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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Dijon (Les Ducs)
Hockey sur glace - Interview : Andy Foliot
 
Après avoir annoncé l'arrêt de sa carrière sportive, Andy Foliot ne quitte pas l'univers du hockey sur glace pour autant. Il a bien voulu répondre à nos questions, à la fois pour revenir sur les raisons de sa retraite sportive, mais surtout pour évoquer son avenir professionnel en tant qu'entraineur.
 
Grenoble/Dijon, Hockey Hebdo Jean-Christophe Salomé le 05/07/2011 à 22:23
Photo hockey Interview : Andy Foliot - Ligue Magnus : Dijon  (Les Ducs)
Photo : Bruno Fouillat
A Lyon, en Coupe de France
Tu as annoncé ton départ et ton arrêt. Tu as 26 ans, ce n'est pas un peu jeune pour arrêter ?


Ce n'était pas prévu que je raccroche les patins aussi vite, ce n'était pas dans mon plan de carrière, même si on y pense un petit peu chaque année. Avec une femme et deux enfants, il faut songer à l'avenir aussi.
Au départ, les négociations étaient bonnes et ça s'est dégradé quelques jours avant la fin de mon contrat. J'ai dû faire un choix assez rapidement, je ne pouvais pas rester dans l'inconnu avec ma famille, surtout avec des conditions qu'il m'était difficile d'accepter. >
Donc, oui, c'est jeune, j'ai un peu de regrets vis à vis de ça, mais j'ai confiance et je suis très content pour la suite.

Tes patins sont-ils rangés définitivement ?

Ce n’est pas évident, on m’a proposé de jouer un petit peu mais j’ai fait un peu le deuil. Je préfère autant couper net. Peut-être que ça va me démanger durant l’année. Je n’en sais rien, c’est un peu trop tôt pour le dire. Les patins sont toujours affûtés, mais je ferai un bilan un peu plus tard. Pour l’instant, je me concentre sur mon nouveau projet qui va vite arriver. Je suis impatient de commencer.

As-tu regardé ou reçu des offres en D1 ou en D2 ?

J’ai eu des contacts en D1 ou en D2 avec Stéphane Bails, mon agent. Je comprends que les clubs de D1 ont un certain budget à respecter, mais je ne pouvais pas y aller pour pas grand-chose, je ne prends pas ce risque avec ma famille. Je tiens à remercier les clubs qui m’ont contacté, mais c’était assez délicat.
J'avais prévu de rester à Dijon. Il y a encore trois mois, le club souhaitait me conserver pour la Magnus et je m’implique beaucoup pour le hockey mineur. Je suis diplômé et j’ai cette faculté de pouvoir m’occuper des joueurs et des gardiens, c’est un plus qui est recherché par les clubs.
On m’avait parlé d’un nouvel entraineur, d’une concurrence à deux jeunes français. J’ai dit que ça m’intéressait, que c’était une bonne chose. Ensuite, on m’a dit que le nouvel entraineur demandait un très gros gardien, visiblement étranger, car il n’y a plus beaucoup de français sur le marché. J’ai décliné le fait d’être 2e et de m’occuper du hockey mineur. Je n’ai pas apprécié ce changement, je n’ai rien contre le nouvel entraineur ou les gardiens étrangers, mais je ne pouvais pas accepter ce changement à deux jours de la fin de mon contrat. J’ai décidé de ne pas poursuivre avec Dijon.


Pourtant, en D1 ou en D2, certains clubs n’hésitent pas à engager un gardien étranger.

Je ne sais pas, mais la tendance est pour les joueurs et gardiens étrangers depuis cinq, six ans. Je trouve que c’est un peu dommage, alors qu’avec des français, on pourrait mettre de l’argent pour structurer le club, pour pouvoir coacher à deux personnes, et travailler avec les joueurs français. Il ne faut pas se leurrer, il y a un souci de formation, aussi bien pour les joueurs que pour les gardiens de but. Je sais que la fédération travaille fort dans ce sens, ce sont des choses qu’ils veulent améliorer. Il y a des colloques d’entraineurs, tout le monde veut s’améliorer, mais tous doivent jouer le jeu pour que ça porte ses fruits. Ne vaudrait-il mieux pas sacrifier un ou deux étrangers, et trouver un pigiste pour entrainer les gardiens. Je pense qu’il y a moyen de mieux structurer le club et le staff avant d’aller chercher des étrangers.

