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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Hockey sur glace - Entretien avec Nicolas Besch
 
Interview de Nicolas Besch, le défenseur international, nouveau venu chez les Boxers de Bordeaux.
 
Bordeaux, Hockey Hebdo Matthieu Eeckeman le 15/10/2015 à 14:30
Bonjour Nicolas, comment es-tu venu au hockey sur glace ? Habitant au Havre, tu es ensuite parti à Rouen.
Photo hockey Entretien avec Nicolas Besch - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Guillaume Meurisse

J’ai commencé le hockey au Havre, à trois ans et demi, ma mère avait des amis qui avaient entendu parler de ce sport. J’ai joué au Havre jusqu’en minime/cadet, ensuite je suis parti jouer chez les Dragons de Rouen. Au début, je faisais le voyage, puis ma mère a décidé de déménager à Rouen pour moi. Nous habitions sur l’Ile Lacroix (à côté de la patinoire), elle a quitté son activité au Havre pour recommencer à Rouen.

Tu as ensuite démarré en Ligue Magnus à 17 ans.

Oui, j’ai eu de la chance aussi car il manquait des défenseurs, j’ai pu jouer dès le début en profitant de temps de jeu. Avec du recul, il y a plein d’entraîneurs qui ont compté pour moi, mais c’est Luc TARDIF qui m’a dit de passer défenseur alors que j’avais toujours été attaquant. Vu le talent offensif chez les Dragons, je ne sais pas si j’aurais connu la même carrière si je n’avais pas suivi son conseil.

Six ans en Magnus chez les Dragons, deux titres de champions de France, deux coupes de France, et tu décides de partir pour la Suède et le club de LEKSAND.

Oui, j’avais failli y partir un an plus tôt avec Pi Ed (Pierre-Edouard BELLEMARE), mais ça ne s’était pas fait pour moi. Ça a été une super expérience, j’étais dans un club hyper-professionnel, avec des supers joueurs, j’ai participé à toute la préparation et fait quelques matchs, mais il y avait vraiment une grosse concurrence et j’ai été prêté à Nyköpings en Allsvenskan, avant d’être de nouveau prêté, en décembre, au club de Vaasa Sport en Finlande pour des obscures raisons administratives de prêts payants entre les clubs. Au niveau hockey, la Suède est plus structurée, plus tactique, alors qu’en Finlande le hockey est plus rapide, plus intense. La saison suivante, je suis resté en Finlande mais dans le club du Jukurit Mikkeli. Ça a vraiment été une super saison pour moi, car j’ai également rencontré ma femme qui est finlandaise.
La saison suivante, j’ai reçu une proposition des Brûleurs de Loups de Grenoble et j’ai décidé de rentrer en France. Le club avait été champion de France la saison précédente et c’était l’année où il y avait des problèmes financiers. A titre personnel, ça n’a pas été une grande année pour moi, ça n’a pas accroché avec l’entraîneur, je n’ai pas joué à mon niveau. Le staff et les joueurs ont toujours été corrects avec moi, mais ça ne s’est pas passé comme je le souhaitais alors je suis retourné, la saison suivante, au Jukurit Mikkeli, pour retrouver le plaisir de jouer.

Et la saison suivante, tu décides de partir en Pologne, pourquoi ce choix ?
Photo hockey Entretien avec Nicolas Besch - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Guillaume Meurisse

Oui, j’ai des liens avec ce pays car ma mère est polonaise, et j’avais ça dans la tête d’aller y jouer et de vivre dans ce pays. Retourner aux sources, retrouver de la famille que j’ai là bas, que j’ai connue et que je voyais étant plus jeune mais que j’avais un peu perdue de vue avec le hockey. Je me suis rapproché de mes racines en signant pour le club de Cracovie, ville où réside ma famille. C’était un choix qui me permettait de joindre le hockey avec l’expérience de vie, d’apprendre la langue, la culture. Au niveau sportif, la première saison nous arrivons en finale et nous sommes champions la deuxième année. La saison suivante, je signe dans le club de Krynica, entraîné par une légende du hockey, le Russe Igor ZAKHARKIN, qui a entraîné en KHL, la sélection russe et celle de Pologne. Nous avions une grosse équipe mais, à partir de novembre/décembre, pour cause de problèmes financiers, j’ai dû partir dans le club de Sanok, avec qui je finis de nouveau champion. Enfin, l’année dernière, j’ai été champion, pour la troisième fois en trois ans, avec trois clubs différents, cette fois avec Tychy, qui en plus était plus proche de Cracovie où résidait ma femme et ma famille. J’ai adoré jouer dans ce pays, dans ce championnat, l’ambiance…

Et cette année retour en France, dans un club promu, qu’est-ce qui t’a attiré chez les Boxers de Bordeaux ?

J’étais en contact avec Bordeaux depuis le mois de décembre, le projet était très intéressant. Nous étions plusieurs joueurs en contact à avoir pris la décision d’y aller, et on attendait que le premier d’entre nous signe. J’avais envie de rentrer en France, dans une belle ville, j’avais plusieurs clubs avec qui j’étais en contact mais le timing n’était pas le bon, j’aurais pu rentrer dans ma ville à Rouen, mais je n’avais pas envie de boucler la boucle. Le fait de faire partie d’un nouveau projet, comme c’est le cas ici, est très excitant, la vie est incroyable ici, on a une super patinoire, un super groupe de joueurs, les supporters sont géniaux, je ne pouvais pas rêver mieux. Et j’ai signé pour deux ans, ce qui me permet de m’investir et de me projeter ici, de ne pas avoir à me poser la question de ce que je ferai dans 6 mois. Ma femme se plaît également beaucoup ici, elle côtoit les femmes des autres joueurs qui sont super agréables, elles sortent entre elles, etc… le club de Bordeaux fait également beaucoup à côté pour que l’on se sente bien. Il est vrai que nous avons dû faire des concessions sur nos salaires pour pouvoir venir ici, et faire partie de ce projet, dans lequel nous avons tous envie de nous investir.

Parallèlement à ton parcours en club, tu évolues depuis de nombreuses années en équipe de France, qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Photo hockey Entretien avec Nicolas Besch - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Guillaume Meurisse

L’équipe de France représente tout, c’est ce qu’il y a de plus fort, c’est spécial de jouer pour son pays, en plus c’est une sorte de grande famille, car nous nous connaissons depuis 10/15 ans, et en plus on fait des résultats. Battre la Russie, le Canada, la Slovaquie, ce sont des moments exceptionnels, des performances collectives énormes. Le fait d’être allé dans un pays exotique comme la Chine, pour gagner le titre et remonter en élite fait également partie des grands moments.


Tu as signé pour deux ans à Bordeaux, penses-tu rester ici à plus long terme à l’issue de ta carrière, t’investir dans le hockey ?

Je ne me pose pas la question, j’attends de voir ce que je ferai après le hockey. Je ne sais pas si j’aurais envie de continuer dans le hockey comme entraîneur, ou de couper complètement et de démarrer une nouvelle vie. Tout cela se décidera avec ma femme, cela fait des années qu’elle me suit partout, dans plein de pays différents, à elle de me dire où elle aura envie de vivre, à partir de là je me poserai la question de ma reconversion.
Le hockey m’a permis de connaître plein de gens, de cultures, je me suis fait des amis pour le reste de ma vie, j’ai adoré vivre en Suède, je me suis dit que jamais je ne voudrais partir d’ici, puis je suis parti en Finlande et je me suis dit la même chose. J’adore la vie ici, qui sait où je serai plus tard ?

Un grand merci pour ta sympathie et pour le temps passé à nous répondre, excellente saison à toi.
 
 
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