Vaincu 6-1 à l’Ile Lacroix lors du match aller par les Dijonnais, le RHE venait prendre sa revanche à Dijon en ce dernier match de l’année 2015. Malgré cela, et privés de Filip Björk et Benoît Quessandier, les hommes de Jonathan Paredes se lançaient dans un duel qui s’annonçait des plus déséquilibrés.
Patinoire municipale Trimolet, Dijon, Hockey Hebdo
Arbitres : M. Gremion assisté de Mme Girard et de M. Douchy
Buts : Dijon : 06.40 Marek Maslonka (ass William Wallen et Michal Jeslinek) ; 07.32 Brian McMillin (ass Mathieu Briand) ; 11.50 Marek Maslonka (ass William Wallen) ; 17.37 Quentin Mahier (ass Marek Maslonka et Michal Jeslinek) ; 22.31 Romain Gutierrez (ass Yanick Riendeau et Alexandre Mulle) ; 31.32 William Wallen Rouen : ; 08.12 Loïc Lamperier (ass Florian Chakiachvili et Tero Konttinen) ; 08.51 Sacha Treille (ass Jason Krog et Yorick Treille) ; 30.25 Nicolas Arrossamena (ass Tero Konttinen) ; 54.40 Joël Perrault (ass Olivier Labelle et Patrick Coulombe)
Pénalités
41 minutes dont 25 à Melin contre Dijon
32 minutes dont 10 à Arrossamena contre Rouen
Les joueurs rouennais ne sont pas venus faire de la figuration, dès l’entame ils imposent un rythme élevé aux Dijonnais et cela semble leur convenir parfaitement ! A 3’35, Dallas Ehrhardt teste les réflexes de Dany Sabourin d’un slap de la bleue qui fait l’arrêt en 2 temps. Puis c’est au tour de Loïc Lampérier et Olivier Dame-Malka de maintenir éveillé Matija Pintaric dans la 6ème minute. Le jeu passe rapidement d’un camp à l’autre, et si les Rouennais se sont offert un petit temps fort, un changement de ligne maladroit laisse Marek Maslonka récupérer le palet à bleue pour partir seul et tromper le cerbère normand [6’40 ; 1-0]. Il faudra peu de temps à Brian Mc Millin pour doubler la mise, seul devant la cage et bien servi par Mathieu Briand de derrière les filets [7’32 ; 2-0]. La machine rouennaise, loin d’être grippée, va reprendre ses gammes et ne va pas tarder à recoller au score. D’abord d’une déviation de Loïc Lampérier sur un tir masqué de Florian Chakiachvili à 8’12 puis, à 8’51, par l’intermédiaire de Sacha Treille. Tout est à refaire pour le DHC qui ne se décourage pas.
Il faut attendre 9’59 pour la 1ère pénalité du match et elle est rouennaise, Fabien Colotti part en prison 2’ pour Accrocher. Ses coéquipiers ne seront que peu inquiétés par le power-play dijonnais qui passera la majorité du temps à récupérer le palet dans sa zone de défense. Et pourtant, dans les dernières secondes, Maslonka reprend à bout portant et parvient à mettre au fond [11’50 ; 3-2]. A 13’17, le très physique Olivier Labelle prend 2’ pour Faire trébucher. Cette fois, l’attaque dijonnaise est bien installée grâce notamment à un très bon travail de Vincent Melin qui fait son possible pour conserver le palet en zone offensive. Mais cela ne suffira pas cette fois et le RHE parvient même à s’octroyer un tir en contre mais sans conséquence au tableau d’affichage. La rudesse bien connue de l’équipe normande commence à se faire sentir. M. Gremion, le head du soir, envoie Olivier Dame-Malka 2’ en prison pour Charge contre la bande et Timo Kuuvulainen, qui ne s’en est pas laissé conter, 2’ pour Dureté (15’47). A 4 vs 4, les Rouennais sont à leur avantage pendant 1’ et il suffira d’une mauvaise relance de Yanick Riendeau pour qu’ils s’offrent la possibilité de revenir à 3-3 mais Pinto parvient à stopper le break. L’avantage est désormais aux locaux qui concluent une belle action collective par un tir de Quentin Mahier, à la bleue, qui crucifie Sabourin [4-2 ; 17’37].
Le tiers se termine sur ce score qui laisse le public en pleine euphorie. Mais Rouen a démontré, plus tôt dans le match, qu’il avait les ressources pour revenir dans la partie, le second tiers s’annonce des plus intéressants.
Tirs cadrés : 14/17
Le 2ème tiers commence sur une pénalité dijonnaise (0’18, Thomas Roussel, 2’, Cinglage), les Bourguignons plutôt à l’aise dans l’exercice se procurent même un contre par Aram Kevorkian et Romain Gutierrez.