Photo hockey Interview : Andy Foliot - Ligue Magnus : Dijon  (Les Ducs)
Photo : Emily Simon
En général, pour les jeunes gardiens français, quels sont les obstacles pour trouver une place en D2 ou en Magnus ?

Il faut tomber au bon endroit au bon moment. Je vais parler de mon expérience personnelle. Je suis arrivé à Grenoble. Patrick Rolland, Gérald Guennelon et le club m’ont accueilli les bras ouverts. Je faisais une formation d’entraineur à côté, j’étais en Junior Elite avec Christian Maillet. C’était une superbe année, j’ai beaucoup appris, je tenais à le souligner. Par la suite, ils m’avaient conseillé d’aller à Chamonix, j’avais besoin de temps de jeu. J’étais avec Radek Lukès, je faisais le junior et le senior. D’un point de vue financier, c’est beaucoup plus avantageux pour les clubs d’avoir un gardien qui puisse faire les deux catégories. Jusque là, ça allait très bien. J’ai réussi à prendre la place de Radek Lukès en fin de saison, on m’a proposé le poste de titulaire en concurrence avec Johan Scanff la saison suivante. On était jeunes, on avait 21, 22 ans. Par contre, on était un peu livrés à nous-mêmes. Si on ratait la saison, on avait déjà trouvé l’excuse, on savait qu’on serait visés. On avait peut-être la tête sur le bucher avant de commencer. On n’a pas eu forcément une bonne saison d’équipe, on a eu un changement d’entraineur. L’entraineur (ndlr : Peter Hrehorcak) devait juste coacher, puis un défenseur s’est blessé, il a joué et coaché en même temps. Finalement, ce n’était pas un environnement sain et serein pour performer. On fini avant dernier, ce n’était pas évident, on avait pas mal de blessés, les étrangers n’étaient peut-être pas au niveau qu’on attendait, mais ça a été très enrichissant. On a eu un nouvel entraineur deux semaines avant les play-downs (Allan Jacob). Lui souhaitait venir avec son gardien étranger, donc j’ai préféré partir dans un meilleur club. Je suis parti à Briançon, où j’ai connu autre chose.
Après, pour remonter la pente, c’est difficile, il faut faire les bons choix au bon moment. Il faut tomber surtout avec des bonnes personnes qui vous fassent confiance. Au vu des recrutements, il y a plus d’entraineurs français qui font confiance à des gardiens de but français. Il y a quelque choses à faire là, il faut faire attention.

Tu en as certainement discuté avec les autres jeunes gardiens français, quel est leur ressenti ?

Oui, avec quelques uns. Il y aura toujours de la place pour les joueurs français, même si c’est un peu plus délicat sur les power-play, mais les gardiens de but français, il n’y en a qu’un dans le jeu. Souvent, les clubs ne veulent pas prendre de risque et vont payer un gros étranger. On prend un jeune qui fait le junior et qui ne coûte rien. Est-ce que c’est la bonne solution... pas forcément, mais on est conscients de ça.
Je souhaite bonne chance à Henry-Corentin Buysse, Florian Hardy, Romain Farruggia, Ronan Quemener et je leur souhaite de rester dans leurs clubs, on leur fait confiance. Peut-être que ces clubs là on compris l’importance de bosser avec des jeunes gardiens de but français. Qu’ils ne lâchent pas leur place et qu’ils continuent de performer.

Il faudrait penser à la relève de Cristobal Huet et Fabrice Lhenry ?

