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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Angers (Les Ducs)
Hockey sur glace - Entretien avec Yannick Riendeau
 
Yannick RIENDEAU, attaquant des Ducs d’Angers, nous a accordé un entretien exclusif pour les internautes de Hockey Hebdo
 
Angers, Hockey Hebdo Jeremy Gorget le 17/02/2016 à 10:00
  • Carte d’identité :
RIENDEAU Yannick, 27 ans, né à Boucherville, QC, Canada
Musique préférée : AVICII, Pop/DJ
Film préféré : Films d’actions US
Boisson préférée : Eau pétillante
Activité préférée : Golf
Hockey team préféré : Chicago Blackhawks (Canadien de Montréal, ça fait cliché, rire !)
Moment préféré de la semaine : Jour de match

HH : Peux-tu retracer ton parcours d’hockeyeur pour les internautes de Hockey Hebdo ?

YR : J’ai commencé à 3 ans et j’ai monté les échelons tranquillement/doucement. A l’âge de 16 ans, j’ai été repêché par les Huskies Rouyn-Noranda (LHJMQ) puis j’ai été échangé à 20 ans aux Voltigeurs de Drummondville (LHJMQ). On a gagné la coupe du Président et, pendant les play-offs, j’ai signé un contrat avec Boston de 3 ans. Pendant cette période, j’ai beaucoup évolué dans la East Coast (ECHL) et j’ai joué quelques matchs dans la ligue américaine, dans le club école de Boston (Providence Bruins, AHL). Par la suite, il y a eu le lock-out (2012-13) qui ne m’a pas aidé, comme beaucoup d’autres joueurs. Je suis retourné en ECHL avec Stockton Tunder et j’ai fini cette année-là en Suisse pour jouer les play-offs avec Ajoie (3 matchs). L’année suivante, j’ai signé à Rouen ; après cette saison, j’ai voulu revenir en Europe mais ça n’a pas fonctionné. J’ai donc joué au Québec avec les Marquis de Jonquière (LNAH). Puis cette année, j’ai commencé par signer avec les Brampton Beast (ECHL) avant de me faire congédier. Je suis donc retourné à Jonquière et j’ai pu avoir le contrat ici, aux Ducs d’Angers.
Photo hockey Entretien avec Yannick Riendeau - Ligue Magnus : Angers  (Les Ducs)
Jeremy Gorget

A quel moment t’es-tu dit « Je veux devenir hockeyeur professionnel » ?

Depuis que je suis tout petit. Mon père était un joueur de hockey mais ils étaient 12 enfants à la maison, donc c’était plus difficile pour lui de monter. Quand j’étais petit, il m’a mis sur la glace et j’ai pris la piqûre (sourire). Il ne m’a jamais forcé, mais il m’a appris à patiner et à jouer. Le vrai déclic est arrivé vers l’âge de 12/13 ans, je jouais beaucoup au baseball aussi l’été et, à un moment donné, j’étais arrivé à un haut niveau dans les 2 sports. J’ai dû faire un choix, mais ça n’a pas été très compliqué parce que le hockey était vraiment en avant du baseball pour moi.

Hockeyeur pro, un objectif pas facile, as-tu eu des moments de doute ? Voulu tout arrêter ?

Ça a été un petit peu compliqué pendant mes blessures qui m’ont fait peur. Au moment de mes 2 opérations, je me suis dit que je voulais être capable d’élever mes enfants un jour. Mais je me suis vite dit que c’était impossible d’arrêter le hockey, il me manquerait les 2 jambes que j’arriverais à aller sur la glace quand même. Le hockey c’est ma vie, je vais toujours foncer, peu importe ce qui arrivera, je veux tout le temps être sur la glace. Quand j’étais blessé, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas passer à côté.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui veulent devenir joueur pro ?

Il faut persévérer et croire en ses rêves ! Mais il ne faut pas oublier aussi d’avoir un à-côté. C’est bien de croire et de poursuivre ses rêves mais il faut aussi avoir un plan B, c’est très important. Mais le plus important c’est de toujours avoir du plaisir dans ce que l’on fait, autant dans le hockey que dans son futur boulot.

Quels sont tes points forts sur la glace ?

J’ai une bonne vision du jeu. Je peux marquer comme faire des belles passes et être très créatif offensivement.

