Bonjour Kevin, raconte-nous ton arrivée à Muhouse ?

KO : Je n'ai pas trouvé d'accord avec la Roche-sur-Yon, du coup j'ai démarché plusieurs équipes afin de poursuivre ma carrière professionnelle. Alors que j'étais en négociation avec d'autres équipes, Mulhouse est revenu à la charge pour savoir si j'étais toujours à la recherche d'une équipe. Le discours du manager du club, Christer Eriksson, m'a plu car le club souhaitait monter une équipe compétitive pour la saison à venir en jouant avec 4 véritables lignes d'attaque. De plus, les conditions étaient plus que satisfaisantes et je me suis donc engagé avec les Scorpions.

Comment s'est passée ton intégration dans l'équipe ?

KO : Je connaissais déjà certains joueurs et j'en avais rencontré d'autres dans ma carrière. L'intégration s'est donc parfaitement déroulée, avec une phase en "immersion" qui a permis de développer les liens entre nous.

Coralie Tacu

Pour la pré-saison, j'avais envie de performer, de montrer mes qualités et j'ai eu une blessure qui s'est étendue et qui m'a éloigné des patinoires pendant quelques temps. (Sur le fait de jouer blessé) : C'est aussi une façon de montrer ma force de caractère.

Parlons de la saison en cours, quelles sont les ambitions de l'équipe (4ème avec 18 points au bout de 8 journées) ?

KO : Le podium à la fin de la saison régulière est l'objectif de l'équipe. Après, en playoffs, l'ambition est d'aller évidemment le plus loin possible. On s'est bien préparé pour la saison à venir en affrontant des équipes de Ligue Magnus. Et on a perdu de justesse en coupe de France, contre Strasbourg, aux tirs au but. On a prouvé qu'on pouvait rivaliser avec des équipes de l'échelon supérieur.

Ton rôle a changé entre la Roche-sur-Yon et Mulhouse ?

KO : Oui et c'est assez étrange d'ailleurs de ne pas avoir vraiment de rôle déterminé (rires). Je dois apporter de l'intensité, mettre du rythme, gratter des palets.... J'ai débloqué mon compteur de points le week-end dernier contre Toulouse et, il faut être honnête, c'est un soulagement, d'autant que le début de saison n'avait pas forcément été agréable pour moi avec les blessures. Je n'ai pas d'objectif de points, tant qu'on joue comme l'entraîneur le veut, ça me va. L'objectif est de surtout bien travailler sur mon trio pour aider l'équipe.

Au niveau de l'entraînement, comment cela s'organise ?

Coralie Tacu

KO : On multiplie les séances sur et hors de la glace. Rien n'est fait à la hâte ou au hasard. Je dois travailler mon explosivité pour mettre plus de rythme. Je dois muscler mes jambes et travailler en général le "bas du corps".

Comment est l'ambiance à l'Illberg ?

KO : C'est assez incroyable de voir autant de monde. Ca fait vraiment chaud au coeur de pouvoir compter sur tous nos supporters. Je me rappelle, pendant la pré-saison, la patinoire était bien remplie et ce, même au mois d'août, c'est assez rare. Le groupe d'Ultras nous pousse, nous aide. Quand le match est compliqué, ils sont tout le temps là. Les chants partent d'eux.

Tu es bien installé à Mulhouse ?

KO : Oui, je me plais beaucoup à Mulhouse même si j'ai du mal avec les températures (rires). Le centre-ville est très sympa, j'ai d'ailleurs visité le Temple récemment c'était très sympathique. Pour mon avenir, j'aimerais bien pouvoir m'installer quelques saisons à Muhouse. (L'étranger ?) C'est un rêve mais je crois que je suis trop vieux pour tenter ma chance. J'ai envie de rester en France.

Que fais-tu en dehors du hockey ?

KO : J'ai des plaisirs simples. J'ai déjà noué quelques relations donc je sors un peu. Et sinon j'ai une passion pour la cuisine. En effet, à une époque c'etait soit la cuisine soit le hockey. Du coup, j'aime prendre du temps pour faire quelques plats. A côté de cela, j'aime le ciné, la musique et les jeux vidéos.

On te sait passionné de la NHL, quels sont tes équipes et joueurs préférés ?

KO : Pour les équipes, j'ai deux formations que j'aime bien : Chicago et Pittsburgh. Je serais content si les Pens allaient le plus loin possible. Et j'aime aussi les Oilers d'Edmonton. Ils ont plein de jeunes joueurs de qualité comme Hall, Nugent-Hopkins ou McDavid. C'est une équipe jeune qui a du talent.

Pour les joueurs, j'aime beaucoup Tyler Seguin (coéquipier d'Antoine Roussel). C'est un joueur qui donne tout. Après, des joueurs comme Patrick Kane ou Alex Ovechkin sont vraiment impressionnants. Dans les joueurs qui ont arrêté, je dirais Selanne, Kariya ou Sakic.

Eric Mentele / Scorpionspictures.com

Pour finir, pourquoi portes-tu le numéro 34 ?

Quand je suis arrivé à Mulhouse, le numéro 46 était déja pris. J'aurais pu prendre le 91 (rapport à Seguin) mais je me suis dit qu'il faudrait que j'assure derrière (rires). Le numéro 34 est un hommage à l'origine de mon prénom. Mon père était fan de Kevin Schwantz (pilote de moto qui portait le 34), du coup je me suis dit que ça ferait un beau clin d'oeil. Sinon pour le #46, c'est un hommage à mon frère qui a dû arrêter sa carrière assez tôt. Je voulais lui rendre hommage.

La rédaction d'Hockey Hebdo remercie Kevin pour sa disponibilité et sa gentillesse. Nous lui souhaitons une excellente saison avec les Scorpions de Mulhouse.