C’est ça le problème, c’est difficile d’emmener en équipe nationale un gardien de but qui ne joue pas. C’est vrai qu’il y a de très bons jeunes comme Ronan qui a fait une super saison, Florian qui a du talent, Henry, Romain, y’a du monde derrière mais je pense qu’il y a un sacré écart. Eddy (Ferhi) est parti, entre Cristo et Fabrice et les jeunes derrière, il y a un énorme fossé en terme d’âge. Est-ce qu’il n’aurait pas été plus intelligent de préparer des gardiens intermédiaires ? J’aimerais bien que Cristo et Fabrice restent le plus longtemps possible, parce qu’ils tiennent l’équipe de France à bout de bras, l’équipe a vraiment besoin d’eux et ils font ça très bien, mais ils ne sont pas éternels non plus. Il faut s’attarder aussi à préparer les jeunes gardiens. Il est certain qu’ils seront de très bons gardiens, mais ils sont tout seul dans leur club, il n’y a personne qui s’occupe d’eux. Il n’y a pas d’entraineur dédié pour les gardiens, pas de stage d’organisé pour eux. Ils apprennent tout seul sur le tas, c‘est compliqué. Je leur souhaite bonne chance malgré tout.

Est-ce qu’il y a des gens, des clubs en France en mesure de faire progresser des gardiens ?

Patrick Rolland a beaucoup apporté au club de Grenoble, et notamment pour les gardiens de but. Je ne connais pas sa situation actuelle. Il y a peut-être des anciens gardiens de but qui seraient prêts à donner un coup de main aux jeunes, il faudrait que les clubs s’organisent, je suis sûr que ça existe. Mon père, qui travaille au sein de la fédération, travaille beaucoup pour monter des contenus pour les gardiens de but, c’est aussi ce qui manque. Je sais qu’il y a une prise de conscience de ce côté-là, mais ça va prendre du temps, mais je pense qu’il y a une grosse part de responsabilité des clubs. Je pense qu’un gardien de but français, bien encadré, bien aidé, avec la vidéo, un système de jeu prévu pour lui et une personne qui s’en occupe avec des entrainements spécifiques, sera beaucoup plus rentable sur le long terme qu’un étranger qu’on vient chercher pour deux ou trois saisons.

Est-ce que tous les clubs en sont capables ? Comment la fédération pourrait aider, inciter à travailler avec les gardiens ?

La fédération fait du bon travail, a conscience de ces choses là. Ils ont peut-être des projets. Comme je l’ai dit, il y a un souci de formation des plus jeunes, mon père travaille sur des contenus pour que les clubs puissent les utiliser. Je sais qu’il y a des stages qui se font à l’étranger, il y a peut-être moyen de filmer les gardiens de but, je sais que ça se fait. J’étais en contact avec Sébastien Beaulieu (ndlr : entraineur des gardiens de Genève), c’est une bonne personne, il y a peut-être moyen que les gardiens de but travaillent avec.
Il y a certains clubs qui travaillent sur du long terme, comme Grenoble avec leur centre de formation. Ils ont compris l’importance des jeunes français, c’est un bon club qui essaie de développer ses jeunes. Le fait d’avoir deux entraineurs sur le banc, la vidéo, travailler avec les jeunes, c’est la solution gagnante à mes yeux.

Photo hockey Interview : Andy Foliot - Ligue Magnus : Dijon  (Les Ducs)
Photo : Jean-Christophe Salomé
A Chamonix en 2007
Sur les 6 saisons que tu as passé en Magnus, comment as-tu vu évoluer le championnat ?