Quels aspects de ton jeu souhaites-tu encore améliorer ?

Mon point faible, c’est ma vitesse. Je ne suis pas le plus physique non plus mais, ça, c’est un petit peu tard pour y remédier (rire). Chaque été, je fais le maximum pour me maintenir mais c’est vrai que j’aurais aimé avoir un meilleur coup de patin et un meilleur gabarit pour être plus fort physiquement.

Aujourd’hui, jour de match au Haras. Raconte-nous ta journée.

Le matin, je prends un très bon petit-déjeuner et je relaxe avec la famille. Après, c’est entraînement en fin de matinée puis je retourne chez moi. Je mange un bon déjeuner et je relaxe encore avec les enfants. Je n’ai pas de rituel de sieste, si je peux dormir je dors mais sinon ça ne me dérange pas plus que cela. Ensuite, je viens à la patinoire environ 2h avant le match. Je n’ai pas de routine d’avant-match mais j’y vais pour être responsable et prêt à donner le meilleur sur la glace.

Comment te sens-tu à Angers, à la patinoire et en dehors ?

Je me sens très bien, je voulais pouvoir venir avec ma famille et être bien supporté. Quand je suis arrivé ici, ça n’a pas été long, autant avec JF Jodoin (entraîneur-chef) et avec les joueurs l’adaptation s’est vraiment bien faite. On est vraiment bien, on aime les partisans, l’équipe, tout est parfait. Je préfère jouer ici qu’être visiteur. Quand j’étais à Rouen, c’était un peu plus compliqué, on aimait moins venir à Angers (sourire). Quand tu joues à Angers, tu es vraiment bien, et ma famille et moi on se plaît vraiment bien ici.

Tu es arrivé en cours de saison à Angers (mi-novembre). Pourquoi ce choix ?

Je voulais revenir en Europe et j’avais aimé la ligue en jouant à Rouen. La langue, c’est aussi plus facile pour la famille. J’ai eu une belle opportunité avec mon agent qui m’a trouvé la place à Angers et je ne regrette pas du tout.
Photo hockey Entretien avec Yannick Riendeau - Ligue Magnus : Angers  (Les Ducs)
Jeremy Gorget

Te rappelles-tu avoir croisé notre Top Scorer (Maxime Lacroix) lors de tes années de LHJMQ ?

Ouais, j’ai joué contre lui plusieurs fois quand il était à Québec, c’était déjà un très bon joueur. J’ai aussi des amis proches qui ont joué avec lui dans la ligue américaine. Je savais que c’était quelqu’un de très relax et qui aime faire des blagues, un très bon vivant (rire). Pour l’instant on est vraiment content de la chimie qui s’installe entre nous 2, surtout avec mon arrivée en milieu de saison, ce qui n’est pas toujours évident. Tout a été au-delà de mes espérances.

Connaissais-tu d’autres coéquipiers angevins ?

J’avais joué avec Dimitri Thillet, Raphaël Faure et Lauri Lahesalu pendant ma saison à Rouen mais c’est tout.

Deuxième saison en ligue Magnus, comment juges-tu ce championnat ?

C’est dur de comparer avec les ligues nord-américaines parce que le style de jeu est très différent. Ici, il y a beaucoup de vitesse, c’est moins physique mais les joueurs sont plus en forme, comparé à la LNAH. Le jeu est totalement différent mais le niveau est très bon. Depuis 2 ans, le calibre a encore évolué, tout le monde peut battre tout le monde, c’est vraiment un bon championnat. Je pense que le monde ne le voit pas comme ils le devraient.

Bien en vue dans le classement Top Scorer (11ème), accordes-tu de l’importance aux stats (19 matchs seulement)?

Non pas vraiment mais c’est sûr qu’en venant ici on m’a dit que je devais produire offensivement donc comme c’est ma force et que je suis arrivé en milieu de saison, c’est important de performer. Ça a été une petite pression pour moi mais je suis content de la moitié de saison que j’ai eue. Jouer sur une ligne avec Josh (Lunden) Maxime (Lacroix) et Robin (Gaborit), c’est certain que ça aide à marquer des points. Avec 32 points en 19 matchs (Magnus), je suis vraiment content de la partie de saison que j’ai faite, je vais faire en sorte que cela continue en play-offs (sourire).

