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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Hockey sur glace - Bordeaux : Mathieu Cyr
 
Interview de Mathieu Cyr qui arrive à Bordeaux après plusieurs saisons en D3, D2 et D1.
 
Anglet, Hockey Hebdo Jean-Christophe Salomé le 15/07/2015 à 08:44
Nous vous avions déjà présenté Mathieu Cyr après sa première saison en D3 à Val Vanoise, où il avait terminé la saison avec une moyenne de 6 pts par match. Patiemment, Mathieu a gravi un à un tous les échelons du hockey français pour arriver en Magnus avec Bordeaux. Peu de joueurs ont eu cette patience et ce parcours.


Comment étais-tu arrivé à Val Vanoise et connaissais-tu le niveau de la D3 en France ?

Non, je n’avais vraiment aucune idée du niveau de jeu en arrivant. J’étais en discussions avec une équipe en D1 et une équipe allemande. Au final, l’équipe de D1 a pris un autre Canadien. Entre l’Allemagne et la France, je me suis dit que, culturellement, il serait plus simple de venir dans un pays où je comprends la langue. Je suis donc arrivé à Val Vanoise sans avoir la moindre idée du niveau de jeu. C’était donc une petite surprise à mon arrivée.


Photo hockey Bordeaux : Mathieu Cyr - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Mathieu Cyr avec Val Vanoise le 13/02/2010
Sur ta première saison (2009-10), tu termines la saison avec une moyenne de 6 pts/match. Comment s’est passée ton adaptation ?


Val Vanoise avait quand même une bonne équipe pour la D3. C’était un peu difficile de m’adapter, mais j’avais des coéquipiers qui savaient jouer et qui tiraient le niveau vers le haut. Ce n’était pas du loisir, l’équipe savait jouer. C’était une année un peu spéciale, mais j’ai tout de même pu prendre de l’expérience et m’adapter du style français qui est différent de l’Amérique du Nord.


Qu’as-tu retenu de cette première année en France ?

J’ai peut-être un peu régressé au niveau du jeu d’équipe et des phases de jeu, mais j’ai pu m’aguerrir sur le plan individuel avec beaucoup de temps de glace et un peu moins de joueurs lors des entraînements. J’ai donc pu m’améliorer sur un certain nombre d’aspects individuels, que ce soit sur les patins ou dans le maniement de palet.


L’année suivante, tu évolues en D2 avec Val Vanoise qui a été promu. C’était un choix d’y rester ?

Je n’avais pas cherché ailleurs. Par contre, j’étais en contact avec Anglet qui nous avait battus lors du carré final. J’étais très bien où j’étais, les choses se passaient bien à Val Vanoise, je suis donc resté pour voir ce que cela allait donner. On m’avait aussi prévenu que plusieurs joueurs canadiens faisaient le saut de la D2 à la Magnus par exemple et qui se tiraient souvent une balle dans le pied parce que la différence est vraiment énorme. Je me suis dit que, petit à petit, je travaillerais pour remonter de division et voir où cela allait m’amener.


Ensuite, tu arrives à Anglet en D1. Après connu la D3 et la D2, comment s’est passée la transition vers la D1 ?

Ça s’est bien passé aussi, même si la concurrence était un peu plus difficile. C’était un peu plus sérieux, c’est ce que j’espérais aussi. Je ne me suis jamais mis d’objectifs personnels, que ce soit de la D3 à la D1, j’ai toujours joué pour l’équipe et pour qu’elle fasse de son mieux. Que ce soit sur une 3e ligne en D1, l’objectif était d’aider l’équipe au maximum.


Ensuite, tu arrives à Dunkerque. Était-ce un choix de quitter Anglet ?

Au bout de trois ans avec Anglet, c’était une fin de cycle, comme cela arrive dans d’autres équipes en France. Soit un joueur cherche à partir, soit l’équipe change d’effectif. Pour le club comme pour moi, il était temps de chercher ailleurs et de faire autre chose. Cela s’est décidé assez tard, j’ai eu Dunkerque et ils étaient intéressés. Je me suis dit d’une plage à l’autre, pourquoi pas ? Ce n’est pas à côté mais, pour y avoir déjà joué, je détestais aller y jouer donc je me suis dit que j’allais me mettre de leur côté et que, cette fois, les gens allaient détester venir jouer contre moi :) !


Tu organises des stages à Anglet avec les jeunes. C’est important pour toi de donner aux jeunes ce que tu as pu apprendre ?

Oui, je trouve tout à fait normal qu’un joueur d’une équipe sénior donne de nouveau au mineur. C’est normal que les joueurs se proposent et que ce soit à Vanoise, Anglet, Dunkerque ou Bordeaux maintenant, j’ai toujours été avec le mineur. Les jeunes viennent te voir les soirs de match, c’est normal de leur donner un peu de ton temps en retour pour les aider.


Entre Val Vanoise, Anglet et Dunkerque, ce sont des régions différentes en termes de climat et de culture. Laquelle as-tu préféré ?

Ce sont trois beaux endroits. A Val Vanoise en hiver, tu as le ski, une belle station et des balades en montagne. Anglet, tu as la plage, comme à Dunkerque où toutes les grosses villes européennes sont proches, comme Londres par exemple pour partir en week-end.
A chaque endroit, il y a des fêtes et des festivals, du carnaval de Dunkerque aux fêtes de Bayonne à Anglet. C’est très différent culturellement, mais c’est quand même très similaire. A chaque endroit, j’ai trouvé beaucoup de positif et c’est pour ça que j’y suis toujours resté plusieurs années. J’ai apprécié tous les endroits où j’ai habité.


