Hockey Hebdo : Christophe bonjour et merci d’avoir accepté ce rendez-vous, d’abord comment va l’homme ?
Christophe Boivin : Ça va mieux, ça va bien mieux, je suis très content d’être ici à Rouen, de retrouver le groupe, de changer d’air un peu. Comme beaucoup le savent j’ai eu une période très difficile cet automne mais maintenant je peux regarder vers l’avant. Ça fait vraiment plaisir d’être ici de revoir des matchs, de m’entrainer avec le groupe et ça c’est très bon pour le moral.

Photographe : Marine Romain

H. H. : Après l’homme, comment se sent le joueur ?
C. B. : C’est sûr que quand cela fait un moment que tu n’as rien fait ce n’est pas facile au début et on n’est pas au top. Je me suis entrainé un petit peu cet automne entre les traitements mais bon il faut que je reprenne un rythme un peu plus élevé avec le groupe car eux ils sont actifs depuis le mois d’aout et moi je n’ai pas joué depuis l’année passée et ce dernier match de finale contre Grenoble. Donc là je m’adapte, je donne le mieux que je peux et je ne m’en fais pas de trop. Je sais que les repères et le rythme vont revenir tranquillement et le forme va suivre.

H. H. : Comme tous compétiteurs et tu en es un lorsqu’il arrive une chose pareille on doit être comme un ado qui piaffe d’impatience de revenir.
C. B. : Oui tout à fait, exactement. Pour ma part, savoir que je pouvais revenir ici pour le mois de janvier c’est ce qui me motivait, c’était mon objectif. Je me disais toujours bon passe au travers de cette période difficile et reviens en janvier t’entrainer avec les gars et on verra bien pour la suite. Et oui tout compétiteur veut être là, veut aider son équipe et veut performer et franchement ça me fait énormément plaisir d’être là.

H. H. : Donc dans ta tête c’était programmer ton retour en janvier ?
C. B. : Bah en fait c’était de revenir le plus rapidement possible, je travaillais avec les médecins au Canada et comme les traitements ont bien été et ils ont bien fonctionné cela m’a permis oui d rejoindre le groupe en janvier et oui c’était mon objectif mais je n’aurai pas été outre le corps médical. Je suis arrivé il y a 10 jours maintenant (arrivé le 20 janvier). En fait oui je m’étais fixé cette date, oui je voulais revenir en janvier, reprendre l’entrainement en janvier après pour les matchs on verra. Mais être là oui c’est ce que je voulais.

H. H. : Sans cette mauvaise maladie, ton objectif était de rester à Rouen cette saison ?
C. B. : Oui tout à fait. On s’était parlé avec le staff, Guy Fournier, Marc-André Thinel et Fabrice Lhenry, de revenir cette saison mais la question était d’abord ma santé avant tout. Comme j’ai appris au mois de juin mon diagnostic il m’était impossible de reprendre en aout alors ils m’ont laissé le temps de bien me soigné et sinon oui c’était dans mes plans de revenir à Rouen L’année dernière on a été champion donc avec le même groupe de gars enfin presque je voulais revenir pour défendre ce titre Et là je suis là donc je suis extrêmement content.

Photographe : Marine Romain

H. H. : On le voit sur ton visage qui est radieux que tu es vraiment heureux de retrouver le glaçon. Ton visage est rayonnant.
C. B. : Bah oui, le faîte de rechausser les patins ça me fait penser à autre chose, ça te change les idées comme te l’ai dit plus tôt, de pouvoir côtoyer les gars, de transpirer avec eux, de prendre des repas avec certains oui c’est réjouissant. Cet automne je n’ai pas vu grand monde vu que j’étais en plein traitement, revoir tout ça, revoir la patinoire, revoir des matchs, revoir les partisans ça fait un bien fou pour le moral.

H. H. : Lorsque tu étais au Canada, tu avais des relations avec le club, avec les joueurs. Tu regardais des matchs du RHE.
C. B. : Oui bien sur j’avais des contacts, j’ai aussi regardé quelques matchs ceux de CHL en début de saison et quelques matchs de championnats. J’étais aussi en contact avec les québécois Alexandre (Mallet), Sacha (Guimond et aussi Francis (Perron). J’ai eu aussi des contacts avec Marc-André avec Fabrice. Je n’étais pas seul à distance. J’avais qu’une hâte c’était de revenir d’être ici en direct être là en personne.

H. H. : Maintenant c’est bon tu es là, tu t’entraines, le mauvais est derrière toi, ton attente maintenant c’est de revêtir le maillot pour rejouer.
C. B. : Oui c’est certain maintenant c’est le nouvel objectif, de reprendre un vrai rythme, d’aider mon équipe. Et le jour J ça sera vraiment un vrai test, savoir ou j’en suis. Quand je m’entraine avec les gars oui je vois un peu ou j’en suis mais un match c’est totalement différent donc oui j’ai franchement hâte d’être à cette étape-là. A voir quand est-ce que ça sera.

H. H. : Tu sais que tous les supporters sont ravis de ton retour, qu’ils t’attendent, tu as un mot pour eux.
C. B. : Tu sais j’étais dans les tribunes contre Chamonix et contre Angers, de voir la patinoire remplie, de voir l’ambiance ici, d’entendre les partisans, crier pour nous, de nous encourager ça fait chaud au cœur. J’ai hâte d’être sur la glace et de leur montrer ce que je sais faire. Et avec eux en soutien on veut aller chercher une autre coupe. Leur support est incroyable, donc juste leur dire de continuer à nous encourager comme vous le faîte et on sera là pour vous.

Photographe : Marine Romain

H. H. : La plus belle chose que tu pourras nous offrir c’est pour ton premier match c’est de scorer.
C. B. : (rire) Oui c’est ce que l’on veut, oui c’est que je souhaite, c’est ce que j’aime le plus. En plus ici avec l’ambiance je pense que cela ferai plaisir à tout le monde. De toute façon je ne me mettrai pas de pression quand je vais débuter mon premier match et c’est sûr que si lors de mon premier match mon premier but ça risque d’être un moment spécial.

H. H. : Le jour où tu effectueras ton premier match, aura tu des peurs, des craintes, des appréhensions ou sera tu totalement libéré ?
C. B. : je pense que ça sera une libération, je n’ai pas de pression, je n’ai pas d’attente. Mon objectif c’est juste de revenir sur le glaçon, de rejouer et pas de pression à me dire faut que je marque deux ou trois buts pas du tout. Je veux revenir à mon rythme, y aller jour après jour, il faut surtout que j’écoute mon corps et lors du premier match je ne sais pas comment je vais réagir, je ne sais pas au contact des adversaires comment je vais réagir, comment je vais me sentir. J’aurai surement une petite nervosité mais je ne veux pas me mettre de pression.

H. H. : En tout cas merci à toi Christophe, je souhaite comme beaucoup de te revoir le plus vite possible sur le glaçon avec le maillot de Rouen en pleine possession de tes moyens et de nous refaire vibrer comme la saison dernière.
C. B. : Merci à toi et franchement ça me fait super plaisir d’être là.