). Jan Cibula se permet une belle percée dans l’enclave grâce à de nouveaux contrôles aériens de la palette (26’32).
Peu après, c’est Chipaux qui enfume toute la défense et qui signe une superbe remontée. S’il ne convertit pas l’essai, il obtient toutefois un accrocher du Cannizzo (27’28). En power play, Danford dans l’axe se heurte à la mitaine de Bertein (28’45) et Trudeau touche le cadre alors que le but était quasiment garanti (29’08).
A cinq contre cinq, Vlad plonge devant To Landry en échappée et préserve de justesse le but d’avance (31’10). Une double pénalité à l’encontre de Romand pour crosse haute sifflée en parallèle à un cinglage de Danford laisse les Albatros à quatre contre cinq (32’00). Le gardien brestois sort encore de gros arrêt de la mitaine face à Goldberg de la pointe (32’47).
Hiadlovsky n’est pas en reste : bien présent lors de cette déviation de Dian devant son but (35’27), il sort un arrêt décisif du gant face à Breault esseulé (36’40). Brest pousse en fin de tiers, mais c’est Strasbourg qui se procure la dernière occasion dangereuse lorsque son capitaine Elie Marcos tente sa chance devant le but de Bertein du revers (38’18).
Tirs cadrés : 12-11 Strasbourg Deuxième couche
Un mauvais rebond de Hiadlovsky dans l’axe aurait pu lui faire bien mal commencer la troisième période, mais il est promptement évacué par sa défense (43’16). Strasbourg cherche le bol d’air avec Bougé qui perce jusqu’au but, gêné in extremis par la défense bretonne (43’40).
Photographe : Christophe Moreau
Sébastien Trudeau signe un doublé
Une crosse haute de Breault (45’07) donne encore une fois l’occasion aux Albatros de mettre en avant la qualité de leur penalty kill et aux Strasbourgeois de démontrer leurs progrès en avantage numérique. Pardavy, bien démarqué dans l’alignement, loupe le cadre (45’25). Trudeau dévie dans le slot (46’18) puis Peroff lance deux fois de la bleue, dont un violent slap shoot qui s’écrase sur la botte de Bertein (46’31).
Une fois la pénalité achevée, Cibula se retrouve seul face au but, sans parvenir à concrétiser (49’01). Un cinglage de Burgert et une simulation de Dian repeuplent le banc de la prison dans la foulée, pour une décision arbitrale théoriquement contradictoire (49’15)...
A quatre contre quatre, Michel atteint le casque du gardien breton (50’14) avant que Graham Avenel pour retenir regarnisse le banc des pénalités, à peine son collègue sorti (51’19). Un énième power play menaçant mais improductif s’ensuit, plusieurs slaps de la bleue sont décochés, mais personne ne reprend les rebonds.
Bertein arrête du bout de la botte un Chipaux excentré (54’33), mais ne peut rien lorsque Trudeau dans l’enclave récupère un palet de derrière la cage avant de l’expédier au fond [2-0 à 57’20, assisté d’Elie Marcos et Peter Bourgaut].
Le gardien bas-rhinois s’occupe de neutraliser la révolte de Breault (57’31), et l’unité d’infériorité numérique parvient à gérer un ultime accrocher de Julien Burgert (59’16).
Tirs cadrés : 13-10 Strasbourg
Dans un match avant tout défensif, dominé par deux gardiens en grande forme, mais aussi aidés par la chance ou la maladresse dans le dernier geste des avants, Strasbourg a joué la carte de la sécurité défensive avec sérieux et constance. Résultat : le premier blanchissage de la saison pour Vladimir Hiadlovsky. Symbole des progrès en cours, l’Etoile Noire ne s’est permise aucun gros passage à vide, bien aidé par le retour au jeu de David Stritz, certes pas encore au sommet de sa forme, mais malgré tout toujours aussi précieux en zone défensive.
Les Albatros se sont également appuyés sur une défense de fer, un penalty kill rodé et un gardien en réussite, mais les attaquants peuvent regretter de ne pas avoir su convertir les quelques grosse occasions qu’ils se sont procurés.
Prochain rendez-vous pour l’Etoile Noire : les Lions de Lyon, encore un adversaire direct au classement synonyme une nouvelle fois de match clé.
Hommes du match : Tim Hartung et Sébastien Trudeau
Réactions de Daniel Bourdages :
« On avait vu plus de buts que ça à Brest. Il faut féliciter les gars pour leur effort défensif. Peut-être qu’au niveau de l’échec avant les deux équipes ont gardé un troisième homme haut, sauf nous peut-être à un certain moment, j’ai trouvé que notre troisième homme descendait un peu. Mais on ne s’est pas fait prendre au piège de Brest qui était l’échappée. On a vu que d’avoir joué contre eux la semaine dernière nous a quand même aidé à se préparer pour ce genre de confrontation. Brest a très bien défendu en penalty kill parce que le palet était souvent très très proche et il ne manquait pas grand-chose pour que ça rentre dedans. On gagne mais il faut jouer mieux la prochaine fois, il faut jouer un peu plus vite. »
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