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Hockey sur glace - Hockey féminin
Hockey sur glace - Hello, c'est Betty !
 
On retrouve Betty Jouanny entre son club suédois de Brynas et l'Equipe de France féminine
 
Brynas Suède, Hockey Hebdo LL le 19/06/2015 à 11:20
Photo hockey Hello, c
Photo BJ
On retrouve l'internationale française Betty Jouanny entre son club suédois de Brynas et l'Equipe de France féminine.

HH : Bonjour Betty, une troisième saison à Brynas... déjà le passeport suédois ? Quelles sont les raisons d'une telle fidélité ? As-tu encore des choses à apprendre au sein du club ? Comment s'est déroulée ta saison cette année? 

BJ : J'ai re-signé pour une troisième saison au club de Brynäs car je me plais beaucoup dans ce club, je me sens bien et nous avons une bonne équipe ainsi que de très bonnes conditions d'entraînement. J'ai aussi réussi à obtenir un gros temps de jeu donc pourquoi changer ??? Oui, on a toujours des choses à apprendre tout au long de sa carrière sinon tout le monde serait parfait. Ma saison avec Brynas s'est super bien passée, j'ai eu un rôle de buteuse contrairement à la première année. J ai terminé la saison avec 20 points en 32 matchs donc j'ai rempli le rôle que mes coachs m'avait donné pour aider l'équipe. La seule déception a été de se faire éliminer en quart de finale au bout du dernier match décisif contre Leksand 1/0.


HH : Depuis tes débuts en Suède, le regard des autres a changé à ton sujet ? Ton rôle au sein de l'équipe est-il le même qu'au départ ?

BJ : Je ne pense pas que le regard des gens ait changé à mon sujet depuis que je joue en Suède car notre sport n'est malheureusement pas médiatisé, donc personne ne va m'interpeller dans la rue (rire). Comme je l'ai dit plus haut mon rôle dans l'équipe n'a pas été le même, j'ai eu un rôle de buteuse cette année donc on m'a donné des responsabilités à assumer et je suis contente d'être parvenue à le réaliser car, quand on est attendue dans quelque chose, on a envie de bien faire et de montrer qu'on est capable de le faire, donc on a forcément un peu plus de pression.


HH : Avec l'équipe de France, vous terminez troisième de votre mondial, est-ce pour toi un bon résultat, une déception, peux-tu nous raconter cette compétition ?

BJ : En effet, avec l'équipe de France, nous avons réalisé une très bonne saison toute l'année en enchaînant les bonnes performances et le travail a payé avec une médaille de bronze au championnat du monde DIV1 groupe A, à Rouen, en avril. C'est une grosse performance car c'est le meilleur résultat de l'équipe de France féminine depuis qu'elle a été créée, donc oui je suis très contente que le travail commence à payer. La compétition a été serrée jusqu'à la fin car notre dernier match contre le Danemark déterminait laquelle des deux équipes monterait sur la troisième marche du podium et celle qui repartirait avec la médaille en chocolat (rires). Pour moi le bilan du mondial est très positif car nous avons commencé celui-ci avec deux défaites mais toute l'équipe était soudée et on a réussi à rester concentrées et à faire tourner cette spirale. Donc maintenant oui je suis contente mais je serai encore plus heureuse quand l'équipe aura enfin réalisé son rêve de décrocher la médaille au prochain mondial qui se déroulera fin mars au Danemark et cette qualification pour les JO de 2018 qui est un rêve que j'ai depuis toute petite et que tout athlète de haut niveau rêve (les qualifications auront lieu en 2017).


HH : As-tu le même rôle en sélection nationale et en club ?

Photo hockey Hello, c
Photo BJ
BJ : J'ai effectué mon sixième mondial cette année avec l'équipe de France donc c'est sûr que je fais partie des cadres maintenant. Mon rôle est donc de toujours être à 100% pour aider l'équipe et montrer la voie aux plus jeunes, ensuite au niveau du jeu, j'évolue au centre dans les deux formations même si je n'ai pas tout à fait le même rôle. Mais dans les deux j'ai des responsabilités.


HH : On a beaucoup parlé du rôle important chez les hommes des joueurs évoluant dans de grands clubs étrangers, vivez-vous le même phénomène dans l'équipe de France féminine ? Les attentes sont-elles plus élevées pour les cadres évoluant à l'étranger ?

BJ : C'est sûr que de jouer à l'étranger amène un "plus" à l'équipe car on peut faire part de notre expérience, on vit des choses particulières dans chaque club et pays qu'on intègre. Ce qui est positif, c'est que de plus en plus de filles jouent à l'étranger donc l'équipe commence vraiment à avoir de l'expérience et cela se ressent dans nos résultats. Après, c'est sûr qu'on nous attend sur certaines choses comme être performantes et montrer la voie à nos coéquipières et surtout partager notre vécu pour pouvoir réussir à gérer des défaites comme des victoires.


HH : Avec le recul et l'expérience, quels sont les éléments que tu vois en Suède et qu'il faudrait introduire en France pour améliorer le niveau du hockey féminin ? N'as-tu pas l'impression qu'il existe une certaine discrimination entre hommes et femmes dans le sport français, pas que le hockey... ?

BJ : Oui, encore aujourd'hui il existe une discrimination entre hommes et femmes dans le sport en général. Pratiquement dans tous les sports les hommes peuvent vivre de leur sport alors que les filles non. En équipe de France de hockey, aucune ne peut en vivre, on doit chacune travailler pour subvenir à nos besoins tandis que les plus jeunes finissent leur études. Ensuite médiatiquement, ça serait agréable d'avoir plus de reconnaissance pour faire voir aux plus jeunes que tout le monde peut faire du sport. Combien de personnes me disent "mais le hockey pour les filles ça existe ? ou encore y'a une équipe de France "filles" en hockey?". Je trouve cela dommage car montrer des images ou juste en parler un peu ne ferait de mal à personne. Et les gens qui viennent voir du sport féminin sont souvent très surpris car il ne s'imaginait pas du tout voir ceci. Un petit plus : je rentre en France demain, après avoir passé tout le mois de juin en préparation physique avec mon club et pour préparer le début de saison avec l'équipe de France, en août, où nous allons jouer deux matchs contre les Suissesses à Saint-Gervais, les 8 et 9 août. Cette saison est importante car nous devons réaliser une bonne performance au mondial pour pouvoir organiser le tournoi de qualification olympique pour 2018.


 
 
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