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Hockey sur glace - Division 2 : Nantes (Les Corsaires) |
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| Hockey sur glace - D2 : Nantes, ITV de Claude Devèze |
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| Nous sommes allés à la rencontre du coach des Corsaires de Nantes. Il a accepté de répondre à nos nombreuses questions sur le Nantes Atlantique Hockey Glace et son équipe fanion. |
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| Nantes / Media Sports Loisirs, Hockey Hebdo |
Arnaud Daniel le 28/07/2010 à 16:58 |
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 | | crédit photo : N.A.H.G | |
Hockey Hebdo : Pouvez-vous tout d'abord vous présenter à nos lecteurs ?
Claude Devèze : Non ! (rires) Claude Devèze, 40 ans, entraîneur des corsaires de Nantes.
H.H. : Votre retour, la saison dernière a été une surprise. Pourquoi avoir fait ce choix ?
C.D. : De toute façon même pour moi ce n'était pas prévu, j'avais commencé à jouer en roller à Angers. Philippe Ranger, pendant à peu près 15 jours, n'a pas arrêté de m'appeler parce que l'équipe était à une victoire et quatre défaites. Je n'avais pas spécialement envie de revenir pour plein de choses qui s'étaient passées les années précédentes. Puis je pense qu'on ne voulait pas de moi non plus donc voilà. Philippe Ranger a fini par me convaincre de rechausser les patins l'année dernière.
H.H. : Comment êtes-vous devenu coach la saison dernière ?
C.D. : Par la force des choses (rires) ! Philippe me l'avait déjà proposé un mois et demi ou deux mois avant que ce ne soit officiel. Je lui avais dit que je n'étais pas prêt et qu'il y avait la possibilité de se sauver avec les personnes qui étaient en place. En plus étant donné que ce n'était pas mon équipe, cela me paraissait difficile de prendre ce groupe alors qu'il devait rester 5 ou 6 matchs. Pour moi c'était impensable !
 | | crédit photo : N.A.H.G | |
H.H. : Nantes a vécu une nouvelle saison désastreuse, évitant la relégation in extremis. Quel est votre sentiment là-dessus ?
C.D. : Dans les années 2000, quand j'étais ici, on avait une équipe du tonnerre à l'époque où il y avait 7 équipes en Magnus et que toutes les autres équipes jouaient en D1. Il y avait des équipes comme Mulhouse, Dijon, Strasbourg et à cette époque-là, Nantes avait terminé cinquième, et les sept premiers montaient directement en Magnus. Mais l'équipe sur la glace allait trop vite pour l'équipe dirigeante de l'époque. L'année dernière, pour moi, c'est totalement l'inverse qui s'est passé. C'est à dire que l'équipe sur la glace ne donnait pas de résultat par rapport à tout ce qui se passait autour. La patinoire était pleine et les gens n'attendaient qu'une chose, des résultats. Il y avait malgré cela une belle foule avec des matchs à 800 ou 900 personnes voir 1000. Tu te dis : c'est le monde à l'envers !
H.H. : Pourquoi avoir arrêté de jouer cette saison ?
C.D. : Dans le projet que l'on s'est fixé avec Philippe(Ranger), il voulait du français et on ouvrait la porte aux jeunes qui ont une marge de progression et de bonnes habitudes de travail. On peut ouvrir la porte à plein de joueurs mais il faut qu'ils viennent d'horizons crédibles comme Angers, Dijon ou Amiens. Il faut que ce soit logique par rapport au projet et donc moi je ne peux pas continuer à jouer et prendre la place d'un jeune qui est en pleine marge de progression. Je préfère être derrière le banc et être dans le schéma que l'on s'est fixé pour les deux prochaines années.
H.H. : Parlons de la nouvelle saison, Nantes ne conserve que 3 joueurs de son ancien effectif, pourquoi ?
C.D. : Il y a une phrase qui dit que l'on ne change pas une équipe qui gagne. Eh bien quand ça ne gagne pas, tu changes !
H.H. : Pouvez-vous nous parler de vos nombreuses recrues ?
