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Hockey sur glace - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Hockey sur glace - Interview de Maxim Belov
 
Une double statistique éloquente : après cinq matchs de championnat, les Aigles de Nice s’affichent comme l’équipe la plus disciplinée de D1 et celle qui prend le moins de buts. Arrivé au club cette saison, Maxim Belov savoure. Formé à Amiens, le jeune défenseur retrouvera samedi son club de l’année dernière : le Mont-Blanc. Avec ambition !
 
Nice, Hockey Hebdo Martin de Kerimel le 20/10/2012 à 10:16

Photo hockey Interview de Maxim Belov - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Photo : Patrick Giaume

Maxim, la victoire à Anglet samedi dernier est votre quatrième succès en cinq matchs cette saison. C’est un bon début pour les Aigles…

Oui, on est plutôt satisfaits. On a fait un bon match à Anglet, face à cette équipe très forte cette année, capable de jouer très dur chez elle. Son agressivité nous a d’ailleurs posé pas mal de problèmes. Cela dit, on est parvenu à rester solides du début à la fin, sans jamais répondre aux provocations. On a gagné ce match avec le cœur. Et avec la manière, aussi. 

Tu penses que c’est la défense et la discipline qui expliquent ces premiers succès ?
Entre autres, oui. Tout part de la défense. Dans les buts, Jimmy Lundberg fait un bon travail lui aussi. On joue à cinq en attaque et cinq en défense… forcément, ça porte ses fruits. Stanislav Sutor nous corrige vraiment et met l’accent sur la discipline. Suivre ses indications nous permet d’avancer. 

Est-ce que le fait d’avoir un ancien gardien comme coach peut l’expliquer, selon toi ? D’ailleurs, avais-tu déjà connu cette situation ?
Oui, ça m’était déjà arrivé d’avoir un entraîneur ancien défenseur. Effectivement, je pense que, défensivement, Stan connaît les systèmes qui fonctionnent. Il est clair qu’en bétonnant bien derrière, on parviendra à marquer des buts. Surtout avec les attaquants de talent qu’on a devant. 

Dans cette équipe de Nice, tu es l’un des nouveaux défenseurs et l’un des plus jeunes aussi. Comment t’es-tu inscrit dans ce nouveau groupe ?
Mon intégration s’est super bien passée ! L’ambiance dans l’équipe est vraiment excellente. On s’entend tous très bien. Je suis arrivé avec l’intention d’évoluer à mon meilleur niveau. Avec celui de l’équipe, l’intensité des entraînements tire tout le monde vers le haut. On peut donc construire de belles choses. 

Photo hockey Interview de Maxim Belov - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Photo : Patrick Giaume

Comment ça s’est décidé, en fait, ton arrivée ici ?

J’ai eu Stan au téléphone. On a eu un échange sur les objectifs sportifs de l’équipe et on a trouvé un bon accord. Je suis arrivé avec l’idée de travailler dans la même optique que Nice l’année passée. L’ayant vu évoluer l’année dernière, j’ai trouvé une belle équipe, qui joue vraiment bien au hockey. Tout ça m’a donné envie de venir jouer ici. 

J’ajoute que, même si tu jouais au Mont-Blanc l’an passé, tu as été formé à Amiens…
Effectivement, c’est à Amiens que j’ai fait tout mon mineur, ainsi que quatre années senior dont trois vraiment intégré dans l’équipe. C’est vrai qu’Amiens est un gros club formateur. J’en suis assez fier et je ne l’oublie pas, même si nos chemins se sont séparés. 

Tu as connu de belles choses en U22 et même avant ça…
Oui, plus jeune, mon équipe a gagné le titre dans les trois catégories mineures : minimes, cadets et juniors. Je compte aussi une médaille de bronze en minimes, une autre en cadets, ainsi qu’une médaille d’argent en juniors, décrochée alors que j’étais capitaine de mon équipe. Il me manquerait éventuellement un titre seniors pour être vraiment satisfait. 

Justement, on y vient… comment présenterais-tu ton jeu ?
Je suis plutôt un défenseur défensif. Mon objectif, c’est d’abord de ne pas encaisser de but. Ensuite, j’essaye de faire des relances propres aux attaquants qui, à Nice, sont de gros calibre et donc capables de faire la différence devant. Moi, je verrouille et je tâche de leur permettre d’évoluer dans les meilleures conditions possibles, en leur fournissant de bons palets. 

Tu es plutôt technique, plutôt physique ou… plutôt les deux ?
Le physique, je ne mets pas forcément l’accent dessus. On a déjà des défenseurs qui frappent fort. Moi, j’essaye d’abord de jouer propre, afin de contrer au plus tôt les offensives adverses et de redistribuer à nos attaquants. Mon jeu est plus basé sur le patinage et la vision du jeu. Sur les passes, l’agilité et la vitesse. Ce jeu construit, c’est d’ailleurs justement ce qui m’a plu dans l’équipe de Nice. 

Tu es d’origine russe aussi, non ? Né à Moscou, je crois…
C’est ça. 

Un rapport avec ton intérêt pour le hockey ?
Un peu, mais indirectement, en fait. Mon père a été footballeur professionnel et entraîneur ensuite. J’ai suivi cette voie au début, en commençant par jouer au foot. Ensuite, mon père s’est mis à aider les joueurs russes d’Amiens. Grâce à eux, je suis donc allé voir les matchs dans la patinoire d’Amiens, à l’époque de l’Enfer du nord. C’est ce qui m’a donné une envie incroyable de jouer au hockey. J’ai donc fini par lâcher le foot.