Il y a toujours les soucis financiers. Une année, on voit une bonne équipe, puis elle résorbe les dettes les 2, 3 années suivantes. Je ne suis pas certains que tous les clubs de Magnus soient professionnels, ce serait peut-être un bon pas à faire. Peut-être que le niveau monte, j’ai dû mal à m’en rendre compte, cette année le championnat était assez serré, mais il y a toujours 3 ou 4 équipes qui dominent et le peloton qui se tient. Il faut tirer une sonnette d’alarme, il y a moins de place pour nos jeunes français. Je sais qu’avec les arrêts de l’Union Européenne, ce n’est pas évident de mettre des quotas, mais il faut faire appel au bon sens des clubs. Il ne faut pas oublier que c’est l’avenir, ça prépare aussi l’équipe nationale. On est en 2011, et il y a toujours des clubs qui ne sont pas structurés. Un club qui n’a pas de responsable matériel en Ligue Magnus, qui est le championnat élite, c’est délicat. Est-ce qu’il ne vaudrait mieux pas réduire un peu la voilure, se structurer, que les joueurs soient dans de bonnes conditions. Les salaires ne sont pas faramineux, mais au moins que le contexte et la structure soient bons.

Tu parle des salaires, est-ce que c’est facile pour un jeune de vivre du hockey ?

Bonne question… Pour un jeune qui est dans sa ville d’origine, chez ses parents, le club donne quelque chose, c’est possible. Mais quand on fait signer des joueurs pour 300 euros par mois, je ne sais pas comment ils font pour vivre. Ce n’est pas évident, ça dépend des clubs… En vivre, je ne sais pas, survivre peut-être (rires). Les salaires varient, je ne les connais pas, mais on se parle entre nous, et certains sont obligés d’avoir un travail à côté. On est quand même en Ligue Magnus, c’est un peu ahurissant. Certains joueurs ont des contrats de moins de neuf mois, ce qui me semble être le minimum légal, j’ai un doute, mais certains ont des contrats de sept mois. C’est un peu l’arbre qui cache la forêt. On est en Ligue Magnus, mais quand on y regarde de plus près, ce n’est pas mirobolant.

Est-ce que les attentes, la pression des clubs et du public sont en adéquation avec ça ? Comment est-ce compatible avec un statut de professionnel ?

Il y a des clubs qui sont professionnels, je reprends l’exemple de Grenoble pour y être passé, la majorité sont pris sur 12 mois. Ils y font la préparation physique. Un club, c’est comme une entreprise. Plus vous prenez soin de vos salariés, avec un salaire décent, meilleures seront les performances. Les jeunes qui seront obligés d’avoir un boulot à côté, qui se mettent au chômage l’été, il ne faut pas en attendre des miracles non plus. Il faut regarder la réalité en face. Le public n’a pas forcément conscience de ces choses là. Je ne connais pas tout non plus, mais il m’arrive d’en discuter avec d’autres joueurs. Un joueur qui n’a pas de soucis financiers sera meilleur que quelqu’un qui est obligé de faire attention, qui doit trouver un autre travail l’été, qui va être au chômage… certains n’ont même pas le salaire minimum. Comment tu fais pour vivre ? Ces joueurs feront autant de matchs qu’un autre qui est vraiment pro, il y a plusieurs vitesses dans la Ligue Magnus.
En D1, il y a moins d’entrainements, c’est plus un statut semi-professionnel. Mais en Magnus, les entrainements sont quotidiens, avec la musculation, les séances vidéo et les matchs qui ont lieu le mardi et le samedi. Vu les exigences du championnat, je ne vois rien d’autre qu’un statut professionnel. Ce n’est pas évident de travailler à côté si vous voulez garder un temps de repos et de soins. Ne vaudrait-il mieux pas sacrifier un ou deux étrangers, mieux payer les français, on pourra leur en demander plus, mais au moins ils auront le salaire qui suit et ils ne seront pas obligés de travailler à côté.
Un entraineur voudra sauver sa place en prenant des étrangers, même s’il fait jouer des français. En général, il y a pas mal d’attaquants français, on n’en manque pas et ils sont bons, J’entends souvent qu’on a peu de bons défenseurs en France, mais je ne suis pas d’accord, il faut juste travailler avec eux. Les clubs doivent prendre ce risque là. C’est moins risqué d’avoir beaucoup d’attaquants français que des défenseurs et un gardien de but.

Passons maintenant à ton actualité. Tu veux te consacrer à la formation. Ou en es-tu au niveau des brevets ?