C.D. : Tout d'abord, il y a le gardien qui sera avec Martin Léonard et que je ne considère pas comme un deuxième gardien, Axel Becouze. Après défensivement, c'est une défense très jeune, on a commencé avec Clément Genièvre et Thomas Lecoanet, ensuite on a Christophe Colombel qui vient d'être sélectionné en équipe de France 20 ans. Après on a un retour au bercail avec Julien Creno et enfin on a notre grande tour de contrôle qui est Marcel Simak qui va aider tous ces jeunes là. Je pense qu'ils vont tous apprendre aux côtés du grand Marcel, c'est quelqu'un qui est dans son coin, qui ne parle pas beaucoup mais qui agit sur la glace et ça, c'est un exemple pour tout le monde. En attaque, on a Radek Hovora, je pense qu'il est connu à travers la France grâce à sa carrière à Angers. On a Marc André Labelle qui vient du junior AAA, il n'a pas été facile de lui vendre le projet parce qu'il voit tous ses potes du junior AAA qui vont signer à Villard de Lans, à Reims et quand tu vois notre classement, c'est une très belle prise. Ensuite, on a Joey Beauchamps qui est né à Paris et qui a donc son passeport français, il va nous faire profiter de sa fougue et de sa hargne ainsi que de son expérience du junior AAA aussi. Gaël Cler qui est un bon joueur et que je connais bien. Je suis très content aussi d'avoir Julien Le Gall suite à la défection de Mick Joyeux, avec lui, on gagne au change. Philippe Saby, cela fait trois mois que l'on sait qu'il vient à Nantes et j'ai toujours dit que c'était un peu ma carte cachée, mon joker, c'est quelqu'un qui a envie de jouer et bien performer. Tom Hamdadou, c'est un très gros bosseur et qui est physiquement très au point. Pour finir, il y a les deux jeunes que l'on a intégré, Augustin Quennemet et Stanislas Barrier , pour eux il n'y a rien de figé mais ils démontrent beaucoup de sérieux sur plein de choses pendant cet été. Après il peut y en avoir d'autres qui vont être intégrés.
H.H. : Comment avez-vous réussi à convaincre Marc André et Radek ?
C.D. : Radek m'a contacté alors qu'à l'époque j'étais sur deux autres joueurs de Brest, il m'a demandé si j'avais une place. J'ai tout de suite dit oui. En fait, son club de Pisek, montait en division supérieure et donc c'était soit il jouait au hockey professionnel soit il travaillait à côté et arrêtait le hockey. Etant donné que Radek travaillait pour une société française, on a réussi à lui trouver un emploi sur Nantes. Radek, avec Clément (Genièvre) et Thomas (Lecoanet) sont les joueurs qui ont fait changer l'image du club. Pour Marc André, c'est une histoire de famille, il sort avec la soeur de Joey Beauchamps donc voilà.
H.H. : Pourquoi prenez-vous le risque de donner la chance à de nombreux jeunes ?
C.D. : (hésitation), ça peut être un risque mais ce sont des jeunes en pleine marge de progression et qui ont surtout envie de glace. Pour les attirer à Nantes, on ne l'a pas fait avec de l'argent mais avec le fait qu'ils allaient avoir du temps de jeu et qu'il y avait aussi un réel projet pour eux. Cette année on a changé 90 % de l'équipe, la saison prochaine, on ne doit changer que de 10%.
H.H. : Le recrutement est-il bouclé ?
C.D. : Non, pas encore.
H.H. : L'effectif est moins important que les années précédentes, choix ou obligation ?
C.D. : L'équipe est peut être moins importante mais si tu regardes la saison dernière, il y avait au moins 3 ou 4 joueurs qui étaient seulement des partenaires d'entrainement. Pour les partenaires d'entrainement, moi je préfère laisser la place aux jeunes, il y aura toujours une petite place pour la quatrième ligne de juniors du club qui vont monter.
H.H. : Yohann Bidet va entamer sa onzième saison à Nantes, son club formateur, que cela vous inspire-t-il et qu'attendez-vous de lui ?