Du coup, tu avais quel âge ?
Euh… j’étais en sixième. 

Une dizaine d’années, donc. Et tu as toujours été défenseur ?
Non. J’ai commencé attaquant, d’un niveau moyen, disons, du fait justement que j’ai débuté tardivement. La première année où j’ai joué défenseur, je me suis fracturé l’avant-bras, radius et cubitus. Quand je suis revenu au jeu après cette blessure, j’ai voulu jouer derrière et c’est là que ma progression a été la plus importante. Maintenant, j’adore ce poste. C’est devenu naturel. 

Photo hockey Interview de Maxim Belov - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Photo : Martin de Kerimel
J’aimerais maintenant évoquer le prochain match et cette équipe du Mont-Blanc que tu vas donc retrouver. Après un début de saison très difficile, ils ont réussi à gagner leur dernier match…

C’est vrai et, de toute façon, dans ce championnat de D1, aucune équipe n’est à sous-estimer. Tous les matchs vont être serrés et importants. On va donc tout donner pour gagner ce match joué à la maison, devant nos supporters. Ils nous apportent beaucoup à tout moment et on va travailler dur pour remporter la victoire. 

Comme d’autres, t’es-tu fixé un premier cap pour connaître le niveau réel de l’équipe ?
Pour moi, il n’y a pas vraiment de cap. Il faut prendre les matchs un par un. Le championnat de D1 reste relativement court, avec un match par semaine. Après chaque rencontre, il faut voir ce qu’on a réussi ou pas réussi pour travailler et s’améliorer à chaque fois. Plus qu’un cap à atteindre, c’est à la fin de la saison qu’on saura à quoi s’en tenir. 

Et donc ? Qu’est-ce qu’il faudrait encore améliorer dans l’équipe de Nice, d’après toi ?
Dans le monde du sport, il y a toujours des choses qu’on peut améliorer. C’est vrai qu’on est sur une bonne dynamique : il nous faut donc nous perfectionner, plutôt que nous améliorer. Par exemple, comme le disait Stan, nos changements étaient un peu flottants en début d’année. On a mis l’accent là-dessus au cours des derniers matchs et ça s’est bien passé. Maintenant, il faut toujours perfectionner notre jeu, marquer sur toutes les occasions qu’on a. Oui, être un peu plus efficace devant la cage et continuer à être solides défensivement, à jouer tous ensemble. 

Sur le plan collectif, ce serait quoi, ton objectif ?
Il ne faut jamais vraiment dire son but ! En arrivant dans cette très belle équipe, il est certain toutefois que l’objectif serait de faire mieux que les années passées. 

Et individuellement, qu’est-ce qui serait pour toi une bonne saison ?
C’est toujours difficile de répondre là-dessus aussi. Disons toujours jouer de mon mieux, encaisser le moins de buts possible et aider l’équipe au maximum. Réussir à aller le plus loin possible. 

Qui est ton binôme défensif, actuellement ?
Pour l’instant, je joue sur la ligne avec les quatre Finlandais. Donc, avec Joni Raikkönen derrière. Ça se passe très bien. Joni est un peu plus offensif que moi : sur une montée, il a apporté le premier but à Anglet en donnant une très belle passe à Janne Kumpulainen. Je crois que nous sommes assez complémentaires dans le jeu. On a trouvé de bons roulements, on fait de bons échanges de passes entre nous pour alimenter l’attaque. 

Attends-tu un match plus particulièrement, cette saison ?
Oui, c’est vrai que j’ai quelques amis un peu partout en France, à Montpellier et à Reims particulièrement. J’en profite d’ailleurs pour faire un clin d’œil à Pierre-Charles Hordelalay avec qui je parle régulièrement et que j’ai bien hâte de retrouver. Ensuite, il y a forcément cette très grosse échéance qui nous attend le 3 novembre, contre Brest. C’est un peu le match au sommet du moment. 

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter de mieux ?
De continuer à bien performer et que l’équipe puisse poursuivre dans la voie que nous avons empruntée actuellement. Qu’on enchaîne les victoires pour prendre tous ensemble du plaisir pendant et après les matchs. 

Et entre les matchs, tu fais quoi ? Tu es étudiant ?
Je suis à l’Ecole supérieure de commerce de Grenoble, un parcours de sport de haut niveau très bien fait, qui me permet de suivre les cours de chez moi, par le biais du e-learning. D’ailleurs, je tiens à les remercier par l’intermédiaire de cette interview pour le programme qui nous est proposé, que je conseille à tous les sportifs qui veulent emprunter cette voie. 

Sacré défi de mener des études en parallèle du hockey, non ?
Oui, mais c’est vrai que j’ai toujours su concilier les deux. J’ai déjà la licence en management et je continue pour avoir le master. C’est une chose importante pour moi et ça me permet également de rester rigoureux dans ma vie. 

Et à Nice, tu te sens bien installé ?
Oui, très bien installé. Je partage un appartement avec Jimmy Lundberg et Nathan Bernier. Tout se passe très bien. C’est parfait. 

Au fait, dernière question : pourquoi le numéro 55 ?
Ah ! Quand j’étais à Amiens, j’avais le 4… mais on ne m’avait pas laissé choisir. J’ai joué aussi avec le 78, un pari que j’avais gagné avec un copain. Le 55, c’est en fait aussi le numéro de Sergueï Gonchar, un défenseur russe dont j’apprécie beaucoup le jeu. Il joue actuellement en KHL, lockout de la NHL oblige. Il est au Metallurg Magnitogorsk, avec Evgueni Malkin.

 
 
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