J’ai mon brevet d’état premier degré (BE1). Je me prépare pour le 2e degré. J’ai eu mon brevet d’état assez jeune, vers 20 ans. Je savais que ce serait ma reconversion, ça me plaisait beaucoup, j’étais fait pour ça, pour entrainer les jeunes. J’ai bien fait car j’arrête, même si ce n’était pas prévu aussi tôt. J’ai été assez intelligent pour me dire que j’aurais quelque chose le jour où j’arrêterai. Je ne regrette pas ce choix, d’avoir commencé mes études au niveau de l’entrainement. On ne sait pas ce qui peut se passer dans une carrière. Il y a pas mal de joueurs qui arrêtent et se retrouvent sans rien.

Et ce BE1, il te permet de faire quoi ?

C’est le premier diplôme qui te permet d’être rémunéré pour ton travail, je peux enseigner contre rémunération. Le 2e degré est un peu plus poussé dans l’entrainement.

Est-ce qu’il est nécessaire d’avoir pratiqué pour passer les brevets d’état ?

Non, mais c’est un gros plus si tu as joué. Les meilleurs joueurs ne font pas forcément de très bons entraineurs. Il y a des gens qui ont fait leur hockey mineur, et qui deviennent de très bons entraineurs. C’est quand même mieux d’avoir baigné dans l’univers du hockey.

Quelle est ta vision de l’entrainement dans le hockey mineur ?

Actuellement, et tous les entraineurs seront d’accord avec moi, il y a un souci avec les heures de glace. Ce n’est pas évident d’en avoir beaucoup, il faut jongler avec les catégories. Je pense qu’il faut prendre son temps avec les jeunes, c’est le vivier pour plus tard, il faut en prendre soin. Il faut surtout avoir de bons contenus, enseigner la base. C’est au niveau de la base qu’il faut s’améliorer. Les entraineurs ont conscience de ça, tout le monde veut progresser.

Est-ce qu’il faut former avant tout des futurs professionnels, ou mettre en avant le plaisir de jouer ?

Les deux sont bons, mais il faut distinguer les catégories d’âge. A partir de U13, petit à petit, tu y peux penser. On n’est pas un sport connu, on a que 17.000 licenciés, contre 2 millions au Canada. Là-bas, les niveaux se font d’eux-mêmes. Notre fédération est jeune, notre sport est méconnu, il faut vraiment qu’un maximum de gens connaissent le hockey, que le vivier augmente. Faire de l’élitisme en U9, c’est ridicule. Il faut que les enfants aient le plaisir du hockey, il ne faut pas jouer la gagne à ces âges là. On veut que les enfants aient le plaisir du hockey. Ici, à Dijon, ils ont eu des difficultés à monter une équipe Cadets. Jonathan Paredes fait un énorme boulot avec les jeunes, et il y a des choses qui ont peut-être été faites avant. Il faut faire attention, le but est d’avoir un maximum d’enfants jusqu’en cadets ou juniors, et là tu peux commencer à réduire ton groupe pour avoir le meilleur groupe possible. Ce n’est pas encore un sport de masse, il faut donner le goût de faire du hockey et faire connaitre ce sport. Même si un enfant ne perce pas dans le hockey, ça restera peut-être un passionné de hockey qui viendra vers la table de marque, vers l’arbitrage, … L’idée est d’attirer un maximum de gens.

As-tu trouvé un club qui correspond à ton projet ? Où vas-tu poser tes valises l’année prochaine ?

Oui, j’ai trouvé un bon club, avec un bon projet. Je vais déménager à Strasbourg pour m'occuper du hockey mineur de l'Etoile Noire. C’est vraiment « on donne sa chance à tout le monde ». On veut vraiment que le hockey soit connu dans la ville, on veut du monde, et en faire un club majeur en termes de licenciés. Je pense qu’ils sont sur la bonne voie. Le projet m’a plu. Tout le monde aura sa chance, on ne mettra pas les moins bons de côté. Le charme d’être entraineur, c’est de travailler avec ceux qui ont un peu de difficulté. Souvent, certains préfèrent ne travailler qu’avec les bons, parce que c’est plus facile avec ceux qui sont intelligents, qui comprendre les jeux et plus facilement qu’un autre. Ce que j’aime dans ce métier là, c’est aider un moins bon à devenir bon. Ce club à conscience de ça.

