Spectacle intéressant, nouveau titre pour Cergy, et aussi grosse impression de solitude pour un hockey féminin sans moyens, méprisé par la plupart des dirigeants des clubs français, et qui ne pouvait compter que sur des joueuses qui faisaient figure d’apôtres de leur sport, pour ne pas dire de temps en temps martyres à la cause.

Yann Rieu

Ceci nous l’avions écrit, ce qui m’avait valu de nombreuses réactions sympathiques, d’autres plus interrogatives sur le fait qu’il faille aider un hockey féminin en jachère, et quelques unes enfin parfois assez comiques de clubs qui avaient voulu se dédouaner de toute discrimination à l’endroit de ses dames alors qu’ils la pratiquaient allègrement.
Par la suite, aidé par plusieurs personnes (amitiés à Catherine et Fred au passage), nous avons essayé de rendre compte comme nous le pouvions du hockey féminin dans nos colonnes, avec par exemple en fin de saison dernière le suivi des phases finales pour le titre national.

C’est donc avec une grande satisfaction que nous nous sommes rendus à Chambéry pour assister à l’inauguration du pôle féminin de hockey sur glace français. A l’origine de cette création, on trouve une jeune fédération bien décidée à faire un effort pour structurer la discipline, améliorer le niveau de l’élite, et enfin disposer d’un cadre susceptible de permettre de bâtir un collectif pour les prochaines échéances sportives à venir.
Après plus de six mois de débats et d’échanges, le choix s’est finalement porté sur Chambéry pour plusieurs raisons qu’énumère le communiqué de presse officiel de la FFHG.

Loin de se montrer hostile à cette création synonyme pourtant de perte de temps de glace, le SOC Hockey sur Glace de Chambéry dont l’équipe évolue en D2 a fait bon accueil à ces dames, et a même aidé à présenter le dossier aux collectivités locales et territoriales voisines. Il faut dire que la patinoire sur place est compétitive et prend sa place dans un ensemble sportif dit « du buisson rond » qui comprend piscine, tennis et autres pistes d’athlétisme. Un outil de travail à la fois champêtre et pourtant tout proche du centre ville et des établissements scolaires et universitaires. En effet, les sociétaires du pôle bénéficieront d’horaires scolaires aménagés pour les plus jeunes au sein du lycée Monge voisin, lequel va héberger 12 joueuses en internat.

Ce sont donc 22 joueuses, 12 lycéennes et 8 universitaires, qui se sont mises au travail début septembre, un rythme de travail assez intense qui comprend des entraînements en semaine avec mise à disposition de leurs clubs le week-end.

Yann Rieu

La direction du pôle a été confié à Christine Duchamp, entraîneur actuel de l’équipe de France féminine qui a posé ses valises à Chambéry, laquelle peut compter dans l’aventure sur Romain Guibet, son adjoint responsable de la préparation physique, ainsi que sur Sébastien Amouricq en activité sur la patinoire pour la collectivité locale.

On signalera que pour cette inauguration, Chambéry avait organisé une grande fête de la glace qui comprenait divers événements, avec un public ayant largement répondu présent. Opposée pour la troisième fois en trois jours à l’équipe nationale du Kazakhstan, l’équipe de France allait s’incliner 2-4 au terme d’une rencontre très agréable à suivre. Une conférence de presse était ensuite organisée par la FFHG et par le SOC Chambéry pour présenter le pôle, avant que la journée ne se termine par la rencontre de D2 entre l’équipe locale et Font Romeu (7-3 pour Chambéry).

Le rideau pouvait enfin retomber sur cette belle fête, laissant ainsi l’équipe de France féminine travailler pour le Tournoi de Qualification Olympique de Bad Tolz (Allemagne). Du 6 au 9 novembre, les Bleues y retrouveront l’Allemagne, la Slovaquie et le Kazakhstan pour une place aux J.O. de Vancouver en 2010.

Interviews

Pierre Escolier (Président de Chambéry)

Romain Guibet (DTN)   &    Christine Duchamp (Coach EDF)

Romain Guibet (DTN)


Christine Duchamp (Coach EDF)





Sophie Serre



 

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