Au niveau des ambiances à domicile, y a-t-il un endroit plus agréable pour jouer ?

J’ai beaucoup aimé Dunkerque. Il y a la fanfare, de la musique tout le match. C’est quelque chose que l’on n’a pas en Amérique du Nord, et quand on regarde les ligues européennes, c’est une ambiance que j’ai plus retrouvé à Dunkerque qu’à Anglet ou Val Vanoise. L’ambiance à domicile à Dunkerque, on ne la retrouvait pas dans les autres patinoires de D1, D2 ou D3.


Cette dernière année à Dunkerque était vraiment spéciale, avec un événement tragique. Comment ressors-tu d’une telle saison ?

On essaie de garder le positif, plus ou moins. Chaque saison a ses hauts et ses bas. Je crois que tout sportif essaie d’améliorer ses bas pour ne pas les retrouver la saison suivante, et ne garder que le positif. C’était très difficile, mais il y a toujours un côté positif à tout.


Photo hockey Bordeaux : Mathieu Cyr - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Mathieu Cyr (droite) avec Val Vanoise le 13/02/2010
Sportivement, les impacts ont été importants, avec des matchs joués à l’extérieur, des résultats en dessous des objectifs. Comment l’équipe a-t-elle géré ces moments difficiles ?


Une équipe de hockey, c’est comme une famille. On s’entraide beaucoup, on a beaucoup discuté entre nous et avec l’entraîneur et le staff. On se retrouvait assez régulièrement pour discuter. il faut essayer de se regrouper, en famille, et d’aller de l’avant. Même s’il n’y avait pas de positif dans tout ça, il fallait garder la tête haute et se dire que le hockey n’est qu’un sport, mais qu’on fait vivre des gens. A nous de faire rêver ces jeunes et de donner envie à tous ces gens de venir aux matchs.


As-tu gardé pour objectif de jouer à un niveau supérieur, en France ou à l’étranger ?

Non, sans plus. Je ne me suis jamais dit qu’un jour je jouerais en Magnus. J’ai toujours joué le jeu de l’équipe, et si ça m’apporte ailleurs, ça m'amènera ailleurs. Sinon, j’étais très content là où j’étais et j’étais très content d’avoir joué pour les équipes. Je n’avais pas pour objectif d’utiliser une équipe comme tremplin. C’était vraiment juste de m’amuser et de profiter de ces années-là.


Comment es-tu arrivé à Bordeaux en Magnus ?

Je connais Stefan Tartari depuis plusieurs années, on est régulièrement en contact. On se parle régulièrement, et ça a souvent été sous-entendu, qu’un jour ce serait peut-être un peu plus sérieux. Il m’a appelé et m’a proposé de venir à Bordeaux. Ca m’arrangeait car j’ai des attaches familiales dans la région. Il cherchait un centre pour une ligne, c’est bien tombé. Je connais bien la ville pour avoir passé plusieurs saisons à Anglet qui est assez proche. J’adore Bordeaux, c’est une grande ville sans être trop grande, je suis très content d’y être.


Comment appréhendes-tu ton passage en Magnus ?

Plusieurs clubs de Magnus sont allés faire leur recrutement en D1, ce qui montre que la D1 s’est renforcée. A titre personnel, après cinq ans en D1, j’ai acquis pas mal d’expérience, et même si je n’ai pas d’expérience en Magnus, j’ai quand même l’avantage d’avoir évolué en France.


Comment perçois-tu le recrutement de Bordeaux avec des joueurs d’expérience ?

C’est un recrutement très intelligent, avec des profils qui sont en équipe de France, en Magnus et un bon niveau. Ce sont des leaders dans toutes les équipes où ils ont joué. Ca donne un groupe de leaders à Bordeaux pour créer une belle équipe de Magnus, c’est un beau recrutement.


Le premier objectif de Bordeaux est sûrement le maintien et de bien figurer sur tous les tableaux, mais le recrutement doit pouvoir permettre de viser mieux ?

Pour le moment, c’est avant tout le maintien, c’est le plus important. On verra comment les choses se passent, on visera plus haut si on le peut, tout dépend du discours de l'entraîneur. Il trouvera peut-être que le maintien n’est pas assez haut. Le recrutement est très bon dans les autres équipes de Magnus, le top 4 sera très dur à approcher. Avec les nouvelles règles, de nombreuses équipes vont surtout viser le maintien.


Comment vois-tu la prochaine saison de Magnus ?

Je n’ai jamais vraiment suivi la Magnus de près, mais je crois que les meilleures équipes des deux ou trois dernières années seront toujours présentes comme Grenoble, Rouen, Angers, Gap. A nous d’essayer d’aller les rattraper. Avec notre équipe, nous ne serons pas vus comme le promu et les autres équipes vont nous attendre.


Pour conclure, as-tu un mot à passer ?

J’aimerais remercier les équipes où je suis passé. C’est grâce à eux que je suis là aujourd’hui.
J’ai hâte d’aller jouer dans la patinoire de Mériadeck qui était si souvent difficile à jouer avec les équipes où j’ai joué.
 
 
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