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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Gap (Les Rapaces)
Hockey sur glace - Gap : Interview Ronan Quéméner
 
 
Gap, Hockey Hebdo François Celce le 04/02/2010 à 14:57
Photo hockey Gap : Interview Ronan Quéméner - Ligue Magnus : Gap  (Les Rapaces)
Photo : François Celce

Bonjour Ronan, peux tu te présenter à nos lecteurs

Bonjour. Je m’appelle Ronan Quéméner, j’ai 21 ans et je suis gardien au Club de Hockey de Gap

A quand remonte tes débuts sur la glace et devant les filets ?
J’ai commencé le hockey à l’âge de 4ans au club de Meudon. L’année suivante mes parents ont déménagé à Rennes où j’ai rejoint le club des Cormorans. J’ai commencé dans les cages à 6 ans car mon père était le coach et il n’y avait pas de gardien dans l’équipe. Du coup je suis allé devant le filet et j’y suis resté. Ensuite en minimes deuxième année je suis parti au pôle espoir Bretagne, à Nantes. L’année suivante je suis parti au centre de formation de Rouen. J’y ai évolué pendant 5ans en cadet, junior, D2 et senior et j’ai eu le grand plaisir de gagner des titres de champion de France. Maintenant, je joue pour les Rapaces de Gap.

Peux tu évoquer les circonstances de ton arrivée à Gap et pourquoi Gap ?
Après avoir été pendant deux années consécutives deuxième gardien à Rouen, je voulais vraiment avoir du temps de jeu pour avoir une chance de connaître ma vraie valeur. La proposition de Rouen pendant la période des transferts n’allant pas dans ce sens, j’ai décidé que mon avenir serait ailleurs. J’ai aussi lors de cette période été contacté par Gap dont le coach est Andrej Svitac. Comme Andrej m’avait entraîné pendant quatre ans à Rouen et qu’il m’avait toujours donné ma chance, je me suis dit que c’était l’opportunité à saisir. Je suis donc arrivé à Gap cet été.

Comment évalues-tu le club tant au niveau des structures qu’au niveau des ambitions sportives cette saison ? Y a-t-il une grande différence avec Rouen ton ancien club ?
En partant de Rouen qui est un modèle en France et qui continue à se développer chaque année, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais en arrivant à Gap, j’ai été fort surpris de l’engagement des dirigeants et du président Georges Obninsky pour faire évoluer le club dans le sens de la réussite et du professionnalisme. Déjà, quand on voit que Gap était le premier club avec Rouen a avoir assuré sa situation financière au niveau de la fédération, ça fait plaisir. Ensuite, l’encadrement s’étoffe petit à petit avec deux responsables matériels non salariés, avec un encadrement médical très disponible et surtout avec l’arrivée cette année d’un préparateur physique. Tout cet encadrement sous la houlette d’Andrej Svitac nous aide à être dans les meilleures conditions possibles. Enfin, tout le club attend avec impatience et nostalgie la nouvelle patinoire, qui offrira des conditions optimales pour que le hockey continue son développement à Gap, tant pour l’équipe professionnelle que pour la formation des jeunes.

Que penses-tu des gardiens en France et notamment de leur formation ?
J’ai pu voir comme vous l’arrivée ces dernières années de plus en plus de gardiens français en ligue Magnus. Je ne pense pas pour autant que le niveau des gardiens a baissé et cela a permis de voir de nouveaux jeunes talents. Pour ce qui est de la formation, il y a malheureusement un manque certain d’entraîneurs de gardiens en France. On doit donc souvent s’en remettre à des stages estivaux. Pour ma part, à Rouen, j’ai eu la chance de rencontrer Christophe Goechon qui me suit toujours mais malheureusement à distance. Il m’a appris vraiment beaucoup de choses sur le poste de gardien de but. Il m’a aussi fait beaucoup travailler ma technique et sans lui je ne pense pas que j’aurais pu atteindre le niveau que j’ai aujourd’hui et je l’en remercie grandement. De plus, il fait un travail incroyable et bénévolement avec les jeunes gardiens rouennais. Ils ont de la chance de l’avoir et il y a sans doute de futurs très bons entre ses mains.
Photo hockey Gap : Interview Ronan Quéméner - Ligue Magnus : Gap  (Les Rapaces)
Photo : François Celce

Quels sont les gardiens qui t’ont marqués ?