Où en es-tu contractuellement avec les Ducs d’Angers ?

Pour l’instant, je n’en ai pas parlé, je verrai après les play-offs. Moi je suis ouvert à tout, je me plais bien avec la famille ici, on verra comment cela va se dérouler. Je n’ai signé que jusqu’à la fin de saison.

Comment gères-tu ta carrière ? Solo/Famille/Agent ?

J’ai un agent qui regarde pour moi mais je discute avec la famille aussi. Quand on est bien à une place, des fois ça te tente moins de déménager, de changer de crèche pour les enfants, il y a beaucoup de choses qui jouent quand on a une famille. Pour cette saison, il va falloir que je discute avec Simon (Lacroix) pour savoir ce qu’il en est puis je verrai avec le boss à la maison (rire). Je discuterai aussi avec mon agent s’il y a des opportunités qui s’offrent à moi pour ma carrière. Mais tout d’abord, on a un championnat à bien finir, le reste viendra après.
Photo hockey Entretien avec Yannick Riendeau - Ligue Magnus : Angers  (Les Ducs)
Jeremy Gorget

Qu’envisages-tu de faire après le hockey ? Un métier en particulier ?

Non, mais justement je suis en train de regarder. J’ai 27 ans, je suis encore jeune mais ça va très vite donc je regarde les options. J’ai pu travailler avec les jeunes sur la glace au Québec, c’est une chose que j’aimais. Mais je ne sais pas encore vraiment.

Quel est le meilleur souvenir de ta carrière ? Et le pire moment ?

Le meilleur souvenir serait ma 5ème saison en LHJMQ avec Drummondville où on a tout gagné. J’avais eu une saison extraordinaire en remportant le trophée Jean Béliveau et le trophée Guy Lafleur et on a été à la coupe Memorial. C’était, du début à la fin, une saison mémorable. Après évidemment, les blessures resteront mes pires moments.

Avec quel joueur as-tu aimé le plus évoluer ?

Christopher DiDomenico à Drummondville. Lui joue présentement en Suisse. Il était en LNB puis ils ont gagné le championnat donc il est monté et il joue en LNA. C’est l’un des meilleurs passeurs avec qui j’ai évolué. C’est grâce à lui que j’ai pu marquer autant de buts aussi. J’avais fait 52 points, 29 buts en 19 matchs de play-offs et 126 points, 58 buts en 64 matchs de championnat (2008-09). Je n’ai jamais compté autant de points, je peux lui dédier beaucoup de buts.

Quel est l’adversaire qui t’as le plus impressionné au jour d'aujourd’hui ?

Euh… C’est sûr que j’ai joué contre Sidney Crosby quand j’avais 16 ans et on savait déjà que c’était un joueur qui allait être dans les meilleurs de la NHL. Donc ça c’est impressionnant.

As-tu un joueur auquel tu te comparerais ou bien qui serait pour toi un exemple ?

On m’a souvent dit Mike Ribeiro. J’ai quand même des bonnes mains mais je ne suis pas le plus rapide donc je pense qu’on peut me comparer à lui.

Quel entraîneur t’a le plus apporté à l’heure actuelle ?

C’est sûr que, ma dernière année en LHJMQ, c’était Guy Boucher, qui avait coaché en NHL et maintenant en Suisse. Lui m’a beaucoup apporté dans le jeu mais aussi mentalement. C’est un entraîneur qui a un diplôme en psychologie, il était aussi bon avec les joueurs sur la glace qu'en dehors. Il a vraiment aidé ma carrière.

HH : Pour conclure, as-tu un message à faire passer aux Raptors (club de supporters) et à tous les fans des Ducs d’Angers ?

YR : Un gros MERCI ! En venant ici, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. On adore la ville, on adore les partisans, on adore l’équipe, le staff. Merci aux Raptors qui nous suivent au Haras et sur la route. On a eu aussi des cadeaux des partisans, c’est vraiment au-delà de ce que l’on aurait pensé. Merci également aux sponsors et à tous les gens qui nous supportent.

Merci, Yannick, pour le temps que tu as accordé aux internautes de Hockey Hebdo et pour la photo dédicacée que la rédaction va faire gagner à ses fidèles internautes.
 
 
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