Depuis que la saison est terminée, comment occupes-tu tes journées ?

Je continue à m’entrainer avec mes potes de Dijon, je fais de la muscu avec eux. Ce n’était pas prévu que j’arrête, et ça me titille un peu quand même, je ne vais pas vous mentir là-dessus. J’aime faire du sport, être avec les autres. J’ai de bons amis, je continue d’y aller. Sinon, je pouponne un petit peu, ma femme travaille, je m’occupe de mon garçon d’un an et j’emmène l’aîné de 6 ans à l’école. Durant la saison, on n’a pas de week-end pour nous, on s’entraine tous les jours et on entraine les jeunes en plus, la famille est un peu de côté, donc j’essaie de rattraper ces moments là, c’est important. 
Ces deux dernières années ont été difficiles pour moi ainsi que pour certains de mes coéquipiers, surtout la dernière année qui m'est restée en travers de la gorge. Quand tu fais ta passion et que tu n’es plus motivé, ce n’est pas bon. J'ai perdu le goût de jouer, on m'a ôté l'envie de jouer, et pourtant ceux qui me connaissent savent que c’est contradictoire avec ma personnalité. C’est sûr que ça m’embête d’arrêter, on y repense avec ma femme, mais cette dernière année, c’est ma femme qui me poussait à y aller, j’allais à reculons à la patinoire. Comme je l'ai dit, certains engagements n'ont pas été tenus, je ne pouvais pas continuer dans ces conditions.

Je remercie ma famille qui m’a soutenu toutes ces années, et notamment la dernière. C’est eux qui me poussaient à faire ce que j’aime. Si j’avais continué, j’aurais peut-être retrouvé cette passion, mais je l’ai perdue.



 
 
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Réactions sur l'article
 
btm38 a écritle 14/07/2011 à 12:54  
+1000 pour monsieur Foliot tres bonne analyse de l etat des lieux
bobette a écritle 09/07/2011 à 19:37  
bien d'accord avec vous concernant les jeunes gardiens de but, qui sont parfois mal dirigés, mal compris, mais quand on tombe sur les bonnes personnes, qui sont rares dans l'hexagone, cela se passe bien.
Thibaut a écritle 06/07/2011 à 22:58  
Merci Andy pour ton implication, ton sens du contact et de la pédagogie avec les jeunes, ta bonne humeur et ta constance. Ça fait un peu flatteur, mais vraiment, le boulot que tu faisais était excellent. Je ne te raconte même pas la crise de larmes lorsqu'on a indiqué à notre clown patineur que tu partais... Comme tu le dis, pour les jeunes, le hockey est un plaisir. Ils s'identifient aisément et beaucoup à leur entraîneur lorsqu'il est bon comme tu l'es. Et à 6, 7 , 8, 9 ou 10 ans, on vient sur la glace pour le plaisir et aussi parce qu'on aime bien l'entraîneur. Je suis sûr que tu trouveras à Strasbourg les conditions pour transmettre ta passion et tes valeurs. Et ils te le rendront bien ! A+
pierrottoutbeau a écritle 06/07/2011 à 09:33  
merci andy pour tout ce que tu as fait pour nos gosses,tu le sais bien,tous les parents voulaient te garder pour ton implication,ton savoir faire;tes entrainements ,les gosses t'aoraient et nous avec,go andy,je suis entièrement d'accord avec ta vision des choses,on se reVerra......
Gerard_Baste a écritle 06/07/2011 à 04:05  
Une bonne tête de hockey. Il a l'air d'un gars honnête, je suis certain qu'il aura du succès en tant qu'entraineur.
 
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