Pintaric, en confiance, ne laisse rien passer et se permet même une sortie audacieuse à mi-chemin de la ligne bleue effectuée sous la pression rouennaise mais avec réussite. Les joueurs dijonnais profitent de la fin de la pénalité pour lancer Romain Gutierrez et enfoncer le clou [22’31 ; 5-2] !
Les gradins de Trimolet exultent mais le DHC est de nouveau sanctionné : à 2’56, Marek Maslonka est pénalisé 2’ pour Obstruction. Le power-play normand n’impressionne guère, Alexandre Mulle y va de son contre, en fin de pénalité Yanick Riendeau prend également un tir dont Romain Gutierrez manque de peu le rebond.
Sans être à la peine, le RHE ne trouve pas la faille et les pénalités vont commencer à se succéder. A 5’30, d’abord 2’ pour Obstruction à Léo Guillemain puis, à 7’40, 2’ pour Faire trébucher à Olivier Dame-Malka. Le jeu de puissance dijonnais est rapide et bien construit mais il manque un élément-clé au rebond pour conclure les occasions. A 10’25, Nicolas Arrossamena ramène ses coéquipiers dans la course : Pinto pense avoir fait l’arrêt mais le palet glisse doucement jusque derrière sa ligne de but. La valse des pénalités reprend, cette fois c’est Marc-André Thinel qui va chauffer le banc des prisons 2’ pour Coup de coude. A peine une minute plus tard, sur une entrée zone solitaire de William Wallen, fauché dans sa course par Aurélien Dorey, Dijon obtient un tir de pénalité. L’attaquant suédois transforme l’essai sous les hourras du public [11’32 ; 6-3]. Dès lors, le RHE va durcir encore le jeu et accélère le rythme déjà enlevé pour tenter de recoller au score. Si le DHC a, dans un premier temps, du mal à se dégager des serres rouennaises, il se met ensuite au diapason et repart de plus belle. Cible facile depuis le début du match le jeune Dijonnais Vincent Melin ne se laisse pourtant pas impressionner par les grands gabarits rouennais et file finir le tiers en prison pour Dureté, accompagné de Sacha Treille (18’37).
Tirs cadrés : 17/16
A l’instar du 2ème tiers, le dernier vingt s’ouvre sur une pénalité dijonnaise (0’16 ; Yanick Riendeau ; 2’ pour Charge contre la bande), très vite suivie d’une 2ème (0’38 ; Marek Kolba ; 2’ pour Accrocher). Les locaux évoluent donc à 5 vs 3, l’occasion rêvée pour les visiteurs de faire parler la poudre. Mais il n’en sera rien, le verrou dijonnais a tenu bon.
Les joueurs dijonnais vont continuer à proposer un jeu construit, bien que moins rapide qu’en début de match, mais ne vont pas au bout de leurs actions.
Le temps défilant, les esprits s’échauffent et les prisons vont par paire. A 7’41, Mathieu Briand (2’ Dureté) et Loïc Lampérier (2’ Dureté), à 10’38 Dallas Ehrhardt (2’ Dureté) et Nicolas Arrossamena (2’ Dureté + 10’ Méconduite).
Entre les deux, le défenseur international Florian Chakiachvili sortira sur civière pour une blessure au dos (ndlr : d’abord transporté à l’hôpital pour examen complémentaire où il restera en observation jusqu'au lendemain matin, il devrait pouvoir jouer la finale de la Coupe de France ce dimanche 03).
Ce troisième tiers est haché par les pénalités et brouillon. Néanmoins, le RHE parvient à ses fins, à 15’40, via leur nouvel attaquant Joël Perrault [6-4].
La sortie de Dany Sabourin en fin de match ne changera plus rien au tableau d’affichage, Rouen ne se montrant pas particulièrement dangereux et Dijon ratant par 3 fois la cage vide. A 19’40, ultimes échauffourées entre Vincent Melin qui écope d’un 5+20 et Olivier Labelle de 2’ le tout pour Dureté.
Tirs cadrés : 12/17 Le match se termine donc sur une victoire 6-4 des Bourguignons qui sont parvenus à faire jeu égal avec les Normands. Une prestation de qualité de la part des locaux, notamment en défense malgré l’absence de 2 titulaires et grâce à la présence et l’implication du jeune Melin. L’attaque n’est pas en reste avec 5 marqueurs différents et un nombre de tirs qui atteint des sommets. Reste à confirmer cette éclaircie lors du prochain match à Amiens le 06/01.
Les Rouennais avaient-ils déjà la tête à Bercy, peut-être… cela n’enlève rien au petit exploit dijonnais. A noter tout de même que le cerbère du RHE n’a guère impressionné et se positionne à la dernière place de la ligue en termes de pourcentage d’arrêt (87.1%), un problème à venir dans les matchs décisifs (début de réponse lors de la Finale de la Coupe de France) ? Avec cette défaite, le RHE retombe au pied du podium.
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