Tout d’abord, il y a Christobal Huet. Je l’ai rencontré pour la première fois dans un stage de gardiens organisé par la fédération quand j’étais en minimes. Il nous a fait les démonstrations pour les déplacements. Le bruit de la glace, la précision des déplacements et la facilité déconcertante qu’il dégageait m’ont laissé béat, pas moins que sa carrière actuelle.
Ensuite, à Rouen, j’ai côtoyé pendant deux ans Ramon Sopko qui est pour moi un des meilleurs gardiens de la ligue Magnus. Aux côtés de Ramon, j’ai beaucoup appris de son professionnalisme. Enfin, lors du dernier championnat du monde Fabrice Lhenry m’a beaucoup impressionné et j’espère pour lui qu’il retrouvera très vite son meilleur niveau.


Espères-tu une sélection nationale ?
Comme tout joueur, j’espère un jour porter le maillot de l’équipe de France car ça doit être une fierté et un sentiment particulier de représenter son pays. En attendant, je dois continuer à jouer le mieux possible pour mon club et si ça doit arriver j’en serai des plus heureux.

Un mot sur les juniors dont tu es le gardien titulaire ?
On n’a pas eu un très bon début de saison. Je pense que ça s’explique par l’arrivée de nombreux nouveaux joueurs dans l’équipe. De plus la nouvelle formule n’offre plus que des matchs serrés qui ne laissent plus la place aux doutes. Mais je pense qu’on a une bonne petite équipe qui va monter en puissance et pourquoi pas réussir à accrocher une place dans le carré final. L’avenir nous le dira.

Comment expliques tu les contres performances face à des équipes du même niveau voir plus faibles ?
C’est vrai qu’on a eu un début de saison difficile. Mais je pense que pour un promu et avec l’arrivée de nombreux nouveaux joueurs, il y a toujours un temps d’adaptation. Et ce qui était surprenant c’est qu’on arrivait à faire face à des équipes de haut de tableau mais que l’on ne concrétisait pas contre les équipes plus à notre portée et de surcroît en championnat. On avait aussi du mal à marquer, ce qui est problématique pour gagner un match. Il y a donc eu une remise en cause de la part de toute l’équipe pour repartir de l’avant et sur de bonnes bases. Et je pense que depuis notre défaite aux tirs au but dans le derby contre Briançon, les choses vont de mieux en mieux. A nous de continuer pour avoir notre destin entre nos mains.

Seras-tu encore Gapençais la saison prochaine ?

Je ne sais pas du tout. Pour l’instant je me plais bien à Gap mais mon contrat se termine à la fin de la saison. Donc mon avenir dépendra des volontés de chacun.

Qui vois tu sur le podium en Ligue Magnus cette saison ? Gap peut-il accrocher les plays-off ?

Cette année, je pense que Rouen va tout gagner. Ils possèdent cette année un effectif encore plus complet que les autres années et ils ont pour l’instant évité les grosses blessures. Cette absence de blessure ne doit pas être anodine mais plutôt le résultat du travail de Gäétan Brouillard. Il est le préparateur physique de Rouen, je pense le préparateur physique d’avenir du hockey français tant par son investissement que par son professionnalisme. Je peux dire aux supporters de Fabrice Lhenry qu’il est entre de bonnes mains. Pour ma part, je voudrais aussi le remercier pour tout le travail que nous avons effectué lors de ma dernière année à Rouen. Ca m’a permis de me développer physiquement sans être blessé et ça m’a surtout permis d’augmenter mes performances sur la glace. Ensuite, je pense que Briançon peut jouer la deuxième place car ils sont bien organisés autant sur le plan défensif qu’offensif. Ensuite je ne sais pas si Angers va mieux répondre qu’en ce début de saison dans les moments importants, si Grenoble va retrouver la flamme de la victoire ou si les Gothiques de retour dans le haut du classement réussiront à passer la vitesse supérieure pour les play-offs. Pour ce qui est de Gap, nous allons tout faire pour se mettre à l’abri de la relégation le plus vite possible. Après, une fois en play-offs, comme tout le monde le sait, c’est une nouvelle compétition qui commence.

Merci Ronan, nous te souhaitons une bonne seconde partie du championnat.
Merci à vous pour le travail d’informations que vous faites. Ca permet de faire vivre le hockey Français sur le web.

 
 
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Réactions sur l'article
 
Tatie38 a écritle 04/02/2010 à 21:05  
j'adore vos interviews de joueurs ce sont eux les mieux placés pour nous donner un avis fiable sur la réalité de leur sport.merci
med a écritle 04/02/2010 à 18:44  
Il faut aussi mentionner la participation probablement décisive à la montée des spiders de Rouen (RollerHockey) en Elite avec en prime le titre de champion de France national 1.
 
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