Hockey sur glace : CDF : Réactions après le Havre - Amiens - Coupe de France : Le Havre (HAC)

Romain Bouchard, gardien du Havre, à peine sorti de la glace
Marie, Hockey hebdo : Je voudrais savoir comment on ressent un match comme ça, comment tu t’es préparé et qu’est ce que tu en retires ?
R. B. : Très dur ! Dur dur ! Ca va très vite, ils mettent les palets ou ils veulent ! Mais c’est une bonne expérience. J’en ai bien profité, c’est pas tous les jours qu’on rencontre une équipe de la Magnus. Avec l’équipe, on savait que ça allait être dur et physique, mais ils ont été gentils, ils n’ont pas été trop au contact. Notre but c’était surtout de limiter la casse et de mettre au moins un but pour l’honneur.

H. H. : C’est chose faite du coup ! Vous pouvez être fier de vous ! Merci

Pierre-Marie Huther, Capitaine du Havre
H. H. : Qu’est ce que tu peux nous dire sur un tel match, préparation, tactique, ressenti global ?
P.-M. H. : L’objectif de ce soir était de prendre le moins de but possible sachant que ce serait eux qui aurait la possession du puck, on savait très bien qu’on allait courir après le palet. Bon, on a marqué un but, c’est quand même le point positif, pour sauver l’honneur et aussi pour les spectateurs qui sont quand même venu nombreux pour un match en semaine comme ça. Par contre ce qui a été vraiment délicat à gérer pour moi, c’est qu’à ce niveau amateur, on ne s’entraine que ponctuellement, à l’inverse d’eux qui forment un vrai groupe, qui s’entrainent tous les jours ou tous les deux jours ensemble, ils sont vraiment soudés. C’est le problème pour l’entraineur avec une équipe comme nous de parvenir à composer une équipe structurée, il nous manque des automatismes, même contre des équipes de DIII, on est un peu brouillons et c’est dommage car on a du talent ! Certains de nos joueurs pourraient aller plus loin s’ils étaient un peu plus sérieux. En tout cas, ce match était une bonne préparation pour la suite, on doit rencontrer Cergy et St Ouen et on ne doit pas perdre. On a l’espoir d’aller en play offs, sinon ce serait une grosse remise en question pour nous. Et pour les jeunes, les cadets, c’est important de voir des matchs et des équipes comme ça. Ils se rendent ainsi compte du fossé qui nous sépare et surtout du travail qu’ils leur faudra fournir pour pouvoir prétendre jouer à ce niveau là ».

Antoine Richer, Coach Amiens

Photographe : Philippe Couyère
H. H. : Comment avez-vous abordé ce match ?
A. R. : On a préparé ce match sérieusement même si l’adversaire n’est pas du niveau de celui qu’on joue habituellement mais c’est aussi une forme de respect envers l’adversaire que de jouer sans tomber dans la facilité et de jouer à la baballe, on est là pour jouer au hockey et mettre des buts. Je pense qu’ils ont donné la réplique, ils ont essayé de rester dans le match. Donc c’était un match, certes à sens unique, mais un vrai match.

H. H. : Que pensez-vous de l' accueil, de l’organisation ici dans une patinoire « amateur » ?
A. R. : On a été extrêmement bien accueilli, dés l’arrivée du bus, on sait que les locaux ne sont pas les mêmes dans toutes les patinoires, mais nous on vient juste jouer au hockey, donc c’est très bien. Les conditions, les bénévoles, tout a été très bien. On a eu un problème avec un joueur, et tout a été traité rapidement comme il fallait, le protocole est nickel. Une organisation très carrée, très sérieuse et maitrisée.

H. H. : Plus globalement, un petit mot sur la Magnus, vous avez plutôt bien démarré la saison ?
A. R. : Oui ça va, mais ça va commencer à pousser un peu, il y a beaucoup de matchs à venir, entre la coupe de France, la coupe de la ligue et la Magnus. Il y a beaucoup d’objectifs et les premières blessures arrivent aussi, donc il faut arriver à gérer tout ça. Sinon, sur la ligue Magnus, je pense qu’il y a une homogénéisation de la qualité de jeu et que toutes les équipes se battent pour gagner. Ca donne un championnat un peu plus serré et encore plus intéressant.

Florent Neyens, 4 buts ce soir
H. H. : Tes impressions après ce match ?
F. N. : Très bon match, malgré la différence de niveau, utile pour mettre au point nos tactiques pour les matchs à suivre.

H. H. : Un petit mot pour l’équipe du havre ?
F. N. : C’est une équipe qui a du mérite, affronter une équipe qui a trois division au dessus d’eux, c’est vraiment pas facile à jouer, on part dés le début défaitiste, mais ils ont du mérite.

H. H. : Comment tu envisages la suite de la saison ?
F. N. : On a bien démarré la saison, on a un bon groupe, je pense qu’on peut arriver à faire quelque chose. Il va falloir travailler dur sur la totalité des matchs car cette année le championnat est assez bon, n’importe quelle équipe peut battre n’importe quelle équipe.

H. H. : Les principaux adversaires ce seraient qui ?
F. N. : Strasbourg est pas mal en ce moment, Rouen, Angers et Briançon.

Photographe : Philippe Couyère
H.H. : J’ai vu qu’un des vôtres est blessé, qu’en est il ?
F. N. : Il s’agit de Grégory Beron, il est parti faire des radios, il a mal à la cheville mais on n’en sait pas plus pour le moment. On sait maintenant qu’il s’agit d’une double entorse, absence estimée 2 à 4 semaines).

Nicolas Barbez, arbitre
H. H. : Comment on vit un match comme ça ?
N. B. : On l’aborde comme un match normal, on sait que ça va être difficile, on connait la différence au départ. Il y a eu un très bon comportement de l’équipe d’Amiens, pas de contact, ils ont joué leur jeu. Le Havre à essayé de résister même si à la fin, on a bien senti une différence de fatigue entre les deux équipes. Un match très sympa en tout cas !

Pierre-Jean Serville, buteur havrais
H. H. : Alors quelles impressions après une telle rencontre ?
P.-J. S. : On a pris le match comme il venait sans se prendre la tête car on savait bien qu’avec 3 divisions d’écart, c’était pas possible de rivaliser. C’est pas comme dans le foot, ou une petite équipe peut tenir tête à une grosse. Là, on a des joueurs étrangers en face de nous, des canadiens, ils s’entrainent tous les jours… C’est pour ça, que pour nous c’est que du plus pour le championnat, ça nous fait patiner, ça nous fait voir autre chose, ça doit nous faire évoluer. Le fait de mettre un but, ça fait plaisir de ne pas finir à zéro.

H. H. : Tu as déjà eu l’occasion de jouer des équipes de ce calibre ?
P.-J. S. : Oui, j’avais déjà joué Amiens et 2 fois Rouen Elite, alors à chaque fois c’est du 20-0 mais ce sont à chaque fois de bonnes expériences.

H. H. : Tu penses que toute l’équipe du Havre s’attendait à une telle différence de niveau ?
P.-J. S. : Je pense que certain ont été surpris, ils voient des matchs à la télé, mais sur la glace, ça n’a rien à voir, des fois à 5 contre 5, dans notre zone, on tournait comme si on avait un joueur en prison.