C.D. : Yohann, point de vue joueur de hockey, il est comme une horloge ou une montre suisse, il est régulier. Maintenant ce que je vais demander à Yohann l'année prochaine, c'est de s'impliquer beaucoup plus dans la vie de groupe. L'année prochaine, il doit passer ce cap de l'implication sans changer sa façon de jouer.
H.H. : Quel est votre objectif pour la saison à venir ?
C.D. : Je n'aime pas cette question ! Il y a beaucoup de joueur de Magnus et de division 1 qui sont descendus dans des équipes de D2. C'est aléatoire, tu ne peux pas dire un objectif. Si, tu peux dire sans te mouiller entre la cinquième et la huitième place. Tu regardes qui on attendait la saison dernière, les français volants où ils se sont placés ? Anglet et Toulouse qui montent, ce sont des équipes que l'on n'attendait pas. Après c'est vrai que tu as toujours des grosses cylindrées, qui, pas au niveau effectif mais fond de jeu sont au dessus du lot comme Cholet ou Lyon. Pour nous, c'est difficile à dire parce que l'on sait que le niveau va encore augmenter, au moins entre cinq et huit. On ne peut pas dire n'importe quoi comme jouer la montée ou tout gagner à domicile comme la saison dernière, ce serait ridicule.
 | | crédit photo : N.A.H.G | |
H.H. : Quel est votre projet à moyen et long terme avec le NAHG ?
C.D. : Construire quelque chose de solide cette année avec des jeunes joueurs qui sont venus par rapport à notre projet sur deux ans. Les joueurs crédibles comme Radek ou Marc André, c'est de les fidéliser car ils ont signé pour deux ans. Nantes mérite beaucoup mieux que ce qu'il y avait actuellement, après on sait que c'est beaucoup de travail car il faut chercher des sponsors sans attendre la bouche ouverte tout l'été les subventions de la mairie. Pour le moment avec le président, on s'est retroussé les manches, on a attiré des joueurs crédibles mais surtout des partenaires crédibles comme Véolia ou le groupe Réalité qui ont adhéré à notre projet.
H.H. : Que pensez-vous de vos adversaires la saison prochaine ?
C.D. : Ce sera, comme je l'ai déjà dit avec beaucoup de joueur qui sont descendu de Magnus ou de division 1. il y a des équipes que l'on attend pas sur le papier mais qui vont être là. Il y a aussi des patinoires hostiles comme les petites patinoires parisiennes. Il y a plein de petites choses où si tu n'es pas préparé tu perds des points bêtement. Il n'y aura pas vraiment de petites équipes. A chaque année, il y a des surprises ! Ce n'est pas possible de dire qu'une équipe est plus forte ou moins forte qu'une autre.
H.H. : Des équipes semblent en difficulté encore à cette inter-saison dont Tours, votre ancien club, quel est votre sentiment là-dessus ?
C.D. : J'ai vécu deux belles saisons à Tours, après, j'ai toujours dit que si tu vas à Tours tu sais à quoi t'attendre. Après par rapport aux déboires financiers, ils ont changé de président, de bureau, et il y a toujours des problèmes financiers, la ville a pourtant vachement aidé, si la ville de Nantes nous aidait comme cela, on serait super bien. Maintenant, c'est le mineur qui a repris cela, il vaut mieux qu'ils repartent d'en bas en division 3 pour construire sur des bonnes bases. C'est malheureux car Tours est une très belle ville de Hockey
H.H. : Pourriez-vous nous donner vos pronostics pour la saison prochaine ?
C.D. : En Magnus, on y va avec le cœur avec Angers. En division 1, Brest mais aussi Reims, car je trouve que François Dusseau,sans vouloir lui mettre une pression supplémentaire, a fait, en deux ans à Reims, un gros travail avec cette équipe. Je le connais bien pour avoir été son capitaine à Angers et je m'inspire maintenant de lui. Je pense que Reims va faire une grosse saison car il a mis beaucoup de choses en place et l'équipe progresse d'année en année. Il va redonner le lustre d'antan à cette équipe.
H.H. : Merci beaucoup, Monsieur Devèze et Bonne Continuation !
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